31. Épilogue

Une minute de lecture

Les vagues fendent les rochers dans un grondement, les tapissant d'une éphémère écume.

Les falaises sont désertes. Le soleil se lève à peine.

Je me tiens là, debout, au bord.

Et je te porte. Ton petit corps chétif qui commence à se rigidifier.

Je te porte comme un fœtus, t'étreignant fort au creux de mes bras.

Je pleure. Je pleure depuis que j'ai quitté la maison de Tante Muriel. L'abandonnant, effondrée sur le sol.

Je suis le chaos. Le chaos déterministe.

Tout cela semble paradoxal, suggérant à la fois l'ordre et le désordre.

Le chaos. Un comportement apparemment aléatoire, imprévisible. Et pourtant déterministe, dû à des lois, à un enchaînement de relations de causalité.

Je te l'avais promis. Jamais je ne te laisserai.

Nous allons nous offrir une ultime danse. Là, au pied des rochers. Là, où meurent les vagues.

Un dernier pas.

Le vide.

Nos corps tournoient dans l'air comme ils tournoient dans l'eau.

Deux corps écorchés, mutilés.

Deux formes géométriques broyées.

Viens, je vais te présenter ta sœur.


À la fin, nous étions trois.


Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire MatMan ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0