6. Edging

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Jack avait mal aux cuisses. En position assise dans le vide, il ne tenait que sur la pointe de ses pieds et sur ses quadriceps glissés dans deux sangles. Ses poignets étaient attachés aux chaînes, de sorte qu’il soit à la merci complète de Vermeil.

Sa maîtresse tournait autour de lui telle une renarde alléchée par l’odeur de la volaille et Jack ne pouvait rien faire d’autre que de se demander à quelle sauce il allait être mangé. Elle tenait dans sa main un ustensile courbé et agrémenté d’une boule à l’extrémité.

Depuis une main posée sur l’épaule de Jack, elle pivota autour du captif.

— Tu vois, chien. Tu ne peux pas me toucher, mais moi, je peux faire ce que je veux de toi, lui sussura-t-elle.

Sur ces mots, Vermeil inséra son instrument entre ses fesses. Il glissa aisément dans son orifice bien lubrifié, puis elle commença à le bouger. La sensation n’était pas douloureuse. Au contraire, c’était même très agréable. Trop agréable !

Vermeil avait glissé une tige épaisse dans son urètre, annihilant tout espoir d’éjaculation. Jack pouvait sentir l’objet écarteler douloureusement son conduit alors que sa verge se gorgeait de sang. Bien évidemment, chaque fois qu’une vague de plaisir menaçait de le submerger, le diabolique instrument faisait digue. Alors que dans son cul, l’explosion de sensation faisait rage. Vermeil savait esquisser le geste précis pour stimuler cette zone particulièrement sensible. Peu importe, à ce moment-là, que sa queue soit indisposé : Jack sentait qu’il pourrait partir comme cela, rien qu’avec cette stimulation.

Il ferma les yeux, se laissa porter par le fleuve des sensations. Son esprit pourrait se dissocier de son corps tant ses nerfs affutés déversait leur trop-plein d’activité. Puis tout s’arrêta. Vermeil délogea d’un coup sec l’objet de son anus et contempla le désarroi de son chien avec une satisfaction perverse.

Trop embrumé par cette montagne russe de sensations, l’esprit de Jack ne réalisa pas tout de suite. Il encaissa le tsunami de frustration avec une âpreté qu’il n’avait pas anticipé. Il soupira presque de soulagement quand sa maîtresse lui introduisit à nouveau l’objet stimulant à sa place, contre sa prostate. Oui, il ne s’agissait que d’un léger contretemps, cette fois il arriverait au bout de son plaisir, et il n’en serait que décuplé de la sorte…

À nouveau Jack se laissa porter par la stimulation qui peinait à lui accorder la libération. Tous ses muscles se contractaient douloureusement, rendant la position intenable, mais le plaisir agissant comme un moteur, il savait qu’il tiendrait jusqu’à l’orgasme. Qui ne vint pas.

Vermeil retira l’objet au dernier moment, encore une fois.

Alors Jack comprit. Il saisit au rire aussi royal que sadique de la rousse que ses muscles continueraient à le faire souffrir pendant longtemps. Elle était celle qui menait la danse. Et son corps qui criait merci ne gouterait la délivrance que selon son bon vouloir. Jack n’aurait alors pas d’autre choix que d’accepter sa nouvelle compagne : la frustration.

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