Chapitre 7

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Ce projet de récit est un peu abandonné. Quand j'ai commencé son écriture, j'étais encore étudiant. Mon point de vue sur le sujet a un peu changé et le récit ne me passionne plus tant que ça. J'ai mis énormément de temps à le rédiger et je pense que ça a fini par me lasser. Voici donc les derniers chapitres que j'avais écrit en l'état, j'ai juste retouché quelques fautes de temps.


Avril 2006.

Je peine à ouvrir les yeux. Je ressens une énorme douleur au ventre, dans le tibia et à la tête. Le soleil de plomb m'éblouit au point de ne rien voir autour de moi. J'ai chaud, j’ai soif. J’essaie de me redresser avec difficultés, une fois assis, je ressens une douleur insupportable tel un coup de marteau dans le crâne. D’instinct, je viens appuyer mes mains sur ma tête comme pour me protéger et essayer de calmer la douleur, mais au lieu de cela elle s’intensifie, par simple réflexe je les retire. J'ai une sensation particulière au bout de mes doigts, quelque chose de visqueux, liquide et même légèrement croûteux. Je regarde mes mains, et constate qu'elles sont pleines de sang.

Je jette un œil derrière moi avec inquiétude, mais je me rends vite compte que je suis seul et isolé. Il y a pas mal de sang sur les cailloux, ça pourrait expliquer pourquoi je suis tombé dans les pommes. Que s’est-il passé ? Je suis tombé ? Probablement.

Je repasse ma main dans mes cheveux, le sang est en partie sec, vu la chaleur, ça a pu sécher rapidement. Mais cela fait combien de temps que je suis là ? Je ne me souviens plus comment je suis arrivé ici, je cherche ma carte et ma boussole, introuvables. Ma bouteille d'eau, vidée. La panique m'envahit instantanément.

Je cherche alors à me lever, pour essayer de croiser quelqu'un. Mais la douleur à ma jambe droite est trop vive pour que je puisse tenir debout. J'ai du sang sur le genou qui a coulé jusqu'à mon pied. Ça doit faire un bon moment que je suis là, le soleil est bien descendu par rapport à tout à l'heure.

Je crie pour demander de l'aide, personne ne répond. Je réalise que j'ai mon téléphone sur moi, en le sortant de ma poche, je réalise qu'il est cassé, il n'a pas dû supporter l'éventuelle chute. Peut-être que mes camarades me cherchent, je pense que oui, mais la montagne regorge de coins isolés, comme ici, où aucun chemin n'est visible dans mon champ de vision.

J’essaie de me remémorer les faits, nous étions en course d'orientation, il ne me restait qu'une seule balise à trouver, j'étais en avance et surtout le premier. J'ai croisé Benjamin et sa bande. Je crois que j'ai reçu des coups violents dans le ventre. La chaleur que je trouve accablante pour un mois d'avril m'empêche de rester concentré. J'ai terriblement soif, je suis terrifié à l'idée de m’évanouir, je fais tout pour lutter.

J'entends des bruits de pas, des pas qui ne sont pas très loin de moi. Je m'apprête à crier à l'aide quand j’entends cette personne m’appeler. Je lui réponds immédiatement. Les bruits de pas cessent dans la seconde qui suit, je répète et j’entends les pas se diriger dans ma direction. Je n'ai pas su reconnaître la voix de cette personne, sans doute quelqu'un d'une autre école qui loge dans le même centre que nous cette semaine et qui a été réquisitionné par les moniteurs du centre en apprenant ma disparition ?

Je l’entends arriver, de plus en plus proche, je réitère mes paroles pour le guider, avec difficultés, je ne me sens vraiment pas bien, je vois flou. Une silhouette s'approche de moi, qui est-ce ? Il me parle, il semble crier. Je ne comprends rien, il me secoue. La seule chose que j'arrive à prononcer est «de l’eau ». Il se dépêche et me donne à boire. Je suis traîné à l'ombre, ma jambe me fait terriblement mal.

En reprenant mes esprits, j'ai fini par comprendre ses paroles. Il est au téléphone :

- […] il a du sang sur le crâne et la jambe, je lui ai parlé, il m'a regardé, sans réponses, il m'a juste dit «de l’eau » alors je lui en ai donné, il a dû faire une déshydratation, et je l'ai mis à l'ombre, il a pris un sacré coup. Je ne sais pas comment il s'est blessé [...]

Il continue de parler au téléphone. Une fois raccroché, il me fait face, Mathys, mon blondinet d'amour qui brille de mille feux. Je suis rassuré.

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