4. Culte du corps

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Jack terminait de plier le linge dans la buanderie. Il adorait sentir la douceur satinée des bas de ses maîtresses, le relief de la fine dentelle d’un soutien-gorge sous la pulpe de ses doigts. Jack aurait adoré se masturber sur les accessoires de ces créatures délicieuses, mais ces dernières lui avait formellement interdit toute séance d’onanisme sans leur permission et Jack avait bien trop l’impression que ces êtres surnaturels avaient leurs yeux partout, pour se risquer à désobéir.

Il plia soigneusement le linge dans un panier avant de l’amener dans les chambres pour le ranger.

Jack devait officier comme larbin depuis une semaine, ou bien deux. Sans le cycle du jour et de la nuit, Jack n’avait aucune mesure de l’écoulement du temps, seulement rythmé par le planning de ses corvées. Pour autant, le jeune soumis se conforma vite à sa situation, acceptant que, puisqu’il n’avait pas le choix, autant faire en sorte de rendre son séjour ici agréable.

Pour l’heure, ses maîtresses ne lui avaient encore octroyé aucune sorte de récompense, estimant que leur nouveau serviteur devait d’abord se fendre d’un travail irréprochable. Jack trouvait cela parfaitement légitime : l’attention de pareilles déités se méritait.

En pénétrant dans les quartiers de Vermeil, Jack eut la surprise d’y trouver la succulente rousse. Il l’aurait cru aux thermes, avec les deux autres. Peut-être en sortait-elle, car elle séchait son imposante chevelure de feu dans une serviette. Le reste de son corps apparut au serviteur dans le plus simple appareil.

Jack se hâta de baisser les yeux et de s’excuser pour le dérangement. Vermeil ne s’offusqua pas. De toute manière, les dominatrices n’avaient émis aucunes restrictions concernant les allées et venues de Jack dans leur manoir pour effectuer ses besognes ménagères. C’était bien qu’elles ne souciaient guère d’être surprise nues.

— Ah tu tombes bien, chien, s’exclama-t-elle avec un sourire dans la voix. Je n’avais justement plus rien à me mettre.

La rousse s’avança vers la panière et anéantit tout le travail de pliage qu’avait accompli Jack pour rechercher l’ensemble qu’il lui fallait. Jack se recula respectueusement d’un pas, mais ne put se retenir d’observer ce corps qui se déhanchait devant lui.

La cascade de boucles rousses dévalait son dos cambré jusqu’à une chute de reins plus divine que sa personne. Ses fesses d’albâtre étaient si rebondies que Jack aurait pu y enfoncer sa tête avec joie. Quelques vergetures dessinaient le volume de ses hanches, mais loin de gâter ce spectacle, elles ne firent qu’y apposer une touche d’authentique et de grâce. Vermeil affirmait ses courbes avec panache. Ses rondeurs, le frottement de ses cuisses entre elles, le rebond de son ventre et ses seins lourds imposaient de nouveaux canons de beauté dans l’esprit de Jack. Cette chair plantureuse ne pouvait qu’inviter à être pressée sous les doigts. Il aurait pu dédier un autel à la gloire de cette splendeur surnaturelle !

— Tu aimes ce que tu vois, mon mignon ?

Alors que Vermeil s’était saisi d’une nuisette d’un rose transparent et tâchait d’en enrober les contours de sa silhouette gracile, Jack déglutit. Voilà qu’il se faisait prendre en flagrant délit de voyeurisme.

— Pardon Maîtresse, bredouilla-t-il confus.

Vermeil a fini de rajuster sa nuisette, cette dernière redresse la masse de ses seins en un charmant balconnet et fait onduler son voile translucide sans rien masquer du creux de sa taille. La déité s’avance jusqu’à un Jack penaud. Elle caresse les joues du jeune homme de sa tendresse raffinée et sourit.

— Pourquoi t’excuses-tu ? Il n’y a pas de mal à apprécier du regard ce que tu ériges au rang de beauté. Tant que tu ne fais que toucher des yeux…

Jack sent ses mains trembler. Elle le met clairement au défi de résister à la tentation d’empoigner ses hanches si voluptueuse à travers la gaze de la lingerie. Que se passera-t-il s’il enfreint la limite ? Jack pressent qu’il ne saura pas résister longtemps alors qu’elle se penche à son oreille pour y chuchoter :

— Tu veux m’observer de plus près, esclave ? Alors, va t’asseoir là-bas.

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