Chapitre 4 - Le long du Saphrate

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Nous partîmes au petit matin de Darion, en direction du Sud-Est, vers les Montagnes de Cristal. Mon père était anxieux, sans vouloir me l’avouer. Il était plus silencieux qu’à son habitude et jetais régulièrement un œil au glaive qu’il gardait à portée de main sur l’assise de la charrette. C’était une vieille lame, héritée de son propre père. Mais l’entretien qu’il lui vouait avait conservé son tranchant et son équilibre.

J’appris plus tard qu’un marchand délhien lui avait confié que les gobelins qui vivaient au bord du Marais Fumant étaient agités, sans que l’on sache pourquoi. La Curie, qui dirigeait le pays de Dèlhe au côté du Roi, avait envoyé des cavaliers depuis Tavenne pour surveiller les routes.

Alors que nous avancions en suivant le Saphrate, nous croisâmes plusieurs de ces patrouilles. Les délhiens excellaient en domptage de chevaux et leur cavalerie était réputée pour sa vitesse et sa puissance.

A mesure que nous nous éloignâmes de Darion, la fréquence des champs diminua et des collines soulevaient le paysage. Au détour de l’une d’elles, nous aperçurent un cheval seul. Il portait une selle, mais pas de cavalier. Nous entendîmes alors un cri. Quelqu’un appelait à l’aide. Mon père sortit immédiatement son glaive. Il s’approcha sur le qui-vive, m’ordonnant de rester près de nos chevaux.

Lorsqu’il vit un homme allongé contre une pierre, il rengaina. L’homme avait vraisemblablement chuté de sa monture. Sa jambe gauche était blessée et le retenait au sol. Désemparé, son cheval frottait sa tête dans les cheveux ébouriffés de son maître.

Tandis que nous l’aidâmes à soigner sa blessure, deux cavaliers délhiens apparurent sur le chemin. Ils paraissaient immenses du haut de leurs montures. Leurs amures étincelaient et leurs lances osaient toiser même les cieux.

Les deux soldats nous interpellèrent et le malheureux leur expliqua qu’il devait porter un message important des nains du Rhon aux autorités de Tavenne. L’un pris le parchemin celé et partit au galop vers sa capitale. L’autre prit le blessé sur son cheval et l’emmena vers Darion, la ville la plus proche. Mon père et moi, nous continuâmes notre route vers l’Est et les Montagnes de Cristal.

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