Le jeu

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Récemment, Miou est apparu auprès d’une ville inconnue, dans un monde indéterminé. Pour son confort, il a ramené de Perse le temple, qu’il habite maintenant, et que personne pas même les enfants les plus turbulents n’osent approcher depuis qu’il « est tombé du ciel » il y a deux mois. Pour réaliser cet exploit, Miou avait dû renverser une lampe à huile, provoquant un incendie, qui a détruit trois maisons et causé un décès.

Dans le château, Miou descend par l’escalier de pierre en colimaçon jusqu’au troisième sous-sol, en passant dans la salle de garde, il se frotte contre la jambe de l’homme de faction, il ronronne quémandant une câlinerie, il œuvre tant et si bien que le gardien l’invite à s’installer sur ses genoux. Une aubaine, il bénéficie de longues caresses de la nuque à l’extrémité de la queue. Quelques minutes plus tard débordant de mana, il se lève, saute sur le sol et s’éloigne dans le couloir menant aux cellules. Il s’arrête. Il vient de sentir l’odeur d’elfes.

Que font ceux-ci sur ce monde, se demande-t-il ?

Intéressant, cela promet des réjouissances. L’un des autres fumets est celui d’un rat.

Couic ! Le gaspard va y passer !

Miou avance silencieusement, il se tapit devant la porte de la cellule, juste à côté du passe-plat. Il ne bouge plus, il attend. La proie a senti un danger. Il en ignore sa nature et la localisation, mais il ressent la menace. L'animal cherche la protection de son hôtesse. Mais cette dernière est en pleine conversation avec son compagnon et le prisonnier de la geôle voisine. Elle se méprend sur la signification des couinements de son nouveau protégé, elle lui donne un bon morceau de pain qu’il s’empresse de grignoter oubliant toute autre préoccupation.

Après quelques minutes de déplacements divers des deux elfes, l’occasion se présente. La femme tourne le dos à la porte, le rat est sur son épaule regardant le mâle qui leur fait face. Miou utilise le mana pour augmenter sa célérité. Il se glisse par l’ouverture, d’un bond saute sur l’échine de la guerrière. Les écailles de dragon, de la cuirasse, lui permettent de s’accrocher le temps de saisir le rongeur dans sa gueule. Un autre bond le ramène devant la sortie qu’il franchit avant que les elfes n’aient compris ce qui venait de se produire.

La femme reçoit un choc dans le dos, ses épaules sont tirées vers l’arrière. D’un geste instinctif, tout en pivotant sur elle-même, elle porte la main à son katana, mais elle n’empoigne que du vide. Rien, pas d'arme ! Elle aperçoit une boule de feu qui passe sous le guichet. Elle se tourne vers son compagnon qui a encore la bouche ouverte et les yeux écarquillés.

« Nâr… une gueule est apparue, elle s’est refermée sur Nâr et l’a emporté, explique-t-il en retrouvant son entendement… Elle a surgi derrière ton épaule et a aussitôt disparu. »

La prisonnière clôt les paupières et se projette dans l’esprit de Nâr, rompt immédiatement le contact. Elle a été submergée par une vague de terreur absolue.

« Je ne crois pas que nous le reverrons ! »

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