2. Covid

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La Covid :

Déjà peu avant, la violence existait depuis toujours mais avec les nombreux confinement pour protéger la population du virus. De la haine, et des troubles mentaux et psychiatriques se sont décuplés.

Les jeunes sont touchés notamment ; tout le monde est concernés !

La santé mentale : un enjeu majeur de santé publique

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millions souffrent de troubles psychiques sévères en France

La santé mentale regroupe différentes dimensions relatives au bien-être perçu, à la présence de symptômes associés à une détresse psychologique ou encore à la présence d’une maladie mentale, elle-même pouvant relever de réalités très différentes. L’Organisation mondiale de la santé estime que les maladies mentales se classent au troisième rang des maladies en termes de prévalence après les cancers et les maladies cardio-vasculaires. En France, environ 3 millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères. Les conséquences de tels troubles sont majeures pour l’individu concerné, qui présente un risque suicidaire accru, et plus largement un risque plus élevé de mortalité prématurée. Les troubles psychiques constituent également un enjeu prédominant pour la société aussi bien en matière de prise en charge médicale que d’insertion sociale et professionnelle.

La crise sanitaire : un impact certain sur la santé mentale des Français

La crise sanitaire a eu un rôle de catalyseur des problèmes de santé mentale en France, mettant en exergue la nécessité de porter une attention spécifique à cette dimension. En effet, la propagation du virus s’est accompagnée d’une montée de l’inquiétude face à l’infection et de la mise en place de mesures restrictives sur le plan social, dimension essentielle du bien-être. De même, l’isolement, la baisse d’activité physique, l’augmentation du stress, l’ennui, l’organisation du travail à domicile couplée à la gestion de la vie familiale… sont autant de facteurs qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale.

34%

des personnes interrogées au cours de la vague 21 (15-17 février 2021) de l’enquête CoviPrev présentaient un état anxieux ou dépressif

Les travaux réalisés par le biais des enquêtes menées auprès de la population confirment le contrecoup des confinements sur l’accroissement de la prévalence de troubles du sommeil, de symptômes anxieux, de symptômes dépressifs, ainsi que de symptômes persistants associés à un stress post-traumatique. Ces augmentations ont été particulièrement observées chez les jeunes ainsi que chez des populations ayant un statut socio-économique modeste. Elles se sont révélées aussi plus fréquentes dans le cas de consommation importante de médias délivrant des informations relatives à la Covid-19.

Les actions mises en place

Un tableau de bord des principaux indicateurs de santé mentale

Plusieurs signalements émanant des professionnels (services de psychiatrie et de pédiatrie notamment) portent sur une augmentation de la prise en charge de jeunes patients pour tentatives de suicides et autres diagnostics de santé mentale. Par ailleurs, les résultats issus de l’enquête Coviprev répétée dans le temps atteste d’une dégradation de la santé mentale. Dans ce contexte, la production de données de surveillance de l’état de santé mentale des populations a été renforcée.

Dans ce cadre, Santé publique France publie des bulletins hebdomadaires afin de suivre et analyser l’évolution des passages aux urgences et actes SOS Médecins (angoisse, comportements anxieux, états dépressifs…). Ces bulletins visent à informer l’ensemble des acteurs de la santé mentale de l’évolution de la santé mentale des français et contribuer ainsi aux orientations des prises de décision des décideurs, des actions menées par les acteurs de terrain, et plus largement à sensibiliser la population générale de ce constat.

Une forte augmentation des symptômes anxieux et dépressifs déclarés par les Français

L’enquête CoviPrev menée de façon répétée par Santé publique France depuis le mois de mars 2020 atteste d’une dégradation de la santé mentale de la population. Les derniers résultats disponibles montrent que les états anxieux et dépressifs se maintiennent à des niveaux élevés : en vague 22 (15-17 mars) 31% des personnes interrogées présentaient des états anxieux ou dépressifs.

La crise sanitaire a également un impact important sur le sommeil, la satisfaction de vie et l’augmentation des pensées suicidaires (9% vs. 5% selon le Baromètre Santé 2017).

Ces résultats confirment l’importance de mobiliser les dispositifs d’aide à distance et les professionnels de santé pour faciliter le repérage et la prise en charge précoce des troubles psychologiques.

« Nous vivons durablement cette situation exceptionnelle liée à l’épidémie de COVID-19. Exceptionnelle aussi car pour freiner l’épidémie, c’est toute notre vie qui est bouleversée : au niveau économique, au niveau social, au niveau affectif. Environ un tiers de la population française exprime les symptômes d’un état dépressif ou anxieux. Telle est l’épidémie derrière la pandémie. Cela nécessite des réponses de santé publique fortes et durables pour détecter et prendre en charge la souffrance psychique grâce à des dispositifs d’aide à distance adaptés pour prévenir le développement des symptômes et leur chronicisation. » Geneviève Chêne, Directrice générale de Santé publique France

Des dispositifs d’aide à distance pour les personnes se trouvant en situation de détresse psychologique

Les médecins traitants, les professionnels de santé mentale (psychiatres, psychologues, psychothérapeutes) et le monde associatif sont des recours essentiels pour répondre aux personnes en souffrance et réduire l’impact psychologique de cette épidémie. Santé publique France et le ministère des solidarités et de la santé renforcent leur volonté de favoriser l’accès à toutes les ressources disponibles au sujet de la santé mentale et d’assurer la diffusion des informations permettant d’accéder à ces services auprès du plus grand nombre.

Un N° vert d’appel téléphonique 0 800 130 000 a été créé par le gouvernement pour répondre à toutes les questions liées à la COVID-19 (confinement, règles de déplacement, etc) et pour orienter les personnes qui en expriment le besoin vers une écoute et un soutien psychologique.

En décembre 2020, l’enquête CoviPrev a permis de montrer que les dispositifs d’aide existants sont peu connus par le grand public : seulement 17% des personnes interrogées savaient que le 0 800 130 000 donne accès à un service de soutien psychologique alors que 37% se disaient intéressées par une ligne téléphonique d’aide ou d’écoute pour les personnes anxieuses et dépressives et 43% s’estimaient mal informées sur les symptômes, causes et traitements de l’anxiété et de la dépression.

Lancement d’une campagne inédite dédiée à la santé mentale : En parler, c’est déjà se soigner

A compter d’aujourd’hui, Santé publique France et le ministère des solidarités et de la santé lancent une grande campagne à destination du grand public. Ce dispositif comprend un volet digital afin de toucher les plus jeunes, ainsi que 3 spots radios. Il sera complété par un spot diffusé à la télévision et en VOL (vidéo sur ordinateur mobile ou tablette) à partir du 20 avril.

L’objectif de la campagne est de favoriser le repérage des principaux symptômes anxieux (irritabilité, sensation de panique) et dépressifs (tristesse, perte d’intérêt, d’énergie) ainsi que des problèmes de sommeil (souvent associés aux états anxieux et dépressifs) à travers des scènes de la vie quotidienne en rappelant à chacun que nous n’avons pas besoin d’être malade de la COVID-19 pour se sentir mal. Ces symptômes anxieux et dépressifs sont dans une certaine mesure une réponse psychologique normale à la situation que nous vivons (peur de la maladie, difficultés économiques, réduction des relations sociales, de l’accès aux loisirs …). Cependant, il est important de pouvoir en parler, notamment avec des professionnels dès lors que ces symptômes sont intenses, s’installent dans la durée et nous empêchent de réaliser nos activités de la vie quotidienne.

Bien que la question de la santé mentale ait beaucoup émergé ces derniers mois du fait de la crise sanitaire, ce sujet reste encore méconnu et tabou pour de nombreux Français. Aussi Santé publique France s’est attachée à trouver le ton juste pour aborder cette question et a opté pour une tonalité intimiste et empathique, avec des spots TV et radios où l’émotion est palpable mais retenue, sans banalisation ni dramatisation excessive du sujet.

Et c’est sur le message « En parler, c’est déjà se soigner » que se concluent l’ensemble des messages : le ton est bienveillant et invite à parler à son entourage ou à son professionnel de santé. Il rappelle également l’existence du numéro vert 0 800 130 000 et du site Psycom.org, site d’information proposant une information fiable, accessible et indépendante (« comprendre » ; « s’orienter » ; « agir ») sur la santé mentale et les troubles psychiques ainsi que des contenus spécifiques sur la santé mentale et la COVID-19. .

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