Subversion douce.
Comment expliquer ce rapport au monde ?
Disons que le terme le plus adéquat me semble être réceptivité.
Délaisser le Je, ne plus se soucier de défendre, sans cesse, son petit moi ; juste devenir réceptif . Laisser venir le frémissement des feuilles, s’envoler dans la musique, voyager dans les nuages.
En un sens c’est simple, très simple, juste cette vie dans sa simplicité, sa réceptivité, sa spontanéité.
Mais, c’est aussi l’aboutissement d’une longue réflexion, d’une longue vie.
Paradoxalement, ce choix s’avère fort subversif. Année après année, on nous pousse à développer notre petit égo, à nous battre , comme des coqs, pour assurer notre domination, à nous défendre, surtout sur la toile, contre tout, contre tous.
Et quel plaisir ! Quel plaisir de laisser venir le vent, de le sentir contre mon visage.
Quel plaisir de jouir de cette vie, ici et maintenant, sans attente, sans crainte, sans espoir , ni exigence.
Quel plaisir de se sentir étranger à tous ces combats que l’on souhaiterait nous voir mener.
Un plaisir subversif, un plaisir réceptif : une vie nouvelle.
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