17. This place is haunted, possession by a ghost

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Katie

Ma mère a de nouveau voulu réunir la famille, pour un dîner… Comment lui dire que c'est compliqué pour moi en ce moment ?

Que genre on m'a tiré dessus ?

Bon, clairement, je lui ai rien dit. C'est Derek qui s'est occupé de ça. Il a raconté qu'on avait beaucoup de travail en ce moment et que ce ne serait pas possible.

Le comble ?

J'ai un arrêt de travail soit-disant parce que j'ai été attaquée par un chien, donc je suis blessée.

N'importe quoi.

Mais bref. Au moins, je peux me rétablir sans me soucier de mon travail. Si on avait sorti cette histoire à ma mère, elle aurait rappliqué illico et foutu une claque à chaque Bikers de ce club.

Et puis accessoirement, elle aurait foutu mon chien à moi en fourrière.

D'ailleurs, c'est mon cousin qui s'occupe de lui en ce moment, et il me manque.

Mon chien hein, pas mon cousin. Lui, je vois sa sale gueule tous les jours.

Bon, du coup malheureusement pour moi, elle a reporté sa petite sauterie familiale à un autre jour.

J'entends déjà le discours de la famille en mode "alors, tu as trente ans et toujours pas de petit ami ? Tu vas finir vieille fille !", "et les enfants, c'est pour quand ? Bientôt tu ne pourras plus…"

Bande d'emmerdeurs.

Derek et moi, on va partir en état semi dépressif, parce que ce qui vaut pour l'un, vaut aussi pour l'autre… On se prend les mêmes remarques dans la gueule.

À côté, mon frère sera en train de lécher les amygdales de sa nana, qui heureusement, est sympa… puis Rabecca qui critiquera tout ce qu'elle pourra. Même si c'est de manière bienveillante.

Ma sœur n'est pas quelqu'un de méchant. Pas comme sa jumelle.

Elle est juste un peu mauvaise sur les bords.

Ah et oui, il va y avoir tous les gosses qui vont nous faire chier à hurler et à courir partout. Je les déteste.

Les trois enfants de Veronica, les deux de Rebecca… Heureusement, celui de Dimitri ne nous casse pas encore les couilles.

Qu'il reste sans le bide de sa mère le plus longtemps possible. Quoique, Dim est assez calme et posé. Espérons que son marmot en fasse de même.

Par contre, autant j'aime bien mon frère, il a pas intérêt à me demander d'être la marraine !

Ni à Derek d'être le parrain. Pour le dissuader, il lui ferait croire qu'il amènerait son fils à des fêtes de bikers et lui ferait boire de la bière à la naissance.

C'est radical. Je parle en connaissance de cause, une cousine lui avait déjà posé la question.

Des petits coups se font entendre sur la porte et me sortent de mes pensées. Jin se relève d'un coup, prêt à sauter sur l'intrus qui ose perturber le calme de la pièce.

C'est avec une main sur son arme, qu'il va ouvrir.

Ah, c'est le docteur.

J'ai globalement assez bien cicatrisé. Ça me tire toujours énormément, mais c'est moins douloureux, j'arrive même à me doucher seule maintenant.

Dommage…

Et plus besoin de morphine, youhou !

D'autres coups sont frappés à la porte, pendant que le médecin prend ma tension.

  • Azrael, j'ai une surprise pour toi…
  • Derek ?
  • Relax Kat !
  • Putain, mais vous avez cru que c'était un moulin ma chambre, ou c'est comment, râle Jin.
  • Ta gueule Jin.

Eh mais il est fou lui, comment il parle ?

  • Bon, aboule la surprise ou casse toi, dis-je.
  • Pourquoi t'es méchante ?
  • T'es trop long !

Il sifflote, et ouvre la porte en grand. Une grosse masse noire s'élance vers moi à toute vitesse.

  • Cerbère, mon bébé !

Mon gros chien est debout, sur le lit, et me léchouille partout où il le peut.

  • Non, Cerbère, stop, arrête c'est dégueulasse !
  • Mon lit putain !
  • Arrête de râler Jillian.

Il souffle comme un bébé, et caresse la tête de Cerbère, qui trouve intéressant de renifler sa main.

  • C'est un sacré gros chien de garde, ça.
  • Et oui !
  • Et quand le tireur est venu, il était où ?
  • J'avais ouvert l'arrière cour pour qu'il aille faire pipi. Donc quand il est revenu, j'étais déjà en train de me vider de mon sang par terre.

Et c'est peut être mieux comme ça. Parce que le tireur l'aurait sans aucun doute abattu d'une balle. Et ça, je ne l'aurais jamais supporté.

Mon chien a décidé qu'il appréciait plutôt bien son nouvel ami, puisqu'il va s'allonger à ses pieds.

  • Le prez a accepté qu'on le garde ici.
  • Ouiiiiii, répondis-je toute excitée.

Mon cousin reste à sa place, et continue de me fixer avec son sourire crispé.

  • Bon Derek, crache le vrai morceau.
  • Tu vas devoir reprendre du service.

Je souffle. Putain, c'était trop beau.

  • C'est quoi l'affaire ?
  • De nouveaux corps ont été retrouvés. Entiers cette fois-ci, mais…
  • Mais ?
  • Je vais demander une messe à Baram. Ce sera plus simple d'expliquer à tout le monde en même temps.

Putain que je déteste quand il fait ça ! Il commence à parler, puis il s'arrête pour reporter à plus tard.

La chambre de Jin se remplit de gros Bikers énervés. Très peu rassurant.

D'autant plus, que monsieur fait la gueule du coup… Mais il caresse Cerbère, alors ça le calme.

  • C'est quoi le problème, demande le vice-président.
  • De nouveaux meurtres, répond Baram.
  • Ça nous concerne ?
  • On n'en sait rien.
  • En fait, je pense que si, déclare Derek. Katie, regarde.

Il me tend des papiers.

  • Treize corps, tous à première vue, égorgés. Les uns sur les autres, dans un pentagramme inversé.

Putain de merde. Je soupire, parce que je sais pertinemment que je vais détester la suite.

  • Près d'eux, dessinée au sang, une croix à l'envers et écrit "Lucifer".
  • Lucifer ? Comme le mec qui nous a menacé il y a quelque temps et fait foiré certains combats organisés, demande Tello, ébahi.

Mon cousin hoche la tête.

  • Vous le connaissez ?
  • Non. On l'a jamais vu, on sait même pas d'où il sort, me répond Jin.

Tout le monde observe les photos.

  • Kat, tu leur expliques ?

Ben évidemment. C'est à moi de faire ça tête de con.

  • Le pentagramme, quand la pointe est dirigée vers le bas, représente le diable. La tête de bouc en gros. Ici les oreilles, la les cornes, le centre c'est le visage et la fameuse pointe du bas, la barbe.

Tout le monde est très attentif à ce que je leur dit. Et vu ce que je vais leur dire, ils ont plutôt intérêt à l'être.

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