20. Tonight's the night of the living dead

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Katie

  • OK, donc, répète, juste pour que je sois sûre. Il est tard, il fait nuit. Vous avez découvert les corps, puis vous avez pris des photos et vous vous êtes barrés. C'est bien ça ?

Derek hoche la tête.

  • Vous êtes des grands malades ! N'importe qui aurait pu tomber dessus !
  • Il fait nuit Kat, relax !
  • Non pas relax ! Il suffit qu'un cassos passe dans la rue à ce moment-là et hop, ça part au poste de police. C'est exactement ce que Lucifer veut. Et ce que nous on ne veut pas. Parce que cette affaire a un lien avec moi, et avec ton club. Donc toi et moi, on serait obligés de falsifier des preuves, ce qui est encore plus dangereux !

Mais qui m'a foutu des idiots pareils ?

En plus j'ai les prospects dans les pattes, ça me gonfle.

Après avoir prélevé tout ce que j'ai pu, près des corps, je m'approche des "tags".

Je les mitraille de photos et fais un prélèvement de matière.

  • Tu vas les autopsier, me demande Jin.

J'acquiesce.

Il ordonne aux prospects de préparer la salle, afin que tout soit prêt pour quand je commencerais à travailler.

  • Derek, je t'envoie les photos des tags. Il faut les garder bien précieusement au cas où on aurait l'occasion de faire une recherche de graphologie.
  • Bien m'dame.
  • Emportez les cadavres, et nettoyez tout ça ! Les auteurs du crime ont très certainement pris une photo et l'enverrons à la police d'ici peu. Quand ils arriveront, il ne fait qu'il y ait aucune trace.
  • Comment tu sais qu'ils ont pris une photo ?
  • J'ai trouvé ça par terre, dis-je en tendant le sachet à mon cousin, sous les yeux du président et son ami. C'est une lentille que tu accroches à ton téléphone portable, à l'aide de cette pince.
  • Une lentille pour prendre des photos…
  • Ouais. Il a dû la faire tomber en rangeant son portable.

Donc on est dans la merde si on ne se bouge pas le cul.

  • Je demanderais à Tello d'essayer de savoir la marque du téléphone.
  • Impossible, c'est un universel.
  • Merde !
  • Je vais regarder si il y a des empreintes dessus. Sait-on jamais, sur un malentendu…

Je reprends le sachet et le place délicatement dans ma mallette.

  • C'est courant de posséder ce genre de chose, demande Baram.
  • En général, c'est surtout les amateurs de photographie qui en ont. Le temps de s'acheter un vrai appareil de qualité, ou alors, de s'assurer de pouvoir prendre de belles photos à n'importe quel moment, n'importe où.
  • Derek, rajoute sur la liste de description que le mec aime les photos, ordonne le vice-président.

Je me mets à sourire.

  • Tu commences à te prendre au jeu hein ?
  • De l'enquêteur ? Carrément ! J'ai clairement raté ma voie.

Je rigole.

  • En plus, je te passerais bien les menottes…
  • Oh oui, j'attends que ça putain.

Il s'approche de moi, et colle mon dos à son torse. Sa main se balade sous mon t-shirt, et s'aventure sur ma poitrine.

Ça me rappelle vaguement quelque chose…

  • T'imagine, on pourrait jouer au flic, et au docteur…
  • Tu veux pas jouer au gynécologue la tout de suite ?

Il éclate de rire.

  • Je pourrais ouais, effectivement…

Son autre main se faufile sous mon jean et passe la barrière de mon tanga.

  • Bon Jin, t'es mignon, mais toucher ma cousine, en pleine rue au milieu d'une pile de cadavres et avec moi à côté, je suis moyennement d'accord.

Et merde. Je sens mon partenaire rire derrière moi, tandis que j'ai envie d'éventrer celui que je considère comme mon frère.

  • T'es moyennement d'accord pour quoi ? Que je la touche ?
  • Non, que tu fasses ça dans la rue avec des macabés pour admirer le spectacle. Sinon tu lui fais ce que tu veux, elle sera pas contre.
  • Eh oh, ça va oui, criais-je.

Cet idiot lève les mains en signe d'innocence, et se dirige en marche arrière jusqu'à sa moto.

  • Oh fait chier, soupire le beau gosse derrière moi.

Oui beau gosse. Ça lui va bien.

  • À qui le dis-tu !

Les jours suivants n'ont pas été de tout repos. J'ai passé mon temps à vider des cadavres.

Treize putains de corps à passer au peigne fin, un vrai enfer. Une sacré épreuve aussi, pour les identifier sans éveiller les soupçons.

Donc après recherches, ils faisaient tous partie d'un club appelé Satan's Soul. En creusant encore un peu plus, on a découvert que le premier mec sans tête en faisait également partie.

Maintenant reste à faire le lien entre Scar, ces mecs, et Lucifer.

D'ailleurs, Lucifer qui s'en prend aux Satan's Soul… C'est assez drôle quand on y pense.

Je reçois en début d'après-midi, la visite de mon cousin, du président et du vice-président ultra beau gosse.

  • Alors ? Quoi de nouveau au pays macabre des morts ?
  • Pas grand chose. Mise à part que l'écriture a bel et bien été faite avec le sang des victimes…
  • T'arrive à déterminer de quelle main ça a été écrit ?
  • Je suis pas experte en graphologie, mais je pense sincèrement que ça a été fait par un droitier. Par contre pour les meurtres... Non. Je m'explique. Ils se sont passés comme tels. Jin, mets toi à genoux.
  • C'est pas plutôt à toi de te mettre à genoux devant moi ?
  • Tu crois que le meurtrier a pris le temps de tailler une pipe à chacune des victimes ?
  • Heu…
  • Non. Donc tu la fermes, et tu fais ce que je te dis.

Il s'exécute, non sans me foudroyer du regard.

  • Donc, les victimes étaient à genoux. On peut voir notamment sur celle-ci, des écorchures à cet endroit.

J'appuie tous mes propos en montrant des preuves. J'agrippe un scalpel et tourne autour de Jin.

  • Le meurtrier s'est placé à l'arrière de ses victimes. Bon, il est plus grand que moi, mais la c'est qu'un exemple.
  • Ravi de savoir que tu vas pas vraiment m'égorger.

Je lève les yeux au ciel.

  • L'arme du crime était placée dans la main gauche. Sur chacune des victimes, j'ai pu observer une plaie plus profonde à droite, et au fur et à mesure qu'on va à gauche, elle le devient de moins en moins.

Tout en parlant, je fais passer mon scalpel, du côté qui ne coupe pas, contre la gorge du vice-président ultra courageux.

  • OK, donc il a commencé de plus loin, pour relever la lame une fois qu'il avait fini.
  • Avant qu'il ne finisse du coup. Mais la blessure était déjà mortelle, alors c'est qu'un détail.

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