Deux pierres d'un coup? Non une seule

6 minutes de lecture

Actuellement, je suis comme une boule dans mon lit, en position fœtale en fait.

Yvette n’est pas venu comme elle l’eus promis, comme si elle n’était toujours pas apte à me répondre convenablement. Le problème c’est que moi je bosse après demain et que je ne sais toujours pas si elle a levé son espèce de sanction. Du coup je stresse énormément dans l’attente de sa conclusion à cette histoire.

###

Si il faut elle est déjà au courant que j’ai accepté ce job alors elle attend le dernier moment pour me dire ; tu t’en vas et tu ne reviens plus jamais, peu importe le montant que tu me verserais.

###

En plus trop de choses louches me bouleversent ici. Un trou ça ne se répare pas en claquant des doigts comme ça si ? Une personne a été obligé de rentrer dans ma chambre donc et je ne sais pas qui. Un bras morbide tel celui d’un mort vivant ne vous enlace pas le votre dans un monde rationnel si ? Puis surtout, cette charcuterie nauséabonde restait pour moi le plus grand des mystères.

###

Parce que au bout d’un moment moi si je n’ai pas d’explication à cela je vais constater que c’est une tueuse en série et point final. Si il faut c’est elle qui a tué ses parents.. Non mais sérieusement, cette histoire me fait flipper et je gamberge dans tous les sens avec mes hypothèses insensées.

###

Depuis hier j’ai du mal à dormir parce que ça me trotte dans la tête inlassablement et ça n’en finit pas.

###

Je me demande si j’ai le droit de descendre pour déjeuner et dans un sens j’ai l’impression que comme je le pensais quand j’ai répondu à ce patron avec spontanéité, au point où j’en suis, je ne pense pas pouvoir aggraver la chose.

###

Je suis déjà habillée parce que je m’ennuyais tellement à ne rien faire que je suis allée me pomponner. Les filles quand elles s’ennuient et que c’est le dernier cas de rescousse pour se débarrasser de l’abattement, elles font comme elles peuvent. Et j’ai donc passé le temps en me dandinant devant le miroir avec des grimaces qui paraissent pourtant enchanteresses.

###

Ma main papillonne dans mes cheveux pendant que j’observe avec obstination le tableau. En effet les caméras et les micros ont disparus parce que je les ai enlevé mais ils ne sont pas réapparus. Je m’en estime heureuse.

###

Je tire au sort entre soi je reste dans ma chambre qui est tout aussi pénible que de croiser Yvette, soi je sors et ai peut-être la chance de croiser Roland. Alors je pioche l’idée pour dépayser cette fichue chambre qui commence elle aussi à me donner la nausée. Plus j’y reste et plus elle m’énerve. Je vois ce vase que j’ai envie de jeter contre le mur mais que je ne peux toujours pas.

###

Je me brusque à partir dans un état nerveux. Si je croise Yvette, je continuerai de lui dire des bobards qu’elle les croit ou non, je dirai que je pensais la trouver dans le hall. Même si je n’irai pas là-bas.

###

Bon, pour le moment, personne sur le chemin. C’est bénéfique pour moi et je me sens plus à l’aise pour me promener tranquillement.

###

Je descends les escaliers hâtivement, je ne me contrôle pas vraiment, dans un sens je ne peux pas faire autrement, c’est psychologique. Toujours cette pensée que je peux croiser Yvette.

Yvette, Yvette, Yvette, Yvette… Je n’ai que elle désormais qui rôde dans ma tête. Laisse moi tranquille, bon sang !

###

Dans la précipitation je ne me rends même pas compte que je suis déjà en bas. On me fixe, comme à ma nouvelle habitude depuis que je suis ici. Hypocritement je leur rends leur regard mais à la façon Yvette : Je souris gracieusement et j’ai l’impression de boyauter d’un rire sourd tellement ça me fend en deux de paraître si fausse à des gens qui le sont déjà de trop.

###

Quand j’étais petite j’avais l’habitude de ce genre de chose mais j’ai changé. Alors devoir m’afficher comme tel juste parce que je suis assez pathétique pour être capable de supplier des gens pour un logement correct, c’est pitoyable.

###

Roland comme je l’avais prédit est bel et bien ici. Mais il m’accorde qu’un instance furtive. Je reste accablée. Je me demande qu’est-ce qu’elle a bien pu leur faire gober l’éleveuse de cimetière de corbeaux.

###

Yvan est le seul à ne pas réellement m’ignorer car il prend l’initiative de venir me parler. Ça aussi c’est une habitude, on dirait que mes premières fois ici ne font que se répéter jour après jour.

###

« Salut Brunehilde, comment tu vas ?

- Hm. Bah bien. Et toi ?

- Bien je suis super heureux de te voir, on dirait que cela faisait une éternité.

Je vois bien que Roland ne nous lâche pas des prunelles mais reste loin de nous. Pour quelle raison prend t-il ses distances, ça je n ‘en ai pas la moindre idée.

###

- C’est gentil merci, sympathisai-je gardant ma courtoisie, pourquoi es tu le seul à me saluer ?

- Bah tu connais peut-être pas Yvette mais hier elle a beaucoup bavé sur toi, c’est la première fois qu’elle a autant quelqu’un à dos. Tu devrais faire attention ma petite Brunehilde.

Merci aussi de me rassurer dis-donc, Yvan, t’es un champion !

###

- Le vote a eu lieu.

- Oh.

- J’ai voté pour que tu restes parmi nous, je t’aime bien tu sais.

- Moi aussi je m’aime avec passion et dévouement.

Il rit à ma blague mais il ne sait pas que ce n’en est pas une. Par contre lui, j’ai du mal.

###

- Je suppose t’es venu pour chercher Yvette, c’est marrant tu viens jamais pour me voir moi, me titille t-il.

- Et ouais, faut croire qu’elle se fait désirer… Que par moi. Je laisse un léger rire s’éteindre petit à petit parce qu’en vérité ce n’est pas drôle.

Il m’attrape l’épaule droite. Me la tapote. Me sourit. Puis il me dit :

- Je suis là pour toi.

###

C’est là que j’ai le déclic. C’était pas Roland la dernière fois dans la cuisine… C’était Yvan. Ce mec n’est qu’un goujat. Il a profité de mon affection pour Roland pour me tripoter. Il est dérangé, mais je ne peux pas prévenir la folle aux corbeaux, elle ne va pas me croire, elle me déteste et ne semble pas avoir confiance en moi. Si il faut lui c’est un violeur.

###

Je commence à me questionner qui est le pire entre elle et lui. Du coup je ne sais vraiment pas.

###

Je le pousse, je bigle, et ensuite je fais preuve de résistance à sa gentillesse en lui faisant face pour l’observer avec acharnement.

Il me sonde, qu’est-ce qui ne va pas ?

Je lui réponds de ma sentence la plus coriace.

- Tu sais la chambre 5…

###

Il sort de ces gonds dès mes premiers mots, époustouflé.

- Je ne voulais pas y entrer mais quelqu’un m’y a forcé.

Il change totalement d’éloquence sous ses grands air tombées des nues.

- Qu’est-ce que tu racontes ? » Consulte sa grandeur.

Le monde autour de nous est pétrifié. Je les entends tous gémir.

###

« T’as entendu, c’est quoi leur relation…

- Alors là, c’est une surprise.

- Il n’a jamais eu autant d’intérêt pour une femme.

- Tu crois elle va dire quoi l’autre ?

- Ils ont couché ensemble ?

- Non tu crois ? Pauvre Roland, on va devoir être là pour lui.

###

Tout le monde est parsemé dans les pires calomnies. C’est là que Monsieur Yvan devient fou de rage et crie à tout le monde de la fermer en quittant la salle de fureur.

J’ai l’impression d’avoir obtenu une victoire, jusqu’à ce que je sois entourée par une horde.

Annotations

Vous aimez lire Niptiia ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0