Chapitre  67.  Jeux sous la douche – l’enquête de la Sûreté.

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Jour 53 (semaine 8 – jeudi) matin

### Tsela ###

Je ne me souvenais pas de cette chambre en me réveillant. Quelle nuit horrible ! Puis je me souvins que j’étais dans la maison de Monsieur Pierre. J’étais trempée de transpiration ! Hier soir, j’avais, à tort, coupé le conditionnement d’air car le léger bruit de soufflerie et la fraîcheur ne me plaisaient pas.

Je m’étais levée plusieurs fois, cherchant Amina dans mon lit, puis dans sa chambre où il n’y avait personne ! Comme j’avais soif et que je n’avais pas pris de boisson en réserve pour la nuit, je me dirigeai vers la cuisine pour chercher de l’eau. Toute la maison était éclairée par des petites veilleuses, comme dans ma chambre, ce qui était bien pratique pour se déplacer la nuit.

J’avais remarqué que l’ouverture des portes était particulièrement silencieuse et en retournant vers la chambre, je fus trop curieuse dans ma recherche d’Amina. Elle n’était nulle part, ni dans les pièces de séjour, ni dans l’immense barza *, ni dans sa chambre.

Curieuse comme j’étais lorsque petite fille, j’allais la nuit dans la chambre de mes parents, j’ouvris la porte de la chambre principale. Ce que je vis me laissa comme statufiée : Monsieur dormait avec Ninah et Amina, enlacés. Le drap de lit ne couvrait pas son corps et je vis qu’il était totalement nu ! Ninah dont j’aperçus les seins nus, était couchée contre son ventre et Amina l’entourait de ses bras. Je refermai la porte rapidement, de peur qu’on me découvre. Voilà donc l’explication ! Amina et sa petite sœur couchaient ensemble avec Monsieur Pierre !

En sortant de la chambre ce matin, je ne vis d’abord que Ninah dressant la table du petit-déjeuner. Elle me salua en demandant quelle boisson je désirai. Elle était vêtue d’un pagne élégant, couvrant à peine sa poitrine.

– Pierre est déjà parti, me dit-elle.

– Il m’a oubliée !

– Lorsqu’il arrivera au bureau, il se rappellera sans doute, pas d’inquiétude !

Elle avait à peine fini sa phrase que mon téléphone sonna, c’était Monsieur qui me demanda de travailler à la villa. Juste un ordre et il raccrocha.

– Où est Amina ? demandais-je.

– Oh, elle n’est jamais très matinale !

– Mais toi, tu es déjà active !

– Oui, c’est mon travail, j’en ai marre d’être chouchoutée par Pierre.

Des questions me brûlaient mes lèvres, mais je m’abstins car Amina émergea encore tout ensommeillée, vêtue d’une nuisette fort transparente. Mon ventre se contracta à la vue de ses seins et ses tétons érigés.

Ninah apporta le thé me servit et Amina. En passant près de moi, je sentis son odeur fraîche de noix de coco, la même odeur que j’avais déjà sentie sur le corps d’Amina.

– Monsieur, est parti sans moi, ce matin, dis-je à Amina, je reste travailler ici.

– Oui, je sais dit-elle,

– Il vient de me téléphoner, il me demande de travailler ici avec toi !

– Ok, je passe sous la douche et je m’habille, on pourra travailler dans le bureau.

En sortant de table, Amina se dirigea vers sa chambre, j’eus l’intention de me rafraîchir aussi. Mais avec mon essuie comme pagne, je pris la direction de sa chambre et m’introduisis dans sa salle de bains. Amina était déjà sous la douche, je défis mon essuie et la rejoignis.

Amina fut d’abord surprise mais en finale me prit dans ses bras, je m’emparai de la crème douche et enduisis son corps. C’était inattendu, c’était la première fois que je la voyais entièrement nue. Je trouvai qu’elle était belle et pris un plaisir à l’enduire de mousse de savon. Amina gémit lorsque je savonnai ses seins et puis son ventre.

– Oui, Tsela, continue, j’adore !

– Tu es belle ! Je comprends que Monsieur t’aime dans son lit.

– Pourquoi tu dis cela ?

– Parce que cette nuit, je vous ai vus Ninah et toi dans le lit de Monsieur !

– Oh ! tu es entrée dans sa chambre, tu as intérêt à ne pas en parler avec quiconque, je crois que tu ne resterais pas longtemps !

– Tu penses qu’il t’épousera ?

– Oui, maman est d’accord et la direction de l’entreprise est au courant.

– Et Ninah ?

– Elle restera avec nous.

Je continuai de la savonner, puis de la rincer et en sortant Amina me demanda de la masser avec du beurre de karité. Elle fit pareil avec moi et nous continuâmes le massage mutuel jusqu’à l’orgasme. Nous étions toujours nues et je taquinais encore ses seins pour faire ressortir ses tétons.

– Amina, je ne te comprends pas, manifestement tu aimes les caresses entre femmes, qu’est ce qu’un homme, blanc de surcroît, peut t’apporter ?

– C’est pourtant simple, oui, j’aime les caresses entre femmes et les orgasmes que cela me procure, mais je ne t’aime pas ! Pierre m’aime, il me fait l’amour et je veux des enfants de lui ! Mais nous attendrons encore, je ne suis pas encore sa femme.

– Tu veux dire que tu es toujours vierge ?

– Oui !

– Et Ninah, elle est vierge aussi ?

– Non, elle a été violée par son oncle lorsqu’elle fut adolescente.

– Comme moi alors, dis-je, c’est mon frère qui m’a violée, mais il a été surpris par ma mère avant de jouir en moi. C’est une des raisons pour laquelle je déteste les hommes.

– Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ?

– Mon père l’a battu jusqu’au sang et l’a repris avec lui à la plantation où un contremaître le fouette tous les jours !

– Quelle horreur, quelle punition !

– Mais Ninah n’est pas traumatisée après avoir été violée, si elle couche maintenant avec Monsieur ?

– Si, mais une amie européenne de Pierre, l’a aidée à se guérir.

– Comment elle a fait ?

– Je n’en sais rien. Tsela, il est temps qu’on se mette au travail.

***

### Pierre ###

Je n’en croyais pas mes oreilles ! Cette salope de gérante a déposé une plainte contre moi ?

– Messieurs, dit Célestin, je suis le DRH de la société et la dame qui se plaint, a été renvoyée après que la Direction générale fut mise au courant de ses agissements. Je peux vous fournir des témoignages de la part du DG et de personnes de Mbanza-Mboma, son renvoi a été dûment documenté avec l’accord des syndicats.

– Bien, nous allons enquêter, en attendant, votre demande de visa est suspendue, mais vous êtes libre.

Nous sortîmes du bâtiment de la Sûreté, j’étais un peu soulagé mais pas rassuré !

– Ne t’en fais pas Pierre, je vais rassembler les témoignages écrits, cela ne prendra que quelques jours. D’autre part, j’ai des relations haut placées, je demanderai comment cette plainte a pu arriver à la Sûreté nationale. Rentre chez toi, la journée a déjà bien avancé, profite de ton après-midi ! Comment va ta boyesse ?

– Merci Célestin, elle a été opérée juste à temps, elle a frôlé une septicémie générale. Heureusement que tu as autorisé l’intervention !

– Tant mieux, à l’occasion on changera la procédure des soins pour le personnel, je lancerai une étude dans mon service pour une analyse des cas similaires.

– Merci, Célestin à demain.

***

Zakpa me reconduisit à la maison, il me regarda de temps à autre par le rétroviseur, un peu anxieux.

– Sois rassuré Zakpa, à la Sûreté, c’était juste une enquête pour mon visa !

J’espérai que cela le tranquillisa, car la Sécurité n’avait pas bonne presse et beaucoup de rumeurs circulaient depuis des années au sujet de cette organisation.

J’entrai dans la villa et fus accueilli par Ninah, qui m’embrassa doucement, et m’entraîna dans la cuisine. Évidemment elle ne m’enlaça pas comme d’habitude, son ventre devait encore la faire souffrir un peu.

– Ninah, tu es encore en arrêt maladie, je ne voudrais pas que plus tard, tu déposes plainte contre moi parce que je t’ai fait travailler pendant ta convalescence.

– Mais Pierre, je ne t’accuserai jamais de quelque chose de pareil, pourquoi tu dis cela ?

– Excuse-moi, ma biche, mais ce matin j’ai appris que quelqu’un m’accuse de renvoi illégal, mais ne t’en fais pas, le DRH m’a innocenté.

– Tu as oublié la fille ce matin !

– Oui, mais je lui ai téléphoné pour qu’elle travaille ici avec Amina.

– Patron, dit elle en riant, cette fille est bizarre, elle inspecte toute la maison et elle a pris sa douche avec Amina. Cela confirme ce que tu as vu l’autre soir, elle veut faire l’amour avec Amina !

– J’ai compris Ninah, je crois que la fille à un problème. Mais tant qu’elle ne grimpe pas dans mon lit…

– Tu veux coucher avec elle ?

– Non, pas du tout. J’en parlerai avec Amina, je crois qu’elle est jalouse ou amoureuse d’Amina.

– Pierre, je peux te demander quelque chose ? Mes saignements ont cessé, mais j’attends encore un peu avant que tu me fasses l’amour, mais en attendant, je voudrais que tu me caresses avec tes mains seulement et que tu me fasses jouir ! Je te ferai jouir aussi. Pierre je suis vraiment ta servante maintenant, je t’appartiens, je te dois ma vie ! Je t’aiderai dans tous tes désirs pour que tu sois heureux !

Je vis des larmes perler dans ses yeux.

– Ninah, ne pleure pas ! Embrasse-moi ! Ce soir, je te ferai toutes les caresses que tu voudras. Mais ce que j’ai fait pour toi, je l’ai fait parce que je t’aime ! Tu ne me dois rien, je suis heureux que tu sois en vie !

Je la tenais encore dans mes bras, lorsque Tsela rentra dans la cuisine.

– Oh ! Pardon Monsieur, je venais chercher à boire pour Amina et moi, je ne savais pas que vous étiez rentré.

– Ce n’est pas grave Tsela, sers-toi.

Je n’ajoutai rien, je n’avais pas à justifier mon attitude vis-à-vis de cette employée. Elle prit de l’eau dans le frigo et ressortit sans une parole.

– Elle va encore rester ce soir ?

– Non, rien ne justifie encore sa présence. Je demanderai à Joseph de la reconduire avec son taxi, Ainsi on saura où elle habite. Je sais juste qu’elle habite chez sa grande sœur.

– Je ne dois pas prévoir de repas pour elle alors ?

– Non, on reprend nos habitudes. Je vais d’ailleurs l’avertir et puis j’appellerai Joseph.

Je rentrai dans le bureau, où les filles étaient très actives sur les statistiques du café.

– Bonsoir Amina, Tsela, je ne veux pas que ta grande sœur se fasse du souci, je vais appeler un taxi qui est sous contrat avec nous, il te reconduira chez toi. Tu ne dois pas le payer, Joseph a un forfait avec moi.

– Merci Monsieur, c’est bien gentil.

– Ninah t’appellera lorsqu’il arrivera.

Je retournai dans le salon où Ninah me servit une bière.

– Voilà, tu veux autre chose ?

– Oui, un bisou de toi !

Elle se pencha et m’embrassa sur la joue.

– Voilà « patron » à votre service !

– Disparais, dis-je en riant, on voit que tu vas mieux, je retrouve la Ninah joyeuse et polissonne. Merci, tu nous as vraiment manqué. Encore une question, est-ce que tu veux qu’Amina reste avec toi demain ?

– Non, Pierre, demain j’irai réapprovisionner les frigos, si tu me prêtes Zakpa.

– D’accord mais prend Benjamin qu’il t’accompagne et porte tes courses. Je ne veux pas que tu portes quelque chose.

– Merci, Pierre, c’est entendu !

Un peu plus tard, le taxi de Joseph arriva, il me salua, demandant de mes nouvelles. Amina et Tsela sortirent du bureau et Amina salua Joseph. Puis Tsela quitta la maison après un baiser sur la joue d’Amina et un au revoir poli à mon adresse.

– Amina, demain tu pourras revenir avec moi au bureau, Ninah ira faire des courses avec Zakpa et Benjamin. Elle prétend qu’elle va mieux et n’a plus besoin de compagnie pendant la journée !

– Super ! On va reprendre nos habitudes alors, dit Amina.

– Amina, fais attention avec Tsela, je ne veux pas d’histoires. Je me méfie de cette fille qui furète dans la maison. Ce matin j’ai été convoqué à la Sûreté nationale, car l’ex-gérante de Mbanza Mboma a déposé plainte contre moi pour licenciement abusif ! Heureusement que le DRH était présent, il va réunir les preuves pour m’innocenter.

– Une plainte à la Sûreté !

– Oui et du coup ma demande de visa est suspendue. Les fonctionnaires m’ont laissé entendre que cela pouvait entraîner mon expulsion du Congo.

– Oh non ! Je dois t’avertir que cette nuit Tsela a ouvert la porte de ta chambre et a compris en nous voyant tous les trois ensembles.

– M****… ! Raison de plus pour éviter les histoires avec elle, donc prudence !

Après le repas, Amina aida Ninah à tout ranger, elles me rejoignirent dans la chambre, car j’avais promis à Ninah de la masser et de la détendre. La gazelle défit son pagne et se coucha sur le ventre selon mes instructions. Amina se dévêtit aussi et me déshabilla. Je vis son regard admiratif vers mon ventre, ma lance se préparait déjà pour la joute, mais elle ne dit rien.

Chacun d’un côté de Ninah, nous l’enduisions d’huile de massage. Je massai son cou et ses épaules et Amina suivit mes gestes et fit pareil lorsque je descendis plus bas dans son dos. Cela plut à Ninah, qui émit des petits gémissements de bien-être.

Puis Ninah se mit sur son dos à ma demande, et je repris un massage délicat de sa poitrine et de ses jambes en évitant son ventre. Pendant que je massai soigneusement ses jambes Nina comprit que je voulais passer sur son intimité et écarta ses cuisses. Amina, elle continua le massage de la poitrine de Ninah ce qui m’excita surtout en voyant les tétons des filles se dresser pendant qu’Amina fit passer ses seins contre ceux de Ninah.

J’aurai bien plongé mon gourdin dans l’antre de Ninah, mais je résistai, sachant qu’elle m’avait demandé encore quelques jours de patience. Les massages firent leur effet et je vis que la tension de Ninah grimpa lorsque je passai ma main entre les lèvres humides. Son orgasme fut apaisant, elle ne cria pas mais je vis ses muscles abdominaux se bander pendant les spasmes.

– Ninah, je ne t‘ai pas fait mal j’espère ? demandais-je.

– Non Pierre, pas du tout ! J’ai joui en douceur et ça m’a fait du bien ! Viens près de moi maintenant, je vais te décharger pendant que tu lèches Amina.

Amina se coucha au côté de Ninah tout en caressant son torse pendant que je me mis en tête-bêche, ma langue dans le vagin d’Amina. Quel plaisir de retrouver notre relation triangulaire ! La fellation de Ninah me fit éjaculer bien avant de conclure avec Amina, je parvins cependant à continuer ma caresse buccale.

Amina, elle, rejoignit la bouche de Ninah et je perçus une fellation à deux bouches sur mon gourdin qui ne fléchit pas. Cela dura un bon moment, je ne pus pas distinguer qui me suçait juste que les bouches s’alternèrent. Jusqu’au moment où Amina cria son orgasme. Ninah ne lâcha pas prise et parvint à me faire jouir à nouveau !

– Merci les filles, que c’est bon de se retrouver ensemble. Dormons maintenant !

* Barza : Terrasse couverte des maisons coloniales au Congo belge. Du kirundi ibaraza (« galerie »)

NDA : à la semaine prochaine !

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