Chapitre 90. Le Louvre.

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### Pierre ###

Je me réveillai plusieurs fois durant la nuit, mes deux femmes remuaient beaucoup et ce malgré le lit King size. Je fus envahi de mains, de pieds, de bras, de jambes qui à tour de rôle passaient sur mon corps. Tantôt c’était les bras et les jambes d’Amina, après ce furent les mains câlines de Ninah ! En conséquence ce matin, tout le sang de mon corps était concentré dans ma verge et plutôt que de me rendre dans la salle de bains pour me calmer, je glissai mon sexe entre les cuisses d’Amina, qui ouvrit tout grand l’accès tout en dormant !

Je la pénétrai en douceur suscitant des gémissements accompagnés de mouvements de son bassin. Dormait-elle vraiment ou était-ce dans son rêve qu’elle me fit l’amour ?

– Oh oui ! continue Pierre, prends-moi ! murmura-t-elle, je suis toute à toi ! Ramone-moi jusqu’à l’extase. Ninah, ma sœur ! viens nous rejoindre, caresse-moi ! cria-t-elle.

– Oh, Pierre ! dit Ninah, ta femme dort encore ! mais tu as raison d’accompagner son rêve ! Regarde comme ses seins sont gonflés de désir !

Amina se redressa soudain, elle convulsait de jouissance et ouvrit enfin ses yeux, elle m’entoura de ses bras et m’encercla de ses jambes. Sa bouche émit un long râle de plaisir. Ninah ne resta pas inactive et prit ma verge qui n’avait pas encore explosé pour la glisser dans sa fente et fit des allers-retours puissants libérant toute l’énergie de ses muscles abdominaux et pelviens, je sentis ma sève monter et Ninah recueillit le flot de sperme dans son ventre. Cependant, elle aussi dut s’agripper à mes épaules pour rester en place pendant que son plaisir déferla dans son corps.

Les herbes achetées au marché africain de Paris étaient au moins aussi efficaces que celles de Kinshasa, Ninah était rassurée ! Je pourrai faire face aux demandes de mes femmes !

Je me levai, sous les regards admiratifs de Ninah qui parvint à m’attraper au passage d’un doux baiser sur mon torse et une caresse sur ma lance. J’écartai les rideaux et vis que ce matin le temps était gris et venteux.

Je téléphonai au room service pour qu’on nous apporte trois petits-déjeuners croissants-cafés et une omelette. Les filles déclinèrent les œufs mais demandèrent des fruits. Amina et Ninah revêtirent les peignoirs de l’hôtel et ce fut la serveuse noire de la veille qui apporta notre commande. Je vis son regard lubrique détailler les corps de mes compagnes que les peignoirs ne cachaient pas vraiment. J’entendis Ninah lui perler sans comprendre son discours, mais lorsque je rejoignis le salon Ninah me confia que la fille était congolaise de Brazzaville.

– Pierre, elle nous a dit que la photo d’Amina est dans le journal !

Je pris le quotidien qui était joint au plateau du repas ; ce n’était pas un grand quotidien mais plutôt un journal à sensation et je découvris en première page la photo d’Amina prise au restaurant de la tour Eiffel et une autre photo des deux femmes en bas de la tour, prise avant de monter dans le véhicule.

Les photos étaient bien nettes mais seule la photo au restaurant montrait une vue partielle de son visage. La deuxième photo ne montrait pas leur visage, les châles cachant l’entièreté du visage d’Amina et seul le petit nez mutin de Ninah dépassait de son profil.

Par contre ce fut le libellé qui me fit sourire !

« Une princesse africaine incognito au restaurant Jules Verne de la tour Eiffel » Le commentaire me rassura qu’à moitié :

- Notre photographe a surpris la visite au célèbre restaurant de la tour Eiffel d’une princesse africaine et de sa dame de compagnie. Les deux dames étaient accompagnées d’un homme que nous supposons être un garde de corps. Nous n’avons pas pu identifier la dame. Au ministère des Affaires étrangères nous n’avons pu obtenir aucune déclaration.

Allons, tant que ma photo n’est pas publiée, ce n’est pas grave ! Je téléphonai à la direction de l’hôtel. Le directeur me confirma avoir vu les photos, mais me rassura que toutes les instructions avaient été données pour garantir notre anonymat.

– Bien, les filles, jouons le jeu ! Laissons les journalistes se dépêtrer dans leur enquête, mais soyons discrets ! Nous avons prévu la visite de Louvre, mais vu le temps maussade, je propose qu’on s’habille à l’européenne et qu’on passe à la boutique de l’hôtel pour acheter un chandail, et une veste légère.

Amina réapparut en pantalon denim et un tee-shirt strict, Ninah portait un pantalon en toile grise et un top sans manches. Toutes deux portaient des chaussures baskets, ce qui leur permettrait de marcher aisément dans le musée. La boutique se trouvait pile à côté des ascenseurs et à l’intérieur nous étions à l’abri des curieux.

La vendeuse, fort aimable, nous présenta plusieurs chandails mais Amina repéra un sweater à capuche gris sans logo ou inscription. Du coup, la vendeuse qui avait repéré les bagues aux doigts des femmes voulant quand même faire une belle vente, proposa le même modèle de sweater mais de marque Tommy Hilfiger bleu marine avec une fermeture éclair sur toute la hauteur devant. Ninah trouva le modèle intéressant mais désira une autre couleur.

– J’ai le même modèle en gris clair Madame ! et dans la taille qui vous ira.

– Oh, oui dit Amina, on pourra même échanger vu qu’on a la même taille.

Amina essaya le vêtement et constata qu’elle pouvait cacher ses tresses volumineuses dans la capuche et avoir encore suffisamment de place pour masquer un peu son visage. Ninah essaya le sien qui lui convenait également. Avec ses cheveux courts elle n’avait aucun problème et pouvait se promener sans se faire remarquer.

– Vous désirez autre chose ? demandais-je.

– Non, merci ! dirent-elles en chœur !

– Voilà, maintenant vous pourrez marcher incognito dans les rues ! dis-je. Allons au Louvre, on pourra tester immédiatement si la transformation est suffisante. Restons bien groupés dans le métro, car il y aura du monde même si l’heure de pointe matinale est passée.

Amina prit la main de Ninah.

– Ninah, ne lâche pas ma main ! Pierre est là et nous protège, ne t’en fais pas !

– Nous n’avions qu’un petit trajet de quatre stations mais restez bien éloignées du bord du quai ! dis-je.

### Ninah ###

– De l’hôtel à la station de métro sur les champs Élysées, on n’a que 5 minutes de marche ! dit Pierre.

La descente dans la station de métro m’impressionnait quand même un peu, même si la présence d’Amina et de Pierre me rassurait. Nous ne dûmes pas attendre longtemps l’arrivée de la rame. Je trouvais que dans le wagon, l’odeur n’était pas très agréable. Effectivement, le trajet n’était pas long et je fus contente de retrouver l’air libre en surface devant le musée du Louvre. Pierre avait des entrées prioritaires et nous pûmes rentrer sans faire la file.

J’étais étonnée du monde se pressant devant certaines sculptures ou tableaux. Pierre m’avait introduit dans l’histoire de l’art, néanmoins je fus déçue en voyant certaines œuvres dans la réalité. Le sourire de la Joconde me désarma, Dieu sait combien d’heures cette femme avait dû poser devant Léonardo !

Pierre nous proposa de commencer par voir les œuvres les plus célèbres quitte à revenir sur certaines œuvres s’il y avait trop de monde.

Je fus frappé par le nombre de tableaux et sculptures représentant des femmes nues, certaines allégoriques comme La liberté guidant le peuple d’autres plus érotiques comme La mort de Sardanapale ou Suzanne au bain. Je compris maintenant les deux peintures accrochées au mur de la villa du temps de l’ancien DG blanc montrant des rapports sexuels explicites.

Faisant la remarque à Pierre, il répondit que depuis l’antiquité les hommes ont adoré les représentations de femmes nues comme La vénus de Milo, ou Psyché ranimée par le baiser de l’Amour pour cette sculpture je fis remarquer à Pierre que le garçon représenté manquait de réalisme ce qui fit rire Amina en voyant la verge du garçon à peine érigée !

Nous dûmes sortir de la salle car Amina prise d’un fou rire risquait de choquer les personnes qui se promenaient dans la salle.

À midi, Il nous proposa qu’on déjeune au café Mollien où nous prîmes chacun une salade César accompagnée d’un jus d’orange pressée pour Amina et moi et Pierre prit une bière. C’était bien pratique de manger au musée sans devoir sortir !

– Ça t’excite, toutes ces images de femmes nues et de sexes masculins demanda Amina ?

– Non pas vraiment répondit Pierre, ce serait différent si toi ou Ninah était nue devant moi. Mais dans l’antiquité et dans la période de la Renaissance, les hommes aimaient voir des femmes dénudées, même sur des peintures dans les églises.

La fin de l’après-midi, je sentis la fatigue et l’impression d’avoir parcouru des kilomètres dans le musée. J’avais aimé la section d’art africain où je découvris quelques appuis-tête luba similaires à ceux que Lysa avait dans sa maison.

En finale, une peinture m’émeut plus que d’autres : c’était Le portrait d’une femme noire appelé aussi portait d’une négresse, tableau de BENOIST Marie-Guillemine. Ce portrait d’une esclave antillaise peint à la fin du 18e siècle par une femme fit un peu scandale à l’époque. D’après Pierre pour deux raisons : c’était l’image d’une femme noire, peinte par une femme et montrant un sein dénudé. Pierre précisa que la peinture datait vraisemblablement du temps de l’esclavage où la femme noire était encore considérée comme un objet.

– Heureusement la situation des femmes noires a évolué dis-je à son oreille.

Pour le retour Pierre suggéra que nous prenions un taxi pour rentrer à l’hôtel, ceci pour éviter la cohue de la sortie des bureaux.

À ma grande surprise, à l’entrée de l’hôtel, il y eut un peu de cohue de photographes voulant absolument un cliché sensationnel, je supposai que nous étions la cause de cet attroupement.

Pierre le vit à temps et demanda au taximan de nous déposer à l’arrière où nous pûmes rentrer discrètement. Les journalistes nous avaient donc pistés comme des chasseurs.

Pierre décida que le soir on resterait dîner à l’hôtel. Je choisis de m’habiller d’un boubou classique du même modèle que celui que j’avais porté au mariage de la petite sœur du DG mais dont l’encolure montrait que la base du cou.

Amina elle prit son boubou fétiche : blanc avec les croisettes katangaises lui laissant les épaules découvertes. Amina m’avait raconté la soirée de sa toute première rencontre avec Pierre dans le bar et la conversation durant laquelle Pierre la dévorait des yeux après qu’elle l’eut sauvé de l’agression de sa copine. Aujourd’hui encore, elle était persuadée que ce jour-là, le destin lui avait été favorable, surtout en retrouvant Pierre le lendemain à une réunion au bureau. Maintenant un peu plus d’un an plus tard, elle était heureuse, mariée et follement amoureuse de son mari !

Pierre en nous rejoignant au salon, reconnut immédiatement le vêtement qu’Amina portait ce fameux soir et embrassa tendrement son épouse. Puis il me fit un câlin, en me serrant contre lui, je sentis la bosse de son entrejambe ce qui me fit frissonner immédiatement.

Amina portait un magnifique collier en or qui décorait merveilleusement ses épaules. Moi je portais un collier de perles qui tranchait sur le tissu de ma robe. Notre entrée dans la salle à manger de l’hôtel fut remarquée et beaucoup de convives nous regardaient discrètement avec admiration.

Le maître d’hôtel nous conduisit à une table à l’écart mais qui nous donnait une vue sur l’ensemble du restaurant. Vu la qualité des personnes attablées, une fois assises nous n’étions plus le centre des regards et nous pûmes profiter tranquilles de notre repas. Je remarquais quand même que nos alliances scintillantes sous les lumières de la salle attiraient les regards du maître d’hôtel et des personnes qui nous servaient. Oui, nous étions fières d’être les princesses de Pierre !

Le repas fut un délice et notre conversation dériva rapidement sur les merveilles que nous avions admirées durant cette journée au Louvre. Je fus fréquemment troublée en regardant Pierre, je réussis même à glisser mon pied nu contre la jambe de mon amant mais je n’osai pas remonter plus haut de peur de créer un scandale.

Je m’imaginai déjà les délices de caresses que nous allions connaître à notre retour en chambre. Je fis part à Amina en lingala que je sentis une humidité croissante de mon intimité, Pierre avait entendu mon murmure et la réponse d’Amina dans la même langue. Il tenta de connaître le sens de notre conversation.

– Non, Pierre je ne traduirai pas ici à table les paroles de Ninah et ma réponse. Sache seulement que nous t’aimons et que nous t’offrirons dans l’intimité de notre chambre nos remerciements pour cette belle journée !

NDA : Il faudra patienter un peu pour connaître les détails de ces remerciements !

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