Akatsuki no Requiem

2 minutes de lecture

Le soleil se lève sur la ville encore endormie. Les seuls signes de vie sont les quelques voitures et rares piétons qui évoluent dans les rues. Je comprends maintenant pourquoi je me lève toujours si tôt : j'aime le calme et la tranquillité qui règnent à l'aube.

Le vent se lève, agitant les mèches de mes cheveux bruns et fouettant mon visage. Il souffle si fort qu'on croirait presque qu'il veut me faire tomber. "Ne te fatigue pas, je m'en occupe . . ."

J'avance de quelques pas, m'approchant du rebord du toit de l'immeuble. Je laisse mon regard bleu se perdre à l'horizon, là où naissent les premiers rayons du soleil, puis ferme les yeux.

"Adieu, la vie."

*

Quel bonheur de retrouver ma ville natale après six années d'absence ! Je sens la nostalgie m'envahir dès que je pose le pied sur le quaie de la gare en arrivant. À chaque pas, je me laisse envahir par les souvenirs que m'apporte chaque détail du paysage. Chaque arbre, chaque rue, chaque bâtiment m'est familier.

Six années sont passées, durant lesquelles j'ai obtenu haut la main mon bac et un master en Histoire. J'ai aussi lié de nouvelles amitiés, mais aucune d'entre elles n'égale celle que j'ai tissée avec Naoki et Imaé. J'ai hâte de les revoir ! Ils me manquent tellement !

Je ferme les yeux pour savourer l'agréable sensation des premiers rayons du soleil sur mon visage. Je lève la tête pour prendre une grande inspiration, afin d'emplir mes poumons de l'air frais de cette belle matinée de printemps.

Lorsque j'ouvre à nouveau mes grands yeux marrons, je remarque une silhouette au sommet d'un immeuble haut de vingt étages. Elle me semble familière . . .

Je plisse les yeux, avance de quelques mètres et . . . reconnait Naoki ! Qu'est-ce qu'il fait là-haut ?

C'est alors qu'il se penche en avant et . . . se laisse tomber dans le vide !

Mes yeux s'écarquillent d'horreur et mon coeur bat à tout rompre !

Je n'ai pas le temps de faire le moindre mouvement : la gravité l'attire au sol à une vitesse phénoménale !

Je peux entendre ses os craquer au moment de l'impact avec le béton du trottoir, c'est le bruit le plus terrible qu'il m'ait été donné d'entendre !

Je suis prise de tremblements incontrôlables tandis que des larmes coulent sur mes joues. Je dois m'appuyer sur le mur du bâtiment qui se trouve près de moi pour ne pas tomber.

"Ce n'est pas possible . . . Il ne peut pas être . . . "

Je prends une profonde inspiration pour rassembler toutes mes forces et mon courage et m'approche pas à pas du pied de l'immeuble.

J'y trouve alors Naoki, baignant dans une mare de sang ! Le liquide rouge provient des nombreuses fractures ouvertes que présente son corps.

C'en est trop ! Face à cet insupportable spectacle, mes jambes me lâchent et je tombe à genoux sur le sol.

"Non, non, non, non, ce n'est pas possible !"

Dans un dernier élan d'espoir, je colle mon oreille à sa poitrine : rien . . .

J'éclate alors en sanglots.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Ystorienne Histoire ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0