Chapitre 78. – Kasongo (2)

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### Eva ###

Je me réveillai ce matin, ayant toujours la jolie Tsela dans mes bras ! J’aurai bien aimé la cajoler encore mais je devais remplir mes devoirs d’hôtesse et femme de Paul pour faire honneur au patron de ma belle-fille !

Ce blanc me plaisait, mais je ne pouvais offenser Paul ! Je n’avais jamais vu un blanc de près et sa gentillesse me perturba. Tsela m’avait informée qu’il allait épouser sa collaboratrice. Le blanc aimait donc les Africaines ! Tsela était-elle passée dans son lit ? Si je lui demandai, elle le nierait certainement. Pourtant même si elle refusait l’autorité du blanc, qu’est ce qui pouvait l’attirer ? Je connaissais des histoires où les patrons blancs couchaient avec les servantes et les employées sans distinction. Beaucoup de femmes étaient engrossées sans vergogne. Pierre me paraissait plus sérieux s’il comptait épouser sa collaboratrice, mais pourquoi n’accompagnait-elle pas son patron ?

Je ne voulus pas traîner au lit, je me levai pour voir si les servantes chargées de préparer le repas matinal avaient exécuté leur tâche. Je retrouvai Paul dans la cuisine, j’eus l’impression d’avoir interrompu quelque chose car Paul recula promptement comme pour rétablir une distance de bienséance avec la servante.

Je n’étais pas jalouse, Paul ne dépassait pas la limite non écrite. Il avait quand même vécu seul pendant une période après le décès de sa femme. Ce qu’il fit durant cette période m’était indifférent, ces besoins sexuels étaient importants et je ne devais pas me bercer d’illusions. Qu’il ait couché avec les belles domestiques me laissait imperturbable !

Je m’approchai de lui pour déposer un baiser sur la bouche auquel il répondit sans hésitation !

– Bonjour Paul ! Tu as encore discuté longtemps avec Pierre ?

– Oui Eva, Il m’a convaincu que la punition de Kasongo a assez duré. Je ne vais pas priver Tsela de profiter d’un mari ! À son âge beaucoup de femmes sont déjà mère de plusieurs enfants. Elle a refusé tous les candidats que je lui proposais et maintenant, elle veut celui qui était son frère jusqu’à hier sous prétexte qu’elle pourra exercer sur lui une autorité et garder son indépendance !

– Paul, je crois qu’il faut céder ! Je te laisse le soin de l’annoncer aux enfants !

– Oui, je vais appeler Kasongo, il ne doit pas encore être loin, il n’est pas encore en plantation à cette heure !

– Paul, nous l’avons vu hier soir ! Veille à ce qu’il puisse se laver et mettre des habits décents avant de l’amener ici !

– Oui, je ferai le nécessaire ! Tsela t’a confié autre chose que je puisse entendre ?

– Oui, mais juste une chose : ta fille est très tendue sexuellement. Laisse-les ensemble quelques jours, je lui donnerai des préservatifs. Demande à ta grande fille de leur trouver un logement à Kinshasa. De mon côté, je peux demander à mon grand frère de trouver un emploi à la brasserie pour Kasongo, le temps qu’on s’organise et que l’atmosphère entre vous deux se calme. Ils reviendront sur la plantation lorsque les plaies physiques et de l’esprit seront guéries.

– Oui Eva, ce sera une bonne idée ! Tsela peut encore apprendre beaucoup sur la gestion d’une plantation sous l’égide de Pierre et nous verrons si la relation entre Tsela et Kasongo va durer.

– Où est Pierre ?

– Il est dans mon bureau, il a trouvé des anomalies de rendement sur certaines parcelles.

– A-t-il déjà mangé ?

– Non il a juste bu un café.

– Bien je vais réveiller Tsela pour qu’on puisse manger ce matin et que tu expliques le futur aux enfants !

***

### Tsela ###

Eva vint me réveiller avec un bisou.

– Bonjour ma fille, j’ai de bonnes nouvelles ! Kasongo est libre !

– C’est vrai ? Quand pourrais-je le voir ?

– Du calme ma bichette ! J’ai demandé à ton père qu’il puisse se laver et se vêtir. Il viendra manger avec nous. Ton père veut vous parler à tous les deux.

Oh, je ne pouvais le croire, j’allais retrouver mon frère, enfin non, celui que je croyais être mon frère. Accepterait-Il d’être mon mari ? Mais comme tous les mâles que je déteste, il croyait peut-être me posséder de la manière la plus odieuse et brutale. Mais il le payera ! Il sera mon esclave, ce sera plus agréable pour lui que les coups de fouet quotidiens.

Je me fis belle, arrangeant mes tresses et mis une robe que je réservais pour Pierre, mais maintenant l’objet de mon désir était Kas ! Un homme qui m’obéira, je devrais juste trouver la bonne dose, pour qu’il reste à ma botte ! Je n’aurais plus besoin du sexe du blanc !

En entrant dans la salle à manger, je vis tous les regards converger vers moi. Papa, Eva, Pierre, tous étaient souriants ! On attendait l’arrivée de Kasongo, lorsqu’il entra je vis qu’il n’était pas encore rassuré ! Il avait des vêtements un peu trop grands pour lui, je compris qu’ils sortaient de son armoire mais c’était lui qui avait tellement maigri ! Mon Dieu, Papa l’avait vraiment traité comme un animal ! Il prit place à table à côté de moi, malgré mon envie, je n’osai le toucher.

– Kasongo, c’est Tsela qui a demandé de suspendre ta punition. Mais attention, j’ai dit suspendre, car tu devras suivre les nouvelles règles sans exception sinon tu reviens à la case départ ! Tu as compris ?

– Oui Pa... Oui Monsieur !

– Tu peux m’appeler Paul, dit-il, plus tard, tu pourras m’appeler Papa. Comme je disais, c’est grâce à Tsela que tu es libéré, car elle t’a choisi comme mari suivant la tradition lulua. Tu la protégeras, tu lui obéiras en tout point, tu seras à son service et si cela ne fonctionne pas, elle te répudiera !

– Tu iras avec elle à Kinshasa, où Marie vous a trouvé un logement près de sa maison. Le grand frère d’Eva te donnera du travail à la brasserie. Lorsque Tsela aura terminé sa formation d’ici quelques mois, vous reviendrez ici et je vous donnerai un logement. Tu reprendras alors ton travail sur la plantation pour apprendre à gérer les travaux agricoles. Tu seras sous les ordres directs de Tsela, qui elle gérera la plantation. Pierre, ici présent est son directeur pour le moment à Kin, il s’engage à continuer votre formation de vous deux et me fera rapport de vos progrès. Moi, je prendrai ma retraite lorsque je serai rassuré que la plantation est bien gérée. Est-ce clair ?

– Oui Papa répondis-je. Merci !

– Oui Paul, c’est compris ! dit Kas.

Je lui souris, mais il garda sa tête baissée, Papa l’avait vraiment cassé, il n’avait plus grand-chose de commun avec ce grand frère si fier d’il y a quelque temps.

Après le repas, je lui demandai de me suivre, ce qu’il fit sans demander quoique ce soit. Dans la chambre, je lui ordonnai de se déshabiller. Je vis dans son regard qu’il se posait des questions mais n’osa rien demander. Lorsqu’il eut enlevé son pantalon et sa chemise il resta les bras ballants. Je lui demandai d’enlever son caleçon. Il le fit mais ne demanda toujours rien. Je vis son sexe au repos. Mon cœur rata quelques battements, me souvenant de son sexe dressé qu’il avait avant de me violer !

– Tourne-toi !

Je vis son dos marqué de nombreux coups de fouets, j’eus pitié de lui. Je lui demandai d’une voix plus douce de se coucher sur le ventre dans mon lit. Eva m’avait donné un grand pot de baume cicatrisant qu’elle employait pour soigner les blessures des ouvriers.

J’avais peur de le toucher mais je suivis les instructions d’Eva et enduisis son dos de la pommade. Je sentis qu’il souffrait mais je continuai résolument jusqu’à ce que toutes les blessures fussent couvertes.

Puis je me couchai à côté de lui et caressai sa tête.

– Kas, regarde-moi !

Il tourna sa tête vers moi, son regard encore inquiet.

– Kas, je te pardonne, je veux retrouver le garçon qui était mon grand frère et qui me protégeait avant ce jour fatidique. Mais maintenant, tu n’es plus mon frère, tu es mon mari ! Mais tu n’as pas le droit de me toucher, sauf si je te le demande. Je vais encore masser ton dos pour faire pénétrer la pommade puis tu te retourneras sur le drap que je vais étendre à côté de toi pour que tu ne taches pas les draps.

Je massai son dos délicatement, passant mes mains sur les coups, mais j’étendis mes mouvements sur les parties de son dos où la peau n’avait pas souffert. Ce contact me donna des vibrations inconnues et je sentis le désir dans mon ventre.

Je continuai jusqu’à ce que la crème fût absorbée. J’enlevais ma robe et continuai à masser son cou et ses fesses, il tourna sa tête pour mieux me voir et je sus qu’il devait bander.

– Retourne-toi maintenant sur le drap que j’ai préparé.

Je vis son sexe se dresser un peu mais il était beaucoup moins effrayant que dans mon souvenir. Je m’assis à califourchon sur ses genoux, lui montrant mon corps nu et ouvrant ainsi mon intimité à son regard. Il fit mine de vouloir me toucher.

– Non Kas, garde tes mains le long de ton corps, tu me toucheras lorsque je le dirai !

Je pris son sexe encore mou et le massai un peu. Il était circoncis comme tous les garçons africains, ce qui me désarçonnait un peu par rapport à la verge de Pierre qui avait encore le prépuce couvrant partiellement son gland même lorsqu’il était en érection. Je pris un peu de baume pour le masser plus aisément, je souriais lorsqu’il émit de petits gémissements.

– Quand t’es-tu masturbé la dernière fois ?

– Je m’en souviens plus !

– Alors, laisse-toi faire ! Je vais te faire éjaculer, mais je te rappelle que tu n’as pas le droit de me toucher !

– Oui, Tsela, je ne te toucherai pas mais continue, je ne me souvenais pas que cela pouvait être aussi délicieux.

Au bout de quelques minutes son sexe était bien dur et je m’amusai à le faire glisser entre les lèvres de mon intimité pour toucher mon bijou avec son gland.

– Ne bouge pas ! c’est moi qui dirige !

Je me masturbai avec son gland ce qui devait l’exciter encore plus. Je voulus voir son éjaculation et après de longs massages de sa hampe, j’obtins un jet de sperme accompagné d’un cri qui ressembla plus un cri de souffrance que de jouissance ! Je continuai de le masturber jusqu'à épuisement des jets de sperme. Puis essuyai avec le tissu que j’avais préparé, le sperme étalé sur son ventre et mes cuisses.

Puis je m’avançai pour que mon intimité fût en face de sa bouche.

– As-tu déjà fait jouir une fille avec ta bouche ?

– Oui, mais il y a très longtemps mais la fille n’aimait pas trop !

– Moi j’aime ça, donc tu vas t’appliquer à me faire jouir avec la langue et tes lèvres. Tes mains, tu pourras les mettre sur mes cuisses pour plus de confort.

Son geste était malhabile, ce qui était normal vu qu’il n’avait plus touché une femme depuis l’incident.

– Enfonce ta langue plus loin, caresse mon bouton plus vite, mais respire de temps en temps ! Encore ! met un doigt dans mon vagin, enfonce le et fait des mouvements comme si c’était un pénis ! plus fort ! encore… Oui.. n’arrête pas ! Oh oui Kas, continue, je vais jouir…ahhhh encore !

Mon corps s’arqua lui offrant encore plus d’accès. Puis je repoussai sa tête pour me laisser reprendre mon souffle. J’étais couchée sur mon dos sur son ventre et ses jambes, mon orgasme était puissant et je mis plusieurs minutes à récupérer. Dans mon dos, je sentis sa verge qui reprit de la puissance ! J’étais contente ! Mon père, l’avait certes puni sévèrement, mais je sus que son corps n’était abîmé qu’en surface !

– Merci Kas, repose-toi un peu, on discutera après.

J’étais sonnée et je me couchai dans ses bras qu’il étendit sur mon corps. Je cherchai de la main son sexe, il était encore dur sans doute par mon contact contre son torse. Je regardai son visage, qui était baigné de larmes.

– Pourquoi pleures-tu, souris-moi ! Sois heureux, si tu m’obéis, tu vivras heureux près de moi. Je te laisserai me toucher, plus tard tu me donneras du plaisir avec une capote. Lorsque tes plaies seront cicatrisées et que tu iras mieux, je t’autoriserai à t’unir avec moi pour me donner ton sperme ! Mais rappelle-toi, c’est moi qui commande, c’est moi qui décide ! Tu seras mon esclave de sexe ! Aujourd’hui, tu feras tout ce que je te demanderai. Tu me feras jouir quand je le désirerai, je t’ai pardonné, mais mon amour pour toi devra revenir lorsque j’aurais compris que tu m’aimes comme ta femme et non pas comme un objet sexuel !

Je le regardai dans les yeux. Il osa un sourire timide, je lui donnai un baiser.

– Kas, accepte-moi, accepte mon autorité ! Tu seras heureux et Papa finira par te reprendre comme son fils. N’oublie jamais que Maman, ma maman, est morte de sa maladie, oui bien sûr, mais aussi de chagrin. Tu étais son fils adoptif et elle t’aimait. Dors un peu maintenant, garde-moi dans tes bras !

Je pris sa main libre et je la mis sur mon sein.

– Laisse ta main là juste posée ainsi, j’ai besoin de tendresse et de sexe. J’espère que tu comprendras que tu m’as fait souffrir, mais tu me donneras de l’amour et peut-être un jour je t’aimerai !

NDA : Voilà fin du cauchemar et de souffrance pour Kasongo. Pourra-t-il reconquérir le cœur de Tsela ? Ce chapitre peut paraître un peu bizarre, mais reflète bien l’autorité de la femme dans la tradition de matriarcat où la femme gère la famille et les biens. L’histoire n’est pas finie. Pierre sera tranquille maintenant, Tsela restera encore dans son environnement de travail mais espérons que pour le sexe, ce sera terminé !

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