Tracteur / tuerie / dodo [par PM34]

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— Bon, et elles habitent où ces maladies ? demanda intelligemment Maurice.

— Tu devais pas fermer ta gueule ? demanda intelligemment Georgette.

— Mais… répliqua brillamment Maurice.

— Ouais je crois qu'on était parti sur cette idée… poursuivit joyeusement Cacagomé.

— Je… se défendit violemment Maurice.

— Ta gueule ! répliquèrent les trois autres.

Tandis que Maurice obéissait enfin à sa hiérarchie, les trois héroïnes discutaient entre elles.

— Du coup, demanda Georgette, elles habitent où ces saloperies ?

— Je le dirai plus tard, répondit Alba.

— Pourquoi ?

— Parce que là, les lecteurs se chient dessus !

— Ah ?

— Ouais je sais pas… Bref, on vas à Mars !

— Quoi ? s'exclamèrent les naines.

— Bah ouais, c'est ce qui est marqué…

— Mais, poursuivit Georgette, il va nous falloir une fusée, des combinaisons…

— Du rhum, ajouta la pragmatique Paulette.

— Nan, mais Mars en Ardèche, bande de débiles ! s'énerva Maurice.

— TA GUEULE ! répondirent ses amies.

Choisir un moyen de transport fut difficile, finalement ils décidèrent de prendre un véhicule par personne.

La magnifique Alba choisit un tracteur peint de toutes les couleurs pour l'occasion, le brillant Maurice prit un putain de tank, les naines prirent des tricycles.

Lorsqu'ils arrivèrent à destination, une vache les saluèrent, vite décapitée par Georgette et ses deux nouvelles meilleures amies : Kate et Anna.

Celle-ci aurait tué tout le troupeau si elle n'avait été arrêtée par Alba, qui à défaut d'yeux révolver savait manier sa dague.

Elles rejoignirent Maurice et Cacagomé. Celle-ci s'était tricoté une combinaison d'astronaute pendant le trajet et à sa ceinture, des dizaines d'aiguilles brillaient au soleil. Putain la classe !

Les quatres héros regardèrent devant eux. Au sommet d’une colline, un manoir sombre projettait son ombre inquiétante sur les environs. Ils décidèrent d’adopter une tactique discrète : ils sonnèrent à la porte. Un grand homme pâle leur ouvrit. Alba lui dit bonjour avec son plus beau sourire tandis que Georgette lui plantait Kate dans le ventre et Anna dans la tête. Tandis qu’elles se disputaient sur leur définition respective de la diplomatie, Maurice entra dans la maison. Il discuta avec une armoire et ressorti annoncer à ses amies qu’ils s’étaient trompés d’adresse. Pas de bol !

Ils se dirigèrent donc vers la bonne adresse : une maison, tout ce qu’il y a de plus normale. Ils sonnèrent une nouvelle fois à la porte et un jeune homme leur ouvrit. Maurice se chargea de dire bonjour tandis qu’Alba retenait Georgette. Paulette planta tout naturellement ses aiguilles de trikô dans la gorge du pauvre monsieur.

— Eude ? demanda une voix. Eude Aimepulmonèrre ? Qui c’est ?

— C’est nous ! hurla Georgette et sa discrétion légendaire.

Avant que le propriétaire de la voix ne puisse répondre, Paulette lui lança une nouvelle aiguille qui se planta dans son cœur. Georgette fouilla dans son portefeuille, lui vola dix euros et lut sa carte d’identitée : Alain Farctus.

— C’est quoi ce bordel ? rugit une fille. Ange Ine, Anne-Emmie, à l’attaque !

Pendant que Georgette faisait parler ses katanas et Paulette ses aiguilles, Maurice embrassa Alba, parce que pourquoi pas ?

Dans la pièce suivante, ils rencontrèrent une fratrie complète.

— Bonjour, on s’appelle Duncan, firent les petits enfants en cœur.

— Duncan comment ? demanda Maurice tandis que les filles se précipitaient pour jouer avec les bambins.

— Duncan Cerf, répondit l’un des garnements.

Les gamins passèrent à l’attaque. Pendant que Georgette se rendait compte que décapiter des enfants était encore mieux que décapiter des vaches, Maurice s’illumina, aveuglant ses ennemis… et ses alliées. Il attrapa Alba et prit la fuite.

Malheureusement pour eux, ils croisèrent un nouvel adversaire dans le couloir.

Celui-ci envoya à Maurice une claque qui ferait regretter à Georgette de ne pas avoir été là pour le voir. Le brillant héros tomba à terre, sa magnifique amante toujours dans les bras.

— Je suis hypertriglycéridémie ! fit l’homme. Et je vais vous taper !

— C’est marrant, réagit Alba, ton nom n’est pas un jeu de mot à la con…

— Tu as une idée de jeu de mot avec “hypertriglycéridémie” ? demanda le méchant.

— Non mais…

— Alors ta gueule !

Toujours prêt à défendre celle qu’il aime, Maurice s’élança vers le méchant pas beau, qui se contenta de lui remettre une claque.

Ayant perdu sa dague, Alba ne savait comment se défendre. Tandis que le gros méchant pas beau s’approchait d’elle (mais tout de même assez lentement pour qu’elle puisse concevoir un plan brillant), elle se mit à prier.

Le dieu Scénar’dios répondit à sa demande, et sa tête partit en arrière lorsque ses yeux crachèrent une rafale. Le gros vilain méchant pas beau s'effondra. Tandis que les deux naines arrivaient en renfort, Maurice se releva et lui donna un coup de pied dans le ventre (ou plutôt la partie de son ventre qui ne gisait pas sur le sol).

— Pourquoi vous nous embêtez ? demanda-t-il.

— Parce que sinon il n’y aurait pas d’histoire, crétin ! répondit poliment le vilain gros méchant pas beau et moche.

— C’est pas un crétin ! s’écria Alba. Un bon à rien oui, mais pas un crétin !

— Je te rappelle qu’il sème des légos de partout, fit Paulette.

— Et il sait pas compter au delà de dix… poursuivit Georgette.

— Ni faire de multiplication...

— Ouais, c’est un crétin, admit la belle Alba.

— Mais… chouina l’héroïque crétin.

Tandis que Georgette et Cacagomé se battaient pour savoir qui achèverait hypertri-machin-de-mes-couilles, Alba alla expliquer à Maurice que même s’il était absolument débile, il restait l’homme de sa vie. Que de romantisme dans ce chapitre !

Paulette planta une aiguille dans la tête du méchant pas beau et Georgette partit bouder.

Les deux amoureux revinrent main dans la main et les héros sortirent de la maison des maladies.

Devant les véhicules mal garés, une petite fille semblait les attendre. Instinctivement, Paulette lui lança une aiguille, qui la traversa comme de l'air.

— Vous croyez avoir gagner ? Fit-elle. Grave erreur ! Je m'appelle Sadé Pression, et je vais vous défoncer !

— Ton nom c'est vraiment "pression" ? demanda Alba, soudainement intéressée.

— Oui mais…

— J'aime bien "Sadé", fit Georgette.

— Euh merci… C'est arabe en fait.

— Ah, et donc tu disais quoi ? demanda Paulette.

— Que je vais vous défoncer ! s'écria la charmante jeune fille en s'élançant vers Georgette. Celle-ci se cacha héroïquement derrière Maurice qui prit l'attaque en pleine tronche.

Sans attendre, Alba lui fit du bouche à bouche. Georgette attaqua l'air, Sadé s'étant dissoute.

Ils retournèrent à Montcuq. Une dispute dura durant tout le trajet entre Georgette et Maurice, qui pour une fois avait une bonne raison de se plaindre. Lorsqu'ils arrivèrent au QG, Maurice fit tomber Georgette à terre pendant qu'Alba garait son tracteur. Par inadvertance, la magnifique héroïne roula sur la petite tête de la petite rousse. Constatant que son visage ressemblait à un plat de lasagne au-dessus du nez mais était dans un bon état relatif en dessous, Maurice eu une idée.

Il ramassa sa coéquipière, ponça sa tête, la fit tenir debout, et expliqua aux autres qu'elle servirait désormais de table de bistro. Alba fut choquée par la laideur du mobilier tandis Paulette posa trois Bloody Mary dessus, rajouta du caramel et fit brûler le tout. Elle nomma ensuite le cocktails "Bloody Georgette " et but cul sec les trois pintes, n'améliorant pas l'humeur de la merveilleuse Alba.

Un bruit se fit entendre, et les héros levèrent les yeux, remarquant qu'un piège de Maurice avait fonctionné et attrapé Albazard. Le brillant héros pris un scalpel et se mit au travail.

Cette soirée là (j'espère que vous avez la chanson en tête), les quatre trois héros festoyèrent autour de leur table de bistro multicolore à leur victoire contre les maladies, et à la mort de Georgette qui avait demandé cette dernière fête. Le lendemain serait difficile...

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