Post-Mortem

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Inktober 2017 – Post-mortem


Le 3 octobre 2017, après avoir longuement réfléchi à la question, je me suis décidé à participer à l'Inktober. À une différence notable et fondamentale près : n'étant pas dessineux pour un sou, j'ai décidé d'écrire des nouvelles, chacune respectant de près ou de loin le thème donné dans l'Inktober officiel, soit 31 nouvelles de prévues à écrire en 28 jours.

Le mois d'octobre est fini, et avec, ce challenge. Je me suis dit que j'allais essayer un peu de décortiquer tout cela, en premier lieu pour moi, mais si cela peut intéresser d'autres personnes, tant mieux.

Disséquons donc cet Inktober, et voyons de quoi il est fait.


Observations

31 nouvelles, toutes disponibles sur Scribay, écrites en 28 jours – la dernière ayant été postée le soir du 31 octobre, à 23h10. Selon Scribay, toutes les nouvelles cumulées amènent à un total de 45010 mots au moment où j'écris ces lignes, et 43089 mots selon OpenOffice, soit quelques milliers de mots de moins que ce qui est attendu pour un NaNoWriMo, pour donner un point de comparaison (même si l'expérience était très différente). Ce qui équivaut aussi à une moyenne de 1452 (1390) mots par nouvelle, ou 1607 (1539) mots par jour. La nouvelle la plus longue est Shattered, avec 3403 (3339) mots, et la plus courte United, avec seulement 569 (534) mots.


Voilà pour les chiffres.


Du côté du vécu, cet Inktober a été… intéressant. Si je l'ai entamé en essayant de me persuader qu'il serait idiot de me forcer d'aller jusqu'au bout, surtout si je n'avais plus le temps, je savais pertinemment que c'était ce que je ferais. D'autant plus que certains jours, je savais que je ne pourrais pas écrire – du tout. Cela sous-entendait que mon temps était encore plus restreint : au lieu d'écrire 31 nouvelles en 31 jours, ou en 28, vu que j'avais commencé en retard, on parlait d'écrire 31 nouvelles en 25 jours, voire moins. Mais je me disais aussi qu'au pire, je pourrais pondre des histoires un peu médiocres, courtes et insipides. Ce que j'ai parfois fait, je le reconnais, mais uniquement en dernier recours. J'ai essayé, autant que possible, de me creuser la tête pour sortir des nouvelles les plus intéressantes possibles avec le peu de temps que j'avais parfois, tout en essayant de rester dans la thématique. J'ai même forcé la chose sur Climb/Fall, deux thèmes sur deux jours d'affilée, et j'ai donc fait deux nouvelles qui peuvent être lues indépendamment mais qui deviennent plus intéressantes lorsqu'elles sont lues à la suite. Chose qui n'était pas nécessaire, loin de là, mais étant d'une stupidité incomparable, je n'ai pas pu m'empêcher de me rajouter cette contrainte.

Si certains thèmes étaient faciles à écrire, et si l'inspiration n'était pas trop dure à trouver, dans la majorité des cas, et surtout dans certains particuliers, j'ai longuement cherché sans jamais arriver à trouver quelque chose qui me fasse vraiment envie. D'autant plus que si j'ai la chance de savoir trouver l'inspiration assez facilement (à mon grand désarroi parfois), trouver l'inspiration pour des thèmes pensés pour le dessin, d'autant plus chaque jour et parfois plusieurs fois par jour, cela devient vite plus compliqué. Et surtout, éreintant mentalement. Ce qui a eu un coût, vers le milieu du mois d'octobre.

J'ai réussi à tenir jusqu'au bout. Sur la fin, je me sentais même bien mieux – non pas parce que j'approchais enfin de la fin, même si cela jouait, mais parce que j'avais réussi à retrouver un rythme correct. J'ai dû sacrifier la qualité, à mes yeux, de quelques nouvelles, mais c'était une nécessité afin d'arriver à terminer le challenge. Surtout que je n'avais aucune garantie que passer plus de temps sur une nouvelle la rendrait meilleure, au contraire. Certaines nouvelles sont donc nettement inférieures aux autres, la qualité étant au final assez inégale (c'est mon avis, bien entendu).


Ultimement, c'était une expérience sympathique. Je me suis efforcé de me pousser dans mes retranchements, dans une certaine mesure, en m'appropriant des thèmes parfois difficiles à porter par écrit, en changeant autant que possible mon style (même si je j'ai pas réussi autant que je le voulais), en essayant différents formats aussi, et en explorant des thématiques aussi diverses que possibles. De ce point de vue, j'ai appris des choses, notamment ce que j'étais capable de faire, et jusqu'à quel point.

Et d'un autre côté, je déconseille aux écrivains en herbe de m'imiter. Je suis loin d'être un écrivain professionnel (ne serait-ce que parce que ce n'est pas ma profession, diraient certains), mais si vous voulez vous exercer à ce challenge un jour, ne faites pas comme moi : respectez vos limites. Comprenez qu'exiger de vous une nouvelle par jour, c'est beaucoup de temps et d'efforts, ce qui aura un impact sur votre état mental, bien sûr, mais aussi physique et vraisemblablement émotionnel. Et je ne vous le dis pas en prétendant que cela ne m'est pas arrivé, au contraire.


En bref : c'était bien, c'était horrible, vivement la prochaine fois.


Examen interne


Il est temps de décortiquer un peu ces nouvelles, une par une. Nécessairement, je vais devoir dévoiler ce qui se passe dans chacune, de manière plus ou moins explicite. Si vous voulez les lire pour mieux comprendre ce que je raconte, c'est le moment de le faire.

Je vais décomposer chaque nouvelle selon quelques axes : comment j'ai trouvé l'inspiration, ce que j'ai essayé de faire avec et comment l'écriture s'est passée, et mon avis général sur la nouvelle. Notons que tout ceci est écrit avant la relecture et la correction des nouvelles, que j'espère faire prochainement (mais c'est loin d'être fait, et il n'est pas impossible que les textes restent en l'état).

En tous les cas, commençons.


1 – SWIFT

Inspiration : L'idée de quelque chose bougeant rapidement, de manière fluide, comme l'eau qui coule entre des rochers (une image reprise dans la nouvelle), était le point de départ pour réfléchir à cette nouvelle. Je suis rapidement allé chercher l'idée de quelqu'un se faufilant parmi la foule à toute vitesse en courant, exercice que je fais de temps à autre avec un certain plaisir. Après quoi, j'ai imaginé une gamine avec son cartable courant pour rentrer à l'heure chez sa mère. L'idée de changer cela en une petite chatte n'est venu qu'un peu plus tard, alors que j'essayais de trouver une chute un peu plus intéressante et inattendue.

Écriture : L'écriture a été relativement aisée et rapide. C'est tout à fait le style que j'écris usuellement, et j'ai l'habitude d'écrire des chutes de cet ordre pour mes nouvelles, avec une révélation soudaine à la fin qui refait considérer tout ce qu'on a lu juste avant sous un nouveau jour. C'est très classique, mais ça a son charme et son intérêt. Au final, je n'ai pas vraiment mis de temps à l'écrire, tout a été fait d'une traite.

Avis : J'aime assez bien celle-ci, même si elle ne fait rien de particulièrement intéressant. Mignonne, sans prétention si ce n'est celle de divertir le lecteur, c'est une bonne mise en bouche aussi bien pour le lecteur que pour moi lorsque j'ai commencé à écrire pour ce challenge, réveillant un peu mes muscles rouillés d'écriture.


2 – DIVIDED

Inspiration : C'était déjà un peu plus complexe. J'avais quelques idées, mais aucune ne me plaisait vraiment. L'une de mes inspirations, ou plutôt l'une des choses qui a fini par me pousser dans une direction particulière, était un dessin de Rin (trouvable ici : https://twitter.com/titerin/status/914897029238853632). Je suis donc parti sur un des concepts que j'avais : la division interne que l'on ressent parfois, par rapport à soi-même, et aussi comment on se retrouve de temps à autre à se parler à soi ou à des morceaux de soi, de manière interne. Je me suis aussi inspiré d'une très vieille nouvelle que j'avais écrite dans mon adolescence, avec deux individus parlant entre eux, avant qu'il ne soit révélé que c'était une métaphore pour une sorte de processus mental interne qui avait mené un individu à la folie furieuse (oui, j'étais ado). J'avais aussi l'idée de division, l'opération mathématique, et je me suis rappelé à quel point les gens avaient tendance à oublier comment faire une telle chose. Enfin, les relations familiales est un thème que j'ai déjà exploré pas mal de fois dans mes nouvelles, et vu le contexte, le lien m'a paru évident. Le tout a fini par mener au concept général de la nouvelle.

Écriture : La partie dialogue, qui représente la première moitié, n'était pas très compliquée à mettre en œuvre. Comme dit précédemment, c'est plus ou moins quelque chose que j'ai déjà fait. En revanche, j'ai essayé d'y glisser le sous-entendu d'une rupture romantique, pour induire les gens en erreur, tout en maintenant autant que possible une cohésion avec l'idée réelle derrière d'un homme s'adressant à sa propre mémoire sans rien en révéler, ce qui était déjà un peu complexe. Pour le coup, je trouve le dialogue un peu faiblard, mais il tient assez bien la route. La suite a été assez facile à écrire en comparaison, mais j'étais particulièrement content de la fin, au bout du compte.

Avis : Bien que je sois content de la façon dont j'ai pu explorer le thème, en le représentant sous plusieurs aspects, je trouve cette nouvelle juste sympathique, sans plus. C'est correct, quoi. Mais j'aurais pu mieux faire, surtout du point de vue stylistique.


3 – POISON

Inspiration : J'ai DÉTESTÉ réfléchir à cette nouvelle. On pourrait croire « oh, poison, c'est facile, c'est plutôt clair comme thème » et oui, justement : c'est trop clair. Tout le monde a déjà fait des histoires sur le poison, le poison comme métaphore de l'amour, de la vengeance, de la colère, tout ce que vous voulez, c'est fait. Et le poison comme outil dans un assasinat ou meurtre quelconque, c'est moyennement un plot. Je n'arrivais pas à me dépêtrer et à trouver une histoire. L'une de mes premières tentatives était la suivante : un assassin qui s'introduit jusqu'au roi afin de le tuer, avant qu'il ne soit révélé que le commanditaire est le roi lui-même, qui souhaite mettre fin à ses jours via l'un de ses maîtres assassins, pour des raisons plus ou moins complexes et bof. Mais bon, l'idée du suicide assistée, j'ai préféré éviter. J'avais changé le roi en reine lors de la première écriture, et l'assassin était déjà une assassin, mais je ne savais pas quoi trop en faire. Finalement, j'ai changé pour la version que l'on a, mais sans conviction. Je n'arrivais pas à trouver une idée qui me plaisait avec ce thème, alors que j'avais l'impression que j'aurais dû.

Écriture : Comme évoqué ci-dessus, l'écriture a été faite en plusieurs fois. Comme souvent d'ailleurs quand je galère à trouver l'inspiration mais que je me force à écrire, je fais traîner l'histoire, espérant en écrivant me débloquer un peu, ce qui explique le début un peu longuet mais bien plus sympathique et intéressant que la fin, tout du moins à mes yeux. C'est la seule nouvelle (hormis Run, mais pour d'autres raisons) qui a réellement connu de nombreuses versions et tentatives infructueuses, avant que je ne me fixe pour celle postée. Une fois cela fait, écrire la fin n'était pas très compliqué, mais n'appréciant pas trop mon histoire l'écriture n'était pas très inspirée. Détail toutefois : le prénom d'Amandine n'est pas par hasard. C'est une référence au cyanure, poison ayant une odeur d'amande, paraît-il.

Avis : C'est… très bof. Pour ainsi dire, un peu nul. Encore une fois, à mes yeux : je comprends plus ou moins que l'on apprécie tout de même cette nouvelle. Mais d'un point de vue personnel, c'est peu inspiré, pas particulièrement bien écrit, et j'avais plus l'impression d'une corvée qu'autre chose. D'où mon opinion finale.


4 – UNDERWATER

Inspiration : Je suis parti sur plusieurs concepts, mair surtout sur l'idée de quelqu'un se noyant au milieu de l'océan. Finalement, j'ai préféré m'attarder sur le calme que l'on ressent sous l'eau, et l'éloignement du monde. Ne restait plus qu'à essayer de trouver une idée avec quelqu'un qui préfèrerait se cacher sous l'eau, plutôt que d'affronter le regard des autres. Ce n'était pas trop long, et l'idée finale d'une personne trans, qui supporte de moins en moins son corps changeant et le regard des autres qui va avec, est venue sans trop de difficultés. Il faut dire que vu mes fréquentations, c'était presque normal.

Écriture : Le but était vraiment d'écrire quelque chose d'assez subtil, afin de permettre aux gens qui ont du mal avec le concept de ce que cela peut être d'être trans (et notamment d'avoir de la dyshporie, ce qui n'est pas le cas de tous les trans) d'arriver à mieux comprendre l'expérience. Je ne dis pas que j'ai nécessairement bien réussi, et n'étant moi-même pas directement concerné par le sujet, j'ai toujours un certain malaise à écrire dessus, mais bon, là n'est pas le propos. En tous les cas, si j'ai reproduit la « révélation finale qui remet en contexte tout ce qui a été dit jusque-là » de Swift, ici, c'est vraiment un exemple de pourquoi c'est une chute qui me plait tant : parce que le reste de l'histoire ne donne aucune information, le lecteur arrive sans ses préjugés dans sa lecture, dans un sens ou dans l'autre, et quand la révélation vient, grâce aux métaphores et aux images employées, j'ai l'espoir qu'il y ait comme un déclic. Pour l'aspect plus stylistique, je me suis un peu basé sur un livre que j'avais lu quelque temps auparavant, Buveurs de lumière, qui a un côté lyrique intéressant dans son écriture (et aussi, accessoirement, un personnage trans).

Avis : Je suis très satisfait de cette nouvelle, que ce soit dans l'écriture ou dans l'application du thème et l'histoire qui en a découlé. Je suis particulièrement friand des histoires qui poussent à considérer des points de vue peu attendus et à la réflexion, et j'ose espérer qu'avec celle-là, j'y suis un peu arrivé. En somme : je l'aime bien.


5 – LONG

Inspiration : L'idée de prendre le thème à contre-pied en prenant une minute étirée à l'infini est venue assez vite. Derrière, j'ai rapidement rajouté le principe d'explorer tout ce qui découlait pour notre pauvre protagoniste de chacune des interactions de cette longue minute, afin d'allonger encore cette fichue minute. Le reste est venu plus ou moins aléatoirement. Je me suis aussi partiellement basé, au tout début, sur une nouvelle que j'avais écrite il y a quelque temps, Une dictature à la française, qui commençait de manière légèrement similaire, mais j'ai vite choisi une approche bien distincte. L'histoire générale n'était pas vraiment faite dans ma tête lorsque je me suis mis à écrire, mais étant donné le sujet et comment j'écris, je savais que cela viendrait au fur et à mesure.

Écriture : C'est tout à fait l'un des styles que j'affectionne, notamment pour l'écriture comique : des phrases à rallonge, des situations plus ou moins cocasses, des apartés qui n'ont qu'un intérêt très discutable, bref, tout ce que j'aime. Je me suis laissé aller à écrire comme cela venait, rajoutant des stupidités au fur et à mesure, et surtout, en rallongeant de plus en plus chaque morceau de l'histoire, allant de plus en plus loin dans les ramifications de l'avenir. Jusqu'à la phrase finale, conclusion brève qui écrase tout le texte et ramène tout au début. Je vois ça un peu comme un accordéon, que j'ai déplié de plus en plus, tout en lenteur, avant de le refermer d'un coup. Et ainsi, produire un dernier effet comique (surtout après le dernier morceau d'histoire qui se veut un peu plus sérieux).

Avis : J'ai adoré écrire cette histoire et, si on est bien loin de la réflexion profonde et des problèmes éthiques, je la trouve amusante, un bon petit divertissement qui, accessoirement, parle de polyamorie, de bisexualité, et du traitement de ceux qui vivent en marge de la société. L'écriture est très variable en qualité, et le style porte parfois à confusion, mais paradoxalement, c'est aussi ce qui fait un peu le charme de la nouvelle, à mes yeux.


6 – SWORD

Inspiration : C'était… compliqué. J'ai pensé à des épées légendaires, j'ai pensé à l'épée de Damoclès, mais rien n'y faisait. Quelque temps auparavant, j'avais lu des choses se référant à SCP, aussi pensais-je faire quelque chose de similaire, ou tout du moins fortement inspiré, pourquoi pas un rapport de capture ou de récupération d'Excalibur par une organisation secrète para-militaire, au nom acronymique de SWORD (quelque chose comme Soldiers Watching… vous avez l'idée). Je n'étais pas convaincu, mais pressé un peu par le temps, j'ai commencé à écrire, la trame générale autour du Maître d'Armes étant déjà en place. J'ai choisi de faire que la personne présentant le Maître d'Armes soit une femme, au nom aléatoirement choisi par un générateur de noms (véridique) de Morgane. Puis j'ai pris un autre nom, Paige… Et avec deux personnages féminins, je me suis dit que je ferais bien une petite cabale de sorcières plutôt, quelque chose légèrement inspiré de Buffy dans l'ambiance et l'idée. J'avais alors l'essentiel de mon histoire, ne restait plus qu'à l'écrire. Toutefois, une fois arrivé à la fin, j'ai eu l'idée de « l'épilogue » qui m'est apparu, et m'a paru une bien meilleure fin que si je m'étais arrêté sur les propos du Maître d'Armes, ce que j'ai donc rajouté.

Écriture : Ici, c'est plus ou moins mon style « fainéant » usuel, bien qu'il y ait quelques efforts sur la description du lieu de l'affrontement, pour des raisons évidentes : le combat se doit d'être clair et limpide, et c'est mieux si le lecteur peut visualiser la scène, retranscrire des séquences de bataille étant déjà bien difficile en soi. Du point de vue description des personnages, on notera que comme souvent, je n'esquisse presque rien, hormis une idée générale. C'est un style que j'affectionne assez, et qui, dans le cadre de nouvelles, fonctionne à mes yeux plutôt bien, évitant de traîner trop sur des descriptions peu intéressantes quant à l'histoire. Dans l'ensemble, c'était plaisant à écrire, sans trop de formulations surprenantes ou intéressantes, mais ce n'est pas non plus mal écrit. C'est lisible, et c'est tout ce qui compte. On notera que les noms sont tous des noms de sorcières (j'en ai pris au hasard de cette page : http://www.witchcraftandwitches.com/witches.html ). Paige était l'exception, plus ou moins… Sauf qu'après avoir posté ma nouvelle, j'ai appris que le jour même était l'anniversaire de la série Charmed, et j'ai aussi appris le fait que l'une des sorcières se nommait Paige. Chose que je ne savais pas, étant donné que je n'ai jamais vu la série. Coïncidence et non hommage, donc.

Avis : Un bon divertissement, qui tombe sous le coup de mon domaine de facilité avec une sorte d'urban fantasy un peu bizarre où des sorcières se rendent on ne sait trop où pour une étrange chasse au trésor. C'était amusant à écrire, et j'espère à lire. En tous les cas, je la trouve plus que correcte, même si elle a ses défauts.


7 – SHY

Inspiration : Je voulais écrire une nouvelle d'horreur, thème plus qu'approprié pour le mois d'octobre. J'ai rapidement imaginé un personnage féminin timide, avec un monstre caché en-dessous. Toutefois, à la base, je pensais plus à un point de vue de la part d'un personnage masculin, dans un milieu scolaire par exemple, avec le protagoniste s'intéressant à cette fille timide, intrigué et désireux de peut-être initier une relation romantique, avant de découvrir le monstre. Mais cela ne fonctionnait pas et reproduisait des clichés plus que déplaisants, que je me refusais d'écrire. J'ai donc fini par aller au bout de ce concept en le poussant à l'extrême, en imaginant un de ces nombreux « dragueurs » de rue harcelant le personnage féminin, avant que celui-ci ne révèle sa nature monstrueuse pour le dévorer.

Écriture : J'ai décidé pour un style un peu particulier, très descriptif et externe, afin de créer une atmosphère d'étrangeté et de malaise. Cela permettait aussi de cacher les pensées des personnages, me basant uniquement sur ce que l'on peut « voir ». Il m'a fallu un petit moment pour me mettre dedans, mais une fois lancé, je n'ai pas eu trop de soucis à aller au bout.

Avis : Une bonne nouvelle, simple et qui va direct à l'essentiel. La chute est sympathique, l'écriture limpide et juste assez bizarre pour créer l'ambiance voulue, bref, c'est loin d'être un chef-d'œuvre, mais cela fait bien son affaire.


8 – CROOKED

Inspiration : Encore une nouvelle où l'inspiration refusait de me venir. J'ai pensé à beaucoup de choses, notamment l'idée d'un homme vivant dans un monde « parfait »… jusqu'à ce qu'il soit révélé que si son monde à lui était ainsi, c'était parce qu'il écrasait tous les autres et commettaient les pires atrocités, tout en maintenant cette façade de « tout va bien » dans son monde à lui. Mais cela ne me plaisait pas, et je trouvais cela un peu trop banal et moralisateur sans vraiment d'apport qui rende la chose intéressante. Je me suis raccroché alors à des thématiques que j'avais déjà exploré dans d'anciens textes, avec l'idée de vendre, échanger, réparer ou manipuler des portions abstraites de soi comme des objets physiques. L'idée de base était plus quelqu'un cherchant à réparer son âme, comparable à cette histoire : https://twitter.com/Jossak_Eraka/status/804306113348988928. Toutefois, je suis revenu à l'idée d'un homme corrompu, « a crooked politician » plus précisément, et j'ai finalement décidé de me lancer sur cette voie. Ce n'est que vers la moitié du récit, alors que j'écrivais, que la fin m'est apparue, me raccrochant à un vieux dessin de ma jeunesse, avec un collectionneur d'âmes.

Écriture : Comme pour Poison, j'ai pris mon temps, cherchant à installer une ambiance particulière tout en essayant de trouver l'inspiration. On a donc des descriptions plus ou moins sympathiques et un peu longuettes, jusqu'à ce que je me lance vraiment dans l'histoire, et que j'arrive enfin à trouver mes marques. C'est assez dans mon style, avec des dialogues brefs qui prennent une part non négligeable et que j'essaye de rendre aussi réalistes que possible.

Avis : C'est convenable, mais sans que cela n'éveille en moi un véritable frémissement d'appréciation. La phrase finale m'amuse beaucoup, toutefois, donc c'est déjà ça.


9 – SCREECH

Inspiration : J'avais l'idée de grincement et de sifflement, certes, mais c'était tout. J'avais aussi le cri de la banshee, mais sans trop savoir quoi en faire, même après quelques recherches sur le sujet. Je pensais alors au film Children of Men, dans lequel le personnage principal se plaint d'un sifflement (que l'on peut entendre plusieurs fois) après avoir assisté d'un peu trop près à l'explosion d'une bombe. Son ex-femme lui dira que c'est le cri d'agonie de son ouïe, passage qui m'a marqué. Je cherchais donc quelque chose sur le thème de la surdité, ou bien sur les banshees, je n'étais pas sûr… J'ai associé le sifflement à l'appel de la banshee assez vite, dernier sifflement avant la mort de l'ouïe. L'idée d'un groupe de musique vint peu de temps après, et ne restait plus qu'à écrire.

Écriture : Je me suis rapidement décidé sur une construction en plusieurs morceaux, avec une ellipse plus ou moins longue entre chaque paragraphe, permettant de suivre le groupe au fil de son histoire. De la même manière, un son grinçant devait accompagner aussi bien le début que la fin du paragraphe, ou quelque chose d'équivalent, afin de simuler le sifflement permanent. On notera que dès le début, la fin est annoncée, avec le guitariste qui ne met aucune protection alors que ses acolytes, si. D'autre part, leurs noms ne sont pas tout à fait anodins : ils sont irlandais, tout comme la banshee qui vient surtout du folklore irlandais. Notons que si la trame générale était instaurée, avec le guitariste perdant son ouïe lentement et sûrement, ce n'est qu'au fil de l'écriture que son changement de personnalité (qui suit son audition de plus en plus abîmée) n'est apparu. Comme souvent pour moi, les idées se raffinent et se développent lorsque je finis par les coucher sur le papier – aussi numérique soit-il dans ce cas-là.

Avis : J'ai probablement un peu trop abusé avec le sifflement répété au début et à la fin de chaque paragraphe – j'aurais pu me contenter de le mettre à chaque fin, par exemple. C'est un peu lourd au final à mes yeux, mais ultimement, j'aime assez bien l'effet malgré tout. L'histoire elle-même est assez classique mais sympathique, et la nouvelle est dans l'ensemble plus que convenable.


10 – GIGANTIC

Inspiration : Pendant un temps, je voulais écrire une sorte de pseudo-fable, avec des géants et des humains, mais je n'arrivais pas à trouver d'idées dépassant ce que j'avais fait sur Twitter à un moment (là : https://twitter.com/Jossak_Eraka/status/774926009812525056 ). J'ai essayé de m'inspirer de la mythologie grecque, mais si je pouvais écrire dans cet univers, ç ane me faisait pas trop envie. J'ai fini par penser aux fameux mails de spam promettant monts et merveilles pour tout individu doté d'un phallus… El par association d'idées, j'en suis venu à cette nouvelle.

Écriture : La plus grande difficulté a été de rester aussi flou que possible tout en faisant que l'image reste sensée. Étonnamment pour moi, l'imagerie grecque se prêtait assez bien à la scène, et j'ai donc pu faire filer métaphores et comparaisons mythologiques sans trop de problèmes. C'est aussi l'un de mes styles récurrents, d'employer de telles imageries (pas nécessairement issues des mythes grecs mais de manière générale), aussi l'écriture était-elle aisée et, au bout du compte, assez rapide.

Avis : Honnêtement, j'aime bien cette nouvelle. C'est drôle, c'est stupide, le décalage entre le sérieux épique de la narration et la réalité de la situation m'amuse beaucoup. Ça n'a rien d'exceptionnel non plus, bien sûr, mais c'est sympathique.


11 – RUN

Inspiration : Aussi incroyable que ce soit : non, je ne me suis pas basé sur l'épisode de Black Mirror San Junipero. C'est plutôt une suite de frustrations à l'impossibilité de trouver une idée qui m'ont mené à quelque chose d'étonamment similaire. À la base, je me voyais un peu penaud, ayant déjà utilisé l'idée de quelqu'un qui court pour Swift, la toute première nouvelle. Je ne pouvais donc pas faire une nouvelle centrée sur ce thème. J'ai pensé à une bande dessinée lue dans ma jeunesse, Pandora's Box, notamment le tome 2, [SPOILERS] qui raconte l'histoire d'un athlète qui n'a jamais touché à aucun produit dopant mais fini par le faire pour lutter contre une barrière mentale suite à une ancienne blessure. À la fin, si lui conserve sa médaille par un jeu du sort en sa faveur, il perd en revanche une jambe, conséquence de la drogue sur ses artères. [/SPOILERS] Je me suis donc basé là-dessus pour cette histoire qui m'avait bien marqué, mais je voulais bien entendu faire autre chose, non pas la copier bêtement. L'idée d'une simulation m'est venue à part, et j'ai rejoint les deux pour avoir l'idée de base : quelqu'un qui court dans une simulation mais ne peut plus courir. Tout le reste a suivi petit à petit, avec d'abord l'idée d'une femme noire ancienne athlète qui se reconvertit dans l'informatique, avant de rajouter le concept de la simulation qui s'écroule suite à une erreur lors d'une déclaration d'amour de la part de Gladys. Je me rends d'ailleurs compte au moment où j'écris ces lignes que cette idée est elle aussi de Pandora's Box, oups… Toujours est-il que j'ai fin par rajouter une femme comme désir fantasmée de Gladys, pour éviter le cliché hétérosexuel, et ne restait plus qu'à écrire et peaufiner.

Écriture : Le challenge résidait dans le fait d'écrire quelque chose de fantasmé sans que cela ne soit trop apparent, tout en laissant quelques petits indices que tout n'était pas aussi merveilleux qu'on pouvait le croire. La narration est donc un poil trop optimiste, et les faits sont « trop beaux pour être vrais » ; de la même manière, l'interaction entre Gladys (nom rappelant GlaDOS, évidemment, intelligence artificielle de la série de jeux vidéos Portal) et Alice (nom référencant ceuxi utilisés dans les exemples de cryptographie : Alice, Bob, Carole, etc) est volontairement étrange, peu naturelle, et ridicule même. Après quoi, j'ai tenté (vainement) de faire un effet de corruption dèg qu'Alice commençait à bugger (littéralement), en remplaçant des caractères, en en mettant d'autres, mais ça ne fonctionnait pas, aussi ai-je laissé tel quel, ce qui est somme toute plus facile à lire et plus clair.

Avis : J'aime vraiment cette nouvelle, même si j'ai puisé un peu à droite et à gauche pour l'inspiration et que l'originalité est par conséquent discutable, au mieux, sans parler du fait que l'introduction est diablement longue à mes yeux. Mais j'ai pu parler du traitement des femmes, des noires, et même de bisexualité, sans pour autant trop centrer la nouvelle dessus, et pour quelqu'un qui aime mettre des thématiques variées et « kifonréchéflir », c'était plutôt sympathique.


12 – SHATTERED

Inspiration : J'ai souffert pour trouver l'inspiration. Avant même d'avoir l'once d'un début d'idée, je savais ce que je voulais : un récit morcelé, dont il faudrait recoller les morceaux au fur et à mesure, pour comprendre ce qu'il s'était passé. De là, il me fallait une histoire. J'ai essayé de me baser sur un vieux concept, un sombre mélange de voyage dans le temps et de morceaux très brefs et confus, mais je trouvais ça médiocre. J'ai fini par devoir cogiter sérieusement avant de poser un brouillon de plot, me basant sur une idée de traîtrise révélant qu'en fait ce n'en est pas une et que c'est une vengeance plus ou moins méritée… Ce qui a fini par donner l'histoire de Shattered. Ne restait plus qu'à la briser en petits morceaux et à écrire l'histoire.

Écriture : Ce qui s'avéra assez ardu, comme vous pouvez vous en douter. D'une part, j'ai écrit dans un style légèrement différent de ce que je fais d'habitude, mais qui collait plus à l'ambiance que je souhaitais avoir. Il me fallait aussi couper astucieusement, en rajoutant des bouts ici et là pour donner un mélange pas trop simple à comprendre, mais pas trop complexe non plus. Après quoi, j'ai rajouté encore un niveau, en cachant volontairement pendant la moitié du récit l'un des personnages-clé du récit, Amélie, afin que la révélation de son existence rajoute d'un coup la pièce de puzzle manquante… mais pas tout à fait. Une fois cela fait, le reste s'écrivit presque de lui-même, sans trop d'efforts, mais il faut dire que cela revenait « juste » à écrire l'histoire maintenant. J'avais aussi rajouté une autre petite contrainte, similaire à celle de Screech : chaque paragraphe se finit et commence avec un rappel au thème, avec quelque chose qui se casse, se brise, etc.

Avis : Probablement l'une de mes nouvelles préférées de cet Inktober. J'ai fait un effort pour avoir des dialogues et interactions aussi « réalistes » que possible, j'ai essayé de ne pas faire trop long (même si c'est au final la plus longue), et même si le message n'est pas particulièrement poignant ou intense ou original, je trouve que l'histoire est symmpathique (bien que guère joyeuse) et suffisamment bien amenée.


13 – TEEMING

Inspiration : J'avais des vers grouillants, j'avais la foule… J'ai fini par penser zombies. Après quoi, j'ai décidé de faire une chute classique tout en posant cette question fatidique : coucher avec un zombie, est-ce de la nécrophilie ?

Écriture : C'était très basique, soyons honnêtes. Pas d'efforts en particulier, hormis sur la dissimulation, et j'ai préféré faire bref étant donné que l'idée était très simple, surtout après le très long texte de Shattered.

Avis : C'est une petite historiette toute bête. C'est fun, mais pas mémorable. Preuve en est la longueur de cette partie.


14 – FIERCE

Inspiration : La férocité ne m'inspirait guère. J'ai pensé au fait que depuis le début, je n'avais pas vraiment fait de nouvelle de fantasy, qui est plutôt mon genre de prédilection (à l'exception de Sword, donc, et vaguement Crooked, si on insiste). J'ai pensé au dragon féroce, au chevalier partant tuer le dragon, et j'ai décidé d'inverser la chose, avec le dragon n'ayant rien demandé à personne se faisant tuer par un chevalier fanatique.

Écriture : En écrivant vint le peaufinage, notamment le fait que chaque paragraphe présente en fait un point de vue différent : un coup le chevalier, un coup le dragon. J'ai essayé de faire extrêmement subtil, peut-être au point où certains ne l'ont pas remarqué, mais je crois en vous, chers lecteurs hypothétiques. En tous les cas, le chasseur de dragons devint mutique, presque une caricature du chevalier solitaire sur son destrier, uniquement concentré sur sa tâche, pendant que le dragon devenait un défenseur de sa race, tendant un piège à celui qui en avait déjà tué tant. La fin se devait d'être tragique, et surtout de révéler le véritable monstre, l'homme s'acharnant à décimer toute une race intelligente et dotée de raison, sans que l'on ne sache pourquoi. Jusqu'au bout, il restera silencieux et stoïque, ne laissant qu'une seule émotion surgir : sa férocité bien trop humaine, lorsqu'il tranche la tête du dragon comme un vulgaire boucher.

Avis : Même si c'est une nouvelle sans grande prétention, je l'apprécie bien. L'écriture tape à mes yeux juste comme il faut, l'introduction n'est pas trop longue et permet d'établir une tension sans la faire durer. Bref, c'est assez typique, mais c'est du typique bien fait, au moins.


15 – MYSTERIOUS

Inspiration : Quelque temps avant l'Inktober, alors que je rentrais du travail pour déjeuner, je pensais à une sorte d'énigme posé par des vieux sages, à laquelle on répondait de manière fourbe et philosophique. Problème : je ne retrouvais plus la question. Ce qui n'était pas très grave, jusqu'au moment où le thème Mysterious me remit cette idée en tête. J'imaginais rapidement un Sphinx gardant peu importe quoi, mais je n'arrivais pas à me fixer une énigme correcte. Je me suis toutefois mis à l'écriture, espérant que cela me débloquerait.

Écriture : Ce qui fut le cas. Imaginer une fillette qui, dans sa naïveté innocente, donne une bonne réponse à l'énigme, sincère, me plaisait beaucoup. J'orientais donc la nouvelle dans ce sens au fur et à mesure que j'écrivais. Pendant un temps, j'ai envisagé de m'arrêter simplement à la réaction du Sphinx, sans l'épilogue, afin de parfaire l'aspect mystérieux : la réponse était-elle la bonne ? Finalement, je préfère la fin actuelle, bien plus mignonne et douce. Petit détail en plus : on notera que même si c'est LE Sphinx, elle est toujours genrée au féminin, comme La Mort dans les Annales du Disque-Monde est toujours genré au masculin. Je trouvais ça mieux, tout simplement.

Avis : C'est mignon, si l'on ignore que le Sphinx a dévoré et massacré plein de gens, et c'est un bon petit divertissement, sans plus. Mais c'était quelque chose que je voulais écrire, quelque part, pour éviter d'avoir des choses tristes, tragiques ou dramatiques tout du long de cet Inktober. Une petite bouffée d'air, en somme. Je trouve que de ce point de vue, c'est plutôt réussi.


16 – FAT

Inspiration : Je manquais énormément d'inspiration pour cette nouvelle et celle qui suit, et moralement, j'étais loin d'être au top. Je voulais éviter de faire une nouvelle qui parle spécifiquement de quelqu'un de gros, mais je n'arrivais pas à trouver d'idée séduisante. Finalemenent, j'ai joué sur le regard des autres et sur l'idée que l'on a parfois de traîner son corps quand on est en surpoids, mais en changeant la donne.

Écriture : C'est sorti d'une traite, sans trop de réflexion. Je voulais juste me débarrasser de ce thème qui ne m'inspirait que très peu, surtout que j'étais toujours en retard et que je savais que je n'allais pas tarder à l'être plus (pour des raisons de vie sociale).

Avis : C'est… assez médiocre et inintéressant. Pas grand-chose à en dire de plus.


17 – GRACEFUL

Inspiration : Tout comme Fat, je n'avais presque pas d'idées. Tout ce que cela m'inspirait n'était que la danse, mais je ne voyais pas quoi écrire sur le sujet à ce moment-là. J'ai fini par jouer sur le bon vieux stéréotype du combat qui est aussi une danse, en rajoutant une certaine dimension presque érotique dans le jeu, parce que pourquoi pas.

Écriture : Et tout comme Fat, j'ai juste écrit comme cela venait, en restant bref étant donné que je n'avais aucune substance derrière réellement. D'autre part, je ne voulais vraiment pas passer ma soirée là-dessus.

Avis : Bien qu'un peu moins médiocre que la précédente nouvelle, on reste tout de même au bas de l'échelle. À mes yeux, il n'y a aucun intérêt particulier dans cette nouvelle : c'est un texte, tout bonnement.


18 – FILTHY

Inspiration : Alors là… Après deux nouvelles médiocres, je me devais de faire quelque chose dont je serais fier. Je ne pouvais pas continuer ainsi, cela ne faisait qu'aggraver mon moral. Je me suis donc creusé la tête longuement, cherchant ce que je pouvais bien écrire. C'était compliqué, plusieurs concepts s'affrontant. D'un côté, j'essayais de prendre la chose au sens littéral, j'imaginais une ville sale, de la boue, mais rien n'en sortait. De l'autre, sur un aspect plus figuré, j'avais bien entendu la salissure morale, néanmoins je ne voulais pas tomber dans la prêche moralisatrice, surtout que j'avais déjà fait Crooked, qui était similaire à cette idée. Finalement, c'est cette idée de religion, de juge des mœurs, qui m'a amené à cette nouvelle. J'ai mixé un peu de science-fiction au tout, histoire de rendre la chose un peu plus actuelle (avec l'idée de surveillance, mais aussi du pouvoir que l'on donne à des compagnies de scruter notre vie privée en échange de presque rien). La conclusion s'est imposée presque d'elle-même dans ma tête, et je me suis mis à l'écriture.

Écriture : J'espérais faire court, et d'un coup, le récit fut long. J'ai essayé plus ou moins vainement je pense de faire croire à une sorte de purgatoire réel, mais j'ai vite abandonné le concept. J'ai essayé dans le style de faire quelque chose de plus distant qu'usuellement, plus froid, plus « objectif », afin de donner un caractère d'étrangeté accentué à tout le récit. J'ai volontairement écourté les différents péchés, qui n'avaient qu'un intérêt limité de toute façon et qui n'auraient fait que rallonger la nouvelle pour rien. Je me suis beaucoup amusé avec les morceaux de dialogue du prêtre-juge en revanche, avec ce côté presque robotique et complètement étranger dans sa description et ses remarques, inhumain sans trop l'être.

Avis : J'aime bien cette nouvelle. Rien de nouveau sous le soleil, mais j'aime le mélange de thèmes, l'aspect science-fiction, la conclusion plus que cruelle et cynique, le côté dérangeant et en même temps un peu trop proche que cela évoque pour moi. C'est pile comme il faut.


19 – CLOUD

Inspiration : Après une longue pause due à la vie sociale, je me disais que j'allais arrêter l'Inktober. J'étais très en retard, je ne me voyais pas finir… mais le thème trottinait en moi. Je pensais à deux choses : le ciel, et l'expression « la tête dans les nuages ». En prime, j'avais une chanson en tête (enfin, deux, mais elles vont ensemble) : Ballad of Lilly / Airheart de Steam Powered Giraffe. J'ai fini par m'en inspirer librement, et me suis mis au travail.

Écriture : Je me suis lancé sans trop savoir où j'allais précisément. Si j'avais le ton général et l'histoire d'une jeune fille un peu particulière qui allait hélas connaître une fin tragique, je n'avais que ça. Je me disais que j'allais commencer dans sa jeunesse, et filer avec, en essayant d'avoir un style un peu lointain, en quelque sorte, correspondant à ce qui était évoqué. Au fur et à mesure, l'histoire s'est étoffée, avec une famille nombreuse, un ami d'enfance qui disparaît, une carrière en tant que météorologue (plutôt que pilote), une asexualité suggérée… Et puis la fin est venue presque d'elle-même, bien plus élégante que ce que je pensais arriver à faire.

Avis : Honnêtement, j'aime bien. Une petite histoire toute bête, un peu triste. C'était bien à écrire, et j'en suis plutôt satisfait.


20 – DEEP

Inspiration : J'avais vu le thème depuis quelque temps, et j'avais déjà une idée d'apocalypse chtonienne, le surgissement de dieux anciens enfouis, un rappel au mythos Lovecraftien, ce genre de choses. Je suis donc parti sur l'idée d'une cité enterrée, mais je ne savais pas encore sous quelle forme j'allais présenter tout cela, ni ce qui se passait vraiment dans cette histoire. Je ne voulais toutefois pas faire un récit classique d'excavation, à la Lovecraft, aussi me décidé-je pour la forme d'extraits choisis, m'inspirant d'un récit d'apocalypse zombie par un utilisateur de reddit, Vidzilla, chaque jour retranscrivant par de faux screens l'avancée de l'infection au travers de SMS, news, tweets, messages facebook, etc.

Écriture : C'est en écrivant que l'histoire prit réellement forme, encore une fois. Plutôt qu'une cité ensevelie, je préférais l'idée d'une cité enfouie, abandonnée mystérieusement, et aux origines incertaines. Grand joueur de Dwarf Fortresse, je me rendais d'un coup compte des similarités, et j'y ai donc ajouté des références, notablement dans le carnet de l'archéologue (qui, explicitement, mentionne le terme « nain »). Le reste est aussi inspiré du jeu, avec l'idée de cavernes primordiales peuplées de monstres et de créatures horribles qui ne rêvent que d'étriper tout ce qu'ils trouvent. J'ai essayé de multiplier les « sources », histoires de créer un peu de variété, mais j'ai préféré rester bref, laissant le soin aux ellipses et à l'imagination des lecteurs de combler les trous.

Avis : Je la trouve assez « meh », pour employer un terme professionnel, même si on m'a dit à plusieurs reprises que c'était plutôt réussi, surtout dans le côté inconfort/malaise. Je prends cela pour une victoire, même si je ne suis pas très satisfait de cette nouvelle.


21 – FURIOUS

Inspiration : Encore un thème déjà plus ou moins fait avec Fierce, encore un manque d'inspiration. Pressé par le temps, je m'inspirais d'un NaNoWriMo que j'avais fait il y a assez longtemps, où la source primordiale de magie était la colère. J'imaginais aussi la fureur débridée stéréotypée des patients d'asile, et je me lançais donc dans une petit historiette.

Écriture : Je n'ai pas fait d'efforts particuliers, mais s'il y a une chose que j'ai bien aimé, c'est la dernière ligne de dialogue, ainsi que la « révélation » que nous étions dans une histoire de fantasy, avec de la magie. C'est à peu près tout.

Avis : Bof bof. Rien de bien folichon, mais le thème ne me disait rien, et j'avais juste envie d'écrire rapidement pour essayer de finir cet Inktober.



22 – TRAIL

Inspiration : J'ai d'abord pensé à la chasse, naturellement, et j'ai essayé de changer un peu la thématique. J'imaginais bien quelqu'un poursuivre quelque chose, mais pas dans le but de le chasser, évidemment. Je suis passé de la forêt à la ville, où j'imaginais quelqu'un suivre la piste d'un chat perdu. Puis j'ai remplacé le chat par un enfant, avant d'imaginer une ville abandonnée et en ruines, puis de penser « fantôme ». Après quoi, je suis revenu à la forêt, et je suis parti sur l'idée d'un exorciste partant à la recherche d'un esprit perdu, pour le guider vers l'au-delà.

Écriture : J'étais fatigué, aussi le style est un peu « branlant », et si j'avais l'idée globale, je ne l'avais clairement pas laissée assez décanter. Ce qui fit qu'au fur et à mesure, de nouveaux morceaux d'histoire sont apparus, comme le pont, l'enfant noyé, le fait qu'il ait une forme de loup, ce genre de choses. Pour le coup, c'est un peu bizarre, mais c'était convenable.

Avis : J'aime cette histoire, mais l'écriture pèche beaucoup, à mes yeux. C'est celle qui a le plus besoin d'être retravaillée, à mes yeux, même si elle reste correcte en l'état.


23 – JUICY

Inspiration : L'idée est venue sans trop de problèmes, dès lors que j'avais « viande juteuse » en tête (et le cannibalisme comme suite). Il faut dire que j'avais déjà été inspiré, quelque temps auparavant, par un Writing Prompt sur reddit, et en particulier par une très courte entrée, que vous pouvez trouver là : https://www.reddit.com/r/WritingPrompts/comments/4mp0wd/write_a_story_that_seems_normal_on_first_sight/d3xhy1d/. Comme vous pouvez voir, c'est assez similaire avec ce que j'ai écrit, même si cela reste bien différent. Vous avez le droit de crier au plagiat.

Écriture : Le but était bien entendu de faire la stéréotypée scène domestique, l'homme qui rentre du travail, la femme en cuisine, ils s'entendent bien, c'est merveilleux. J'ai privilégié des tournures assez simples, et des descriptions qui en disent à la fois peu et pas assez. Notons que si j'avais l'idée globale, comme souvent, c'est en écrivant qu'elle s'est précisée. J'avais la scène de l'homme rentrant chez lui, et le ton que je voulais donner, le reste est venu à la suite. J'ai voulu faire quelque chose d'extrêmement subtil à la base, mais j'ai préféré donner plus d'indices quant à ce qu'il se passait, de peur de l'incompréhension éventuelle de quelques lecteurs.

Avis : Une bonne petite nouvelle, vraiment. Mais je n'ai pas de mérite, m'étant basé sur d'autres idées et textes pour l'écrire. J'en suis tout de même content.


24 – BLIND

Inspiration : Une nouvelle sur le thème de l'aveuglement tombe pile dans mon rayon, mais j'étais pressé par le temps, sans parler de la fatigue. J'aurais pu faire une histoire longue et haletante, avec un revirement final incroyable, mais rien ne me venait. Surtout que je ne trouvais guère d'idées sur la cécité, hormis l'idée d'un aveugle qui n'en est pas un, ou de quelqu'un se rendant aveugle… J'ai fini par penser au troisième œil, et j'imaginais donc un individu qui, dans une quête de savoir, finissait par ouvrir des perceptions surnaturelles… avant de les regretter. Mais cela ne faisait pas une histoire, et je préférais alors imaginer quelqu'un arrivant après coup, et découvrant la chose. L'idée d'une enquête menée par un journaliste a fini par en découler assez naturellement.

Écriture : Je pensais faire court, j'ai fait très long. J'ai immédiatement décidé de quelque chose à la première personne, afin d'avoir plus un aspect « ressenti » plutôt que froid et externe. Le reste est dans mon style classique, même si je regrette un peu l'aspect pauvre des dialogues et du monologue du journaliste qui raconte la vie de Sandvik. Je n'étais somme toute pas si inspiré que ça, et ce jusqu'à la fin.

Avis : Bof bof. Ce n'est pas particulièrement bien écrit, et l'histoire n'est pas très intéressante, sans parler de la fin qui cherche à faire on ne sait trop quoi et tombe à plat. C'est, en somme, plutôt quelconque.


25 – SHIP

Inspiration : Shalena (la merveilleuse personne qui partage mon logement) a eu la délicate attention de me rappeler que « to ship » voulait aussi dire transporter des biens. J'avais déjà l'idée d'un vaisseau spatial, et d'un coup, l'histoire d'un livreur traversant la galaxie au mépris de tous les dangers pour se voir faire retourner le colis immédiatement par un client mécontent, pour une raison stupide (à la base : « c'était censé être livré sous 24h, ça fait déjà un peu plus d'une journée »). Ne rester plus qu'à écrire.

Écriture : C'était très amusant à écrire, c'est indéniable. Je me suis laissé aller à mon style habituel, pour plus de facilités, et je me suis défoulé sur la bataille spatiale contre les pirates. Tout a coulé d'une traite, sans trop de difficultés hormis ladite bataille, où j'ai pris un peu plus de temps, afin de faire quelque chose d'assez clair et de simple à lire.

Avis : Un bon petit divertissement, ni plus ni moins.


26 – SQUEAK

Inspiration : Shalena (toujours la même personne) m'a parlé de rats, alors que je me plaignais du manque d'idées. Moi qui pensais à une vieille porte qui grince, ou une petite bestiole couinante mais sans spécificité derrière, le fait de penser rongeur a d'un coup débloqué tout un nouveau pan d'inspiration. Je suis donc parti sur la souris, la petite souris, l'idée que les souris se cachent, et j'imaginais une souris se cachant dans un grenier… avant de transformer la souris en gamine espiègle, poursuivie par son père. Qui devint sa mère, parce que pourquoi pas (et que je représente rarement des relations maternelles).

Écriture : J'ai essayé de vraiment mettre en parallèle deux mondes, le vieux grenier, le silence, le calme, les anciens souvenirs oubliés dans chaque objet, ainsi que la tension de se cacher dans un tel univers, avec la joie et l'exubérance de l'enfance et d'une relation riche d'amour entre une mère et sa fille. Si je n'avais pas vraiment la conclusion en me mettant à écrire, elle m'est venue tout naturellement lorsque je suis arrivé à la fin.

Avis : Une bonne nouvelle. Vraiment. C'est court, c'est mignon, ça fait du bien.


27 – CLIMB

Inspiration : Je voulais faire deux histoires liées. Une pour Climb, une pour Fall. Je pensais bien entendu à une version littérale, quelqu'un grimpant une montagne et tombant, mais cela ne faisait pas une histoire satisfaisante pour Climb, c'était juste une histoire en deux parties. J'avais aussi l'idée d'une ascension politique, un roi assassiné après l'escalade du mur du palais puis jeté par la fenêtre, suivi du récit de la chute du monarque… qui se serait révélé être le successeur, l'assassin du premier, qui aurait subi le même sort que son prédécesseur. Mais cela ne faisait pas non plus une véritable histoire pour Climb. Finalement, je me rabattais sur une idée de lien plus ténu : Climb raconterait un coup d'état, qui serait référencé dans Fall, par exemple sous la forme d'un tableau, avec derrière, en prime, l'idée que ce coup d'était révolutionnaire punirait le nouveau roi de la même manière qu'il avait déchu le précédent souverain.

Écriture : Une fois l'histoire trouvée, encore fallait-il l'écrire. Je me suis rabattu sur un principe assez simple, très cinématique, où l'on interpose chaque moment de la scène du coup d'état par des flashbacks qui montrent petit à petit l'ascension fulgurante d'un jeune militaire ambitieux et idéaliste… et annoncent aussi la terrible chute morale qui va s'en suivre. C'est du très classique, très descriptif, un peu plus recherché et subtil que ce que je fais d'habitude toutefois. Je joue beaucoup sur des stéréotypes, tropes et de manière général références culturelles pour retranscrire l'idée globale du récit.

Avis : Même si je trouve qu'il y a quand même un fort goût de « ceci n'est que le prélude de Fall », cela reste une nouvelle convenable, indépendamment de Fall.


28 – FALL

Inspiration : Découlant donc de la précédente, je m'imaginais un tableau. Et de « fall », j'avais l'idée de « falling in love », soit tomber amoureux. Je pensais d'abord à quelqu'un « tombant » dans la peinture, tombant amoureux de celle-ci. Puis j'introduisais un autre personnage, pour le besoin de faire le lien avec Climb, en les faisant parler du tableau… et le reste vint à l'écriture, formant un petit tout.

Écriture : Comme dit juste avant : j'ai commencé à écrire sans trop savoir où j'allais malgré tout, avant de me rendre compte qu'un début de relation romantique était tout à fait dans le thème, approprié, et marchait bien avec ce que je racontais. Je ne me suis pas particulièrement foulé pour l'écriture, cherchant surtout à écrire ma petite histoire mignonette.

Avis : En elle-même : ça va, pas grand-chose à en dire. En lien avec Climb, en revanche, je trouve que les deux sont plutôt bien, s'enchaînant somme toute plutôt comme il faut. C'est plaisant.


29 – UNITED

Inspiration : Je n'en avais pas. Je n'avais pas le temps. Ce thème ne me disait rien, hormis potentiellement, après beaucoup trop d'heures de réflexion hypothétiques, que je pourrais peut-être faire une grosse histoire de diplomatie, d'alliance de facade, ou bien une famille unie qui ne l'est pas tant que ça, ou qui le devient, mais je n'avais pas la motivation, pas l'envie, et surtout, pas le temps. Je décidais donc de me rabattre sur un thème de science-fiction très classique, l'assimilation globale en une seule entité de toute l'humanité entière.

Écriture : Je savais que cela allait être très court et peu voire pas intéressant dans le fond, aussi j'ai essayé de m'appliquer sur l'écriture, pour faire quelque chose d'un poil plus léché. Ce n'est pas si réussi que ça, mais il y a tout de même bien ce côté détaché, malgré ce « Nous » constant, qui retranscrit assez bien cette transformation d'une masse d'individus distincts en un seul être sans vraiment d'individualité, justement.

Avis : C'est très peu intéressant, mais fort heureusement, c'est très bref. Ce qui s'avère être aussi le titre de ma sextape.


30 – FOUND

Inspiration : Approchant de la fin de l'Inktober, j'avais envie de faire des choses un peu plus expérimentales. « FOUND » me faisait penser aux objets trouvés, et sans surprise, j'imaginais quelqu'un venant chercher quelque chose d'immatériel aux objets trouvés, comme des rêves, de l'innocence, que sais-je encore, avant que la personne ne relève qu'il fallait aller aux objets immatériels trouvés, département existant réellement au final. Je me décidais à écrire la chose sous la forme d'une pièce de théâtre, avant de me rappeler que, d'une part, je ne savais pas du tout écrire du théâtre, d'autre part, cela allait être diablement long, et enfin, ce n'aurait pas été une nouvelle. Mais je me mettais à l'écriture tout de même.

Écriture : Le ton changea presque dès les premières lignes en une sorte de pièce semi-comique, semi-sérieuse, un peu surréaliste. Je changeais la scène en quelque chose d'un peu plus absurde, avant de trouver d'un coup ce dont j'avais besoin pour faire ma « chute » : une mise en abyme, avec la pièce étant lue par un employé des objets trouvés, ce qui me permettait de transformer tout cela en une nouvelle sans faire l'effort d'écrire la pièce encore plus loin (ouf), tout en rajoutant le côté absurde et un peu irréel de l'ensemble.

Avis : C'est… quelque chose ? Je ne sais pas trop quoi en dire. D'un côté, ça m'a un peu amusé d'écrire ça, de l'autre côté, je trouve ça trop loufoque pour y voir un véritable intérêt. Mais ça reste correct.


31 – MASK

Inspiration : Il me fallait finir. Je n'avais, littéralement, que très peu de temps, juste la soirée du 31 en elle-même pour écrire cette nouvelle, et grosso modo l'après-midi pour y penser. J'imaginais rapidement une soirée d'Halloween, l'idée de quelqu'un masqué sans l'être… Pourquoi pas un monstre qui en profiterait pour sortir non masqué ? Pas mal d'autres idées me tournaient en tête, mais je finis par me rabattre sur quelque chose d'assez simple, et d'un peu éculé. Le défi était plus dans l'écriture.

Écriture : J'ai essayé d'écrire différents types d'histoire au cours de cet Inktober, et de différentes façons, et à un moment je voulais écrire une histoire en « vous », mais je n'avais pas d'idée pour celle-là. Ce n'est que pour Mask que cela m'a paru plus qu'approprié. En plus de cela, j'ai essayé de rajouter une contrainte, qui je crois a été respecté : personne n'est clairement genré dans le texte, d'une manière ou d'une autre, que ce soit le protagoniste ou les invités de la fête. Le reste s'est fait tout seul, et j'ai décidé de rajouter quelques petits indices subtils de la nature du protagoniste le long du récit (le miroir, avoir les crocs, par exemple).

Avis : J'aime bien. Certes, en nouvelle finale, ça peut être un peu décevant, mais je trouve que c'est plutôt bien pour finir sur le jour d'Halloween. Une nouvelle plaisante, en somme.


* – CONCLUSION


Si la qualité est très inégale, et si certaines sont proprement nulles, quelques nouvelles se démarquent du lot. L'écriture a pu être développée de manières inattendues, et de même, l'inspiration a pris parfois certains chemins de traverse auxquels je n'aurais peut-être pas pensé dans d'autres circonstances. Bien sûr, plus de temps aurait été agréable dans certains cas, mais c'est bien la contrainte temporelle qui a permis aussi de telles découvertes. En conclusion, l'expérience a été satisfaisante, et mériterait d'être renouvellée à l'avenir, d'une façon ou d'une autre.

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