Chapitre 3 : L’Enfer sur Terre

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Au-dessus de la porte menant à la cave, une horloge électrique, encadrée de PVC rouge vif indiquait dix heures. La trotteuse, à chaque nouveau bond, faisait résonner son tic-tac dans la maison silencieuse. La porte d’entrée, vitrée, laissait toute la lumière matinale envahir le rez-de-chaussée. La douceur de ce matin printanier s’invitait dans la maison dont le calme n’était perturbé que par le bourdonnement d’une mouche dont les battements d’ailes n’avaient que faire du rythme imposé par la fine aiguille rouge de l’horloge.

Soudain, la vitre de la porte vola en éclat dans un vacarme à faire oublier la pendule. Quatre policiers en uniforme, casque d’intervention vissé sur la tête, entrèrent d’autorité par l’ouverture de fortune qu’ils venaient de pratiquer. À deux mètres d’eux, à droite, un homme, assis sur une chaise, enchaîné, n’avait même pas esquissé le moindre sursaut. Les deux premiers uniformes entreprirent de visiter la maison, l’arme au poing, rendus méfiants par la scène qu’ils venaient de découvrir à l’instant. Aux pieds de la chaise sur laquelle l’homme en polo de coton blanc restait inerte, une flaque rouge sombre commençait à coaguler. Baignant dans leur propre sang, les corps de deux enfants et d’une jeune femme gisaient, sans vie.

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Sur le mur de la première chambre, à l’étage, un enquêteur avait examiné une photographie, sur laquelle apparaissait un jeune garçon en kimono blanc, encadré de ceux qui semblaient être son petit frère et son père. La légende décrivait la victoire en coupe départementale du jeune apprenti karatéka, deux mois auparavant. Appuyée sur le mur d’en face, une armoire vitrée faisait office d’exposition de trophées. Sur les étages supérieurs, une petite pancarte renseignée par la main assurée d’un enfant, décrivait la section consacrée aux récompenses de papa. Entre les diverses coupes et médailles trônait une grande photographie d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, en pantalon ample noir, les mains habillées de bandelettes blanches, portant sur son torse sculpté une large ceinture de cuir ornée d’un énorme médaillon argenté. Dans le coin inférieur droit du cadre, une page de journal écrite en allemand, portant les mots « Europa-Meistershaft », « eiskalt », « Student », évoquait visiblement une victoire tout en maîtrise d’un étudiant lors d’un championnat d’Europe d’une forme de boxe « pied-poings ». D’autres clichés pris au cours des affrontements sur les rings montraient le même jeune homme dans des postures de combattant, donnant ici un coup de poing direct, tout en détermination, là un coup de pied retourné tout en souplesse et en puissance. Sur une étagère inférieure, à une hauteur accessible pour un enfant, un petit écriteau, signé de la même main que le premier indiquait que la place était réservée à « mes trophées ».

L’officier de police reconnut la coupe dont il venait de voir la photo lors de son entrée. Le trophée se dressait fièrement à côté d’une autre coupe, dont l’arrivée toute récente était révélée par une petite plaque gravée sur son socle. Celle-ci donnait l’information au policier : après la coupe départementale, le garçonnet avait dernièrement remporté le championnat régional.

Au rez-de chaussée, un autre policier avait découvert, aimanté sur la porte du réfrigérateur, un dessin très coloré, signé de la main débutante d’un petit Louis. Trois personnages s’y tenaient la main et marchaient dans l’herbe. À gauche, le plus grand, « Papa », visiblement, tenait « Pilou », un petit chien blanc, en laisse et, de l’autre main, aidait le petit « Moi » à marcher. « Moi » donnait son autre main à « Charlie », alors qu’un ange, dénommé « Maman », semblait protéger tout le monde de son regard bienveillant. « Les oracles semblent en avoir décidé autrement », se dit le policier de la cuisine. Son collègue était au chevet de l’homme assis sur la chaise.

— Monsieur ! Vous m’entendez ? demanda-t-il.

Hector laissa à peine échapper un sourd « Mmm… »

— Faites venir les ambulanciers, il faut l’emmener à l’hôpital !

— Non ! Mes enfants… il faut… mes enfants… aidez-les…

Il perdit alors connaissance.

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Lorsqu’il se réveilla, en sursaut, Hector tourna la tête vers la gauche, mais, trop de lumière, il regarda de l’autre côté. Une perfusion était reliée à son bras. Il attrapa la télécommande et alluma la télévision, un écran plat accroché au mur d’en face, choisit une chaîne d’information en continu. Une journaliste ne l’avait pas attendu pour commencer son commentaire d’une actualité marquée par un fait divers tragique.

— … faisant trois morts, deux enfants et leur baby-sitter. D’après les premières constatations, le père aurait été le témoin impuissant du massacre, enchaîné sur une chaise par les agresseurs après avoir lutté violemment contre ses assaillants. Il semble que l’un des agresseurs ait été gravement blessé dans la bagarre.

Hector éteignit la télévision. Il se mit à pleurer. Il hurla de douleur, comprenant enfin la situation. Un homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’un pantalon de jean délavé et d’un blouson de cuir marron clair, entra dans la chambre, accompagné d’une infirmière.

— Monsieur Fischer, je suis désolé pour votre famille. Lieutenant Guillaume Lamontagne. Nous avons relevé un certain nombre d’indices intéressants, mais le contexte du… de cette tragédie reste flou pour nous. Vous vous souvenez de quelque chose ? Vous pouvez me raconter ce qui s’est passé ?

— Je me souviens de tout…

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La veille, après une longue et fructueuse journée de travail, ponctuée d’un succès technique très attendu, Hector était rentré directement chez lui, où ses enfants étaient supposés l’attendre en compagnie de la baby-sitter. Il avait garé sa voiture dans la rue, juste derrière la fourgonnette d’une entreprise d’électro-ménager. Le lave-vaisselle avait rendu l’âme, c’était le jour du remplacement. Passant devant l’utilitaire blanc, Hector s’était étonné, au moment d’entrer dans la maison, de ne pas entendre son chien aboyer de joie comme à l’accoutumée. Ayant passé la porte, il comprit immédiatement, en voyant se tenir devant lui un homme cagoulé et vêtu de noir de la tête aux pieds, que quelque chose d’inhabituel et grave se passait. Dans un réflexe instantané, Hector s’était donc jeté sur l’intrus, engageant une bagarre particulièrement violente, de coups de poings en coups de pieds, de clés de bras en étranglements…

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— Nous avons retrouvé des traces de sang dans la cuisine, confirma le policier. Mais vous n’avez pas de blessure, apparemment.

— Il a sorti un couteau, il a essayé de m’atteindre, mais ça s’est mal passé pour lui…

— C’est-à-dire ?

— J’ai pu maîtriser la lame et la lui ai plantée dans l’estomac… un gros couteau de chasse, il a dû avoir mal…

— Il a peut-être encore mal…

— Non. Il s’est relevé et a tenté de se jeter sur moi, l’énergie du désespoir, je suppose. Je lui ai explosé le crane et brisé la nuque sur la paillasse de la cuisine…

— Et vous m’annoncez ça comme ça ?

— Je vous l’aurais bien dit en polonais, mais j’ai séché les cours…

— Continuez…

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Hector était monté immédiatement à l’étage, pour vérifier la chambre des enfants. À peine était-il entré qu’il avait ressenti, l’espace d’un instant, une douleur intense derrière la nuque.

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— Un complice vous a assommé, donc… et puis ?

— Je me suis réveillé enchaîné solidement sur une chaise, dans la salle de séjour. Il y avait trois autres ninjas qui retenaient les garçons et la baby-sitter…

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Un quatrième homme s’était adressé à Hector.

— Tu croyais pouvoir vivre heureux jusqu’à la fin de tes jours ? Perdu !

— Merde, vous êtes qui ? Vous voulez quoi ?

— Nous, on veut toucher notre pactole… et grâce à toi, notre part à chacun vient d’augmenter. Mais celui qui nous envoie, m’est avis qu’il est en compte avec toi… nous a dit qu’on devait te laisser cogiter… ça veut dire que t’as rien à craindre, tu vas survivre à cette nuit de cauchemar… toi…

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— Et c’est à ce moment-là que les trois autres ont égorgé leurs otages ?

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Hector avait laissé échapper un cri de douleur, une douleur insondable, insupportable. L’homme cagoulé s’était penché à son oreille.

— Mmm ! Je sens que ça bouillonne là-dedans… On va te laisser. Peut-être qu’on se reverra, si y a une belle.

Les quatre intrus avaient quitté la maison, fermé la porte à clé et démarré tranquillement leur fourgonnette. Hector avait vainement essayé de briser ses chaînes. La nuit était tombée, avait passé, le soleil s’était levé, le temps s’était écoulé, la porte vitrée allait exploser.

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— Vous voulez dire que ce serait une vengeance ? Mais qui ? Dites-moi…, demanda Lamontagne.

— Je n’en sais rien…

— Monsieur Fischer, insista l’officier, des inconnus déterminés se sont introduits chez vous, se débarrassant de votre chien, votre famille a été tuée, vos deux petits garçons, ce que vous avez de plus cher au monde, la chair de votre chair… faîtes un effort, donnez-moi une autre réponse que « je n’en sais rien » !

L’infirmière vint au secours d’Hector.

— Monsieur, monsieur Fischer vient juste de se réveiller du plus effroyable des cauchemars. Laissez-lui un peu de temps.

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Quelques heures plus tard, alors qu’il avait pu prendre un peu de repos, Hector reçut la visite de François. C’était lui qui, ne voyant pas son fidèle collègue de bureau arriver, dans la matinée, après avoir vainement tenté de lui téléphoner, sur son téléphone fixe, sur son portable, s’était déplacé jusque chez Hector, avait été choqué par l’atroce spectacle qui s’offrait à son regard à travers la porte vitrée, et avait alerté la police.

— Écoute, tu as sûrement besoin de temps. T’inquiète pas pour le boulot, le rassura-t-il. Les projets, tu les as tellement bien préparés qu’on n’a quasiment plus rien à faire. On s’en occupe. Tu reviendras quand tu seras prêt. Repose-toi.

Alors que François venait de quitter la chambre de son ami, la sonnerie du téléphone retentit. Une voix connue, douce, sembla apporter au malheureux père de famille un peu de réconfort.

— Hector, c’est Marie…

— Marie ?

— On a vu les infos. C’est terrible, c’est pas juste… On doit faire quelque chose ! Dis-nous.

— Faire quoi ? La police m’a demandé. Je n’ai rien compris. Ç’a l’air d’une vengeance. Mais qui ? Je ne vois pas. C’est impossible.

Marie osa réveiller un souvenir lointain.

— À part Alban, qui aurait pu faire ça ?

— Alban ? s’étonna Hector. Depuis le temps qu’il est en enfer, il doit bien se marrer à la table du diable, en me voyant ici…

— Franklin ? insista Marie.

— Tu sais comme moi que c’est peu probable. Je parie qu’il ne sait même pas que j’existe.

— Alors qui ?

— Je n’en sais rien…

— Hector, tu ne peux pas…

— Marie, je n’en sais rien.

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À la fin de la semaine, Hector s’apprêtait à quitter sa chambre quand le lieutenant Lamontagne vint à sa rencontre, toujours en quête d’une information utile.

— Monsieur Fischer, vous avez pu rassembler vos idées ?

— Je cherche, mais rien à faire, je ne vois pas. Chez moi, vous avez retrouvé le cinquième type ?

— Nulle part… Seulement des traces de sang spécifiques, on les a étudiées, mais ça n’a rien donné. Vous avez un endroit où aller ? Je veux dire, chez vous, c’est encore une scène de crime, et puis, vous ne devriez peut-être pas…

— J’ai un ami qui m’a invité à passer quelques jours chez lui. Vous pouvez m’emmener, c’est à cinq kilomètres ?

Dans la voiture de police, Hector donna une adresse au conducteur. Le policier, compréhensif, s’inquiétait du confort de son passager, obligé de se loger loin de chez lui, et qui eût peut-être apprécié de retrouver sa maison, malgré le souvenir du drame. Il proposa de lui rapporter quelques effets personnels, plus tard dans la soirée.

— C’est gentil, j’en ai envie, mais je pense que je vais avoir du mal à y revenir avant un moment. Tenez, c’est ici, nous sommes arrivés.

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François et Hector dînaient dans un silence de plomb, lorsque la sonnerie de la porte d’entrée retentit. François se leva et alla ouvrir la porte à Lamontagne qui apportait à Hector un sac plein de vêtements, ainsi que son courrier.

— Monsieur Fischer, si ça ne vous ennuie pas, nous aimerions vérifier avec vous votre courrier, histoire de voir si quelque chose pourrait nous mettre sur une piste.

— Bien-sûr. Alors, qu’avons-nous ? Hector passa en revue la pile de courrier que le policier venait de lui remettre. Une facture, une autre, de la pub… tiens ?

Lisant une expression de surprise sur le visage de son ami, François s’inquiéta.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Cette lettre, l’expéditeur…

— Quoi, un problème ? demanda le policier, sentant se dessiner une avancée dans son enquête.

— Non, reprit Hector, c’est juste… une amie de très longue date, nous nous sommes perdus de vue…

L’enquêteur le coupa dans son élan.

— Ne l’ouvrez pas, sait-on jamais. On va l’ouvrir chez nous, en prenant des précautions.

— Mais je ne pense pas que…

— Justement ! coupa le policier.

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Dans la chambre d’ami, Hector éprouvait les plus grandes difficultés à s’endormir. Toutes sortes de pensées se bousculaient dans son esprit. L’image de ses enfants pleins de joie contrastait avec la vision de leurs cadavres baignant dans leur propre sang. La veille du drame, lui et ses deux garçons fêtaient fièrement la victoire de Charles lors de sa compétition de karaté, et voilà que ces deux petites vies pleines de promesses avaient été soudainement et brutalement interrompues sous ses yeux, sans qu’il eût pu rien y faire. Puis il se revit, vingt-six ans plus tôt, déambulant dans les rues enneigées de Passau, une ville de Bavière dans laquelle l’Impératrice d’Autriche, à la fin du XIXe siècle, avait eu ses habitudes. Dans sa rêverie, il était accompagné, bras dessus, bras dessous, d’une jeune fille au sourire radieux qui mettait en lumière des yeux couleur noisette à jamais inoubliables, un visage d’ange bordé de longs cheveux châtain clair tombant en cascade après avoir contourné un épais tour de cou enrubanné en protection contre l’hiver rude qui régnait. Enfin le souvenir lui revint d’une triste soirée, d’une affreuse cabine téléphonique, d’un mélange d’amertume, de colère, de douleur… Au petit matin, la sonnerie du téléphone retentit. François, qui avait décroché, osa réveiller son ami.

— Hector, c’est pour toi, la police.

Hector prit le combiné mobile que lui tendit son hôte.

— Monsieur Fischer, nous avons examiné l’enveloppe, elle est sûre. La voix rassurante lui était familière. Vous pourriez passer pour qu’on en vérifie le contenu.

— J’arrive tout de suite.

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À l’hôtel de police, les touches des claviers des ordinateurs semblaient rythmer, par leurs cliquetis interminables, les prises de dépositions, les rédactions de rapports d’enquêtes, les demandes diverses des fonctionnaires s’activant comme dans une fourmilière. Dans une salle de réunion, séparée du bureau principal par une grande baie vitrée garnie de stores vénitiens restés ouverts, Hector avait décacheté l’enveloppe et lu la missive. Lamontagne sentait qu’il tenait une chance de suivre une piste sérieuse.

— Monsieur Fischer, j’aimerais faire analyser cette lettre pour vérifier l’éventuelle présence d’un message caché.

— Vous pouvez, mais honnêtement, j’en doute fort.

— Et, s’il vous plaît, redites-moi, c’est qui cette Hélène Pierrard ?

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Une semaine s’était écoulée lorsque Hector assista à l’enterrement de ses enfants. Les collègues, les amis, la famille éloignée, une petite foule s’était rassemblée pour rendre un dernier hommage aux infortunés petits garçons. À la fin de la cérémonie, les invités défilaient devant Hector, une vieille dame très soignée, aux cheveux blancs coupés court, un homme dont les favoris grisonnants fournis accentuaient l’air naturellement sévère que prenait son visage, une femme brune au regard débordant de compassion, accompagnée de son mari à la stature imposante. Parmi tout ce monde, Monsieur Guillon, qui portait de façon tout à fait exceptionnelle un costume noir et une cravate bleue marine, fut le premier de l’entourage professionnel d’Hector à venir le saluer.

— Fischer, on est tous avec vous. Prenez le temps dont vous avez besoin.

François suivait, il donna l’accolade à son ami, sans un mot. Angélique, le lieutenant Lamontagne, tout le monde passa à tour de rôle, dans une atmosphère terriblement pesante, devant le père accablé, afin de lui présenter des condoléances qui ne pouvaient consoler sa peine. Enfin, une femme d’une grande élégance, la quarantaine, élancée, vêtue d’un tailleur noir, les cheveux longs, châtain clair, rassemblés dans un chignon savamment négligé, les yeux cachés derrière une paire de lunettes noires, s’approcha. Devant Hector, la mystérieuse inconnue, vers qui se tournèrent tous les regards, releva ses lunettes noires sur des yeux couleur noisette qu’il aurait reconnus entre mille. La surprise sembla envahir toute l’assistance lorsque Hector serra dans ses bras cette divine invitée que personne n’avait encore jamais vue.

— Hélène… c’est gentil d’être venue.

— Je ne pouvais pas faire autrement. Après toutes ces occasions manquées entre nous… un sourire apparut sur son visage, allégeant à peine l’atmosphère.

— Le temps a passé, c’était il y a un siècle, reprit Hector.

Cette présence inattendue, surgie d’un passé tellement lointain, lui réchauffa le cœur, en cette journée où le ciel, empli de la même tristesse que la petite foule venue saluer une dernière fois la mémoire de Charles et Louis, pleurait toutes les larmes de ses épais nuages. Hélène détourna la conversation.

— Si tu as besoin de changer d’air pour quelque temps, n’hésite pas, ma porte est ouverte, invita Hélène.

— Merci, je verrai, je… je verrai. Tu restes un peu ?

— Je dois rentrer, pardonne-moi. Mais viens, toi, dès que tu peux, n’hésite pas, je t’en prie…

Hélène lui déposa un baiser amical sur la joue et s’éloigna.

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