Episode 45 : Cette nuit là

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Hello, nouvel épisode pour DIAU ! Je vous préviens, il y a un peu de olé dans ce chapitre hehe


« … Ouais, ouais c’est bon, t’inquiète pour les gamins. Je veille au grain… ouais, Mo aussi… Je te parle de Miss Secrétaire… Mouais, OK, compris, mais ça va nous prendre deux semaines pour y être, vu qu’on sera en voiture… mais putain, ce que tu fais chier le Vieux ! Je sais parfaitement ce que je fais ! Quoi ?! Hey, c’est pas ma faute si tout le monde me colle le massacre de cette ville sur le dos !!! … Au fait c’est TA faute ! Si tu m’avais donné toutes les infos depuis le début… Non mais va te faire foutre, merde ! »

Leo raccrocha rageusement avant de jeter le téléphone à l’autre bout de la pièce. Il s’affala ensuite sur le canapé en traitant Ismaël de tous les noms. Cet espèce de Vieux croulant lui tapait vraiment sur le système.

Toute cette histoire le faisait chier. S’il avait été seul, il s’en serait sorti sans mal, mais là, il avait deux gamins à charge, plus la Mort à gérer. Et puis il y avait Hana… sa présence compliquait vraiment tout. Elle l’empêchait de réfléchir correctement. Comme cette nuit-là contre les goules, quand cette chose s’en était prise à elle. Il avait paniqué comme un pauvre débutant.

Le jeune homme lâcha un grognement mécontent en se laissant encore plus aller contre le canapé. Ça risquait d’être encore plus compliqué, maintenant qu'Interpol, et donc Marlo, était à ses trousses. Il pouvait compter sur cette pot de colle pour lui compliquer davantage la vie.

Mais dans quelle merde il s’était encore fourré ?

« Leo ? Tu ne dors pas encore ? »

Il se retourna, Hana était debout à l’entrée du couloir, vêtue en tout et pour tout d’un long t-shirt qui lui tombait à mi-cuisse. Leo ne put s’empêcher de loucher sur ses longues jambes. Elle s’approcha et s’installa sur le canapé, faisant remonter un peu plus le vêtement. Il dut faire un effort colossal pour se détourner de la vision enchanteresse. Il avait très chaud tout d’un coup.

« Tu fais quoi ? » demanda Hana en avisant la carte étalée sur la table basse devant eux. « De quoi vous avez discuté avec Ismaël ? »

« On a fixé un point de rendez-vous précis avec le Vieux », répondit Leo. « Impossible d’y aller en avion, donc on se fera un road trip en voiture… du coup bah j’étudie le meilleur itinéraire pour y aller sans se faire coincer… »

La jeune femme se rapprocha de Leo et se pencha pour regarder de plus près les croix et les lignes marquées sur la carte. Son parfum lui chatouilla aussitôt les narines et il reconnut l’odeur de son propre gel douche.

Elle était vraiment, mais vraiment trop proche.

La situation était très inconfortable, surtout qu’ils n’avaient toujours pas discuté de la nuit dernière. Et pour dire quoi d’ailleurs ? Leo n’était pas fort pour parler, il avait toujours tendance à sortir des conneries.

Comme si elle ressentait son trouble, Hana se tourna vers lui et leurs regards se croisèrent. Elle était vraiment belle, surtout avec sa nouvelle coiffure.

« Cette couleur te va très bien », murmura Leo en attrapant une mèche incandescente entre ses doigts. Hana avait désormais les cheveux longs et d’un beau rouge ardent. C’était lui qui l’avait choisi, qui irait penser que des gens censés se balader incognito oseraient une nuance aussi flamboyante.

« Merci », murmura-t-elle, puis contre toute attente, elle saisit sa main et la frotta contre sa joue en soupirant.

N’en pouvant plus, Leo attira son visage contre le sien et l’embrassa doucement. Elle répondit à son baiser et leurs langues se trouvèrent avec délice. Leo glissa une main dans le dos de la jeune femme pour la presser davantage contre lui, tandis qu’elle nouait ses bras autour de son cou.

Leurs baisers se firent plus pressants, fougueux et bientôt ils se retrouvèrent allongés et entrelacés sur le canapé.

« Leo », gémit Hana alors qu’il l’embrassait avidement dans le cou et savourait la douceur de sa peau. Il glissa ses doigts sous son t-shirt et remonta le vêtement. Puis lentement, sensuellement, sa langue descendit vers ses seins. « Les enfants… »

« Mmmm… » marmonna-t-il en prenant son téton durci en bouche, lui arrachant un petit cri de plaisir. Elle se cambra sous lui tandis qu’il suçait et aspirait la pointe avec délectation. Ses mains remontèrent lentement le long de ses jambes puis malaxèrent doucement ses hanches.

Il se frotta ensuite contre elle en gémissant. C’est dingue comme elle l’excitait !

« Leo… les enfants… pourraient… nous voir ! » protesta cependant Hana d’une voix haletante en le repoussant mollement.

Et Leo se redressa légèrement en grognant. Ah oui, les mioches, il les avait complètement oubliés. Il se détacha d’elle à contrecœur et se laissa aller contre le canapé en ronchonnant de frustration. Hana se releva à son tour, les joues roses et le souffle court. L’air gêné, elle ramena une mèche derrière son oreille en évitant le regard de Leo qui était tout aussi embarrassé qu’elle.

Un petit silence inconfortable s’installa entre eux. Leo ne savait pas quoi dire, il venait clairement de se prendre un vent. C’était chiant, mais au fond, il l’avait bien mérité. Après ce qui s’était passé il y a dix ans…

D’ailleurs en parlant de ça. Il s’alluma nerveusement une cigarette et se décida à prendre la parole. Hana méritait des explications. Il lui devait au moins ça.

« Ecoute », dit-il en ne sachant pas vraiment par où commencer. « Si je suis parti ce jour-là, c’est qu’il le fallait. » Il chercha son regard et planta le sien dans ses iris marron. « Je vous aurais fait du mal, tu comprends ? A toi, aux jumeaux et surtout au Vieux. Il fallait que… que je contrôle cette rage que j’avais en moi. Alors je suis parti. » Il s’interrompit et baissa les yeux. « Ça n’efface pas le mal que je t’ai fait, j’aurais au moins dû te donner des explications… mais ça aurait été trop dur et… j’ai préféré me tirer comme un lâche… »

Alors qu’il avait l’impression de s’enliser dans les explications foireuses, Hana lui enleva la cigarette des mains puis elle les prit dans les siennes. Elle ne dit rien, son regard était juste doux, magnifique. Puis toujours sans un mot, elle se leva et l’attira à sa suite dans le couloir, puis vers sa chambre.

Leo se laissa entraîner, ses doigts entrelacés à ceux de la jeune femme.

Il n’arrivait pas à croire qu’elle lui donnait vraiment une chance ! Il se promit de ne pas tout faire foirer encore. Il avait juste hâte de pouvoir la serrer à nouveau contre lui, s’enivrer de son parfum…

Comme cette nuit-là…

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