Chapitre 76.-  L’orage ! – le retour à la maison de Tsela.

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Note de l’auteur : certains lecteurs attentifs remarqueront que je ne mentionne plus la référence du temps, la raison est simple, bientôt le récit va s’accélérer et il ne sera plus faisable de garder les évènements au jour le jour ! Vous comprendrez pourquoi ! Le récit continue mais les jours et les saisons vont s’accélérer !

### Pierre ###

Pendant la nuit, je me réveillais quelques fois, surpris de sentir Tsela dans mes bras ! Elle me caressait dans son sommeil, une main sur mon torse et l’autre main entourant ma verge…

C’était différent de dormir avec Ninah ou Amina ! Elles se lovaient toujours dos contre mon ventre, ma lance serrée contre leurs fesses. Tsela me faisait face, son front contre ma bouche. Je lui donnai un baiser tendre sur sa tête, ce qui la fit gémir un peu dans son sommeil.

Je ne pourrai plus la regarder comme une employée ordinaire, je devrais éviter d’être seul avec elle au bureau à Kinshasa !

Rien que de penser à elle, je sentis que mon sexe se raidissait dans sa main, Tsela perçut le mouvement et se réveilla à moitié !

– Pierre, tu ne dors plus ?

– Je vais me rendormir, ne bouge pas !

– Embrasse-moi ! dit-elle en serrant bien fort ma verge dans sa main.

Je l’embrassai tendrement sur son front et elle me rendit le baiser sur mon torse.

– Tu es gentil !

***

Le matin nous trouva toujours enlacés, je voulus me lever, mais sa main ne voulut pas lâcher prise. Tsela écarta le drap et se pencha sur mon sexe. Elle le mit en bouche et me fit une fellation impromptue qui fut très rapide. C’était trop fort et malgré ma volonté de ne pas me laisser aller, sa langue eut le dernier mot et j’éjaculai en soupirant de plaisir. Elle continua tant que mon gourdin vibra et revint se coucher sur ma poitrine sans dire un mot. Mon sexe dans sa main se calma lentement et elle me donna un long baiser avant de se lever.

Je sortis aussi pour me rendre sous la douche où elle me rejoignit sans parler. Ses yeux étaient humides et me regardaient intensément.

– Merci, Pierre pour cette nuit de tendresse, je ne tiendrai pas ma parole mais je renonce devant ta gentillesse et je ne veux pas briser ton bonheur.

– Merci, Tsela mais pourquoi dis-tu que tu ne tiendras pas ta parole ?

– Parce que je ne peux pas résister à mes pulsions, ce matin encore tu me donnais envie de te baiser intensément et ta verge dressée me montre que ton désir n’est pas calmé.

– Tsela, ne te base pas sur mon érection ! Toutes les femmes nues me font cet effet ! Tu n’es pas la seule qui me fait bander !

– D’accord, je suis déçue.

– Allez, viens, on doit se préparer à partir, les autres nous attendront sûrement.

Le room service nous apporta le petit-déjeuner en chambre, ce qui nous permit de garder encore un peu d’intimité. Avant de quitter la suite, Tsela me prit longuement entourant mon cou de ses bras.

– J’espère avoir la chance de pouvoir encore dormir dans tes bras !

– Non Tsela, oublie ! Ce soir au guest-house nous serons dans ta région où tout le monde te connaît et ta famille. Je ne veux pas que ton père apprenne notre relation.

– Tant pis ! J’aurai au moins essayé !

À l’aéroport, les pilotes nous attendaient, Zakpa remit la voiture au loueur, qui ne fit pas d’observations. Zakpa avait lavé soigneusement la voiture. Le chef pilote nous annonça cependant que le vol ne serait pas sans problème, la météo annonçant un gros orage sur notre trajet et impossible à contourner.

Ni Tsela ni Zakpa ne semblaient rassurés, moi, j’avais confiance dans le savoir-faire des pilotes et surtout dans la qualité de l’appareil.

Après le décollage, je vis la masse orageuse impressionnante ! Les pilotes choisirent un angle d’évitement pour passer à côté du cœur de l’orage, mais en vain. Le bruit de la pluie tropicale impressionna tout le monde. J’avais beau avoir vécu cela plusieurs fois, ça restait effrayant ! L’avion fut bien secoué avec des pertes d’altitude soudaines et qui nous surprenaient tous. Je fus soulagé lorsqu’à l’approche de Kananga, nous sortîmes de l’orage pour atterrir sur une piste sèche.

Tsela avait encore le teint gris, la peur sans doute, mais retrouva le sourire en voyant que le guest-house avait envoyé un véhicule pour nous accueillir. Il était trop petit pour nous prendre tous les cinq. Les pilotes ayant quand même encore besoin de temps pour sécuriser l’avion proposèrent d’attendre le deuxième voyage.

Le guest-house n’avait pas le grand luxe mais était correct. Nos chambres étaient mitoyennes avec une porte communicante fermée à clé, même si celle-ci se trouvait dans la serrure de mon côté !

Je défis sommairement mes bagages et Tsela vint toquer à ma porte pour me demander si la chambre était en ordre ! Elle entra et inspecta la chambre et les sanitaires. Puis en sortant, j’avais le dos tourné mais j’entendis quand même le bruit discret de la clé déverrouillant la porte mitoyenne !

– Tsela, j’espère que tu n’as pas l’intention de coucher avec moi ?

– Non Pierre, c’est juste pour nous permettre de préparer la rencontre de demain avec mon père ! Jusqu’à ce matin nous n’avons pas discuté le sujet.

– D’accord ! je suis prêt dans quelques minutes, je t’appellerai.

– Tu n’as qu’à toquer sur la porte mitoyenne !

Je me changeai pour mettre un vêtement plus léger car la climatisation n’était pas très efficace quoique discrète ! Je pris un short peu serrant et un t-shirt, puis frappai sur la porte pour l’appeler. Tsela entra portant une robe jaune bouton d’or, elle était magnifique ! Je ne l’avais pas encore vue avec ce vêtement depuis le début de la mission ! Ce qui me gênait c’est que la rangée de boutons devant était négligemment ouverte ! Mais je ne fis aucune observation.

Nous travaillâmes jusqu’à l’heure du repas et retrouvâmes les pilotes et Zakpa à table. Je remarquai quand même que la garce avait refermé tous les boutons donnant ainsi une allure très sage à sa robe. Le repas fut sans grand éclat, à base de manioc et de petits morceaux de viande d’agneau bien épicée.

Nous remontâmes en chambre pour siester, je m’endormis comme une masse comme d’habitude. Au bout de quelque temps je me réveillai et entendis des gémissements provenant de la chambre d’à côté ! J’entrai dans sa chambre pour découvrir Tsela nue sous le drap, elle devait faire un cauchemar ! Je la réveillai mais je la rassurai car elle se croyait en danger. Elle voulut absolument me garder près d’elle mais je ne répondis pas à la provocation consciente ou non. Je quittai sa chambre, mais ne pus me concentrer sur mes rapports. J’étais souvent distrait par l’image de cette fille et fus heureux de la voir réapparaître habillée pour continuer la séance de travail.

Après le repas du soir frugal chacun retourna dans sa chambre et malgré une érection intense je me couchai en solitaire dans sa chambre.

Durant la nuit un orage impressionnant éclata et je revis un scénario déjà vu avec Amina, Tsela passa la porte totalement nue et vint se coucher dans mon lit !

– J’ai peur Pierre !

Je ne voulus pas discuter.

– Ok, mais ne me touche pas !

C’était une requête inutile ! Elle se coucha en encerclant mon torse de ses bras collant ses seins contre mon corps. Elle mit sa tête au creux de mon épaule, était-ce une réaction de peur ou simplement une excuse pour déguiser son désir. Elle resta ainsi pendant toute la durée de l’orage sans bouger ! Je ne pus empêcher ma verge de pulser, comme après un orgasme !

Je finis par me rendormir, je supposai qu’elle fit de même car à mon réveil elle était toujours dans la même posture !

### Tsela ###

Je me réveillai le matin, j’étais dans le lit de Pierre. Après un moment de panique je me souvins que c’est l’orage qui avait provoqué ma fuite dans la chambre et le lit de Pierre. Je me levai doucement car je ne voulus pas le réveiller.

Je le regardai dormir et compris que je devenais amoureuse de ce blanc ! En fait non je n’étais pas amoureuse, mais je l’admirais pour sa gentillesse, son corps me donnait envie de me blottir dans ses bras. Je me sentais en sécurité et je voulus l’embrasser, mais pile au moment où je me penchai pour déposer mes lèvres sur sa bouche, il ouvrit les yeux.

– Bonjour Tsela ! que fais-tu ainsi près de mon lit ?

– Je viens de me lever Pierre, je m’étais réfugiée dans tes bras cette nuit, car j’ai peur de l’orage !

– Décidément, encore une femme qui est effrayée par une tempête !

– Pourquoi dis-tu encore une femme ?

– Cette nuit, je me suis souvenu d’Amina se réfugiant dans mon lit pendant un orage, j’ai cru revivre ce moment !

– Ah, je te jure que j’avais vraiment peur ! Merci de m’avoir protégée, mais je retourne dans ma chambre, dans un peu plus d’une heure mon père sera là et je dois l’accueillir !

– As-tu prévu un petit-déjeuner lors de la réservation ?

– Oui Patron, lui dis-je avec un clin d’œil.

***

Papa arriva alors que nous terminions de déjeuner. Il me repéra immédiatement, vu que nous étions les seuls dans la salle.

Il m’embrassa tendrement et je lui présentai Pierre. Les deux hommes se serrèrent la main et Pierre lui proposa de se joindre à nous.

– Bonjour Monsieur, comme vous avez fait la route ce matin, puis-je vous faire plaisir avec un café ou une autre boisson ?

– Oui, un café me convient ! répondit Papa.

– Mais ensuite, je vous conduis chez nous, continua-t-il. Je voudrais avoir votre avis d’expert au sujet de ma plantation. De plus j’aurai l’occasion de vous loger et Tsela pourra faire connaissance de la femme qui partage ma vie !

Ainsi Papa avait remplacé Maman ! J’étais contente pour lui et curieuse de la rencontrer.

– D’accord dit Pierre, j’avertis mon chauffeur et les pilotes qui resteront ici.

– C’est parfait, je vous attends à la voiture.

Le trajet vers la maison ne m’effraya pas, je connaissais la route et j’étais certaine que nous ne serions pas harcelés par des coupeurs de route. En cours de route Pierre donna une version édulcorée de l’incident survenu sur la route quelques jours auparavant. Comme Pierre et moi on était assis à l’arrière, je profitai que mon père ne puisse voir mes mains pour serrer le haut de la cuisse de Pierre. Je savais que c’était de la provocation mais je trouvai amusant de le titiller et de voir la base de son pantalon grossir !

Lorsque la maison familiale fut en vue, mon cœur saigna un peu me souvenant de Maman et des moments de bonheur, mais aussitôt le souvenir de mon frère atténua ce bonheur. Je me risquai à demander à mon père des nouvelles de mon frère et ce en présence de Pierre.

– Tsela, ton frère purge sa peine, si tu veux le voir, je demanderai au contremaître de te l’amener ce soir. Dit-il sur un mode agressif.

Je n’insistai pas outre mesure et le remerciai simplement.

Devant la maison une jeune femme nous attendait, en descendant de voiture Papa fit les présentations.

– Eva, voici ma fille Tsela ! J’espère que vous allez bien vous entendre !

Je la saluai en l’embrassant sur la joue. Je fus un peu surprise, elle devait avoir à peine quelques années de plus que moi. Elle me fit un grand sourire et m’embrassa à son tour. Incontestablement elle était belle et paraissait très gentille ! Mon père la prit dans ses bras puis présenta Pierre.

– Pierre, (je peux t’appeler Pierre) voici ma nouvelle épouse, j’ai vécu quelques années mon veuvage, mais Eva m’a rendu le sourire et je lui suis reconnaissant de m’avoir redonné goût à la vie ! Tu peux m’appeler Paul, je t’épargne mon prénom tribal imprononçable et que personne n’emploie pour m’adresser la parole.

– Merci Paul, enchanté Eva.

Ma belle-mère embrassa Pierre sans aucune gêne avec un grand sourire, puis me prit à nouveau dans ses bras en murmurant à l’abri des oreilles des hommes :

– Il est beau ton blanc ! Est-il gentil avec toi ?

– Maman, (comment l’appeler autrement ?) C’est mon directeur ! pas mon petit ami !

– Oh ! d’accord, on en reparlera en privé. Puis à voix haute elle ajouta, Pierre, bonne arrivée ! J’espère que vous resterez quelques jours, que je puisse faire plus ample connaissance de ma fille et vous connaître !

– Merci Eva, de votre hospitalité, je suis surtout venu pour parler avec votre mari de café et de la possibilité de collaboration avec notre société.

Le repas se fit dans une bonne ambiance, le personnel de maison était toujours le même et il me semblait qu’il régnait une bonne entente avec la nouvelle maîtresse de la maison. Tant mieux pensai-je, au moins je ne devais pas me faire de soucis pour mon père !

Après le repas, les hommes s’isolèrent pour parler affaires et je restai avec Eva pour faire plus ample connaissance. Cela me confirma qu’elle était gentille.

– Tsela, j’ai rencontré ton père il y a plus d’un an, il venait acheter mon café. Je venais de reprendre la plantation familiale et nous nous sommes plu instantanément. Ne t’inquiète pas, tu n’auras pas de petit frère ni de petite sœur ! Je suis stérile, mon mari précédent m’a répudiée et je suis contente qu’il m’ait quitté.

– Maman, en parlant de frère, comment va Kasongo ? Papa m’a simplement dit qu’il purge toujours sa peine.

– Oui Tsela, il travaille en plantation et reçoit tous les jours des coups de fouet. J’ai déjà demandé à ton père d’atténuer la sentence, mais il est inflexible ! Peut-être parviendras-tu à le faire changer d’avis.

– Je ne l’ai plus vu depuis le jour où il m’a agressé, dis-je. Papa m’a promis que je pourrai le voir.

– Je ne sais pas si c’est une bonne idée, tu ne le reconnaîtras pas, d’après ma servante, il a fort maigri et porte des stigmates des coups sur son dos. Il paraît qu’il a perdu toute sa superbe et demande régulièrement pardon pour son méfait !

En soirée, le contremaître m’appela discrètement et je pus revoir mon frère. Ma haine contre lui s’estompa lorsque je le vis ! J’avais du mal à le reconnaître, il avait fort maigri, il avait une chaîne au pied et se jeta à genoux devant moi implorant mon pardon.

– Mon Dieu Kas, (je l’appelais toujours ainsi quand j’étais petite) tu es enchaîné tout le temps ?

– Non Tsela, seulement lorsque je ne travaille pas en plantation. Cela évite au contremaître de me surveiller constamment.

– Je vais en parler avec Papa, sa nouvelle épouse demande aussi d’alléger ta peine.

– Je te demande sincèrement pardon petite sœur ! C’était un moment d’égarement, mais je t’aime vraiment.

– Je te crois Kas, je t’aime aussi. Lui dis-je en caressant son visage.

Revoir mon frère ainsi, me chagrina, il faudra peut-être que j’en parle à Pierre, si Papa reste inflexible.

NDA : La rencontre de Tsela et sa belle-mère s’est bien passée, est-ce qu’elle parviendra à adoucir le sort de son frère ?

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