Normale ? (1)

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Durant notre chute libre, Taïba nous demande :

–Qui veut être pris en photo ?

Tout le monde se regroupe et prend la pose sauf moi, je reste choquée :

–Bordel de merde ! Comment faites-vous pour être aussi calme ?

–Dites cheese !

–Cheese !

–Ignorez-moi en plus !

–Si tu le demandes si gentiment.

Ils me disent cela tous en même temps, j'en suis abasourdi :

–Sérieusement !?

–Tu sais, ça doit bien faire genre plus de trente fois qu'on tombe en chute libre, me dit Shusendo allongé sur le côté.

David se rapproche de moi en indiquant :

–Et puis autant s'amuser, on ne fait pas de saut en parachute sans parachute tous les jours.

–Pour ne pas dire jamais !

Dans quoi je me suis engagée ? Le sable se rapproche de plus en plus, Cynthia nous hurle de manière presque militaire :

–OK les gars, enlevez vos masques ! On arrive !

Tout le monde fait ce qu'elle dit, moi de même ; de toute manière, je ne comptais pas me balader avec cette cagoule, j'atterris sur le sable et comme la dernière fois, j'en ai plein partout, je regarde les autres, ils n'ont aucun grain sur eux :

– Mais comment vous faites ?

–On atterrit sur la tête ! Me dit Max.

Je me relève et enlève le sable qu'il y a sur moi :

–Ça y est, Hugh Pillow est officiellement perdu quoi qu'il arrive ! Nous dit Cynthia en éteignant son téléphone.

Taïba déclare :

–Bon, préparons la beuverie de ce soir. Aziz, j’ai besoin de tes bras !

–Bon, je vais vous aider ! Leur dit Max.

Ils partent tous les trois en direction des magasins, Shusendo regarde son téléphone :

–Je vais d’abord passer par l'hôpital, je vous rejoindrai tout à l’heure pour tout mettre en place.

–Ne t'en fais pas, on a le temps, prends en autant qu’il t’en faut, lui dit David.

Shusendo part de son côté, ne sachant pas trop où je puisse aider, je demande :

–Qu'est-ce que je dois faire ?

–Rien, c'est ta fête ce soir, me dit Cynthia.

David me propose :

–Si tu le veux, tu peux m'aider à finir le croquis de ton masque.

Cette idée m'intéresse au plus haut point :

–C’est vrai ?

–Ouais, je vais te montrer.

–Et que vas-tu faire Cynthia ?

–Moi, j'ai des réglages à faire, d’autant plus que j’ai pas eu le temps d'installer mes nouvelles RAM.

Rame ? De quoi elle parle ? :

–Hein ?

–Je dois faire mon boulot en gros.

Elle me dit ça en soupirant, nous montons les marches ensemble et nous rentrons à l'immeuble. Une fois rentré, David et Cynthia montent les escaliers menant aux étages supérieurs, j'attends en bas et voyant que je ne les suis pas, ils s'arrêtent au milieu du chemin et me font signe de venir ; je suppose qu'ils me font suffisamment confiance. Je les rejoins et nous montons au premier étage. Les murs de l'étage ont été détruits pour faire un maximum de place et c’est devenu un espace de jeu qui n'est plus de toute première jeunesse ; il y a même une table de soccer qui a été rafistolé, on dirait qu'elle va se casser d'un moment à l'autre, Cynthia me présente l'étage :

–Comme tu le vois ici, c'est la pièce commune pour s'amuser et se changer les idées.

–Vous avez payé tout cela.

–C'est uniquement de la récupération et de la bricole, c'est Taïba qui sait exactement quand et où des objets intéressants sont jetés, me dit David.

Mis à part cette salle de jeux, il y a deux portes en tout ; une à est au fond de la salle du côté de l’escalier descendant vers le rez-de-chaussé et l’autre est juste à côté de l’escalier menant vers le deuxième étage, je leurs demandes :

–Les portes mènent où ?

–Ce sont les chambres, moi, j'ai besoin d'une grande chambre pour mes activités et pour pouvoir stocker mes bébés au frais, m'explique Cynthia en me montrant la porte au fond de la salle.

Je suppose qu'elle ne parle pas de vrai bébé, vu comment elle me l'a dit. Je me rapproche de la porte à côté des escaliers et je vois qu'il y a un petit écriteau marqué Aziz, David continue de monter les escaliers, Cynthia nous dit :

–Bon moi je vous laisse là, j'ai des réglages à faire et puis après, je vais préparer la fête !

Elle rentre dans sa chambre et renferme derrière elle en disant :

–Vous m'avez manqué mes bébés !

–Un conseil…

Je regarde David :

–Surtout si tu vas dans sa chambre, ne lui dit pas que ce ne sont pas des bébés.

Donc ce ne sont pas de véritables enfants, cela me rassure, je finis par lui demander :

–Pourquoi ?

–Tu verras, je te laisse la surprise.

–Génial, merci.

Le deuxième étage n'est pas aussi grand que le premier, il est composé de quatre pièces fermées par un porte, David me fait la présentation :

–Le deuxième étage est l’endroit où tu peux te détendre, la porte du milieu mène à la salle de lecture, dit-il en me montrant la porte en face des escaliers. Tous les livres qu’on ramène, on les entrepose là-dedans, là, c'est la chambre de Shu et Max,

Il me montre deux porte côté-à-côté, qui se situe coller à l’escalier descendant vers le premier étage :

–Au troisième étage il y a la chambre de Taïba et le débarras, Max accumule tellement de bordel qu’il a besoin d’une pièce rien que pour lui et après, tu peux accéder au toit.

Il va vers la dernière porte du deuxième étage, celle qui est la plus éloignée des autres et qui est au niveau de l’escalier montant :

–Et là, c'est ma chambre.

Il ouvre la porte, je rentre dans une pièce de travail avec un bureau sur lequel se côtoie un ordinateur, feuille en papier et tout le matériel pour dessiner ; il y a quelques dessins accrochés au mur et il y a une étagère sur laquelle sont posés des figurines masculines comme féminines. Je les regarde de plus près, je ne reconnais aucun des personnages représentés, mais elles sont de très bonne facture et très jolies, même si certaines des personnages féminins ont des formes disproportionnées :

–C’est mon espace de travail ici, tu en penses quoi ?

–C’est très épuré, tu n’as que cela ?

Il me montre la porte de l’autre côté du bureau :

–Je stocke toutes mes affaires dans ma chambre, essais ratés, croquis, vêtements sont de l’autre côté.

Il ouvre la porte de sa chambre, elle est remplie de posters différents ; il y a même des posters de film et j’en connais même certains. Le lit est dans le coin au fond à droite, il y a une porte juste en face, il y a un grand placard derrière les posters. David l'ouvre, c'est carrément une autre pièce où sont entreposés des vêtements, des perruques et des tonnes de papier, je les regarde de plus près en lui demandant :

–Je voulais te demander David, tu es une fille dans un corps de mec ? Ou un truc dans le genre ?

Il me répond choqué par ma demande :

–Quoi ? Bien sûr que non !

–Pourquoi tu t'habilles en fille alors ? Tu aimes les mecs ?

Il finit par me répondre, vraiment contrarier :

–Non, si tu veux tout savoir, ça me dégoûte d'aimer un mec ! Je ne suis pas un trans non plus ! Et puis de quoi je me mêle ?!

Je baisse la tête, comme un enfant qui s'est fait prendre la main dans les bonbons :

–Désolée, je voulais pas être vexante.

–Tu l'es en posant ce genre de question !

Il ne me regarde pas, je reste la tête baissée :

–Je suis vraiment désolée.

–Oublie, le mal est déjà fait. Ah le voilà !

Il me tend un papier, c'est un croquis très bien fait d'une tête d'oiseau. David passe à côté de moi et retourne vers son bureau, je le suis silencieusement en regardant le croquis, je demande d'une petite voix :

–C'est censé être quel oiseau ?

–C'est censé être un Paon, Max veut absolument que nous représentions les sept péchés capitaux, mais je pense qu'un Phénix serait tout aussi représentatif pour l'Orgueil.

–Pourquoi avoir accepté son délire ?

–C'est que… j’avoue je ne sais pas.

David ne me dit pas tout, il s'assied sur une chaise devant son bureau et allume l'ordinateur, je lui demande :

–D'ailleurs comment les as-tu rencontrés ?

–C'est pas vraiment glorieux, mais j'ai voulu les voler.

–Quoi ?

–Je suis rentrée par effraction ici et Aziz m'a assommé, quand je me suis réveillé, j'étais dans le Somnium, ligoté, pour te la faire courte, ils m'ont menacé et j'ai accepté de les rejoindre.

–T'as fait un syndrome de Stockholm pour accepter ça ?

–Non pas vraiment, j'ai toujours eu envie de faire ce genre de truc, quand j'ai envie de voir, faire ou encore créer quelque chose, je l'écris sur ce journal.

Il sort un journal de son manteau, il tourne les yeux vers son ordinateur qui a fini de s'allumer, il fouille dans ses dossiers et ouvre une image :

–Tiens regarde en version colorée.

Il y a deux versions du dessin, une tête d'oiseau couleur bleu et sombre, l'autre rouge et flamboyant, il continue :

–Tu vois le masque pourrait être de l'une de ces couleurs, je pense que l'on peut faire des parties plus grandes dans le dos pour faire des sortes de plume.

Il me montre un exemple, cela ressemble un peu à un casque de centurion romain avec une aigrette transversale sauf qu'à la place du crin ce sont des plumes :

–On dirait un Paon effectivement.

–Et voici la version Phénix.

Il fait une manipulation et toutes les couleurs ont changé en même temps, un Phénix tout aussi majestueux que monstrueux est dessiné, je dit bouche bée :

–Il est incroyable !

–N'est-ce pas, tu le voudrais plus agressif ou posé.

–Fait voir ce que ça donne.

Nous nous sommes mis à travailler sur le design de mon futur masque. Nous avons dû mettre deux heures avant de le finir complètement et il nous plaît à tous les deux, David s'avachit sur sa chaise et me dit :

–Et beh c'est difficile de travailler pour toi.

–Comme si c'était de ma faute ! C'est vous qui voulez que j'aie absolument un masque.

Il me fait un petit sourire pour toute réponse et souffle :

–Bon reste plus qu’à l'imprimer.

Il appuie sur un bouton et une imprimante se met à ronronner et crache un papier rempli du plan du masque en couleur, David range le papier dans une pochette :

–Reste plus qu’à le donner à Taïba tout à l’heure

Taïba arrive en trombe dans le bureau :

–On parle de moi !?

David lui tend la pochette :

–Toujours là quand on a besoins de toi. Tu vas pouvoir le donner à ta copine !

–J'irai demain après les cours. D’ailleurs la fête va pouvoir commencer, on attend plus que vous !

Je me lève d'un bond en disant :

–Qu’est-ce qu’on attend !?

Je sors de la chambre de David et me dirige vers les escaliers la première, ils me suivent le sourire aux lèvres. Je retrouve les autres qui sont déjà en train de boire et qui se sont dénudés, je hurle, choquée :

–Bordel de merde ! Pourquoi vous faites ça à chaque fois ?

–Oh ça va ! Ne reste pas comme ça, tu vas te plaindre que tu as chaud après, tu veux boire quelque chose ? Me demande Max.

–Il y a quoi ?

–Attends ! Laisse-moi voir, alors… il y a bière, bière, bière et bière.

Il me montre quatre fois la même canette de bière, je soupire :

–Il y a que ça ?

–Ou sinon il y a de la bière aussi, me répond Max.

Je capitule face à la folie ambiante :

–Va pour bière.

–Oh, je vois que tu es une personne de goût.

Il me lance une canette que je rattrape, il en balance deux autres pour Taïba et David :

–Les amis, nous fêtons l'arrivée de notre dernière membre dans notre groupe ! Rose un mot !

Shusendo m'invite à parler, je les regarde tous et prend soins de réfléchir à ce que je vais dire :

–Bah…

–Amen !

Ils boivent tous ensemble, je me frappe le front et fait de même, Aziz fini sa bière le premier :

–Bon maintenant, il est temps de reprendre là où on s'était arrêté !

Il prend deux chopes et tire la bière, il me tend l'une des chopes :

–Rose !

–Tu es sûr que c'est le moment ? Demain, on a cours.

–Ne t'inquiète pas, on est dans la même fac que toi, moi et Aziz, tu y seras à l'heure, me dit Max.

D'accord, ils ont fait des recherches sur moi, je suppose que c'était à prévoir. Je finis ma canette et demande :

–Juste une chose ?

–Oui, qu'y a-t-il ? Me demande Aziz.

Je prends la chope qu'il me tend et le provoque :

–Tu es sûr de pouvoir rivaliser avec moi, Aziz ?

–C'est ce qu'on va voir.

Nous buvons ensemble et nous finissons nos chopes simultanément, tout le monde, moi y compris, nous hurlons :

–BOTTOMS UP !

J'ai froid, j'entends des personnes qui parlent autour de moi, j'ouvre lentement les yeux, je suis allongée par terre, tout le monde me regarde, je tourne la tête, je suis allongé sur Aziz et Max. Ils sont encore en caleçon ? J'ai vraiment froid, je regarde mon corps, je suis en petite tenue, un sentiment immense de gêne m'envahit, je soupire et frappe la tête d'Aziz et Max qui se réveillent en me demandant :

–Tu peux pas nous réveiller plus doucement ?

Je leur montre mon corps qui est couvert uniquement par mes sous-vêtements :

–À quoi vous pensiez en m'emmenant comme ça en cours ?!

–C'est toi qui as dit que tu voulais absolument pas manquer les cours, on t'a dit que tu y serais à l'heure, on n'a rien promis d'autre. Me dit Max qui s'assied en tailleur.

Aziz lui est sur les genoux, je commence à entendre une sirène, je tourne la tête, c'est la police, je lâche :

–Et merde !

–Aziz, on fait comme d’hab, je m'en occupe et tu ne fais pas de vague.

Max se lève et va vers le policier qui a l'air d’être un haut gradé, les mains en avant, prêt à être arrêté :

–On va vous suivre tranquillement monsieur.

Le policier l'ignore complètement et vient vers moi :

–Vous veuillez me suivre !

Je suis abasourdi :

–Quoi ?! Pourquoi ?!

–Nudité sur la voie publique.

Nudité ? Je veux bien que je sois en petite tenue, mais j'ai déjà vu des prostitués avec beaucoup moins de tissus sur elles :

–Et moi m'sieur ? Demande Aziz en levant la main.

Ils se jettent mutuellement un regard noir :

–Je ne t'ai rien demandé.

Max arrive derrière le policier et dit sarcastique :

–Pourtant nous sommes vachement plus déshabillés qu'elle, pourquoi vous ne voulez pas qu'on vienne ? Ohhhhhh ! J'ai compris ! Vous envisagez peut-être de la violer !

Tout le monde parle autour de nous, cela finit par un gigantesque brouhaha, le policier fait une grimace :

–Dis-moi, tu veux passer combien de temps au trou ?

Un grand sourire se dessine sur le visage de Max et lui répond toujours de manière sarcastique :

–Allons, calmez-vous, je ne faisais que des suppositions ! C'est sûr et certain qu’un homme comme vous, seul dans une voiture avec une fille à moitié habillée, vous n'oseriez jamais la toucher ! Je suis certain que ça ne vous a même pas traversé l'esprit ! Après tout, vous n'êtes pas une bête sauvage.

Une autre voiture de police arrive et deux policiers en sortent, ils ont l'air d'être plus gradés que celui qui est avec nous :

–Un problème commissaire Magret ?

–Non, aucun monsieur !

Il n'est pas serein, je vois une goutte de sueur perler sur son front. Max leur explique en étant toujours sur le même ton :

–Votre gentil camarade a proposé de tous nous ramener chez nous à commencer par notre amie qui commence à être frigorifiée.

Il me montre du doigt, j'essaie d'être la plus crédible possible, franchement, j'ai juste envie de partir le plus vite possible avant que quelqu'un n'ait l'idée de prendre son téléphone et de filmer la scène, enfin si ça n'a pas déjà été fait. Le policier souris au commissaire :

–Oh, comme c'est gentil de votre part, vous leur faites juste un rappel à l'ordre cette fois ?

–Ou-oui, ce ne sont pas de grands délinquants.

–Très bien, faites alors !

Les deux policiers font circuler la foule et le commissaire nous fait rentrer dans sa voiture, je suis entre Max et Aziz, ils me demandent :

–Ça va ?

Je me tiens la tête entre les mains :

–Je n'ai… jamais eu… aussi honte de ma vie, vous croyez que je vais comment ?

–Tu as évité le pire au moins, me répond Aziz.

Ce Magret voulait donc abuser de moi, je lâche en colère :

–Bordel de merde !

Max m’informe :

–T'inquiète, Cynthia va s’occuper d'effacer toute trace informatique de ce qui s'est passé.

Le commissaire rentre dans sa voiture énervée et nous lâche :

–Les adresses de vos habitations ?

Je lui dis la mienne, il m'y conduit et s’arrête devant chez mes parents, je sors de la voiture et il part à une vitesse folle en faisant crisser les pneus. Ma maison ça fait trois jours que je ne suis pas rentré, j'ouvre la porte en disant :

–Je suis rentrée !

Une voix sort du salon, celle de mon père :

–Oh, c'est toi ? Tu en as mis du temps à rentrer, tu étais passée où ?

–J'étais chez des amis.

–Oh ! Un garçon t'a tapé dans l'œil ?

–Non.

Je me dirige vers ma chambre, je ne vois toujours pas mon père, il doit être en train de regarder la télévision :

–D'ailleurs, tu ne dois pas être en cours à cette heure-là ?

–Il y a eu un petit problème.

Je suis dans ma chambre, je commence à me changer et à mettre des habits chauds et propres, je vais juste lui dire que ma première heure de cours a sauté :

–Quoi ? Me dit pas que ton prof s'est fait effacer ?

–Quoi ?!

–Tu n'as pas entendu les infos ? Hugh Pillow n'a pas été retrouvé, plus personne ne l'a vu depuis hier après-midi.

–Oh ! Non j'en ai pas entendu parler, c'est juste que la première heure de cours a sauté.

–Oh ça va alors, t'oublie pas que tu dois aller à l'hôpital mercredi hein ?

C’est vrai que j’ai un rappel de vaccin à faire, j’aime vraiment pas les aiguilles, je ne suis tellement pas pressé d’y aller :

–Pourquoi tu me dis ça ?

–Si jamais tu dors encore chez tes amies !

–Oh, je vois !

Je prends mon sac de cours et pars de cette maison :

–Bon, j'y vais !

–Amuse-toi bien !

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