23. Creampie

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Dans ce temps suspendu, leurs regards pouvaient presque se toucher par ce fin lien tissé entre leurs corps.

— Pourquoi est-ce que tu t’arrêtes ?

Il n’aurait su le dire, il n’avait même pas remarqué qu’il avait cessé son massage. Un temps flotta avant qu’il puisse se défaire de cette hypnose. Jack bafouilla quelques excuses maladroites avant de reprendre son travail, mais Vermeil roula sur le côté.

— Lève-toi.

L’ordre le paniqua. Assurément, il avait fauté. Par quelle vilénie distractive s’était-il laissé happer ? À moitié tremblant et sonné, Jack se releva des cuisses moelleuses de Vermeil. La belle rousse quitta le lit et partit enfiler un fin peignoir de soie. Jack, lui, attendait stoïquement son sort. De dépit, il tenta quelques contritions maladroites.

— Cesse de t’excuser alors que tu as bien travaillé, répondit Vermeil. J’étais même disposée à t’offrir un petit cadeau en remerciement.

Étonné, le soumis tourna la tête vers sa maîtresse et découvrit une petite clé entre ses doigts. La clé de sa cage de chasteté. Il s’en serait décroché la mâchoire – si cela n’avait pas été impoli face à elle. Alors il baissa la tête, intimidé et émoustillé, lorsque Vermeil glissa dans son dos et passa ses mains d’albâtre en direction du verrou. Sa verge gonflée s’extirpa mollement mais douloureusement de l’étau. On ne lui accorderait que rarement cette liberté, à tel point que Jack eut fini par abandonner l’idée même de sa virilité. C’était comme s’il ne savait plus quoi faire de ce morceau de chair qui s’érigeait entre ses jambes.

— Tu peux commencer à te branler, mais attend que je revienne pour éjaculer.

Jack vit Vermeil s’éloigner avec une pointe de dépit. Il se sentait comme un chiot abandonné avec un jouet en substitution de la présence pourtant irremplaçable de sa maîtresse. Il obéit timidement, se saisissant de son pénis du bout doigt, comme de peur de commettre un acte répréhensible malgré l’autorisation.

Bien vite, cependant, il retrouva ses réflexes. Même des mois de conditionnement ne sauraient effacer le souvenir primal de la masturbation. Il pressa son gland, décalotta le prépuce et entama des mouvements plus assurés le long de sa hampe. La verge se durcit sous l’afflux du sang et de son excitation grimpante.

Un bruit de porte ramena Jack à la réalité. Non, il ne pouvait pas se laisser aller au plaisir de l’onanisme. Pas tant que sa maîtresse ne l’y autoriserait pas. Il dut accomplir une laborieuse gymnastique mentale pour se forcer à ralentir, à se retenir.

— Tiens. Tu peux te lâcher maintenant. Mais n’en perds pas une goutte.

Jack observa avec stupéfaction le récipient en verre que Vermeil venait de poser devant lui, puis il tourna son regard vers celui de la rousse ; lequel ne répondait en rien à sa question muette. Pourquoi voulait-elle qu’il jouisse dans un gobelet ?

Les lèvres délicates qui se posèrent sur sa joue, puis le long de son cou, lui firent oublier ses interrogations. On venait de lui donner le feu vert ; il n’allait tout de même pas laisser ces bizarreries le réfréner ! Jack ne comptait plus le temps que sa verge avait passé enfermée dans cette cage, mais ce dernier était assurément trop long.

Une chance rare de renouer avec sa masculinité et ses instincts bestiaux lui était offerte. Jack escomptait bien la savourer pleinement.

Ce ne fut hélas pas l’avis de son corps qui, trop frustré d’avoir été si empêché, soulagea ses besoins en à peine deux minutes. Le plaisir avait été bien moins fulgurant que dans les souvenirs de Jack. Était-ce la puissance des orgasmes anaux que lui accordaient parfois ses maîtresses, qui avaient supplanté le plaisir libérateur de l’éjaculation ? Il jeta un regard de déception à la piteuse semence qui remplissait désormais le verre sous son pénis flasque.

Des ongles carmin s’agrippèrent aux rebords du contenant et l’enlevèrent hors de portée de Jack.

— Allonge-toi, ordonna Vermeil.

Le chien se laissa tomber sur le ventre, constatant qu’il était davantage épuisé psychiquement que physiquement. Vermeil passa une griffe des plus agréables sur sa chute de reins et aventura un doigt huilé dans son orifice. Jack soupira de bien être, émerveillé de constater que le désir sexuel se réveillait bien plus promptement de ce côté-ci.

Vermeil le massait avec la même tendresse dont il avait fait preuve plus tôt, si bien que le soumis éprouva une certaine déception lorsque le doigt se retira. Curieux, il entrouvrit une paupière. Juste à temps pour apercevoir Vermeil occupée à aspirer le contenu du verre dans une seringue. Jack s’exclama :

— Qu’est-ce que…

— Je vais te remplir avec ta semence. Ça m’excite de savoir que tu vas sentir ton propre foutre ruisseler depuis ton intérieur.

Le soumis réfléchit à diverses manières de contrer son entreprise, avant d’admettre que l’idée ne lui déplaisait pas. Il n’avait, jusqu’à présent, jamais été déçu des nouvelles expériences que lui faisaient vivre ses maîtresses. Il se crispa légèrement lorsque l’embout de la seringue s’introduisit en lui et accueillit le déversement de la substance tiède sans broncher ; il était habitué aux lavements et la sensation ne différait pas vraiment.

— J’aurais aimé te remplir plus, mais tu n’as pas craché beaucoup, remarqua Vermeil avec une pointe d’amertume.

La seringue ôtée de son trou, Vermeil malaxa la chair de ses fesses. L’esclave pouvait sentir la substance visqueuse se mouvoir sur ses parois internes. La rousse se releva, l’abandonnant à nouveau ; Jack voulut faire de même, mais la main de sa maîtresse le repoussa contre le matelas.

— Ne bouge pas.

Il attendit donc sagement le retour de Vermeil dans une position vautrée qui était loin d’être aussi éprouvante que celles auxquelles on l’avait habitué. Le confort des draps s’estompa néanmoins au profit d’un intrus qui forçait l’entrée de son orifice : Vermeil introduisait un énième plug en lui.

Ce dernier n’était pas mince, mais pénétra sans difficulté son anus habitué et lubrifié par sa propre substance. En se relevant, il sentit l’objet glisser sournoisement dans cette viscosité. Heureusement qu’il était suffisamment gros pour se maintenir en place.

Jack passa le reste de la journée avec cette sensation de mouille dégoulinante entre les fesses. Il en vint à regretter, tout comme Vermeil, de ne pas avoir joui en plus grande quantité pour se sentir encore mieux rempli.

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