Chapitre 61. - Ninah aux urgences

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Jour 49 (semaine 7 – dimanche) matin

### Tsela ###

En me réveillant dimanche dans mon lit, j’entendis mes nièces et mon neveu se préparer à sortir avec leur père. Ma grande sœur ne vivait plus avec son mari et ce dimanche c’était le tour de son mari de prendre soin de ses enfants.

Je pensai que ce serait merveilleux de retrouver ma grande sœur en tête à tête pour quelques heures !

Je descendis lorsque j’étais certaine que les enfants étaient partis avec mon beau-frère. Je n’aimais pas cet homme ! Lorsqu’il avait épousé ma sœur, il lui avait fait de belles promesses qui n’avaient tenu que le temps de lui faire trois enfants. Marie, à la naissance du dernier, lui avait fait comprendre que trois c’était assez, mais cela ne plut pas à ce salopard qui prit un deuxième bureau. Avec sa maîtresse il fit encore deux enfants avent que ma sœur découvrit son infidélité !

Heureusement mon père avait veillé au grain et mon beauf ne put partir que la queue entre les jambes car papa avait bloqué la dot sur un compte inaccessible pour l’infidèle ! Et Marie pouvait vivre à l’aise en pratiquant son métier de sage-femme à domicile.

Je descendis pour l’embrasser et elle me prit dans ses bras.

– Bonjour petite sœur, les enfants ne t’ont pas réveillée ?

– Non, Marie, j’étais déjà longtemps réveillée mais j’attendais le départ des enfants avec leur père ! Je ne voulais pas le voir, je risquerais de lui arracher les yeux ou mieux encore ses attributs de mâle.

– Décidément Tsela, tu n’aimes pas les hommes ! Papa m’a parlé des beaux partis qu’il t’a présentés mais aucun ne trouve grâce à tes yeux !

– Oh, en fait c’est l’occasion de te parler de mes sentiments. Marie, j’ai un souci !

– Petite sœur, raconte-moi, on est tranquille sans les enfants et aucune de mes patientes n’est sur le point d’accoucher. Les visites prénatales c’est pour lundi !

– Voilà, cette semaine j’ai enfin rencontré mon patron ! Il vient d’être nommé Directeur général adjoint. Il s’appelle Pierre mais c’est un blanc !

– Oh je te vois venir ! Tu as dans tes gênes Lulua une haine féroce contre les colonialistes et en plus tu es une femme insoumise ! Oh, je plains ton patron !

– Mais ce n’est pas tout Marie ! Il est beau, il est gentil, il respecte les femmes ; pour preuve, il aime son assistante juridique. Il l‘a embrassé devant moi et le DG et le DRH sont au courant. De plus, hier sa boyesse est tombée malade et il l’a conduite lui-même à l’hôpital et s’en soucie comme si elle est de sa famille.

– Oh lala, serais-tu tombé amoureuse ?

– Non et non ! Il m’a dit que je sentais bon et lorsque je lui ai demandé un renseignement dans mon bureau, il bandait. Il avait un sexe impressionnant que j’ai touché par accident avec mon coude !

– Et ?

– Rien, il m’a donné le renseignement et est sorti de mon bureau !

– Tsela, tu ne me dis pas tout ! Et ?

– Comment sais-tu que je te cache quelque chose ?

– Tsela, je suis ta grande sœur, je te connais depuis que tu es née, c’est comme si je t’avais portée à la place de maman !

– Bon, oui ! Je mouillais mon intimité et je me suis masturbée en fantasmant sur lui et son sexe !

– Voilà, enfin ! Ma petite sœur, je te comprends ! Tu n’es pas la première à fantasmer sur un homme ! Combien de jeunes filles n’ont-elles pas couchées avec un homme par pure curiosité ! La semaine passée encore j’ai aidé une fille de quinze ans à peine, à accoucher, elle s’était laissé séduire par un homme pour voir comment c’était !

– Non Marie, je ne suis pas curieuse, j’ai vu le sexe de mon grand frère quand il m’a violée et je sais ce que c’est un rapport sexuel !

– Oui, je sais. N’empêche que ce salopard mérite la prison !

– Je crois qu’il préférerait être en prison plutôt que sous la surveillance de papa et de son acolyte sur la plantation ! La dernière fois que je l’ai vu, son dos était strié de coups de fouet et il s’est jeté à mes pieds pour demander pardon. Papa lui a donné un coup de pied dans la figure et lui a signifié de ne plus jamais me parler.

– Tsela, papa se calmera un jour ! Ton frère demandera d’aller en prison au lieu d’être martyrisé !

– Bon, mais Marie est-ce normal de rêver de mon patron ?

– Tu ne seras pas la seule, tu dis que son assistante est amoureuse de lui ? Quel est son secret ? Son argent ? Sa position sociale ?

– Je n’en sais rien Marie !

– En tout cas ne fait pas de stupidités, Tsela, Papa ne t’as pas donné ton indépendance pour te jeter dans les bras d’un blanc. Tu sais quoi ? Tu dis qu’il a conduit sa servante à l’hôpital, je vais aller voir une patiente qui est hospitalisée, je verrai de quoi il a l’air !

– Je vais avec toi !

– Bon soit, mais tiens-toi, sois digne de notre famille.

***

### Pierre ###

Hier soir Amina, m’avait serré très fort dans ses bras, je sentis son inquiétude. Elle m’avait tenu éveillé une bonne partie de la nuit me demandant de donner mon avis sur l’état de santé de Ninah. Finalement elle s’était assoupie et je m’endormis aussi.

Ce matin, elle se blottit nue dans mes bras,

– Pierre, fais-moi un câlin, je sens ton sexe dur, fais-moi l’amour !

– Oui Amina, tu dois savoir quand même maintenant qu’un homme en bonne santé a toujours une érection le matin !

– Oui, Pierre je sais, mais cela me donne envie, caresse-moi. Je veux profiter de toi, même si Ninah n’est pas là !

– Écarte tes jambes, je vais te donner du plaisir avec ma bouche !

– Oh Pierre, quand vas-tu enfin me donner la joie d’être ta femme ?

– Patience Amina, je serai plus détendu lorsque je saurai ce qui cloche chez Ninah.

– Tu veux qu’elle soit à côté de nous quand tu me donneras cette joie ?

– Ce serait une bonne suggestion, elle pourra te câliner et te mettre en excitation pour que mon pénis te pénètre en douceur. Si ton vagin est bien humide la pénétration sera plus douce !

– En attendant donne-moi du plaisir !

Elle ouvrit les jambes largement, son intimité était vraiment sèche, ne voulant pas perdre de temps à chercher une crème, je répandis beaucoup de salive sur sa vulve avant de caresser son clitoris avec ma langue, alternant les poussées et les succions. Très rapidement, elle perçut l’effet de mes manipulations et prit ma tête pour bien la bloquer contre son corps. Comme nous étions en tête-bêche elle profita de l’opportunité pour saisir ma verge et la mettre dans sa bouche.

Ses petits gémissements initiaux devinrent plus importants et je sentis que son vagin produisit enfin un peu de cyprine qui montra que son excitation grandissait. Mais sa fellation quoique peu experte me donnât une montée de désir que j’eus du mal à maîtriser. Je ne pus me retenir plus longtemps et déversai mon sperme dans sa bouche. J’entendis son appréciation pendant que difficilement je continuai à la caresser.

– Ouiii, Pierre continue, n’arrête pas ! Je vais jouir ! Ah… Oh mon amour, tes caresses sont divines !

Je continuai mes caresses jusqu’au moment où elle repoussa ma tête. Mais étrangement elle continua d’exciter ma verge à la main, elle avait compris que si je ne débandais pas, elle avait une chance de me donner un nouvel orgasme !

Je la laissai faire, je remis ma tête entre ses jambes, qu’elle avait serrées mais les ouvrit me permettant de reprendre mes léchouilles. Son ventre vibrait encore et cette fois-ci elle fut la première à partir dans un orgasme fulgurant mais sans arrêter son massage de ma lance. Mon éjaculation partit d’un coup.

– Pierre, quelle violence ! Je n’ai pas pu recueillir ton sperme dans ma bouche, il y en a partout sur mon visage !

– Désolé Amina, mais ton massage était trop bon ! Je n’ai pas pu le maîtriser.

Je me levai pour prendre une lingette pour essuyer son visage, il y en avait partout, même dans son cou !

– Amina, attends je vais nettoyer tout cela, Ninah a intérêt à être rapidement sur pied, ses « vitamines » sont vraiment efficaces !

– Pierre, reste encore un peu au lit avec moi ! Embrasse mes seins, c’était délicieux mais trop rapide !

– Je comprends ma grande, mais pour ce matin je ne pourrai plus te donner une troisième fournée ! Il faudra patienter un peu.

– Ce n’est pas grave, ce soir je recommencerai !

Je passai ma bouche sur ses seins, dont les tétons étaient encore dressés et je les tétai à tour de rôle déclenchant encore des gémissements et des vibrations durcissant ses muscles abdominaux par vagues successives.

– Au secours Pierre, non arrête, je suis cassée !

– Mais non Amina, mais d’accord, reste encore un peu dans mes bras !

– Oui, mais je vais préparer le petit-déjeuner, je me sens un peu coupable de profiter de toi sans la présence de ma petite sœur ! Tout à l’heure je lui demanderai où elle range tes fortifiants, car ce soir je veux recommencer !

***

### Amina ###

L’hôpital était tout silencieux, la matinée était déjà bien avancée et le ballet matinal des soignantes était déjà terminé. En entrant dans la chambre de Ninah, je la vis étendue et calme avec encore une poche de calmant sans doute que s’égouttait lentement dans son bras.

Elle dormait et Pierre s’installa doucement dans le fauteuil visiteur. Je ressortis de la chambre pour rechercher des nouvelles auprès de la surveillante. En me dirigeant dans le couloir vers le bureau des infirmières, je vis une silhouette qui me paraissait familière. En m’approchant je constatai que c’était Tsela en tenue très décontractée accompagnée d’une femme plus âgée et un peu plus grande mais très typée de l’ethnie Lulua.

Tsela me reconnut également et m’embrassa sur le coin de la bouche, puis me présenta sa grande sœur Marie qui me fit un « muoyo » (bonjour) auquel je répondis dans la même langue.

– Tu es katangaise ? me demanda-t-elle

– Oui, par ma mère, mais mon père était sénégalais. J’ai donc depuis l’enfance appris le wolof que me parla mon père, décédé depuis et maman qui m’apprit les rudiments du tshiluba. Mais je ne le parle pas couramment.

– Comment va la servante de notre patron ? me demanda Tsela.

– Pierre est dans sa chambre, mais elle dormait. Je suis à la recherche d’une infirmière pour avoir de ses nouvelles.

– Attends dit Marie, je connais bien cet hôpital, je vais me renseigner. Comment s’appelle-t-elle ?

– Elle s’appelle Ninah, je la considère comme ma petite sœur.

– Ah, je vois ! quelle chambre ?

Je lui donnai le numéro de la chambre et elle partit me laissant avec Tsela.

Je retournai donc vers la chambre accompagnée de Tsela.

Pierre fut surpris de me voir arriver avec Tsela et la salua courtoisement. Ninah dormait toujours.

– Oui, Pierre je viens de rencontrer Tsela et sa sœur Marie. Elle connaît bien l’hôpital, elle est allée se renseigner.

– Bien, sortons, dit Pierre, laissons Ninah se reposer.

Je vis que Pierre regarda Tsela avec étonnement. En effet, elle était habillée très sobrement et dans une tenue très inhabituelle par rapport à ses vêtements au bureau. Elle portait un top jaune serré, boutonné sur le devant mais qui montrait amplement le haut de ses seins, Pour le reste elle portait un short troué à divers endroits dévoilant la couleur de sa culotte. Je trouvai qu’elle affichait une sensualité étonnante que je n’avais pas remarquée au bureau. En plus de son décolleté ses tétons dressés se voyaient dans le relief du tissu.

En se levant de son fauteuil, je vis que Pierre devait être émoustillé par la tenue inhabituelle de sa toute nouvelle secrétaire, car son pantalon était quand même gonflé au niveau de son sexe. Il essaya de le masquer un peu mais rien n’y fit et je trouvai cela très amusant ! Sacré Pierre, il faudra qu’il fasse attention pour ne pas choquer cette jeune fille.

En marchant, il parvint quand même à masquer son érection et lorsque Marie revint, son allure était plus acceptable.

– Bonjour Monsieur dit-elle, enchanté de rencontrer le patron de ma petite sœur. Je m’appelle Marie et je suis sage-femme. Je pratique souvent dans cet hôpital où certaines de mes patientes viennent accoucher. J’ai eu accès au dossier de votre servante. Les douleurs fulgurantes ont leur origine vraisemblablement au niveau des ovaires. Le médecin qui l’a examiné hier est d’autant plus convaincu que Ninah a ses règles.

– Oui, je m’en doute répondit Pierre, le mois dernier elle se plaignit déjà de douleurs mais c’était passé avec un sédatif puissant que j’emploie pour mes douleurs du dos. Je lui avais promis de la faire examiner par un médecin mais je ne m’attendais pas à une crise aussi grave.

– Mais ne vous inquiétez pas trop, le médecin qui s’occupe d’elle est très compétent. Il pratiquera demain une opération exploratoire pour examiner de près ses organes. Il est trop tôt pour poser un diagnostic présentement. Vous m’excuserez mais je vais aller voir ma patiente, raison de ma présence ici. Tsela tu restes avec Amina ou tu m’accompagnes ?

– Je vais rester bavarder un peu avec Amina, dit-elle, je te retrouverai plus tard.

Je trouvai cela un peu étrange, qu’elle reste avec moi, était-ce pour se rapprocher de Pierre ?

NDA : Il faudra encore attendre le prochain épisode…

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