Vendredi 28 août, 21h17

7 minutes de lecture

Note de l'auteur : 

Désolée, j'interviens ! Je voulais juste vous dire MERCI INFINIMENT !  Certains d'entre vous le savent, cette histoire a été écrite en 2015, c'est ma toute première, c'est la première en tous cas à laquelle j'ai réussi à mettre un point final. Elle est un peu immature, plutôt innocente, mais elle me plaît beaucoup comme elle est alors malgré quelques modifications, j'ai voulu lui laisser cette essence, avec cet ado en colère qui n'est pas toujours juste et qui ne s'exprime pas toujours très bien. 

Je vous remercie tellement, tellement de m'avoir suivie jusqu'ici pour continuer à me lire - pour la petite histoire pour les nouveaux : j'ai été bannie de Wattpad sans avertissement pour contenu "pornographique" (alors que je n'écris que de l'érotique :) ) et ça a été un chemin de croix pour récupérer mes écrits !

Vous n'imaginez pas tout ce que ça me fait de voir vos petits commentaires !  Moi aussi, ça me fait bizarre de revivre toutes ces histoires écrites il y a des années, mais je me réjouis tellement de vous les repartager ! 

Sachez que Le Parfait Gay en dix Leçons est aussi terminée, mais que je la publierai un jour sur deux, avec celle-ci, histoire d'avoir le temps de corriger et republier aussi tous les autres romans qu'on a su retrouver, tout en vous permettant de vous plonger dans deux univers différents en même temps :) ! 

Tout ça n'aurait JAMAIS été possible sans ma fée, c'est pourquoi j'ai pris la décision d'utiliser un nouveau pseudonyme pour les romans écrits en commun. Un pseudonyme pour deux, car je ne me sens pas de tout publier en mon nom propre, j'ai l'impression d'être une imposteure :) Par contre, pour des raisons de facilitation et parce que c'est ce pseudo que vous connaissez le mieux, je continuerai à écrire depuis celui-ci ; ça ne vous changera pas grand chose, si ce n'est que vous nous verrez peut-être signer par "Luna Effey" sur les autres romans écrits en couple ;) 

Des bisous, bonne lecture, j'arrête de m'auto-squatter ! 

Illuni

***

Je commence par regarder un peu les contacts du téléphone - qui n'avait pas de mot de passe, gniahaha - et je découvre que ce type a au moins cent filles dedans. Vraiment, juré. Y en a même qui ont des numéros. "Léa1", "Léa2", "Léa3". Il se retrouve vraiment dans tout ça ?! Il s'est sérieusement tapé toutes ces filles ? Le petit mec à lunettes, là-bas ?

Je décide de jouer un peu avec sa popularité. Y a pas de "Mon amour" ou de "Ma chérie" dedans, donc c'est dur pour moi de déduire s'il a une copine, et si oui, qui elle est. Et il efface tous ses SMS, rien de croustillant à lire. QUI fait ça ? Peut-être qu'il en a pleins en même temps et que ça lui permet de les tromper facilement. C'est sûrement ça d'ailleurs. On va donc partir du principe qu'elles le sont toutes... Je ris intérieurement, plongé dans le téléphone.

Je commence à écrire un SMS ;

Salut, c'est Aiden. Tu te souviens de moi ? Je me suis vraiment éclaté la dernière fois... ça te dit qu'on se revoit bientôt ? Fais-moi signe, gros bisous

Allez, c'est soft. Je risque pas grand chose, et comme ça elles peuvent toutes se reconnaître. J'hésite un peu, parce que j'ai la trouille que ça me retombe dessus. Mais au pire, qu'est-ce qu'il peut me faire ?

  • Il est où ? Putain, je l'ai mis où ? Je l'entends s'énerver.

Tiens, il a remarqué... J'ai intérêt à me dépêcher. J'appuie sur envoyer... Dans la panique, on dira. Pas ma faute, c'est lui qui m'a mis la pression...

Environ vingt secondes plus tard, je reçois une réponse. Une réponse bruyante... La sonnerie du SMS.

  • Putain, Jay ! (Il se ramène vers moi, et je me mets à courir dans les escaliers en riant, machiavélique). T'as foutu quoi ?! Dis-moi ce que t'as fait ! J'vais te tuer !

Je sors par la porte de la baie vitrée, passant devant mon père et le sien, médusés, et cours le long de la plage, essayant de regarder le SMS reçu en même temps. Les SMS je devrais dire, parce qu'entre temps, deux autres sont arrivés, et ça n'aide pas à apaiser la colère du type qui me court après.

T'es vraiment qu'un enculé Aiden, va te faire foutre ptain !

ça, c'était le SMS de Stéphanie...

  • Jaaaaay ! T'es mort ! Il court vite.

Tu m'as tellement manqué Aiden, j'attends ce SMS depuis des mois... On se voit ce soir ?

Tiens, Sophie2 a l'air de bien l'aimer.

  • J'te savais pas comme ça ! Je lui crie en courant.

Il me rattrape presque.

  • Comme quoi ? T'as fait quoi ?! Je sens dans sa voix qu'il est mal à l'aise...

Il m'arrive enfin dessus, furieux. J'ai jamais vu une expression aussi intense sur son visage. Je lève le téléphone pour que même sur moi, il ne puisse pas l'atteindre, et continue à lire un SMS, mais à haute voix cette fois.

  • Coucou chéri, bien sûr que je me souviens de toi, comment t'oublier après notre dernière soirée... Clin d'oeil... Je suis dispo assez souvent durant les vacances, passe me voir à la boutique ! Gros bisous...

J'ai pris le ton qui va avec en lisant le message qui tombe à pic pour le mettre en colère. Son regard se trouble, il pâlit. Il essaie de comprendre à quoi répond cette fille.

  • Oh, c'est d'Amélie, si tu te poses la question, j'annonce avec un sourire sadique sur le visage.
  • Rends-moi mon téléphone, enfoiré.

Il me regarde de nouveau froidement. Il est adorable, la tête relevée vers moi avec un air de défi, le bras en l'air, sautillant pour essayer vainement de récupérer son bien. Est-ce que je viens vraiment de penser ça ?! Il me donne juste envie de l'emmerder encore plus... J'ai envie de revoir chez lui ces émotions qui le rendent... Vivant et qu'il a l'air de si bien cacher d'habitude. Ses yeux noirs sont tellement intenses là, tout de suite... Sans m'en rendre compte, à force de réfléchir, j'ai baissé ma garde. Il l'a remarqué quand je me suis perdu dans son regard et en a profité pour me faire tomber sur le sable. Il est sur moi, et je suis pétrifié.

  • Qu'est-ce que t'as foutu ? Il me demande froidement.
  • Quoi? Je suis encore troublé.
  • Avec mon portable ! Qu'est-ce que t'as fait ?!

Je prends conscience qu'il est là, assis sur moi, ses yeux qui lancent des éclairs, mais qu'il n'a pas encore récupéré son téléphone qui est maintenant à sa portée. Je me prends à vouloir que lui aussi se soit perdu dans mon regard... Quoi ?! Putain, je déraille. Ces pensées me ramènent cette fois à la réalité, et je me reprends enfin.

  • T'es un vrai Don Juan, "chéri" ! Je lui dis, reprenant le petit nom que lui a donné la fille du dernier SMS.
  • Ferme-là. Qu'est-ce que tu leur as envoyé ? Une lueur d'inquiétude le traverse, remplacée aussitôt par sa froideur habituelle.
  • T'as qu'à le lire toi-même... Tu viens encore de recevoir un message...

Et je lui tends le téléphone qu'il avait toujours pas pensé à récupérer. Lui aussi est troublé en le voyant. Je crois qu'il réalise seulement qu'il est sur moi et qu'il n'a pas fait un geste depuis. Il ne bouge pas cependant et regarde ses SMS directement. Je le laisse faire.

Alors que je m'attends au pire, je vois ses traits se radoucir.

  • T'as lu le dernier SMS ? (Je secoue la tête. Puis je le vois sourire, et enfin rire légèrement. Il me regarde à nouveau). T'es sérieux ? T'as rien trouvé de mieux ?
  • Euh.. Ben je... J'ai dû faire dans l'urgence quoi... Cette fois, il éclate franchement de rire.
  • T'es trop mauvais ! Mais t'es vraiment mauvais ! Et il se marre, et il devient irrécupérable.

Je suis d'abord abasourdi par ce changement brutal de situation et d'ambiance, puis je le regarde rire quelques secondes, toujours assis à califourchon sur moi, en train de rire comme un idiot. Je n'aurais jamais cru que sa voix pouvait devenir si chaude, alors qu'il a toujours été tellement froid et neutrejusqu'ici. Et pourtant, il faut que je me fasse une raison : il a le rire le plus doux que je n'aie jamais entendu. Il enlève ses lunettes et essuie ses yeux qui commencent à pleurer. Mon cœur rate un battement quand il me regarde à nouveau, et je fonds sous cette expression tellement sincère, et naturelle maintenant que plus aucun verre ne sépare ses yeux des miens. Je comprends mieux pourquoi les filles ont du mal à résister...

Il s'arrête soudainement et me fixe d'une façon indescriptible. Mon cœur s'affole dans ma poitrine, et je suis figé, attendant de connaître une nouvelle parcelle de ses émotions.

  • Jay, Aiden, arrêtez ! Calmez-vous les garçons ! (C'est mon père qui arrive en courant, péniblement poursuivi par Luc. Ils sont enfin à notre niveau quand mon père évalue la situation). Aiden, je sais pas ce qu'a fait Jay mais je suis certain que ça peut se régler autrement que par des coups ! Il dit rapidement, inquiet de l'évolution d'une situation qu'il n'a visiblement pas saisie.

Le téléphone continue de sonner, recevant encore des SMS.

Luc, qui vient de nous rejoindre, essoufflé, regarde son fils et étouffe un cri.

  • Aiden, mais tu pleures ?!

On regarde tous les deux nos paternels, puis on se regarde. Le téléphone sonne encore.

  • Tu l'as envoyé à tout mon répertoire, hein ?

Je hoche la tête, et après quelques secondes de silence, on repart ensemble dans un nouvel éclat de rire, qui s'accentue encore devant la tête de nos deux parents complètement paumés.

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