Partie 11 - Centaure

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LAZARE

Partie 11 - Centaure

Ficuyv. Puyt tunnit essowit.”**


Lazare ouvrit lentement les yeux. Courbaturé, l’esprit prisonnier d’une fatigue nébuleuse, il eut grande difficulté à émerger. Faiblement, il poussa sur ses bras pour se redresser. Sa force l’abandonna aussitôt et il se laissa retomber sur le dos de sa jument. Trop douloureux. Trop fatigué.


Il poussa un grognement de frustration et se laissa tirer en arrière par ses deux sauveurs. Ils furent très doux et le placèrent avec délicatesse sur un brancard, positionné à côté de l’animal. Le mouvement lui arracha malgré tout un gémissement de douleur. Sa jambe le faisait souffrir plus que tout le reste. Il avait l’impression qu’elle allait prendre son indépendance d’une seconde à l’autre et l’abandonner.


Deux mains fortes et poilues le recouvrirent d’une couverture en laine épaisse. Il finit par croiser le regard du centaure, chargé de tirer l’attelage jusqu’à l’infirmerie. Cette vision familière lui arracha un sourire. L’homme-cheval fronça les sourcils, pensant certainement qu’il délirait sous l’effet de la fièvre. C’était peut-être le cas. L’elfe ne possédait plus vraiment conscience de son environnement. Il avait l’impression d’être enveloppé dans du coton.


Les deux gardes attachèrent le brancard à la croupe de la créature hybride. Apprivoisés par leur peuple depuis deux millénaire, les centaures entretenaient de bonnes relations avec les individus de son espèce. En échange d’apprentissage et de connaissances, ils leur offraient médecine, techniques guerrières et science des étoiles. Se comprendre s’avérait parfois difficile, à cause des barrières du langage, mais les demi-équidés représentaient leurs plus fidèles alliés. En cas de guerre, les deux peuples s’entraidaient de manière naturelle et instinctive.


Lazare avait toujours admiré ces puissantes créatures, qui lui donnaient un sentiment de sécurité lorsqu’il était enfant. Lentement, le convoi se mit en route. Le mouvement du brancard se répercuta fortement dans sa jambe, si bien qu’il se recroquevilla sur un côté. Combien de temps encore était-il condamné à souffrir ? Il espérait être rapidement soigné. Les yeux mis clos, il se concentra sur les paysages défilant devant lui, pour oublier le mal qui le rongeait petit à petit.

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** "Debout. Nous sommes arrivés."

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