39. La sagesse

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PDV d'Ely

La sentence est tombée, je me retrouve une nouvelle fois à l'isolement mais Monsieur ne m'a pas emmenée dans les pièces auprès de son bureau. Je suis dans une pièce de son appartement, sans fenêtre avec un lit, un bureau et une chaise, une porte qui donne sur une douche et un lavabo. Dans la salle de bain sont disposés des produits de luxe, une brosse à dent ; ça n'a vraiment rien à voir avec la pièce de mon premier isolement. Une trappe, pour nos échanges est entre ma pièce et le reste de l'appartement. Je ne l’avais jamais vue, elle est plutôt bien dissimulée cette pièce dans l’appartement.

Ce qui est certain, c'est que ce matin un plateau a été déposé pendant que je prenais ma douche, ainsi que ma tenue et mon travail du jour comme il me l'avait indiqué la veille. En gros, que des consignes de travail pour aujourd’hui.

Je commence par m'habiller puis prend mon petit déjeuner. Au bout d'une heure, je me résigne enfin à ouvrir l'enveloppe. Pour me donner du courage, je me répète sans cesse dans ma tête cette phrase "Ely fait des efforts si tu veux regagner sa confiance". Malgré ces paroles, je n'arrive pas à me lancer. Il faut dire que lorsque j'ai sorti de l’enveloppe une liasse importante de feuilles, je l’ai reposée comme si elle me brûlait les mains. Comment vais-je pouvoir m’en sortir, moi la première des cancres ?

Je lis les premières lignes en me disant que je n'ai pas le choix de toute façon. Je n'ai aucune envie de prolonger la durée de mon séjour dans cette pièce morbide.

Sur la première page je trouve un mot écrit de sa main:

Ma chère Ely,

Cette semaine va être une mise à l'épreuve pour toi, si tu la réussis je deviendrai le Maître que tu veux que je sois. Pour cela, tu devras me montrer toute ta volonté pour réussir tes études et te plier à mes exigences. Par conséquent, tu trouveras chaque jour dans une enveloppe du travail pour devenir une bonne soumise ainsi que ton travail scolaire. Tu devras me remettre ton travail de la journée, une fois fait, dans la trappe où tu récupères tes repas.

Je voulais juste te rappeler que je t'ai fait une promesse, et sache que je les tiens toujours : Quoi que tu fasses, je ne te renverrai jamais et tu obtiendras ton baccalauréat en Juin.

Ton Maître qui t'aime

Je relis plusieurs fois cette lettre, il vient de me faire une vraie déclaration d'amour. Il m'aime et c’est la première fois qu'il me le fait savoir clairement. De plus, il emploie enfin le mot Maître. Aurais je droit à ce mot qui a tant de signification dans ce type de relation ?

Cette lettre me donne enfin l'envie de me battre, je tourne donc la page pour y trouver inscrit en haut "Le travail d'une soumise en apprentissage." Je dois méditer chaque jour sur un thème qu'il aura défini en prenant la position d'attente pendant une heure. Ensuite, je devrai retranscrire mes pensées sous forme de dissertation, chose d'après lui que je dois maîtriser pour le BAC. Il me dit que l'avantage est que je travaille mon orthographe ainsi que la présentation d'une dissertation. Il me demande de m'appliquer et me fait savoir que les fautes d'orthographe ou de grammaire seront sanctionnées par de la recopie le lendemain pour chaque erreur commise.

Je décide donc de m'y mettre aussitôt, je lis le sujet du jour :

" Pourquoi devenir soumise ?"

Ouah, seulement trois mots à méditer ! Je prends donc la position qu'il m'a demandée. Je n'ai plus aucune envie de me rebeller, il vient de me prouver par sa lettre qu'il fait tout ça par amour pour moi.

Au bout d'une heure, je me relève et effectivement la méditation a payé. Je remplis presque 2 copies doubles sur le pour et le contre. Bizarrement, j'ai trouvé plus de pour que de contre. Je suis fière de moi, je relis une nouvelle fois ma copie avant de la mettre sur un coin de mon bureau.

Je continue ensuite par mes cours en m'appliquant le plus possible. Ce qu'il m'a donné à faire n'était que ce que j'avais déjà vu en cours depuis mon arrivée ici.

Je ne vois plus cette école comme un enfer mais comme une nouvelle chance de reprendre ma vie en main. Il me donne l'occasion de réussir dans ma vie, chose que j'avais abandonnée quelques années plus tôt en découvrant que ma mère n'était pas morte contrairement à ce que m'avait dit mon père mais qu'elle m'avait tout simplement abandonnée à la naissance de ma sœur en emmenant celle-ci avec elle. Je n'en ai jamais parlé à mon père, espérant qu’un jour il m'en parlerait de lui même, lui qui était si parfait dans sa vie professionnelle. Ce moment n'est jamais arrivé, amplifiant chaque jour mes actes de rébellion.

La semaine est passée ainsi avec chaque jour un nouveau thème à méditer.

Le mardi s'était "Comment devenir une bonne soumise ?".

Le mercredi j'avais eu droit "Pourquoi un Maître doit-il punir sa soumise lorsqu'elle fait des erreurs ?" Lorsque j'avais lu le sujet je m'étais sentie honteuse et malheureuse.

Le jeudi c'était seulement un mot : punition. J'avais eu envie de ne pas faire la méditation car, en ce qui concerne les punitions, il en connaissait un sacré rayon, je n'avais pas besoin de m'épancher sur le sujet. J'avais fini par la faire pour ne pas décevoir mon dom.

Au fil de la semaine je ne voyais pas ce qu'il pouvait encore trouver comme sujet, je pensais avoir fait le tour de la question sur ma soumission.

Mais chaque jour n'avait pas dérogé à la règle : une méditation et une dissertation à rendre.

Mais le sujet que j'ai reçu ce matin, dernier jour normalement de ma détention, m'a laissé perplexe. Le sujet est :" Comment vis-tu ta détention ? Penses tu l'avoir réellement méritée ?". Il me demande de méditer deux heures au lieu d'une sur ce sujet. Je n'en reviens pas qu'il me demande mon avis sur ce sujet. Etait ce un piège ? J'ai fini par écrire une seule phrase.

Monsieur, si vous avez décidé de me punir ainsi c'est que je l'ai amplement méritée, je pense cependant que cette semaine, j'ai fait un énorme travail sur moi même et je vous en remercie.

Malgré les 2 heures de méditation qu'il m'avait imposées pour cette dernière dissertation, je n'ai rien trouvé de plus à y mettre. J'espère qu'il ne prendra pas mon geste comme un affront mais comme une preuve de respect.

Après cette épreuve qui m'a pas mal chamboulée, je suis passée aux interrogations, j'ai pris soin de ranger toutes les notes que j'avais pris dans la semaine, pour lui prouver que je ne tricherai plus. J'avais même rangé ma trousse en laissant, posé sur ma table, seulement 1 crayon.

J'ai répondu à toutes les questions de cours mais, également, fait les exercices. Je suis assez contente de moi, je n'ai pas buté sur grand chose, preuve que j'ai fait beaucoup de progrès. J'ai donc mis mon travail dans la trappe comme je l'ai fait chaque jour, en priant pour sortir d'ici le plus vite possible.

Je n'ai plus rien à faire, ayant rendu tout le travail imposé. Je m'allonge donc sur mon lit.

— Bonjour, Ely.

J'ouvre un œil en pensant avoir rêvé, je n'ai pas entendu un bruit de la semaine, ça me fait vraiment une impression bizarre.

— Bonjour, Monsieur.

J'essaye donc de me lever pour le saluer mais il ne m'en laisse pas le temps, il me prend dans ses bras et m'emmène dans sa chambre ; enfin, je pense, car je n'y suis jamais rentrée avant ce jour.

— Je te félicite pour tout le travail que tu as effectué cette semaine. Je vais donc te récompenser. Cependant, il faudra revoir ta dernière dissertation qui en est pas une, même si ta phrase m'a comblé. Bref, nous reparlerons de tout ceci demain. Pour te montrer tout mon attachement à tes efforts, je t’autorise à partir de maintenant à m’appeler Maître.

Je n'en reviens pas, mon dominant vient à nouveau de m’accorder sa confiance en m’autorisant à l’appeler Maître. C’est inespéré depuis le temps que j’attendais ce jours.

Je sens un baiser, pendant que ses mains me caressent le dos puis mon ventre, sa bouche descend un peu plus bas pour aller titiller la pointe de mes seins ce qui me fait frémir. Le plaisir monte de plus en plus et, après une semaine d'abstinence, je ne vais pas résister longtemps à ses assauts. Sa langue continue de descendre jusqu'à mon sexe. Stop ou je ne répondrai plus de rien, hors je ne veux pas le décevoir. Tous mes sens sont en fusion lorsqu'il me glisse dans l'oreille.

— Ne retiens pas tes orgasmes. Je t’offre une seconde récompense pour tes efforts de cette semaine, tu es donc la maîtresse de ceux-ci ce soir.

Il n'en faut pas plus pour faire exploser mon premier orgasme.

Me chuchotant des mots doux près de mon oreille, il continue ses caresses sur mon clitoris puis me pénètre avec un doigt puis deux avant de les faire aller et venir. J'ai l'impression d'être sur un petit nuage.

Mon deuxième orgasme ne se fait pas attendre.

Mon esprit est ailleurs, il recommence en me frôlant, me mordillant les lobes de mes mamelons. Je ne suis plus qu'un brasier.

Ses gestes sont de plus en plus précis, une main me caresse doucement mon ventre pendant que l'autre reste sur mon intimité. Il joue de ses mains sur mon corps comme d'un instrument de musique. Lorsqu'il sent que je suis sur le point de non retour, il accentue les mouvements pour m'envoyer au septième ciel. Je me sens réellement bien, loin de tous les problèmes que j'accumule depuis de nombreuses années.

Car, même, si je suis bien dans les bras de mon Maître, mon intérieur souffre. Chose que je suis loin de maîtriser.

Malgré ce qu'il m'a dit avant mon premier orgasme, il est resté le Maître de mes orgasmes. Et oui ! Contrairement à ce que je lui ai dit, mon Maître est loin d'être une mauviette, c’est la perfection.

PDV du Maître

En regardant les caméras de surveillance comme je l'ai fait toute la semaine, j'ai constaté qu'Ely dort, je me suis donc dirigé vers la trappe pour récupérer son travail qu'elle a déposé un peu plus tôt. J'espérais sincèrement qu'elle ne viendrait pas gâcher les 8 jours de travail acharné dont elle avait fait preuve.

Je voulais qu'elle réfléchisse à sa position de soumise pour enfin qu'elle s'accepte en tant que telle. Et, je peux dire que j'étais loin de m'être attendu à de telles réflexions. Sur certains de ces travaux, j'avais eu les larmes aux yeux.

Sa dernière dissertation est loin d'en être une. J'ai passé sur cela et décidé de la faire sortir de détention quand même. Je n'avais jamais utilisé cette pièce pour mes autres soumises, préférant arrêter mes relation avec les plus rebelles. Mais Ely est un mystère ; derrière ses rébellions se cache un petit cœur tendre. Pendant cette semaine, je n'ai pas réussi à percer sa carapace mais j'y arriverai.

Je décide après avoir corriger ses évaluations de fin de détention qu'elle mérite une récompense et pas des moindre, ce soir elle sera la Maîtresse de ses jouissances ; je ne me souviens pas d'avoir accordé cette faveur à mes précédentes soumises.

Ely s'endort dans mes bras après son troisième orgasme, je sais que malgré les efforts qu'elle a fourni cette semaine la route sera encore longue. Et tant qu'elle ne me dira pas ce qui la ronge, nous avancerons de trois pas pour ensuite reculer de deux.

PS second chapitre de la journée, pour vous récompenser de vos messages...

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