IRIS - Combat de coqs

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Thundermother - Hellevator

Horrible.

Ma nuit a été horrible ! Après le départ du ricain, Will s'est montré vraiment débile ! On s'est hurlé dessus comme deux gosses. Il m'a sorti des âneries, en me faisant la morale ! Non, mais c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! Est-ce que je m'occupe de ses histoires de fesses moi ? Non, je ne crois pas !

Abruti !

Pour finir, j'ai passé la nuit à me retourner sans cesse et à pleurer sous ma couette. Je déteste chialer comme une gamine ! C'est une chose qui n'arrive jamais ! Depuis que j'ai rencontré ce satané Cow-boy, mes émotions sont à fleur de peau ! Je ne verse pourtant jamais de larmes, même pas pour mes parents.

Je chasse ces pensées négatives de mon esprit. J'enfile mon Perfecto, mes lunettes de soleil et regarde mon reflet avant de partir. Ok ! Donc ce matin, j'ai une tête de raton-laveur... hyper sexy comme animal...

J'ai surtout pas envie de croiser Will, et j'ai un peu le trac de voir Blondie.

Mon Dieu !

Je me suis jetée sur ses lèvres comme une affamée... En même temps, quelle fille ne l'aurait pas fait ! Mon dieu, lorsqu'il m'a fixée intensément, je me suis laissée submerger par cette tension sexuelle qui s'est installée entre nous depuis l'épisode de la boîte de nuit. Mais qui est donc ce mec ?

Son parfum boisé, ses yeux verts envoûtants, sa bouche sensuelle, aahhh je vais devenir folle. Ses lèvres ! Par les saints ! Douces et sauvages à la fois, elles m'ont appelée et j'ai plongé tête baissée dans cette étreinte langoureuse.

Et Will a tout brisé...

D'un côté heureusement qu'on n'a pas franchi la limite, on bosse ensemble quand même ! Après on ne penserait peut-être plus qu'à s'envoyer en l'air... Aaaaah rien que d'y penser et j'ai des bouffées de chaleur !

Il est assez tôt et j'ai besoin de caféine, une grande dose !

Je ferme la porte, et je descends à la cafétéria en trottinant.

Cinq minutes plus tard, un gobelet de café fumant dans les mains, je pars en direction de la salle d'entraînement pour me poser tranquillement. Sauf qu'un troupeau de filles est collé aux vitres. C'est quoi ce bordel ? !

Ce qui est pratique c'est que toutes les petites demoiselles de l'école des chevaliers ont la trouille de moi. Je passe donc sans mal la barrière de groupies, qui me font presque une haie d'honneur et je jubile. Poussez-vous les morues !

Je prends une gorgée de café et m'apprête à franchir la porte vitrée, lorsque je recrache subitement ma boisson. Je suis en train de rêver ! C'est une blague ? Où est la caméra cachée ? Sur le ring d'entrainement, deux mâles en sueur se battent comme des lions. Pas des mâles ! Will et Blondie ! Torses nus, ils échangent des coups sans ménagement, ni délicatesse. Ils sont trempés, luisants... mes yeux se posent sur le corps sculpté du ricain. Dieu tout puissant ! Pincez-moi !

— Aie !

Je me tourne vers Lars qui affiche une mine réjouie, il vient de me pincer le bras. Mais il est malade ! Il lèche une sucette en dévorant des yeux Will qui vient de se faire projeter au sol par le Cow-boy. Ah oui ! Il ne rigole pas ! Une petite pointe de fierté s'empare de moi.

— Ahhh, soupire Lars. J'espère qu'il ne va pas trop abîmer ton ami le beau gosse ! Leo était très remonté, il n'arrêtait pas de râler et se plaindre dans le lit hier soir.

Je ne sais pas si mes oreilles sont bien lavées, mais j'ai bien entendu ce qu'il vient de dire ? Le ricain est bisexuel ?

— Vous avez dormi ensemble ? je lui demande un peu soucieuse... et jalouse.

Mais y'a quoi exactement entre ces deux là ?

Il soupire, l'air blasé en continuant de sucer son bonbon il me répond :

— Rien de sexuel, malheureusement... Mais oui, il s'est imposé dans ma chambre hier soir. Une sale manie qu'il prend quand il est contrarié. Il se glisse dans mon lit et prend toute la place !

Contrarié ? à cause de moi ? Pas à cause de notre baiser... C'était si nul que ça ? Je sais que je suis un peu rouillée, mais quand même ! Pfff...

Je me laisse glisser contre la paroi en verre, mon gobelet à la main en pleine réflexion. Lars vient s'asseoir près de moi en mâchouillant son bâton de sucette. J'avale mon café en observant le combat, parce que c'en est un ! Il ne s'agit pas d'un simple entraînement, ils se battent comme des bêtes enragées.

Le blond évite les coups, avec une rapidité incroyable. Balance des crochets, uppercut et des kicks sans aucun signe de fatigue. Je vois que Will commence à avoir le souffle court, c'est mauvais pour mon ami... mais c'est bien fait pour lui !

Mes yeux sont hypnotisés par la danse des jambes musclées et ciselées du ricain... Oh quel spectacle incroyable ! Il ne manque plus que du popcorn et c'est le Paradis.

Des talons claquent sur le sol pavé de la salle d'entraînement, Marie habillée avec sa jupe crayon, son chemisier blanc et ses collants coutures débarque en courant presque. Ses boucles blondes volent dans tous les sens, elle est vraiment très belle. Elle porte une pochette et vient se planter devant nous. Mais non ! Je ne vois plus rien !

— Pousse-toi ! on crie en même temps Lars et moi.

— Mais on doit parler de Vega... PAR TOUS LES SAINTS !

Elle se tourne en direction du ring en mordant sa lèvre inférieure. SOS ! On a perdu Marie ! Elle enlève ses lunettes et cale une branche entre ses dents.

— Je les prendrai bien dans mon lit en même temps ! elle déclare en soupirant.

— Marie ! je m'indigne.

— Quoi ? Il faut bien profiter un peu non ? Ce que tu peux être coincée parfois !

Elle se tourne vers le dandy, un sourcil levé et lui tend la main :

— On ne se connait pas je crois, je suis Marie l'agent d'Iris. Vous êtes ?

Lars se relève, accepte la paume de mon amie.

— Lars Strom, on s'est déjà parlé au téléphone... Alors comme ça vous n'êtes pas du genre coincée ? il lui demande avec un sourire charmeur à souhait.

Marie glousse comme une adolescente, et je lève les yeux au ciel. Mais au fait ! Il est pas gay lui ? Il y a cinq secondes il bave devant les mâles en rut et là, il fait du rentre-dedans à ma meilleure amie.

— Ma chère, j'aime tout le monde, répond joyeusement le dandy à ma question silencieuse. C'est l'avantage d'être pansexuel !

Je le fixe dans ses iris violets, enfin, non parmes monsieur est catégorique la-dessus !

— Vous lisez dans mes pensées !

Marie éclate de rire et s'adresse à Lars.

— Vous pouvez lire dans les miennes, si vous le souhaitez.

Elle lui fait un clin d'œil avec un sourire coquin sur le visage.

Oh comme j'ai honte ! Je les laisse à leur discussion pleine de sous-entendus cochons et dirige mon attention sur le Cow-boy qui tourne autour de Will (qui va bientôt rendre l'âme), l'air mauvais. Le ricain prend de l'élan en me donnant un petit coup d'œil (tiens, j'existe) et assène un coup de poing dans la tête de mon ami qui tombe K.O sur le ring.

Le combat de coqs est terminé et une nuée de jeunes filles accourent vers eux, pour vérifier si Will va bien, et surtout pour voir le champion ! Elles lui tournent autour comme des midinettes. Beurk ! Je crois que j'ai ma dose, j'en ai assez vu !

Cachée derrière mes lunettes de soleil, je lance un dernier regard à Blondie qui me fixe et me tourne en direction de la sortie.

— Iris ! m'appelle Marie.

— Oui ? je lui réponds.

— Tout le monde dans mon bureau dans une heure, va prévenir Leo. Lars et moi on vous y attend, me lance-t-elle joyeusement et sournoisement.

— Mais...

Ok, super ! Elle a déjà filé, bras dessus, bras dessous avec le dandy... Zen, Iris ! AHHHHH j'ai envie d'hurler ! Je balance mon gobelet vide dans la poubelle du couloir et rebrousse chemin pour retrouver le brave combattant qui dégouline de sueur... Pense à autre chose, un truc dégoûtant, repoussant, mais pas aux abdos du ricain.

Je prends mon courage à deux mains et le vois de dos en train de ranger ses affaires dans son sac. Oh la la, ses tatouages !

Un truc dégoûtant, j'ai dit !

Je me racle la gorge et il se retourne en s'essuyant le front avec une serviette. Il m'observe, ses yeux sont étranges et je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense. Pourquoi je ne peux pas lire dans les pensées comme Lars !

— Marie nous donne rendez-vous dans une heure dans son bureau pour parler de Vegas. Mais n'y va pas avant, c'est un conseil ! Sinon, tu risques de surprendre nos amis dans des positions pas très catholiques... A plus !

Mal à l'aise, je veux vite fuir cet endroit !

— Miss France, attends ! il me lance, mais je détale sans demander mon reste.

Non ! Non ! Non ! Pas cette fois, je ne suis pas prête ! Je fais pour une fois, comme lui, je me tire !

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