III (Partie deux)

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Goodbye — Feder feat Lyse

The Hills — The Weeknd

En arrivant dans le vestiaire, je m’assois sans ménagement sur le banc où est disposé mon sac. Absorbant avec hâte, une gorgée d’eau, contenu dans ma gourde.

Mon téléphone vibre parmi mes affaires. En le récupérant, je remarque une notification manquée, sur messenger.

> Caroline Fournier

[Je serai là dans une heure.]

Je relis une nouvelle fois sa réponse, elle devrait bientôt me rejoindre.

Merde, un problème reste à résoudre. Mes amis ne sont pas encore partis et je ne souhaite pas qu'ils rencontrent mon aventure de la soirée.

Je tape un message évasif, avant d’appuyer sur envoyer.

> Samuele Rivoire

[Attends mon message, je ne suis pas seul.]

— Avec qui tu parles Sam, pour être si fasciné par ton téléphone ?

La phrase innocente lancée par Zach, me fait relever le menton de l’écran.

— Personne d’important, je déclare la voix rauque, en soutenant son regard malicieux.

Voulant à tout prix éviter une conversation houleuse. Je n’ai rien à ajouter sur ma conquête. La seule chose dont je pourrais me soucier, c’est qu’elle puisse s’enticher de moi. Je me suis arrangé pour que cela n’arrive jamais, en choisissant avec précaution des femmes, qui cherchent seulement une relation platonique, quelques heures de sexes avec un inconnu. Caroline est en couple - en couple libre - pour être plus précis. Après notre brève entrevue, c’est son mec qu'elle retrouvera et je m’en réjouis d’avance.

— Allez donne-nous son petit nom et on en parle plus, plaisante l’obstiné.

Je réfléchis quelques secondes, pour trouver une réplique cinglante, qui fera taire ce curieux. Je jubile quand une idée me vient.

— C’est une vraie tigresse. Elle s’appelle Sara, débité-je en souriant de toutes mes dents.

— Oh ! Comme ma mèr… son air triomphant s'effrite. Enfoiré ! se rembrunit le blond.

Andréa et Edem pouffent bruyamment de rire, face à ma répartie. Je prends toujours autant de plaisir à le provoquer.

Son regard noir, me suit jusqu’aux cabines de douches. L’instant suivant, mes vêtements jonchent le carrelage blanc. Le jet d’eau chaude, dénoue mes muscles endoloris par l’exercice, je ramène en arrière, mes boucles désordonnées.

— Je dois y aller les gars, Grace m’attend. Les clés sont sur le banc, avertit Edem.

Je lève les yeux au ciel en entendant le prénom de sa petite-amie. Ed, est le sentimental du groupe. Et c’est un sujet sensible.

— On se voit toujours demain ? s’exclame Zacharry, quelques minutes après le départ du métisse.

Nous nous retrouvons régulièrement le vendredi, dans un lieu branché de la ville. Avec nos emplois du temps respectifs, il est parfois difficile de s’aménager un moment, pour se voir tous les quatre.

— Présent ! j’assure, en coupant le robinet, pour qu’ils m’entendent.

— Idem.

Je prends le gel douche sur l’étagère et applique le produit sur mon torse humide.

— Bonne soirée les loosers !

— Eh Zach ! j’interpelle ce dernier, avec l’envie de l’agacer une dernière fois.

— Quoi ?

Ma provocation va le rendre fou et j’adore ça ! J’entrouve la porte de la cabine et lance avec un rictus mauvais :

— N’oublie pas d’embrasser ta mère de ma part, j’aspire obstinément ma lèvre inférieure, pour intensifier la scène.

— Connard ! fulmine le blond en me présentant son majeur.

La porte claque de nouveau.

Enfin, je peux rire à gorge déployée.

Il suffit d'énoncer le prénom de Sara - la mère de Zach - pour que celui-ci s'emporte. Je ne peux pas le nier, c'est une très belle femme. Depuis le collège, mon ami est confronté régulièrement aux remarques lourdes et appréciatrices de la gente masculine sur le physique de sa maman.

— Je t’attends ? se renseigne le tatoueur quand nous sommes seuls.

— Non, tu peux y aller, je fermerai après moi, je l’informe. Rentre bien, mon pote.

Une nouvelle fois, je rallume les vannes.

— Ok ! Bonne soirée avec Caroline, me charrie-t-il.

Bastardo¹.

En dépit du bruit de la douche, je réalise que la musique est toujours enclenchée. J’appuie mon front contre la faïence froide et ferme les paupières. Sans mal, les courbes de la ballerina s'infiltrent dans mes pensées. Ses hanches qui ondulent en rythme, ou encore ses mains, parcourant lentement chaque parcelle de sa peau. Mon épiderme frémit.

Subitement, un corps vient se lover dans mon dos. J’ouvre les yeux aux contacts de la chaleur de ses bras, qui entourent ma taille. Aucun bruit, n’est parvenu à ébranler mon moment de solitude.

— Je t’avais demandé d’attendre mon message, je la sermonne, en retirant brusquement ses membres de mon corps.

La délicatesse, je ne connais pas avec les femmes.

— Si tu veux, je peux partir…

Caroline s’écarte lentement pour faire demi-tour. Je l’arrête en agrippant ses hanches étroites. Aucunement gênée par mon manque de douceur, ma compagne fait volte-face et commence par reluquer mon torse nu, je contracte mes muscles, elle semble apprécier la vue. J’approche mes lèvres de son oreille, son souffle est haletant.

Le pommeau couvre nos deux corps. La brune ne recherche pas de tendresse dans mes bras, elle souhaite une séance de sexe sans contrainte et je suis celui qu’il lui faut. Elle est de bonne composition, c’est ce que j’aime chez elle.

— Ne fais plus jamais ça, compris ? chuchoté-je doucement.

Elle plaque sa paume contre mes lèvres, me réduisant au silence. De l’autre, ma compagne sillonne mes abdominaux pour descendre toujours plus bas, elle empoigne vigoureusement ma verge, entre ses doigts fins et commence de lent va et vient. Nos regards s'accrochent. Je serre les mâchoires, à mesure que ses mouvements s’intensifient. Mes mains, quant à elles remontent sur ses côtes, puis caressent l’extrémité de sa poitrine menue. Ses boutons roses pointent douloureusement dans ma direction, je trace des cercles imaginaires jusqu'à son mamelon, avant de le pincer fermement entre mes doigts. Caroline émet un gémissement lorsque je recommence à torturer sa poitrine. Sa pression sur mon sexe s’allège quand j’en aspire un. Sa tête bascule en arrière, comme pour mieux apprécier mes gestes, se laissant progressivement aller.

Je caresse sa peau laiteuse et la fleur noire tatouée sur sa hanche droite. Pour ensuite empoigner ses fesses fermes et l’adosser contre la paroi froide de la douche, elle lâche un hoquet de surprise. Reprenant ma douce torture, je suce son autre téton durci par le désir.

Mon érection plaquée contre son ventre, je glisse ma main libre vers sa vulve, ses replis sont humides. Je frôle à plusieurs reprises, ses lèvres luisantes de son excitation. Continuant mon ascension, jusqu'à trouver son clitoris gonflé. Avec des gestes lents, je commence à stimuler sa chair. La brune m'agrippe les épaules, elle aspire sa lèvre inférieure, pour retenir ses râles.

— Tu as un préservatif ?

— Sur ta gauche, ronronne-t-elle.

Sans perdre une minute de plus, je l’attrape, ouvre rapidement l’emballage et positionne la capote sur mon membre dur.

— Maintenant, tourne-toi, j’ordonne.

Ses yeux papillonnent, néanmoins, elle n'esquive aucun mouvement. Sa résistance à mes ordres, me fait perdre mon sang-froid. Je ne suis pas quelqu’un qu’on peut qualifier de patient ou d’indulgent. Caroline ne me laisse pas le choix, je l’oblige à me tourner le dos, écrasant sa poitrine contre le mur. Par cette occasion, je coupe la connexion visuelle entre nous.

Je saisis ses cheveux pour atteindre son oreille, je veux que chaque mot que je vais lui murmurer, s'imprègne dans sa mémoire.

— Peut-être qu’avec ton mec c’est toi qui diriges. Mais ici, c’est moi qui mène et je compte te baiser. Alors cesse de me désobéir, je tire légèrement sur sa chevelure pour affirmer mes dires.

Ma conquête est secouée par des frissons. Je relâche la pression sur son crâne et dirige mon sexe vers son vagin, puis d’un geste habile je la pénètre.

¹ : Salopard.

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