Chapitre 8 - Final

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Ce projet de récit est un peu abandonné. Quand j'ai commencé son écriture, j'étais encore étudiant. Mon point de vue sur le sujet a un peu changé et le récit ne me passionne plus tant que ça. J'ai mis énormément de temps à le rédiger et je pense que ça a fini par me lasser.

Voici le dernier chapitre, ce n'étais pas censé être le dernier, la résolution devait prendre plus de temps, mais l'écriture s'est arrêtée au milieu du chapitre 8 et à un début de chapitre 9. J'ai rapidement fusionné les deux pour donner une fin à peu près convenable. Ça me tenait à cœur de le terminer, c'est mon premier "gros" récit et ça m'embêtait d'avoir passé tant de temps sans que ça ne profite à personne.

Lundi 30 juillet 2018.

Une averse viens interrompre mes pensées, on se dirige en courant dans la voiture de Mathys, je suis trempé de la tête aux pieds.

— La vache, je ne l'ai pas vu venir cet orage ! M'écriais-je essouflé.

— Comment tu te sens ?

— C'est dur, je n'arrive pas à me rendre compte que j'ai pu oublier ça... Je sais maintenant pourquoi je suis parti, pourquoi je me suis inconsciemment forcé à ne plus avoir de relations avec un gars...

— Je comprends, mais c'est là que je ne comprends pas quelque chose. Pourquoi tu m'as du jour au lendemain laissé tombé ?

Mathys fond en larmes, je reste silencieux, je n'ai pas vraiment de réponse à lui apporter, je suis encore sous le choc si je puis dire ainsi et tout n'est pas forcément revenu en mémoire... Il fini par reprendre.

— Tu es resté quelques jours à l'hôpital à Grenoble, on est rentré sans toi, ça a été mon pire trajet en car... Quand j'ai appris que ça allait mieux je suis allé chez toi. Tu étais dans ta chambre, tu voulais voir personne, je suis quand même monté et tu t'es mis en colère. Tu as fini par te calmer, on avait réussi à discuter calmement, tu m'avais dit que tu ne voulais plus mettre un pieds dans ce lycée, que les autres de la bande de Benjamin encore présents te faisaient peur. Même le proviseur n'a pas réussi à te convaincre de revenir. Tu as suivi les derniers à distance, puis le BAC que tu as fait à l'écart de tout le monde. Je ne t'ai plus revu après, tu m'as juste envoyé un message me disant que tu voulait souffler un peu et que tu avais besoin de changer d'air un moment. Ca aurait pu se finir ainsi notre relation, j'aurais été triste, sau que tu m'as promis de revenir, cette promesse, tu as du l'oublier je présume. D'après ta mère tu es parti dès le lendemain du BAC. Vu l'ambiance qui reignait la dernière fois que l'on s'est vu, j'ai toujours cru avoir mal fait. J'ai essayé de t'oublier avec le temps, j'ai essayé de passer à autre chose. J'ai fini par me retrouver en couple avec un gars, ça a tenu deux ans, mais ce n'étais pas pareil, je me suis toujours senti responsable des événements. Même douze ans après, de te revoir dans le TGV, la flamme de mon coeur s'est rallumée pour toi.

Ses paroles sont émouvantes. Je ne pensais que même douze ans après, il aurait pu de nouveau tomber amoureux de moi...

— Je suis parti vivre dans l'Essonne, m'a mère n'a pas mis trop de temps pour me retrouver, je lui ai fait comprendre que je voulais couper les ponts, et avec son insistance, je suis parti là où je suis maintenant. Je ne sais pas trop quoi te dire à l'instant présent.

Je baisse les yeux vers le sol de la voiture, honteux, je ne veux plus parler. J'ai agit de manière égoïste. J'ai fait souffrir la personne que j'aimais, je ne pense pas qu'il me pardonnera un jour, car contrairement à ce qu'il m'affirme, je suis persuadé qu'au fond de lui il m'en veut. Même si j'ai fuit par peur, rien ne m'a obligé à couper les ponts à cent pourcent avec lui et mes amis.

— Je regrette tellement Mathys, je veux que tu le saches, je suis impardonable, mais je le regrette.

Un coup de tonnerre plus proche que les autres nous fait sursauter tous les deux, ça a pour effet de faire rire. Il pose sa main sur la mienne, je le regarde droit dans les yeux, ça me paraît rapide comme renversement de situation. Depuis que je l'ai croisé dans le TGV je l'ai trouvé beau gosse, il a commencé à m'attirer, même avant que je sache qui il est réellement. J'ai envie de l'embrasser, mais je ne pense pas que ce soit la meilleure chose à faire. Il faudrait que l'on passe réellement à autre chose tous les deux... Mais je n'arrive pas à m'arrêter, je ne contrôle plus rien, nous nous regardons encore dans les yeux, il se rapproche de plus en plus de moi, j'ai envie de reculer la tête, mais je n'y arrive pas, je.... « et puis zut » me dis-je. Je m'avance vers lui, et nos lèvres entrent en contact.

Un autre coup de tonnerre nous stop, Mathys démarre la voiture en riant, je suis comblé, je trouve ça absurde de tomber aussi vite dans la tourmente de l'amour avec un ex du lycée, mais qu'à cela ne tienne, je me laisse aller, on verra bien ce qui viendra ensuite.

— Bon, je pensais qu'aller voir Adrien serait une bonne idée, mais vu l'heure on verra demain. Je te propose qu'on aille chez moi pour se changer et ensuite resto ?

Nous reprenons la route, de quoi est fait l'avenir ? Je n'en sais rien et j'en ai rien à faire, je ne pense qu'au présent, mon passé me fait mal mais je suis libéré de ma propre histoire. Je me doute que je vais mettre du temps à m'en remettre, mais je suis si bien avec "chez moi".

Et puis maintenant, je me souviens de mon passé, ça restera dans un coin de ma tête, ça viendra peut-être me hanter quelques nuits, mais c'est la vie, je suis prêt à affronter mon nouveau départ.

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