47 ( partie 2 )

13 minutes de lecture

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Léo

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Je n'ai plus de souffle. Le visage compressé contre l'opulente poitrine de ma sœur, je me débats comme un beau diable pour tenter de me soustraire à son étreinte étouffante. Déjà lorsque j'étais plus jeune, elle avait cette désagréable habitude de vouloir m'asphyxier en me serrant contre elle pour se faire pardonner le fait que nos parents soient incompétents, et que elle et mon autre sœur ne soient que deux pneus crevés sur une voiture au moteur défectueux.

  • Me serre pas comme ça ! Putain lâche-moi ! Charlie, recule ! Recule j'ai dis !

Elle me relâche enfin, et je m'éloigne de quelques pas, mettant entre elle et moi une bonne distance de sécurité, avant de montrer les dents.

  • Tu vas pas me faire croire que me revoir en un seul morceau t'émeuve à ce point !
  • Si, qu'est-ce que tu crois ? Léo, tu as disparu pendant deux ans et demi !
  • Normal, vu que j'étais censé être mort. Cela dit, je comprendrais que l'information soit pas encore arrivé à ton cerveau vu ta maturation extra-lente.
  • Hé !

Je secoue la tête, hors de moi, attrape la main de Lou pour le tirer à ma suite, contourner Charlie et pénétrer dans le grand bâtiment devant lequel nous à déposé le bus.

De ce que j'ai compris des explications de Andres durant le trajet, nous nous trouvons aux abords d'un villages aux alentours de Cristal, sans en être trop proches. Une sorte de petite bourgade de mille habitants dans laquelle nous ne feront pas tâche. Un immeuble où nous réunir, mais surtout quelques logements de fortune négociés avec le maire de la ville, de notre côté, afin de pouvoir vivre convenablement jusqu'à prendre une décision concrète concernant Nodem.

L'hôtel particulier qu'occupait Redhead a été rasé par son propre dirigeant, afin d'éviter que Reborn ne tombe sur quelque élément qui pourrait s'avérer compromettants pour nous comme les vidéos de surveillance ou bien les empreintes des différents membres du gang. Autant resté invisible tant qu'on le peut, aux yeux de ces fous furieux.

  • Léo ! Attend !
  • Charlie, je t'ai dis de me lâcher la grappe ! Rappelle-toi que je suis Reborn, et que te péter une molaire ne me dérangerait absolument pas !
  • Essaye un peu et je le dirais à papa !
  • Oh, que j'ai peur. Vas-y, balance-moi j'en ai rien à battre. Et au fait Charlie, tu as vingt-deux ans, grandis un peu.

Elle se statufie dans les escaliers en fronçant les sourcils, avant de repartir dans une tirade assourdissante dans laquelle elle m'expose par A plus B à quel point ma prétendue ''supériorité'' intellectuelle l'avait toujours énervée, et blablabla.

Lou, à mes côtés, est en train de ricaner dans sa barbe lorsque nous rejoignons enfin le reste du groupe au deuxième étage. En soit, l'immeuble n'est pas grand, avec seulement trois étages et quelques bureaux parsemés ci et là des minuscules couloirs sombres et étroits. Cependant, cela fera parfaitement l'affaire. Au moins, si l'on se fait repérer, et que Reborn décide de faire sauter notre ''base'', il n'y aura pas énormément de dégât matériel.

  • Charlie a pas changé on dirait, marmonne Mia en me voyant débarquer, ma sœur sur les talons.
  • Normalement le temps apporte sagesse. Et bah sûrement pas chez elle.

Ma sœur, têtue comme une mule, me colle toujours lorsque je suis Mia et Elio à travers un couloir pour rejoindre un grand bureau où se trouve déjà nos parents, Andres et Juan, ainsi que Jeremy, Alexia et Tim. En bref, les personnes les plus investies dans cette spirale infernale devenue notre désir de liberté. Bien sûr, les autres Reborn sont également facteurs majeurs dans toute cette affaire, mais le plan de base venant de Mia, et l'attaque de la base militaire et du champs de manifestation ayant été programmés par Andres et Hector, je ne vois aucune raison à ce qu'ils viennent se joindre à nous.

C'est peut-être prétentieux de ma part, mais cela ne sert à rien de rameuter toutes les troupes avant même de savoir ce que nous allons faire maintenant.

  • Oh la sorcière, s'te plaît, dis à l'attardée mentale de me lâcher ou je la cogne.
  • Comment tu parles de ta sœur ? s'offusque ma mère.
  • Comment tu parles de ta mère ? rajoute Jeremy.

Je soupire, tout en donnant un léger coup de coude à Lou pour lui signifier de cesser de rire comme une hyène avant de violemment écraser le pied de Charlie, qui tente à nouveau de me serrer contre elle.

  • Léo, je te rappelle qu'elle a pas de régénération elle.

Mia, bien que fatiguée autant que moi par le comportement infantile de ma sœur, prend tout de même sa défense face à mon excès d'agacement en lui demandant plus ploiement, bien que sèchement, de me laisser tranquille.

  • Bon, les niaiseries de fratrie c'est bon ? On peut commencer ?

La voix de Andres nous surprend tous, et alors même que je m'apprête à répondre, je croise le regard de Gloria m'intimant de me taire, avant que le chef de Redhead ne reprenne.

  • Bien, faisons un point sur la situation. Nous avons récupérés les Reborn encore ''valide'' à la base militaire, et sur le champs des manifs. Et par valide, j'entends ''qui possèdent encore un libre arbitre''. Pour ce qui est des dégâts, nous déplorons un blessé plutôt grave, et une perte humaine.

La main avec laquelle Lou a attrapé mon sweat se crispe, et je le couvre d'un regard désolé avant de frictionner l'épaule de Mia, pour lui faire part de ma compassion face à la mort de Jelena.

  • Pour ce qui est de la suite, nous savons qu'un nouvel obstacle se dresse face à nous : le X. Si quelqu'un a une idée pour renommer ce produit, je suis preneur. Bref, si nous décidons d'agir contre Nodem, il nous faudra tout d'abord savoir ce qu'est cette chose exactement.
  • Donc c'est décidé, on contre-attaque ? demande Tim.
  • Pas tout de suite, mais oui.

Le plus jeune de la salle hoche la tête, tout en croisant ses bras sur sa poitrine, réfléchissant visiblement à la suite des événements.

  • J'ai pris contact avec Lydia, car selon Mia, elle serait en contact avec une femme qui connaîtrait bien Reborn.
  • Miss Regina, précise Elio.
  • Ok, on pourra peut-être avoir quelques renseignements de plus grâce à elle. En tout cas, le mot d'ordre pour le moment est prudence et discrétion. Nodem n'est probablement pas sur nos traces : il doit attendre de voir ce que nous préparons. En outre, il est imprévisible, nous le savons tous, alors rien de dangereux, ou qui pourrait compromettre la sécurité de tous.

Il lance un regard équivoque dans ma direction, puis dans celle de Mia, avant de frapper dans ses mains.

  • C'est tout pour aujourd'hui. Par contre, on se retrouvera ici dans deux jours pour commencer

à parler de notre futur plan d'action. Jusque là, champs libre.

Je hoche la tête, comme tous les autres, avant de tourner les talons pour redescendre els escaliers au bout du couloir, lorsqu'une main puissante se referme sur mon épaule pour me retenir.

  • Léo, attends. Il faudrait qu'on parle.
  • Moi j'ai rien à vous dire, je crache avec froideur. Maintenant lâche-moi.
  • Sois raisonnable.
  • Je pensais pas que ce mot là puisse faire partie de ton vocabulaire.

Je me dérobe d'un coup d'épaule brusque, avant de me précipiter dans les marches que je descend quatre par quatre, non sans ignorer les appellations de Mia et Lou derrière moi.

Je n'ai rien à dire à mes parents. Ni à mes sœurs.

Si ils pensent que ma nouvelle vie m'aura faite oublier l'ancienne, ils se foutent le doigt dans l’œil.

J'ai accepté, toujours accepté la misérable vie qu'ils m'obligeaient à mener à cause de leurs conneries.

Les huissiers, d'accord. Les quelques semaines passés à vivre dans la rue, j'ai fait avec. À cinq dans un mobile home pour trois personnes le restant des jours avant ma mort, très bien.

Sauf qu'ils semblent oublier, tout l'à côté. Les moqueries à l'école, le mal-être de ne jamais pouvoir inviter qui que ce soit à la maison, la honte de toujours rendre la facture de cantine en retard.

L'hôpital psychiatrique en troisième, où ils sont venus me voir uniquement par contrainte, et où ils ont assurés au psychologue que j'étais un adolescent ''difficile'' pour ne pas assumer leurs responsabilités accablantes dans mes menaces de me jeter du haut du toit du collège.

Mia m'a parlé du cimetière à Sera : je suis certain que ce sont ses parents ou ceux de Lou qui ont choisis l'épitaphe.

Jamais venus me voir aux représentations à Liberty, aux concours auxquels j'ai participé, et que j'ai gagné. Pas un seul compliment sur mes notes exemplaires malgré mes difficultés, rien.

Jamais. Rien du tout.

C'est ce que je suis pour eux : rien du tout. De toute façon, lorsque l'on est l'enfant du milieu, entre deux filles, et que notre père ne met pas beaucoup d'espoir en nous, que peut-on dire ou faire ? On aura beau se débattre, on restera à jamais entravé au rôle d'enfant plutôt inutile, mal-venu.

Il m'est déjà arrivé de me demander si je n'étais pas un oubli de pilule. Ou une soirée de beuverie.

Je sais que Elio se faisait battre par son père. Sauf qu'au moins, il pouvait affirmer exister pour lui. Exister en tant que souffre douleur, mais exister quand même.

Moi, je signais mes bulletins tout seul, ou les faisait signer par les parents de Mia.

Honte. Inutile.

Je sors finalement du bâtiment après avoir donner un violent coup de pied dans la porte pour l'ouvrir, et me retrouve face à la longue rue au bout de laquelle se trouve la maison que je vais occuper avec Lou, Mia et Elio.

J'enfonce mes mains dans mes poches, et me mets à courir en direction de l'habitation, sans me retourner malgré les cris de Charlie m'ordonnant de revenir parler à papa et maman.

Qu'elle se taise à jamais elle aussi.

Elle et Célia s'en fichaient pas mal que je sois royalement ignoré et relégué au rang d'objet à la maison. Pour elles, ce n'était que du bénéfice à l'époque : au moins, papa et maman s'occupaient un minimum d'elles. En période de crise, l'enfant est comme l'adulte, il fait avec ce qu'il a, et se bat pour rester à la surface. Là où elle aurait pu être une bouée de sauvetage, elle n'a été que le boulet à mon pied précipitant ma noyade.

Je les déteste, tous autant qu'ils sont.

Allongé en croix sur le lit deux places mis à notre disposition à Lou et moi à l'étage de la maison que nous sommes censés occuper jusqu'à nouvelle ordre, je n'ai réussi qu'à faire muer la colère en tristesse.

Revoir ma famille, ressasser le passé, encore et encore, comme une scène d'un DVD qui finit par sauter à force d'avoir été trop regardée, j'ai perdu pied et me suis écroulé ici. Bientôt trente minutes que je suis ainsi, dans le noir, sans nouvelles de Lou, Mia ou Elio.

Peut-être ont-ils essayés de sauver les meubles avec mes parents ? C'est probable. Lorsque nous étions enfants et que j'en avais vraiment lourd sur le cœur à cause d'eux, Mia tentait toujours de les excuser, de plaider en leur faveur. Avec le temps, elle a changé de discours. Bien qu'elle ne soit pas au courant pour l'hôpital en troisième, elle avait bien compris que je n'allais pas bien avant de partir en Afrique, et que mon état n'avait rien à voir avec les cours ou quelqu'autre soucis de ce genre.

Aujourd'hui, je suis incapable de dire si elle croit encore en leur potentiel de rédemption, ou si au contraire, elle a simplement envie de les voir repartir d'où ils sont venus.

Se ranger de notre côté, quelle belle affaire. « Oh, regardez comme nous sommes des parents attentionnés et bienveillants ! Nous sommes contres les méchants ayant fait du mal à notre enfant ! Ahahah ». Que c'est risible.

Les escaliers grincent, et je tends l'oreille pour tenter de discerner de qui il s'agit, en me basant sur la lourdeur des pas. C'est plutôt léger, mais mal assuré.

Lou.

Le plancher cri au supplice tandis qu'il passe la porte de la chambre avec précaution, pour hausser un sourcil en me vrillant de son œil valide.

  • Wouah, tu veux un prozac ou quoi ?
  • Volontiers. Le tube entier et une bouteille de rhum s'te plaît.

Mon allusion à un désir de fin ne le fait absolument pas rire, et je regrette amèrement mon sarcasme lorsqu'il vient s'asseoir sur le rebord du lti pour poser une main sur ma tête.

  • Tu sais que ça me fait pas rire ?
  • Ouais désolé.
  • Bon aller, c'est tes parents qui te mettent dans cet état ? Tu veux que j'aille leur casser la gueule ?
  • Vas-y, attends juste que je trouve un caméscope pour immortaliser l'instant.

Un sourire microscopique étire ses lèvres, avant qu'il ne vienne s'allonger à côté de moi, un long soupir déchirant le silence.

  • Je pensais pas qu'ils essaieraient de retourner leur veste sans même une explication.
  • Ils ont voulu t'en donner mais tu es parti.
  • Parce que tu crois qu'à part un ''Pardon Léo, on a pas été gentils avec toi'', j'aurais eu droit à quoi ?
  • Un bisou peut-être ?
  • J'en veux pas de leurs bisous de vipères.

Je me redresse, et escalade son corps pour me retrouver allonger sur lui.

  • Tu veux que je te dise un truc, je suis persuadé que leur débilité se transmet par la salive au contact de la peau. Et je serais désolé de devoir t'obliger à te coltiner un boulet abruti en guise de petit ami.
  • Oh non par pitié. Si tu atteins le niveau de Charlie, je donne pas vingt minutes à notre relation.

Je l'embrasse tandis que ses mains passent derrière ma nuque.

  • Tu as vu que Mia avait une bague au doit ce matin ? je murmure contre ses lèvres.
  • Je vois presque plus rien connard.
  • … ouais, pardon.

Je réalise soudainement à quel point je suis égoïste de me focaliser sur moi-même et mes problèmes familiaux de longue date, alors que Lou a presque perdu la vision, et qu'il tient bon. Qu'il tient bon comme il le peut, j'imagine.

  • Hé mon loup ?
  • Oui... ?
  • Tu vois comment ? Maintenant je veux dire.

Il inspire par le nez, visiblement en pleine réflexion, avant de froncer un sourcil.

  • C'est vraiment pas fou. J'arrive à voir de prêt, mais de loin c'est l'horreur.
  • À la distance où se trouve mon visage, tu le vois ?
  • Je le vois pas, je le connais.

Il déloge une main de derrière ma nuque pour retracer le contour de mes lèvres du pouce, tout sourire.

J'ai l'impression qu'en parler, mettre des mots sur ses maux, l'apaise. Que ça le soulage, en quelques sortes. Je crois, sans m'avancer, que le pire mal est celui que l'on garde sous silence.

Il m'offre un sourire, tandis que d'une main soudainement hâtive, je l'oblige à passer la tête par le col de son haut afin de le retirer.

  • Qu'est-ce que tu fou Léo... ?
  • Je te retire ton tee-shirt. T'es presque aveugle, pas presque idiot.
  • Ma cécité va quand même pas devenir ton nouveau sujet de blague ?
  • P'têtre bien que oui, p'têtre bien que non.

Il se tortille sus moi pour tenter de ses soustraire à ma prise, mais mon poids sur ses hanches l'empêche de m'échapper et alors que je retire mon haut à mon tour, je le vois rougir aussi furieusement que lorsque je le surprenais en le prenant en photo par-dessus les cabines de toilettes à l'internat.

  • Pourquoi tu remues comme ça ?
  • Je... euh...
  • … je veux faire l'amour avec toi, alors arrête de bouger, idiot.

Mes lèvres contre son oreille ne font qu'augmenter son état d'affolement, ce qui m'arrache un rire franc. Lui au contraire tente de cacher son visage dans les oreillers.

  • Arrête de te cacher.
  • Arrête de fixer mon visage comme ça.
  • Pourquoi ?
  • Je sais pas si t'es au courant, mais le gaz m'a dégueulassé les yeux.

… ok. Problème trouvé.

Il a dû trouver le moyen de se scruter dans un miroir ou une vitre, et découvrir son œil gauche rendu opaque et sans pupille par l'attaque chimique qui l'a touché. Et, le connaissant, cela a dû être encore plus dur à gérer que le handicap en lui-même.

  • C'est pour ça que tu essayes de te tirer depuis tout à l'heure ?
  • Tu dois me trouver horrible.
  • Non mais t'es débile ou quoi ? Si je te trouvais immonde et repoussant, je serais pas en train de te déshabiller.
  • Peut-être que toi ça te gêne pas, mais moi ça me dégoûte de devoir t'infliger... ça.

Il rapproche sa main de son visage pour cacher l’œil touché, avant que je ne saisisse son poignet pour l'obliger à reculer ses doigts.

  • On va faire un deal ok ? Tu es blessé, et jusqu'à nouvel ordre, tu vois plus clair. Donc, à partir de maintenant, c'est moi tes yeux. Et si je décide que ton œil n'est pas si horrible que ça, tu me crois et c'est tout.

Lou se détend enfin, sous mes mains et se tend même dans ma direction pour saisir mes lèvres entre les siennes.

  • Tu as pas des arguments supers solides, mais je vais te croire. Pour la forme.
  • Ta gueule.

Je le sens se cambrer sous moi tandis que ses hanches heurtent brutalement les miennes.

Message reçu.

De ma seule main libre – l'autre perdue dans les cheveux de Lou – je retire mon pantalon tandis qu'il dégrafe le miens, et rapidement, nous nous retrouvons tous les deux en caleçon dans l'obscurité ambiante de la chambre.

  • Hé Léo... ? couine sa voix.
  • Hum ?
  • Je sais pas comment ça marche. Enfin, ce qu'il faut faire... et tout... 'fin tu vois.
  • Et bien pour une fois monsieur Lou « je-sais-tout » Kampa n'a pas le mode d'emploi de la vie ? T'inquiète bébé, je vais t'apprendre.

J'éclate de rire face à ma propre voix surjouée et passe mes mains dans le dos de Lou pour empaumer ses fesses.

Inspiration.

Expiration.

Lou. Plus que Lou

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