Dans le château

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Et voilà donc Natalia dans sa barque qui accoste au rocher. Un léger remous agite l’embarcation tandis qu’autour d’elle, les invités affluent. Le château s’élève, impressionnant et lugubre, avec sa façade de pierre noire. La porte en ébène s’ouvre dans un inquiétant grincement. Dans un bruit de froufrous et de rires étouffés, les convives s’avancent… Natalia à leur suite. Derrière elle, l’entrée se ferme dans un claquement sonore qui fait sursauter la jeune femme.

Natalia regarde devant elle, et voit le bas d’une robe disparaître derrière un mur. Elle se retrouve seule avec pour unique repère le brouhaha des invités qu’elle distingue au loin. L’innocente, d’un pas rapide, s’avance jusqu’à l’emplacement où elle a aperçu le vêtement, et se retrouve face à un long corridor sombre avec des centaines de portes closes sur chaque côté. Légèrement apeurée, la jeune femme ne sait que faire quand soudain, accrochées aux parois, des torches s’allument d’un coup illuminant faiblement l’endroit. Une fois éclairés, les lieux donnent froid dans le dos. Les murs verdâtres, humides semblent suinter un étrange liquide comme de l’encre noire. Le plafond, lui, paraît vivant et fait défiler des images de violents orages. Sur le sol, la poussière s’accumule formant des boules grisâtres enfermant des araignées. Les battements de cœur de Natalia s’accélèrent tandis que les paumes de ses mains deviennent moites.

— Beurk.

Alors qu’elle avance de quelques pas, elle sent quelque chose frôler ses cheveux et ne peut retenir un cri, autant de surprise que de frayeur. Relevant la tête, elle aperçoit un bébé chauve-souris qui s’éloigne en tanguant légèrement des ailes. Alors que la jeune femme désespère d’arriver à la fin du corridor, les torches s’éteignent une à une, la laissant dans un noir complet.

— Bon, et maintenant ? se demande Natalia. Est-ce qu’un vampire va se matérialiser derrière moi et me mordre dans le cou ?

Essayant de ne pas penser à la peur qui l’étreint, elle tâtonne bravement, jusqu’à appuyer une main contre le mur de gauche qu’elle suit d’un pas mal assuré. Heureusement, celui-ci se termine et elle se trouve face à une porte toute noire qu’éclaire d’une lumière jaunâtre une suspension en fer.

Natalia respire un grand coup et pousse la porte.

(à suivre)

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