10. Fessée

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Lorsque Jack se retrouva sanglé sur ce banc à fessées, il se surprit à ne pas trouver la position si inconfortable. Figé à quatre pattes – tel un chien –, attaché au niveau des avant-bras, des mollets, des cuisses et de la taille, le fautif ne pouvait espérer se libérer. Il n’avait pas non plus la possibilité de se tourner pour observer ce que Velvet préparait. Néanmoins, il pouvait l’anticiper. Aux bruits de frottements des instruments qu’elle tirait de son râtelier.

Une goutte de sueur roula sur sa tempe. La caresse d’un martinet effleura sa croupe. Tous ses muscles se tendirent. Dans l’appréhension et dans l’expectative.

Un premier coup s’abattit. Jack en sursauta, surpris par son intensité et la morsure électrique qui parcourut sa fesse. C’était diablement bon ! Un deuxième. Puis encore un. L’instrument ne s’arrêtait plus de sévir et Jack se trouvait submergé par le flot des sensations. Son cerveau, envahi par le flux nerveux des ressentis, n’en pouvait plus d’extase. Était-ce cela la vraie torture ? Trouver cette rythmique bien trop enivrante et ne disposer d’aucun moyen de se soulager ?

Puis la férocité des coups augmenta d’un cran. Velvet abattait le martinet avec une virulence et une force que Jack n’aurait pas prêtées à la jeune femme. Alors la caresse se mua en déchirement. Le garçon ne put retenir un cri qui s’échappait de sa gorge. Chaque coup fendait l’air, fracassait les oreilles du pauvre homme.

Paradoxalement, passé la première salve de déferlement de violence, la douleur s’estompa, se diffusa, gratta de nouvelles et étranges ondées de plaisir dans ses cervicales.

— J’ai comme l’impression que tu prends beaucoup trop ton pied avec cette punition, chien ! Ce n’est pas le but.

Violet venait d’apparaître dans son champ de vision. D’une main ferme, elle tira sur son cuir chevelu pour lui redresser la tête vers elle. Jack en lâcha un glapissement des moins virils.

— Pardon Maîtresse…

Mais Violet l’ignora et se tourna vers sa collègue, à la place.

— Est-ce que tu me laisserais prendre le relais ?

Velvet dut acquiescer, car Violet laissa retomber son crâne aussi sèchement qu’elle l’avait saisi. Sonné Jack n’eut pas le cœur à se demander à quelle sauce il allait être mangé. La badine ? Le fouet ? Quelle importance ? Dans son état, il était disposé à tout recevoir. Ses fesses brûlantes en désiraient encore !

La première claque résonna dans un boucan que Jack n’avait pas anticipé. Ainsi donc Velvet choisissait de s’occuper de lui avec ses mains ? Directement ! Il ne s’attendait pas à cette perspective et dut bien admettre que sentir les paumes sévères de sa maîtresse sur son séant rendait la punition encore plus savoureuse.

Le soumis ferma les yeux et se laissa bercer dans les méandres de ces allers retours. Dans cette gestuelle qui lui rappelait la saveur de la petite enfance et ses bêtises. En bien plus puissant, évidemment. Ici la main fessait son postérieur comme le marteau frappait l’enclume d’un forgeron. Il n’était pas question de lui octroyer le moindre répit : il faut battre la chair tant qu’elle est encore chaude.

Avant de le vivre, Jack n’aurait pas cru possible qu’un outil aussi rudimentaire qu’une paume puisse franchir ses limites plus efficacement qu’un instrument destiné à la torture. Ce fut pourtant le cas.

Assailli par la douleur qui se mêlait à l’excitation dans cette inextricable farandole, le malheureux soumis fondit en larmes et implora la merci de ses maîtresses.

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