24. Alice

2 minutes de lecture

Je me sens tout à coup aspirée dans un vide sans teint, une absence totale de couleur qui m’effraie subitement. Je tombe en tournoyant. Je ne contrôle plus rien et la sensation de vitesse se fait de plus en plus dense. La chute est interminable, je suis paralysée de terreur… C’est donc ça, la mort ?

Une lueur attire mon attention. C’est une lumière douce et ténue, à peine perceptible dans l’obscurité innommable qui m’oppresse. Plus je l’observe, plus je m’approche, plus je me sens réconfortée et rassurée. Elle s’intensifie et une profonde sensation de paix inonde mon être.

Le tourbillon ralentit. Je traverse un voile énergétique et me retrouve dans un espace intégralement constitué d’une lumière vivante, éclatante et dénuée de toute agressivité. Une symphonie d’harmoniques me souhaite la bienvenue.

Je suis stupéfaite, émerveillée par le spectacle qui s’offre à moi : des nuances infinies de lumière chatoient autour de moi. Elles s’enroulent et se déploient en caresses bienfaisantes… Un amour inconditionnel se déverse sur moi. Je suis dans un état de plénitude absolue quand je réalise que cette lumière porte l’amour le plus pur qu’il soit.

Quel bonheur ! Quelle joie d’être là ! Et moi qui croyait retourner au néant en mourant… En fait la mort, c’est le meilleur moment de la vie !

La vibration de cet endroit m’est curieusement familière. J’ai une agréable sensation de déjà-vu, comme si je rentrais chez moi après un long et douloureux exil. La Terre me semble si loin déjà…

Une ligne irrégulière émerge à l’horizon de l’infini. Je distingue une rangée de silhouettes de lumière à l’approche. Ces âmes viennent m’accueillir en m’irradiant d’un amour si puissant que je me métamorphose en gerbe jaillissante, pulvérisant une pluie dorée d’amour concentré. Nous nous rejoignons sous une douche d’allégresse, laissant l’harmonie d’un chœur angélique bercer nos âmes réjouies d’être réunies.

Je remarque que certaines âmes brillent plus fort que d’autres. L’intense lumière qui les habite témoigne d’une élévation spirituelle supérieure. Je réalise mon retard flagrant mais ne ressens aucune forme d’envie ni de jalousie vis-à-vis d’elles. Chacune est à la place qui lui revient, en totale adéquation avec elle-même, naturellement intégrée à la perfection de ce lieu fabuleux.

Une entité particulièrement lumineuse s’approche de moi. Une grande douceur émane de sa lumière, elle est incroyablement intense et subtile à la fois. Je sens qu’elle m’aime profondément et sans condition, d’un amour éternel et infaillible… Quel est cet être merveilleux qui m’accorde tant d’intérêt et de confiance ? Qu’ai-je donc fait pour mériter sa bienveillance ? Son aura me rassure, elle a quelque chose d’habituel… Mais oui bien sûr, je la reconnais ! Cette présence m’a suivie sur Terre et reste toujours près de moi, c’est la voix qui me guide quand je veux bien lui donner foi… Elle ne m’en tient pas rigueur et me propose de l’accompagner, ce que j’accepte bien volontiers.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Annabelle Dorio ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0