35. Ely capitule

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PDV d'Ely

J'étais exténuée après le combat. Pas une seule fois, il avait essayé de me donner des coups. Par contre, il les avait tous esquivés. J’étais forcée de reconnaître qu'il avait été plus fort que moi à ce jeu. Je continuerai à n'en faire qu'à ma tête durant les cours. Là, je serai seule maître de ma petite personne et il ne pourra pas maîtriser mes actes.

Perdue dans mes pensées, nous venons d'arriver devant une porte. Le lieutenant me fait entrer juste avant lui. Un grand bureau se trouve au centre de cette pièce avec une chaise qui a l'air très confortable. Juste en face un autre bureau beaucoup plus petit. Derrière ceux-ci, un tableau noir est accroché au mur. Cette pièce a tout de l'allure d'une salle de classe à l'exception des fouets qui sont pendus aux murs et autres objets dont je ne connais pas l'utilisation. Cet endroit me donne froid dans le dos.

Avec son sourire sadique comme il a l'habitude de le faire pour me provoquer, il me demande de m'installer juste devant lui.

— NON, JAMAIS ! criai-je.

— TAIS-TOI, ELY !

L’intonation qu'il vient de prendre montre la rage qui bout en lui suite à mon ultime provocation. Il me traîne en me tirant par les cheveux dans un coin de la pièce, me fait mettre à genoux, bras derrière la tête tout en maintenant sa prise dans mes cheveux.

— Ely, tu es, peut-être têtue, mais moi aussi, ce qui tombe bien. Maintenant, je vais te lâcher les cheveux, tu vas rester sagement au coin et réfléchir à ton comportement. Quand tu seras revenue à la raison, tu viendras de toi même réclamer ta punition. A part pour cela, je ne veux pas t’entendre. Après avoir reçu ta punition, tu iras t’asseoir sur ta chaise et tu pourras enfin commencer à travailler.

Je ne réponds pas, même s’il m'agace. Moi aussi, je fulmine contre lui. De mieux en mieux, il veut que je lui réclame une punition et puis quoi encore ?

Ça doit faire des heures que je suis au coin, je ne sens plus mes jambes ni mes bras. Mais je ne céderai pas, il en est hors de question.

PDV du lieutenant

Ely est à genoux depuis presque 2 heures. Quelle tête de mule ! Je la savais têtue mais pas à ce point là.

Mon estomac se manifeste, je décide de me faire apporter mon repas. Hors de question que je la laisse sans surveillance.

On me l’apporte 10 minutes après mon appel au self, toujours aussi efficace ce service. Je commence à manger tout en observant Ely, j'espère que ça lui donnera des envies. Elle aura seulement le droit de manger une fois sa punition effectuée.

En attendant, je continue de préparer mes cours pour les jours à venir. Au moins, je pourrai me consacrer 100% à Ely après qu'elle ait reçu sa correction. Mais elle ne flanche pas, elle me résiste comme elle le fait avec mon ami Fred. Elle a raison ; plus elle attend, plus je serai sévère avec elle.

PDV d'Ely

L’envie d'aller aux toilettes me fait me trémousser dans tous les sens, je vais finir par me faire pipi dessus, si je ne cède pas à ce bouffon.

— Ely, je t’ai interdit de bouger ! tonne la voix du Lieutenant.

Je ne peux m'empêcher de répondre, trop c'est trop, je n'en peux plus de ses réflexions. S'il croit que j'ai réfléchi à mon comportement, il se fourre le doigt dans l'œil, au moins ça il ne peut pas le maîtriser. Pendant tout ce temps, j'ai pensé à l'abandon de mon dominant. Soit disant, il devait prendre soin de moi. En fait, il m'abandonne au moindre orage.

— Facile à dire !

— Et de parler, tu aggraves ta punition !

Je ne réponds pas, ne tenant plus, je me lève. De toute façon, je sais que je perdrai également à ce jeu.

— Lieutenant, puis-je aller aux toilettes ?

C'est une nouvelle humiliation pour moi de lui demander cette permission.

— Non, ce n'est pas ce que je t’ai demandé.

— SVP, je ne tiens plus...

— Et alors ?

Je n'ai pas le choix, je reprends mon regard mauvais.

— Punissez-moi puisque vous l'avez décidé ainsi et, après, je vais aux toilettes !

Je viens d'expulser une partie de ma colère.

— C'est si bien demandé, Ely ! Dois-je te remettre au coin pour être plus aimable ou vas-tu faire des efforts pour une fois !

Mon envie pressante se fait de plus en plus vive. Allez, Ely, prends sur toi, fait plaisir à cette espèce de connard.

Je prends mon courage à deux mains et lui dit en maîtrisant l'intonation de ma voix.

— Pouvez vous me punir pour mon mauvais comportement, s'il vous plaît lieutenant ? Serait-il possible de me rendre aux toilettes avant ma punition, je ne vais pas pouvoir me retenir lieutenant ?

Un sourire illumine son visage. Il a peut être gagné sur ce point, mais il n'a pas gagné la guerre. Le jeu ne vient que de commencer. La vengeance est un plat qui se mange froid comme le disait si bien mon père. Et bien, pour une fois, je suis d'accord avec lui, c'est tellement rare.

Il me montre la porte d'un mouvement de bras. Enfin, il accède à ma demande. Je vais pouvoir me soulager et peut-être que je trouverai une issue, qui sait ? Je me dépêche en me maudissant d'avoir attendu aussi longtemps, tellement ma vessie est pleine. Au moment de fermer la porte à clé je constate qu’il n’y a pas de verrou. Je ne pourrai pas rester dans cette pièce. Je regarde autour de moi pendant que je vide ma vessie, mais aucune fenêtre à l'horizon. Je suis foutue, je devrai affronter cette punition.

Je ressors n'ayant aucune autre issue. Il me fixe et me montre que je dois le rejoindre. Il est devant une sorte de banc que j'avais aperçu en entrant.

— Dépêche toi !

Pourquoi courir, il n'y a pas le feu. Je retarde au maximum ce moment inévitable.

Je finis par arriver auprès de lui.

— Je dois te punir pour avoir refuser un ordre, je ne serai pas clément. Ton obstination n'a fait qu'accroître mon sentiment qu'il fallait frapper fort pour obtenir ton respect envers tes supérieurs.

— Baisse ton pantalon ainsi que ta culotte, une fessée se donne fesses nues.

— Mais...

— Je ne veux pas entendre de “mais”, je t’avais prévenue lors de ta dernière fessée que la prochaine fois ce serait les fesses nues. Oui ou non ?

Je murmure un petit oui, complètement dépitée. Pourquoi c'est toujours eux qui gagnent ?

Je commence à déboutonner mon pantalon que je baisse lentement, puis je prends encore plus mon temps pour ma culotte. J'éprouve un sentiment de honte mais ce n'est pas la même que celle que je ressens par rapport à mon dominant. Pour lui, c'est plus un sentiment de culpabilité alors que là c'est la honte face à ce gradé.

Je me retrouve attachée à ce banc sans m'en être rendue compte.

— Tu as dépassé toutes les limites de ma patience. Tu recevras 15 coups de martinet. J'ai choisi celui-ci, il est à larges lanières expressément pour toi. Vu l'état de tes fesses laissée par la fessée d'hier soir de la part de ton dominant, je ne doute pas un seul instant que tu vas encore plus souffrir et c'est mon ultime but pour que tu retiennes enfin la leçon.

Mon cerveau ne réfléchit plus, j'attends le premier coup. Il est hors de question que je lui montre ma vulnérabilité. Il n'attend que ça.

Le premier coup tombe, ça fait hyper mal, seulement mon mental prend le dessus sur la douleur, je suis fière de moi.

Le deuxième coup arrive juste en dessous de mes fesses, je me crispe tellement c'est encore plus douloureux que le premier coup. Je ne pleurerai pas, non je ne lui ferai pas ce plaisir.

Les coups se suivent sans me laisser le temps de me reprendre mais je résiste quand même à ce bourreau. Pourtant, il y a mis toute ses forces. Alors, qui est le plus fort, monsieur Sadique ? C'est moi ! Je jubile dans mon for intérieur.

Il me détache rapidement, j'ai l'impression qu'il a fait ça toute sa vie, il est d'une agilité sans précédent.

Je me rhabille et me dirige donc vers la chaise juste devant son bureau. La position assise est à la limite du supportable. Non ! Je ne craquerai pas maintenant. Je pense que, le fait de lui tenir tête dans le silence, c'est encore pire à ses yeux.

Je ne sais pas quand il a téléphoné à la cantine mais une personne vient d’apporter mon repas.

Je mange avec difficulté. Tout ce qui vient de se passer me reste en travers de la gorge. Ne pas céder, Ely ! N'oublie pas, il faut que tu manges pour ne pas montrer que tu es blessée intérieurement.

Après mon repas, il me donne beaucoup d'exercices à faire sans oublier aucune matière. Il ne m'a toujours pas adressée la parole ce qui montre que sa fierté en a pris un coup ce qui renforce encore plus mon sentiment d'avoir gagné.

Je le vois jeter un œil de temps en temps à ce que je fais. Je n'en tiens pas compte et continue ma progression dans les exercices. Alors que je continue de travailler, il saisit le tas d'exercices que j'ai fini. Il fronce les sourcils à plusieurs reprises, ce n'est pas bon pour moi.

— Ely, je viens de corriger le début de tes exercices, tu as fait énormément d'erreurs. Cependant, tu as fait ton travail avec beaucoup de sérieux.

Sa voix s'est adoucie, signe que sa colère à mon encontre est terminée. Il va même jusqu'à me féliciter pour mon travail. Je me suis peut être trompée sur son compte, il veut peut-être réellement m'aider.

— Je vais te réexpliquer les notions que tu ne maîtrises pas pour que tu progresses, ensuite, tu referas les exercices.

— Merci, lieutenant.

PDV du lieutenant

Ely vient de lâcher prise, elle va enfin pouvoir avancer. Elle a voulu me montrer qu'elle était indifférente face à la fessée qu’elle a reçue. Je sais qu'au fond d'elle même, elle est blessée. Ses larmes n’ont peut être pas coulé comme je le souhaitais, mais je sais que j'ai fendu une partie de sa carapace. Il le fallait, cela ne pouvait plus durer. Son comportement devenait dangereux pour elle. Il nous reste seulement à découvrir pourquoi Ely s'est créée cette carapace mais ce n'est pas gagné avec une telle tête de mule.

Elle a donc travaillé les 5 jours suivants sans rechigner. Je me demande ce qui l'a rendue aussi docile. Son comportement a changé par rapport à moi ; cependant, je dois rester prudent. Est-ce une nouvelle façon pour m'endormir ? Mystère que je vais découvrir dans les jours à venir.

Elle retrouve son dominant aujourd'hui, je lui ai fait un compte rendu chaque jour comme je lui avais promis. Il est fier de la progression de sa douce. Il parle même de la réintégrer à sa classe. Je lui ai fait part de mes inquiétudes face à sa soudaine docilité. Nous avons donc convenu que si elle ne se rebellait pas pendant la semaine à venir, elle réintégrerait sa classe la semaine suivante.

Tout va donc pour le mieux pour Ely même si j’ai des doutes quant à ses réelles intentions envers nous…

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