Espoirs

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Aziz :

Cela fait quatre jours maintenant qu'elle ne sort plus de sa chambre, nous avons tout essayé. Si seulement il existait une augmentation pour savoir que dire à quel moment pour réconforter les personnes dans le besoin. Malheureusement, nous n'avons pas d'autre choix que de demander de l'aide, je m'approche du groupe que j'ai souvent vu avec Rose :

–Je cherche Émile et Estelle.

Tout le monde se retournent vers moi, je reconnais deux personnes dans le tas, qui me répondent :

–C'est nous deux.

Je regarde les autres, ses oreilles indiscrètes sont de trop, il faudrait peut-être aussi une augmentation pour la télépathie, je demande le plus calmement possible en faisant un signe de la tête pour indiquer un endroit plus discret :

–On peut parler trente secondes ?

Ils me suivent sans discuter, loin des autres personnes, qui n'aurait fait que nous gêner :

–Qu'est-ce que tu nous veux ? Demande Émile.

Je souffle un coup, avant de répondre en restant calme, ces derniers temps je suis de plus en plus sujets à des baisses de moral, Ai me manque :

–Rose ne se sent pas très bien. Elle refuse de sortir de sa chambre, on a tout essayé, mais rien n'y fait, on sait que vous êtes ses meilleurs amis, donc on s'est dit que vous arriverez à débloquer la situation.

Ils se regardent et me disent :

–Emmènent nous la voir.

Je respire d'un coup, je me sentais oppressé, une dose d'adrénaline parcourt mon échine, tout du moins ce qu'il en reste, je leurs souris et vais vers l'immeuble en disant :

–C'est par là.

J'ouvre la porte d'entrée et je les fais rentrer en ajoutant :

–Dernier étage, première porte à gauche. Bonne chance.



Rose :

Je suis de nouveau assise les jambes repliées contre moi, je ne fais que ça, soit je suis en boule en train de pleurer, soit je suis assise en train de ruminer des idées noires, ma porte s'ouvre :

–J'vous ai dit de me laisser tranquille !

J'entends la voix d'Estelle me dire :

–Bon, très bien madame rabat-joie, on s'en va !

Surprise, je les regarde interdite :

–Qu'est-ce que vous faites là ?

Émile me répond :

–Ça fait une semaine qu'on t'a pas vue.

–Et tu ne réponds pas à nos messages, continue Estelle.

Je me recroqueville de nouveau, il s'approche de moi et s'assoit sur mon lit :

–Rose, tu peux tout nous dire.

–Ouvre-toi à nous, comme on l'a fait avec toi.

Je commence à sangloter :

–J'ai fait des choses horribles. J'ai effacé quelqu'un qui n'a rien demandé.

–Effacé ? Tu veux dire ?

Je continue de sangloter :

–Je fais partie des sept péchés capitaux, je suis la Phénix.

–Rose, si ça peut te rassurer, je suis de tout cœur derrière vous, me dit Émile.

Estelle lui donne une tape derrière le crâne :

–Crétin ! C'est pas ça dont elle a besoin ! Fallait dire qu'on l'aimerait quoiqu'il arrive !

Je souffle du nez, les voir me donnent un peu de baume au cœur :

–Je dois vous avouer quelque chose. Cela fait longtemps que je…

Mon cœur accélère à une vitesse folle, j'ai l'impression qu'il va exploser, ils m'écoutent attentivement, je ne peux plus reculer, c'est mon moment, il faut que j'avoue, dis-le !

–Je…

J'y suis ! Il faut que je continue ! Dis-le !

–Je…

Dis-le ! DIS-LE !

–Je vous…

ALLER ! DIS-LE ! DIS-LE. D. I. S. L. E.

–Je vous aime tellement, tous les deux.

Je l'ai dit, je me sens légère, ce sentiment est si merveilleux que j'en pleure :

–Cet amour que j'ai pour vous est indescriptible, j'ai pas envie de vous partager, je veux que vous soyez à moi, même si c'est monstrueusement égoïste.

Je ferme les yeux pour éviter de voir leur réaction, il y a quelques secondes de silence, j'ai froid, j'ai peur, j'ai envie de disparaître. Je sens leurs mains sur mes épaules, j'ouvre de nouveau les yeux, ils fondent sur moi et m'enlacent de leurs bras, Estelle me chuchote :

–Ç'a pas dû être facile tous les jours de garder tout cela pour toi

–Tu as dû tellement te sentir seule durant toutes ses années, continue Émile.

Mes larmes coulent de nouveau :

–J'ai eu si mal, je me sentais vraiment pas bien, j'avais tellement peur, que j'ai… que j'ai voulu mettre fin à mon tourment.

Émile me caresse doucement le dos :

–Nous sommes désolés de ne pas avoir entendu tes appels à l'aide.

–On aurait dû être là pour toi, te soutenir du mieux que l'on pouvait.

Mes larmes n'arrêtent pas de couler, je pleure de joie, je n'ai aucune envie de disparaître, je n'ai plus envie d'avoir peur, ils restent avec moi et ils m'aiment comme je suis.



Max :

Je fume une cigarette assis sur le fauteuil, Cynthia me montre ce qu'elle a trouvée grâce à la clef qu'avait Rose, il y a des tonnes de papier et de dossiers compromettant :

–Normalement, il aurait dû les effacer une fois la lecture finie, faut croire que Ken ne leur faisait pas confiance.

–Même au sein de leur groupe, ils ne se font pas confiance, ses Dieux Gardiens ne sont pas si bien organisés.

Aziz nous demande :

–Reste à savoir qu'est-ce qu'on va en faire ?

Je leur dis :

–Nous ne pouvons pas nous occuper de tous les noms, d’autant plus que je suis sûre que plus de la moitié des personnes impliquée ne sont au courant de rien et sur ceux qui reste ; je pense qu’il y a facilement un tiers qui n’ont pas de désir distordu. Il va donc falloir mettre un terme à tout ça, un grand final comme on en rêvait, il va donc falloir se préparer au pire.

Gloriam qui ne faisait qu'écouter me demande :

–Qu'est-ce que tu veux dire ?

–C'est la fin des sept péchés capitaux, il est grand temps qu'on arrête, ce n'est plus à nous de décider égoïstement ce qui doit arriver. Nous nous devons d'informer le monde entier, Rose nous as prouvé que nous pouvions faire confiance aux autres. C'est eux qui doivent décider.

–La fin, hein ?

–Bien évidemment, on va voter, Cynthia ? Tu peux contacter David, Taïba et Shu ?

–Je te fais ça dans trente secondes.

Ils sont tous les trois sur l'écran :

–Les amis, nous avons un dilemme, nous avons réussi à avoir les noms du groupe qui a mis monde dans l’état tel qu’on le connait, Les Dieux Gardien veulent supprimer la différence, d’où cette guerre froide. Vu que nous avons tous les noms est qu’ils nous seraient impossibles de tous les effacer, j’ai proposé l’idée d’en finir une bonne fois pour toutes avec les sept péchés capitaux et donc il faut voter.

Tout le monde à fait son choix, j'entends des bruits de pas qui descende, Rose est avec ses deux amis, elle nous dit :

–Les gars, je dois vous dire…

Je la coupe :

–Avant Rose il y a plus important, tu dois voter, tu veux continuer ? Ou tu veux arrêter ? Tu peux très bien partir aussi, on ne te jugera pas.

–Non Max, je veux rester, mais je ne veux plus continuer.

–Très bien. C'est officiel ! Les sept vont faire leur grand final.

Cynthia leur dit :

–Je vous enverrai tout ce qu'il vous faut quand je serai prête, vous avez environ un mois pour finir toutes vos affaires.

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