Trois bouts de tissu de rien du tout, mités de partout. Mais je le voulais, mon costume de trader. Alors, je chinais dans les vide-greniers, chez Emmaüs. Depuis, j'ai la panoplie complète, la veste trois boutons, le pantalon à pinces et le gilet assorti. Le foulard en goguette et la chemise en tergal. Je m'affiche Prince de Galles, un peu froissé, un peu cheap, du genre VRP qui passe ses nuits au Formule 1. Mes copains du trottoir en sont verts de jalousie ; manque plus que la montre à gousset, les westons et le béret de Titi.