Roland fait des révélations à Amaelle

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Roland se réveille, il a mal dormi, il est resté sur le qui-vive. Il se lève, se dirige vers le ru à proximité duquel il a dormi, y fait ses ablutions. C’est l’aube, d’ici peu le soleil se lèvera, il est temps de s’approcher du bivouac du Ka-tet, il se met en marche, et pourquoi pense-t-il à une rose, c’est ce qui l’a réveillé, une rose ?

Des exclamations à alerter tous les êtres vivant à cinq lieues de poste à la ronde avisent Roland qu’il approche du bivouac. Rose, il a entendu rose !

Dans ce paysage nu plat et dégagé, l’ombre le ferait immédiatement repérer. Roland, courbé, continue sa progression, il aperçoit le bivouac, il s’allonge et observe.

Les deux rouquins s’agitaient bizarrement, c’étaient peut-être des préliminaires à une parade nuptiale calquée sur celles de gibiers à plume !

Mais qu’est-ce qu’ils fabriquent ces deux-là ? Ennemis, amis, frères ennemis ? Amoureux ? NON !

Couple ou pas ? Décidément, quel cirque !

Toujours aussi bruyamment le Ka-tet lève le camp.

Ils ne sont pas tous partis.

La lyonnine est assise en tailleur, sa natte passe sur son épaule gauche et repose sur son cœur. Elle est détendue, ses mains reposent sur ses genoux. Elle a pris soin de s’installer dans un espace dégagé – même son sac à dos est à deux toises. Seule exception, sa rapière est posée devant elle, à une paume de ses mains, la garde devant sa dextre. Elle est calme, mais prête, elle l’attend.

Redoutable, se dit Roland, il se relève, avance vers elle d’un pas mesuré, non pas qu’elle soit craintive, il suffit de la regarder pour savoir qu’elle est sûre d’elle (peut-être même un peu trop), mais lui a besoin de temps, enlèvera-t-il sa capuche ?

Roland s’arrête à la limite du périmètre de sécurité de la lyonnine, face à elle il s’assied en tailleur, pose l’oo’lu sur ses cuisses, ses mains sur les genoux, en quasi-réplique de sa posture.

Roland a pris sa décision, il gardera sa capuche, et sera concis.

« Bonjour, je m’appelle Roland, nous avons beaucoup de choses à nous dire, mais le temps presse. Alors, je serais bref. Le pays imaginaire n’est plus très loin, à dix lieues à peine, mais l’opposition est forte, ton Ka-tet devra choisir entre chercher la rose et chercher les bijoux… Pour les bijoux, je peux t’aider le grimoire que des membres de ton Ka-tet sont en train de détruire – volontairement ou non, nous reviendrons sur ce sujet une prochaine fois –, s’appelle “Le Livre des choses perdues”. Il est très précieux… Dedans était écrit que le bijou que vous cherchez se trouve dans un grand jardin nommé Wonderland, que vous trouverez à senestre un mile après l’entrée du pays imaginaire. Dans ce jardin au pied d’un chêne millénaire réside un lapin blanc, le bijou est au fond de son terrier. Va maintenant, le temps presse, je saurais te retrouver ! »

La lyonnine se leva sans un mot, alla chercher son sac à dos, sans quitter Roland des yeux, elle l’enfila, sourit à Roland, se retourna. D’un mouvement de tête, elle projeta sa tresse dans son dos et s’élança sur la piste d’une foulée féline sa longue natte battant sur ses reins...

Roland se lève à son tour, il part d’un bon pas, direction sud-ouest, à l’opposé du pays imaginaire. Destination quelque part entre Bannières et les Marches du légendaire.

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