Course poursuite : tank VS tracteur [Par Larousse]

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La serrure du QG des maladies ne résista pas longtemps avant de céder sous les coups de bouteilles de bière. La porte s’ouvrit à la volée et une armée de GARC déterminés déboula à l’intérieur. Réputés pour leur discrétion légendaire, ils gueulèrent à travers le bâtiment :

— VIIIINCENNNNNT TÉÉÉÉ !!!!!

N’obtenant aucune réponse, ils se séparèrent pour aller à la recherche du prisonnier. Alba partit vers la cave pour rafler les réserves de bière, Cacagomé vers les chambres pour vérifier qu’aucune flasque de rhum ne traînait. Maurice se dirigea vers la salle de bain pour voir s’il ne pouvait pas noyer sa sœur ou Georgette ou les deux et Georgette courut à la cuisine récolter la cannelle. Tout arriva en même temps. Paulette entendit des plaintes derrière une porte blindée. Elle appela ses amis à l’aide. Maurice sauta dans le tank qui se trouvait miraculeusement là et enfonça le mur. Il faillit écraser Vincent qui gisait par terre. Quelle ne fut pas leur surprise de découvrir avec lui Mehdi Cament, Salomé Dessein (ironie du sort, elle était Amazone) ainsi que Fernando Cteur. Pendant ce temps, les maladies rappliquaient. Les GARC battirent en retraite, traînant emmenant les ex-otages avec eux. Par malheur, les méchants-pas-beaux montèrent dans le tank et commencèrent à les poursuivre. Alba vola un tracteur gentiment garé sur le parking, fit prestement monter ses amis à l’intérieur et enfonça la pédale d’accélérateur.

— AAAH QU’EST-CE QU’ON EST SERRÉS AU FOND DE CE TRACTEUR CHANTENT LES BEAUX GARC, CHANTENT LES BEAUX GARC !!

Les beaux GARC en question entonnèrent une chanson délicate qui encourageait Alba à aller encore plus vite :

— CHAUFEUUUUUR SI T’ES CHAMPION, APPUIIIIEUUU APPUIEUUU, CHAUFFEUUUR SI T’ES CHAMPION, APPUIE SUR L’CHAMPIGNONNN !!!!

Pied au plancher, Alba poussa le tracteur à sa puissance maximale et atteignit la pointe phénoménale de 31km/h. À la limite de franchir le mur du son ! Malgré tous ses efforts, le tank les rattrapait dangereusement. Paulette paniqua et cria avec une voix suraiguë :

— AAAAHHHHH !!!!! ON VA TOUS MOURIIII…

— Bon, Maurice ! hurla la sublime Georgette pour couvrir les cris de Cacagomé, tu me fais confiance ?

— IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII…

— Euh non, pas du tout !

— Bah pourtant, va falloir ! Tu vas aller dans le tank…

— IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR !!!!!!

— … tu me les envoies dans le traceur et comme ça on récupère le tank. Pigé ?

— Mais c’est de la merde, ton truc !!

— Et nous, on va se retrouver avec eux dans le traceur ? s’alarma Alba.

— Euh… ouais mais tranquille !

— Et pourquoi c’est moi qui y vais ?

— Ben… parce que tu… tu es grand, c’est ça !

Maurice alla donc en mission suicidaire s’infiltrer dans le tank des maladies. Une à une, elles transpersaient le toit, volaient jusqu’au tracteur et atterrissaient joyeusement, tout de suite assommés par les deux naines. Soudain, un bruit bizarre se fit entendre depuis le véhicule de guerre.

— MAURIIIICE !!! s’écria Alba.

Elle lâcha le volant et vola (littéralement) au secours de son amoureux. Le tracteur fit une brusque embardée. La rouquine récupéra le contrôle du véhicule in extremis. Quelques bruits de coups de poing plus tard, un OVNI non identifié (le principe d’un OVNI, quoi) sortait du toit du tantk à une allure vertigineuse. Il s’avéra plus tard après une étude des morceaux de cadavres qu’il s’agissait de Sadé. Le monde était enfin débarrassé d’elle.


Bref, ne perdons pas le fil. Après un périlleux saut, Paulette atterrit sur le toit du tank et y rentra par l’orifice créé par l’envol des maladies. Les anciens otages firent de même. Georgette sauta aussi.

Le jeune homme au volant de leur véhicule de guerre semait les maladies dans leur tracteur. Ils sillonnèrent toute la ville plusieurs fois avant de se rendre compte que la rousse n’était toujours pas avec eux.

— Ben, elle a sauté pourtant ! s’étonna Paulette.

— Personne a dit qu’elle avait atterri, fit remarquer Alba.

— Au pire, c’est pas une grande perte, fit Maurice.

— À part ça, je crois que c’est bon, on a gagné la course, déclara la trikotâ.

— Tatata, la contredit la plus belle des GARC avec autorité, ils sont pas morts, alors on a encore du taf.

— Cooool !! On les tue comment ?

— Avec eux, dit Alba en pointant Vincent, Fernando, Mehdi et Salomé.

— Attends, j’appelle une pote qui pourra nous aider ! s’exclama Paulette.

Et elle composa le numéro d’Eve Accin.

— Et maintenant ? Comment on fait pour les tuer ?

Un bruit se fit entendre des entrailles du tank.

— Attendez-moi !

— Oh merde ! Je crois que c’est Georgette, râla Maurice.

Cette dernière sortit en effet d’on ne sait où, noire de cambouis.

— Ben tu foutais quoi ? demanda Paulette.

— J’ai euh… loupé mon saut, avoua la rouquine.

— T’es nulle ! se moqua son pire ami.

— Ta gueule. Oui du coup, ma grand-mère est un peu sorcière sur les bords et du coup, je sais comment faut faire.

Georgette se concentra, marmonna une incantation bizarre. Ses cheveux prirent feu et sa tête se mis à fumer de façon plutôt anormale. Ses yeux faisaient des trucs chelous, aussi.

— Euh, c’est pas ouf, la drogue, ma p’tite…

— Vos gueules. Faites plutôt une minute de silence pour ma grand-mère brûlée au bûcher.

— Ouais, un peu comme la Taupinière au tout début du tome 2…

— TA GUEULE !!!

N’empêche que Georgette avait des talents de sorcière puisque sa technique marcha. Le tank croisa les maladies qui étaient en train de crever. Elles étaient vaincues, écrasées. Dans les deux sens du terme puisque Maurice leur roula dessus.


Les GARC célébrèrent leur victoire autour de bière et de jus de pomme. Sophie Dée leur avait foutu la paix puisqu’elle s’était mariée avec Vincent Té. Balou avait beaucoup changé et la légende urbaine dit qu’il adopta une vie naturiste au contact de la nature et qu’il éleva même un enfant abandonné dans la jungle.

— Mais du coup, les tanks ça va plus vite que les tracteurs ! dit triomphalement Maurice.

— Même pas vrai ! s’exclama Alba.

— Ben si, on a été plus vite !

— Oui mais au début on était dans un tracteur, alors… fit Paulette.

— Ouais mais on a gagné grâce au tank !

— Mais naann !

— Mais si !

— Mais n…

— Hé les copains ! Qu’est-ce qu’un caca dessiné au crayon de papier et qui a été effacé ? demanda Georgette.

— …

— UN CACAGOMÉ !!!!!!

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