Road Trip au Portugal [Par Alba Sequebatur]

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Nos quatre héros retournèrent au QG de mauvaise humeur. Ces saletés de parasites leur avaient gâché leur après-midi. Alba fonça dans sa chambre sans avoir pu conduire de tracteur. Paulette, ayant un petit creux, partit dans la cuisine et, en ouvrant le tiroir, ne trouva que des restes de pâtes à la cannelle qui commençaient à pourrir. Elle se reporta sur une bouteille de rhum et alla rejoindre Maurice et Georgette qui entamaient leur dixième dispute de la journée :

- MAIS C’EST QUI CES GENS ? s’écria la rousse qui risqua de mettre le feu au canapé.

- Ceux qui ont rendu malade Alba chérie, marmonna Maurice.

- SANS BLAGUE… ILS SONT PATHÉTIQUES !

- Mais peu menaçant, continua Cacagomé Paulette

- IL SUFFIRAIT DE LES TUER POUR FAIRE DISPARAÎTRE LA MALÉDICTION !

- Tu pourrais arrêter de crier, la menaça Maurice.

- JE FAIS CE QUE JE VEUX !!! hurla Georgette.

Ils continuèrent leurs cris de nouveau. Au bout d’une demi-heure, la tension se calma. Paulette avait quasiment fini sa bouteille de rhum et profita du peu de repos pour exposer une idée :

- Ça vous dit, on part un peu en vacances ?

- C’est une super idée… s’enthousiasma Georgette qui n’avait plus de voix

- Où ça ? demanda Maurice.

Paulette prit son souffle pour leur annoncer la nouvelle :

- En Allemagne !!!

Les deux héros semblaient peu enthousiastes. Du soleil leur aurait fait du bien. L’Allemagne, c’était triste, ça sentait la guerre et le mauvais temps. Après une nouvelle dispute qui faillit faire perdre son allemand à Cacagomé Paulette sous les menaces de Pedro, les trois guerriers de l’arc en ciel décidèrent de mettre Alba au courant des faits. Celle-ci sortit à contrecœur de sa chambre, plein de mouchoirs dans une main et de la bière de l’autre.

- On voulait partir en vacances, lui dit doucement Maurice. Paulette pense à l’Allemagne. Georgette au Portugal et moi ou là ou tu seras, je serais bien.

Alba voulut répondre aux mots doux de Maurice, mais à la place, elle lui éternua dessus, ce qui est tout aussi romantique. Il dut prendre plusieurs mouchoirs pour pouvoir s’essuyer. La plus belle des guerriers de l’arc-en-ciel réfléchit un instant.

- Be sais po… Un enbroit chaud…

- Ah voilà, le Portugal c’est bien, s’enthousiasma Georgette

Alba acquiesça sans pouvoir ajouter plus de mots. Nos héros partirent ainsi au Portugal, des valises remplies de cannelle, de pâtes, de mouchoir, de bière, de rhum et d’autre chose qui fut bloquées à la douane. Georgette dut dire au revoir à ses katanas, y compris Pedro. Maurice ne put passer avec ses accessoires. Un des legos avait emprisonné l’un des policiers alors que celui-ci avait ouvert la valise, suspectant des armes à feu telles que des mitraillettes et des bazookas. Alba ne put faire passer ses cinquante litres d’alcool dans sa belle valise bleue et faillit se faire arrêter pour tentative de vente illicite. Pour finir, Paulette cacha son rhum à l’abri dans la doublure de son blouson. Sauf que bizarrement, elle était la seule en doudoune à partir au Portugal. Les douaniers n'eurent pas trop de mal à la repérer...


Après de longues heures d’attente, ils montèrent dans l’avion. Celui-ci décolla, faisant frissonner les guerriers de l’arc-en-ciel. Le voyage dura un moment. Tout se passait plutôt bien. À tour de rôle, ils se disputaient la place du hublot. Les mouchoirs s’entassaient, si bien que les hôtesses de l’air avaient du mal à passer dans entre les sièges. Ils atterrirent, le soleil éclairant leur arrivée. Là-bas, un homme les accueillit :

- Bonjour, je suis Roger ! Votre guide.

- Bonjour Roger, nous sommes pressés de voir le pays, s’enthousiasma Georgette.

Maurice prit les valises d’Alba, puis Paulette posa la sienne dessus, suivie Georgette qui fit de même. Même Roger se prit au jeu et déposa son sac banane sur la pile de bagages. Maurice ne put rien faire et tituba avec toutes les valises jusqu’à la voiture. Ils déposèrent toute la cargaison dans le coffre et montèrent dedans. Paulette faisait la tronche de ne pas pouvoir parler allemand. Georgette ouvrit la vitre et laissa entrer l’air chaud dans la voiture. Maurice massait ses articulations endolories et Alba commença à remplir de mouchoir la voiture.

Bizarrement, Roger tourna dans des petites ruelles étroites qui ne ressemblaient pas au paysage paradisiaque qu’ils avaient vu sur les cartes postales. Depuis les dernières attaques, les GARC se doutaient que la bande de virus au mauvais jeu de mot allait les poursuivre. Maurice commença :

- Quel est votre nom de famille ?

- Mon nom de famille, s'étonna Roger.

Georgette commença à être déçue du paysage de poubelle, alors que Paulette qui avait trouvé refuge dans une décheterie eut un petit peu de nostalgie.

- Ne me dites pas que vous vous appeller Roger-me !

Roger sourit avec un air malveillant.

- Ce sont des soldats de premier niveau.

Les héros ne comprirent pas tout de suite. Puis, Maurice se mit à vomir, suivi de Gerogette. Leur guide reprit :

- Je vous surveille depuis le début... Mon nom est...Roger-Be et vous allez passer un mauvais séjour !

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