IRIS - Confessions sur l'oreiller

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Aerosmith - I don't wanna miss a thing

Nous revenons sur terre après cette longue parenthèse sexuelle, il m'a tellement manqué... Une véritable ado amourachée... En plus je l'ai attendue dans sa chambre, je deviens complètement folle !

Je suis dos au ricain qui dépose des baisers dans mon cou et je frémis en fermant les yeux pour apprécier ce moment rien qu'à nous.

Je crois qu'il a prononcé mon prénom et je sais qu'il déteste quand je lui rappelle ce petit détail, mais...

— Blondie ? je chuchote pendant qu'il continue de m'embrasser l'épaule.

— Mmmmm ?

— Comment tu m'as appelé tout à l'heure ? je lui demande en me mordant la lèvre. Tu sais ça commence par un I...

— Iris pourquoi ? Tu préfères Jeanine ?

J'éclate de rire en repensant à l'épisode de Las Vegas et à ce cher Matthew !

— Redis-le pour voir ? J'aime bien l'entendre sortir de ta bouche. je pivote légèrement la tête pour fixer ses yeux verts.

Il frotte le bout de son nez contre le mien et me chuchote « mon Iris » en esquissant son incontournable petit sourire en coin. Mon cœur s'emballe instantanément et les poils de ma nuque se dressent délicieusement. Je rougis et détourne la tête en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

Je l'entends rire gentiment et Blondie me susurre d'une voix suave :

— Tu sais que t'es grave mignonne quand tu rougis.

Mais c'est pas possible ! Il me rend dingue ! Je suis un peu mal à l'aise face à son compliment, je dois dire que je n'ai pas l'habitude de recevoir autant d'attention. Surtout qu'elle vient de la part d'un type que je ne pouvais pas voir en peinture il y a à peine deux semaines !

Mon Cow-boy sexy reste tout contre moi encore un petit moment, puis je le sens brusquement se tendre, comme s'il était préoccupé. Ses doigts courent sur mon bras, je sens qu'il veut me dire quelque chose.

— Il faut que je te parle d'un truc, dit-il avec hésitation.

Je m'écarte un peu de lui pour lui faire face en plantant mes yeux dans les siens. Ma main se pose sur sa joue, mais il évite mon regard, visiblement mal à l'aise.

— Écoute... pour Allistair... et pour Ronan...

— Ce qui s'est passé avec ce taré n'est pas de ta faute, je coupe d'une voix ferme. Je ne suis pas en sucre, je savais parfaitement à quoi je m'exposais en me battant contre lui. Et puis... je n'allais quand même pas le laisser te tuer, il n'y a que moi qui ai le droit de te filer des claques, j'ajoute en essayant de détendre un peu l'atmosphère.

Raté. Il reste plein d'appréhensions et je commence un peu à m'inquiéter. Mais qu'est-ce qu'il compte bien me dire ?

— Oui, je connais Ronan... il finit par m'avouer après une petite minute de silence. Enfin, je le connaissais. On a... grandi ensemble... dans une espèce de secte.

Il se tord les mains d'un air gêné en se passant nerveusement la langue sur les lèvres. C'est la première fois que je le vois aussi vulnérable. Mon cœur se serre...

— J'ai réussi à m'en échapper vers l'âge de 15 ans, Ronan par contre...

— Et cette secte, elle... elle vous a fait des... choses ? je demande d'une petite voix hésitante. Son regard se fait alors lointain, comme s'il revenait à cette époque, et je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'il ne faut surtout pas le laisser repenser à tout ça.

Je saisis aussitôt son visage entre mes mains, mais son regard reste vide, et je n'aime pas du tout le début d'effroi que j'y vois.

— Leo, je murmure en plantant mes prunelles dans les siennes. Hey, reviens avec moi, ne repense pas à tout ça ! C'est du passé, d'accord ? Leo, reviens, je suis là...

Il revient brusquement à lui, et me regarde avec étonnement. Puis il sourit :

— J'aime quand tu dis mon nom comme ça, il murmure en m'embrassant doucement. Tu devrais le prononcer plus souvent...

Je ne sais pas ce qu'il a subi enfant, mais je ressens une colère intense envers ces enfoirés qui lui ont fait du mal ! Je me jette spontanément dans ses bras et me serre contre lui, je m'enivre de son odeur boisée. Il me caresse les cheveux sans rien dire, joue avec des mèches... puis se décide à reprendre, la voix toujours hésitante :

— Si Ronan était là-bas cette nuit-là, je crois qu'il cherchait un truc...

Il parle ensuite rapidement comme s'il avait hâte de terminer cette conversation.

— Mais je ne sais pas du tout quoi ! J'ai aucune idée de ce que peut être le Séraphin... J'ai pas envie que tu crois que je te cache des trucs OK ? Allistair c'est juste un contrat comme un autre...

Je ne sais pas pourquoi, mais je ne suis pas du tout convaincue par ses dernières explications... mais je décide de passer outre juste pour cette fois. Je ne vais pas insister pour aujourd'hui, il est déjà assez mal.

— Mouais, d'accord... je lui souffle en en me redressant machinalement pour le regarder avec une certaine inquiétude. Sans y penser, je ramène mes cheveux sur le côté et là, il m'arrête brusquement d'un geste, son regard devient bizarre.

— Iris... c'est quoi ça ? il demande en se rapprochant de moi. Il se penche vers ma nuque. Son souffle sur ma peau me fait frissonner, et je manque défaillir lorsque ses doigts effleurent doucement un point à la base de mes cheveux.

— Hein ? Qu'est-ce que tu regardes comme ça ?

— Cet espèce de tatouage sur ta nuque... c'est quoi ?

Il parle d'une voix blanche et je me tourne carrément pour lui faire face. Mon dieu, c'est moi où il est devenu livide ?

— Iris... qu'est-ce qui est arrivé à tes parents ?

J'ouvre les yeux comme des soucoupes, sa question tombe comme un cheveu dans la soupe. Quel rapport avec mes parents ?! Pourquoi il fait soudain cette drôle de tête ?

— Je... je ne sais pas, enfin... je ne sais plus...

Je fronce les sourcils. Ses questions et son regard me mettent mal à l'aise. Il a l'air... horrifié. Et ça me fait mal. Je n'ai pas envie d'en savoir plus.

— J'ai perdu la mémoire et cette marque était déjà là...

— Comment t'es arrivée à la Guilde ? demande encore Blondie et cette fois-ci, il commence vraiment à me faire flipper.

Mais de quoi il se mêle d'abord ?

Je me lève et je cherche mes vêtements nerveusement. Je suffoque, il faut que je parte d'ici... j'enfile mes habits à la hâte, en évitant ses yeux écarquillés qui me fixent d'un air vraiment bizarre. Il n'essaie même pas de me retenir, c'est comme s'il était pétrifié sur place. Mais qu'est-ce qui lui prend tout d'un coup ?

— Je... je crois que je vais y aller ! je bafouille et je quitte rapidement la pièce, complètement ébranlée.

Le chemin pour retourner dans ma chambre me paraît sans fin. Je retrouve mon cocon et presse mes mains sur mes yeux en tombant sur les genoux.

Bordel !

Mais c'est quoi ce comportement ? On vient de passer des heures incroyables et tout part en vrille ! Ses yeux, mon Dieu ! C'est comme si je le dégoûtais... Je passe mes doigts sur ma nuque en touchant le symbole en relief sur ma peau. Il me cache des choses, malgré ce qu'il m'a révélé, il reste encore des secrets.

Je me redresse, déterminée, je dois trouver des réponses ! Je me passe de l'eau sur le visage et replace mes vêtements correctement ainsi que mes cheveux. Les idées claires, je décide de rendre une petite visite à Benjamin. 

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