JEAN IS BACK [Par Alba Sequebatur]

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Alba, Georgette et Maurice se retrouvèrent de nouveau réunis dans leur QG, essayant de guérir Alba de son rhume apocalyptique. Entre montagnes de mouchoirs naseaux et sirop pour la gorge, l’état de la belle Alba ne faisait que s’empirer et ses camarades ne pouvait que profiter de son compte Netflix pendant qu’elle dormait désormais 14 heures par jour à la place de 12 heures, preuve de sa grande faiblesse (qui ne l'avait pas empêchée d'embrasser Maurice la veille).

Lors d’une discussion cocasse dans leur cuisine, Alba fit part de ses doutes :

– Maurice… lorsque nous étions devant la déchèterie. J’ai cru voir quelqu’un…

Maurice en fut très étonné.

– Qui ça ?

– La déchèterie ? se demanda Georgette, occupée à cuire les pâtes.

– Je ne sais pas…

– Alain Trigue ? dit Maurice, pensif.

– Impossible, je l’ai décapité !

– Oui, Alain Trigue ne fait plus partie de l’histoire pour le pire comme pour le meilleur, intervint Alba. Mais comme mon rhume a commencé lors de notre discussion devant la déchèterie, je pense que cette personne a quelque chose à voir avec mon rhume…

– Tu as peut-être raison ! s’exclama Maurice.

– Mais quelle déchèterie ? QUOI, MAIS ON A PLUS DE CANNELLE ! hurla Georgette

Les trois héros revinrent à la réalité. Maurice fut très heureux de cet incident et Alba cacha sa déception de ne pas pouvoir rajouter de la ricotta dans les pâtes à la cannelle.

– Mais c’est louche. J’en ai fait le plein, avant-hier ! s’exclama la rousse dont les cheveux s’étaient enflammés sous la surprise. Il faut aller en racheter.

Alba éternua brutalement, faisant trembler le GQ (Belle pratique du verlan !).

– Et bes mouchoirs auzi… En ai plus…

– Allons donc faire des courses, fit Maurice.


Ils partirent à trois dans un Auchan lambda et pas aux champs, ce qui déçut Alba qui voulait faire du tracteur. Ils y allèrent pour trouver de quoi survivre. Les guerriers de l’arc-en-ciel remplirent leurs caddies de pâtes. Alba cacha quelques bières (indispensables !) sous sa montagne de mouchoirs, un peu de ricotta et Georgette se jeta sur la cannelle. Elle en prit assez pour en remplir la cuisine.

La caissière vit passer chacun des articles avec de plus en plus d’étonnement et sortit le compte des courses de 200 euros. Tous trois grimacèrent et Alba paya à contrecœur après avoir perdu lamentablement au chifoumi. Celle-ci voulait effectuer une pierre, mais son nez la démangeant, elle sortit un mouchoir qui fut compté comme feuille. Maurice ayant un ciseau de l’autre côté, elle ne put rien faire. Elle se ruina à cause de ce mauvais coup.


Les trois héros revinrent au QG après cette péripétie peu intéressante qui faisait sentir que l’intrigue manquait dans l’histoire. Or, en ouvrant la porte blindée, ils découvrirent que leur cachette secrète avait été retournée. Le canapé et la télé étaient en piteux état. La lampe éclairait de toutes les couleurs les murs et le plafond. Georgette se rua dans sa chambre sous le regard médusé de Maurice. Elle en ressortit rassurée :

– Christobal va bien !

– C’est qui Christobal ? interrogea Maurice.

– Euh… personne…

Alba revint de la cuisine :

– Quelqu’un a profité que nous soyons en course pour fouiller le QG.

– Sans blague, s’énerva Georgette. On s’est bien foutu de notre gueule ! On nous a volé nos provisions pour nous distraire !

– Mais qui pourrait connaître l’emplacement de l’endroit ? demanda Maurice.

– L’Albama, dit Georgette.

– Peut-être…, fit Alba. La première chose à trouver est : qu’est-ce que cette personne est venu chercher…

Les héros se mirent à ranger et nettoyer tout ce qui avait été cassé. Au bout de quelques heures, Alba s’exclama :

– Jean !!!

– Ton micro-onde ? s’étonna Maurice. Que vient-il faire dans cette affaire ?

– Lisez donc ce message…

Chère Albaba-au-rhum.

Tu me déçois beaucoup. Tu m’as abandonné, me laissant seul et me trompant avec cet homme bien inférieur à moi. Briller dans le noir, je peux le faire, je peux même cuire tes aliments en plus. Tu te souviens du jour ou j’avais fait fondre ton Tupperware pour attirer mon attention ? Cet après-midi de folie ou tu avais ouvert toutes les fenêtres, mais aucun regard pour moi, pas un seul, que des insultes pour n’avoir pas été à la hauteur pour réchauffer ta compote de pomme.

Tu me manques tout de même, je t’aime, reviens et abandonne cet homme inférieur.

Maurice déchira le papier et demanda à Georgette d’allumer ses cheveux pour le faire brûler.

– On ne va pas se laisser faire ! s’énerva Maurice.

Alba ne répondit pas et alla éternuer dans sa chambre pendant le reste de l’après-midi.

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