Vendredi 20 novembre - épilogue.

6 minutes de lecture

J'ouvre péniblement les yeux. Y a une grosse masse sur moi. Ça m'étouffe.

  • Joyeux anniversaire... me murmure une délicieuse voix à l'oreille.

Cette fois, je suis réveillé. Je me lève, un sourire aux lèvres.

  • J'suis majeuuuur... je marmonne en m'étirant.
  • Alors, ça fait quoi d'être un adulte ? me demande Aiden en haussant un sourcil.
  • Tu devrais le savoir mieux que moi, vieux ! je le nargue.

Il me fait un regard faussement vexé et passe sa tête dans mon cou, déposant de petits baisers sur ma clavicule, qui me foutent des frissons.

Il se dirige ensuite sur mon torse nu, torture mes tétons, et mon souffle s'accélère. Ses mains se baladent sur mes hanches, remontent jusque mon cou, caressent mon visage, descendent encore et taquinent l'élastique de mon boxer. Il me regarde dans les yeux en faisant descendre sa langue lentement, s'attarde un peu sur mon nombril, puis tire sur mon sous-vêtement avec ses dents. Sexy...

Il sourit en voyant ma réaction et s'attaque à mon sexe dur comme pierre. Je gémis, et il passe sa main sur ma bouche, continuant à me sucer.

  • Chhht... Mon père est en bas... il murmure contre mon membre, reprenant avec assiduité son activité.

Quand il arrête pour remonter vers moi, j'inverse les rôles et le fais rouler sur le lit, me retrouvant à califourchon sur ses hanches étroites et parfaites. Je joue du bassin un moment, et j'écarte ses jambes sans me ménager pour me placer entre elles.

J'attrape un tube de lubrifiant que j'ai eu la bonne idée d'acheter récemment et je m'en enduis. Sans le préparer plus que ça, je le pénètre, et ça passe tout seul. Ce truc est vraiment magique. Aiden a fait une petite grimace et a planté ses ongles dans mes bras, me regardant avec un air meurtrier qui m'excite encore plus, mais il s'est déjà détendu et semble prendre autant de plaisir que moi. Alors que je commence mes mouvements de bassins, je l'entends murmurer.

  • Plus fort... Plus fort...

Je lui obéis. Plus fort, pas de problème. Mes coups sont plus profonds, et je sens que je touche un point sensible quand je l'entends parfois crier. À mon tour de mettre ma main devant sa bouche.

  • Ferme-la, je murmure avec un sourire malin en le pénétrant toujours plus vite.

Il me regarde et ses pupilles brillent de plaisir puis disparaissent sous ses paupières.

Dans un râle plus intense que les autres, je jouis en lui. Je sais qu'il ne m'a pas encore rejoint alors je continue de bouger et je commence à le masturber. Il ne lui faut que quelques secondes pour venir enfin, se déversant sur son torse. Je souris en me retirant doucement et lui tends la main.

  • Une petite douche ?

Si vous vous posez la question, oui, on a remis ça.

***

Je suis en cours d'anatomie. Mon stage s'est terminé il y a une bonne semaine. J'adore ces foutues études ; plus je travaille, plus je me rends compte que c'était ma voie et que je suis fait pour ça. J'ai choisi infirmier par dépit, parce qu'il n'y avait que ça, et ça devient petit à petit ma passion. Entendre Aiden me parler de ses propres cours et de ses stages n'y est sûrement pas pour rien. Il aime tellement ce qu'il fait qu'il me l'a transmis à moi aussi. Pour lui, je voudrais être le parfait infirmier. On pourrait même travailler ensemble plus tard...

Je réfléchis un peu à ces dernières semaines. Je n'ai pas revu Matt depuis. Je me suis expliqué avec Aiden qui m'a dit que Matt avait demandé à lui parler "au calme" de moi ce soir-là, et qu'il avait essayé de le chauffer immédiatement. Il m'a avoué avec culpabilité qu'il avait réagi physiquement malgré lui, mais il a été très fier de me dire qu'il a su le repousser avec brillo, et je n'ai pu que valider ses propos. Pour ma part, je ne lui ai pas parlé des sentiments de Matt à mon égard. Je n'ai pas vraiment envie que ça vienne foutre le bordel ou qu'Aiden devienne jaloux, ou je ne sais quoi. Ça ne le concerne pas après tout, tant que mon ami garde ses distances.

Mon père... Mon père ne m'a toujours pas rappelé. Je sais que je n'étais pas hyper proche de lui et qu'on avait parfois du mal à s'entendre, mais je sais aussi que je suis sa seule famille, et je ne veux pas qu'il me déteste. Je ne veux pas qu'il soit seul, que ma sexualité foute la merde. Quand un peu de temps sera passé, j'irai le voir à tête reposée et j'irai lui parler. J'espère qu'il saura... Accepter ça et être proche de moi à nouveau. Au moins, il n'a pas fait ce qu'il a dit. Il ne m'a pas fait déménager ni rien puisqu'il n'a pas même donné la moindre nouvelle. Si Luc ne m'informait pas de temps en temps sur son état de santé, je pourrais me demander s'il est mort.

Avec Aiden... Ça va bien. Je souris bêtement devant ma feuille de cours en pensant à nous et en griffonnant son prénom, avec pleins de coeurs autour. Ça fait un mois que c'est officiel. Ce n'est rien un mois, mais quand on vit sous le même toit, ça passe beaucoup plus vite. Tout est plus intense. Nos disputes sont plus fortes - et plus chiantes, puisqu'on est forcés de dormir ensemble même quand on se fait la gueule. Ça a ses avantages toutefois : la réconciliation, c'est mon moment préféré.

***

Je suis de retour chez moi, et je n'en peux plus. Je suis épuisé par cette semaine de cours qui a été très intense pour mon petit cerveau.

En arrivant dans la cuisine, je vois Luc et Aiden assis à la table, et un gâteau d'anniversaire qui a l'air délicieux trône entre eux. J'en salive d'avance. Ils chantent cette chanson à la con, Luc me filme. Je ne peux pas m'empêcher de rire. Je les adore.

  • J'ai un cadeau pour toi, commence Aiden, neutre.
  • Fallait pas... je réponds, gêné.

Il me tend une enveloppe que je regarde avec appréhension. J'ai toujours eu peur des cadeaux. Je ne sais jamais comment réagir. Il me fait un mouvement pour me proposer de l'ouvrir, et j'y vois un billet d'avion. Je le regarde sans comprendre. C'est un aller simple pour Paris.

  • Euh... Tu veux me renvoyer chez moi, c'est ça ? T'en as marre ? je demande en haussant un sourcil.
  • T'as pas dit que tu "dégagerais de cette foutue île" quand t'aurais dix-huit ans ? il me nargue avec un sourire suffisant.
  • Crétin, je grogne.

Et il me tend une autre enveloppe.

  • Ou alors, on y va pour les vacances de Noël, tous les deux en amoureux, et on rentre ensemble... Je te laisse y réfléchir ?

Je fais le plus grand des sourires. Je vais revoir mes amis. Ma deuxième famille. Les gens qui comptent pour moi. Et je vais leur présenter mon copain avec fierté. J'irai dire bonjour à ma mère et je pourrai lui raconter tout ce qu'il m'est arrivé depuis mon départ. Ensuite je rentrerai chez moi. Ici, sur l'île d'Anki. Avec mon homme. Chez moi. J'aime dire ça. Je l'ai su le jour où j'y ai mis les pieds, mais j'ai toujours refusé de l'admettre. J'ai trouvé tout ce qu'il me faut ici. Une profession, l'amour, une maison chaleureuse. J'y ai perdu mon père aussi. Mais je le retrouverai, j'en suis sûr. Avec le temps, il comprendra.

Je me penche sur Aiden et l'embrasse du bout des lèvres sous le regard de Luc et sa caméra. J'ai envie de les envoyer valser tous les deux, mais je garde mes fantasmes dans mon cerveau tordu et je profite de l'instant présent.

  • Je t'aime, je murmure doucement contre ses lèvres.

Et quand je vois son sourire sincère, mon préféré, le plus beau de tous, rien ne me rend plus heureux.


***

Et c'est ainsi que nous quittons Aiden et Jay.

Je vous remercie toutes et tous pour vos lectures, vos commentaires, vos corrections aussi dont je prendrai bonne note !

J'espère qu'ils ont su vous émouvoir et vous toucher, et vous faire un peu voyager. 

Je suis émue d'y mettre un deuxième point final ; le premier était en 2015 et je suis contente d'avoir grandi depuis. 

J'espère que mes autres écrits (pour la plupart à quatre mains contrairement à Nouveau Départ) vous toucheront aussi et vous donneront l'envie de me (nous !) lire encore... :) 

À bientôt dans d'autres histoires ! 

Illuni ravie de vous avoir ouvert la porte de son petit cerveau !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Illuni ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0