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Léo

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Je suis brutalement poussé en avant par les gardes de Nodem, qui viennent de m'escorter pour le troisième jour consécutif dans la salle d'entraînement de mon geôlier. Bien serrés en ligne compacte, ses gardes du corps m'attendent avec un enthousiasme glacial. Quatre garçons, cinq filles, tous visiblement morts de l'intérieur.

Moi, habillé de ma tenue de sport étriquée, je rue, comme chaque fois, contre les deux hommes me tenant avec force, chacun par un bras, et m'obligeant à me plier aux ordres de leur supérieur.

  • Lâchez-moi ! je brame avec colère.
  • Ta gueule gamin, le chef te regarde.
  • Et alors, j'en ai rien à foutre !

Pourtant, je redresse tout de même la tête pour aviser Nodem et Lou, tous deux le regard rivé sur moi, derrière leur paroi de verre au fond de la salle. Ils se tiennent droit, inébranlables dans leur position de spectateur du cours que je m'apprête à donner, une nouvelle fois contraint et forcé.

  • Je vous ferai payer pour ça ! je m'époumone en me dégageant de l'emprise des deux hommes.

Ils me scrutent, tandis que je m'avance pour faire face aux gardes du corps zombie de mon nouveau ''patron'', comme il s'est autoproclamé. Tous habillés de noir, un colt à la ceinture, les dents serrées de me voir me déchaîner de la sorte, en ne semblant montrer aucune once de respect pour leur grand patron.

  • Ok, je marmonne avec mauvaise humeur. Hier on a vu la clef de cou et...

Je me statufie, en observant les portes vitrées de la pièce s'ouvrir dans un bruit d'aération, laissant pénétré Lou à l'intérieur de la salle. Les mains dans les poches, un sourire fatigué aux lèvres, il me scrute avec un dédain qui ne fait que rajouter une couche à ma colère déjà bouillonnante.

  • Quoi ? Tu veux qu'on teste la clef de cou sur toi ?
  • Non, je veux juste voir comment tu te débrouilles pour donner un cours avec ces singes décérébrés.

Il désigne les neuf garde du corps du menton, tout en s'asseyant sur un banc longeant le mur, derrière moi. Mes yeux se perdent sur son visage aux courbes inchangées, mais au regard tellement différent : comment a t-il pu perdre la si grande bienveillance qui brillait au fond de ses prunelles il n'y a de cela que deux ridicules années ?

Depuis trois jours que je suis obligé de donner ces cours ridicules, je me plie à la bonne volonté de Nodem, contre ma propre volonté, ce qui donne en soi, un paradoxe intéressant. Lou lui, spectateur inutile de la scène se jouant entre son chef et moi, se contente de feinter un certain intérêt à mon égard, alors que ses yeux, bien plus honnêtes que sa bouche, me rassurent bien autrement. Qu'importe ce qu'ils lui ont fait, lavage de cerveau ou que sais-je encore, une partie de lui se souvient de moi. Et cette partie, peut-être réduite au silence depuis deux ans, est en train de reprendre de la voix. Chaque jour, je lui glisse une petite anecdote qui selon moi, stimule cette partie de son cerveau qui réagit encore à ma vue.

Le soir où je suis arrivé, il a pleuré en me blessant, et ce n'est pas une coïncidence. Même si Nodem est persuadé du contraire, le Lou que je connais, mon Lou, est encore quelque part en lui, peut-être entravé pour le moment, mais prêt à se défaire de ses liens.

Vingts minutes passent durant lesquelles je me tue à expliquer des prises simples aux neuf personnes en face de moi, sans réel succès : en un certain sens, Lou a raison, ils sont totalement décérébrés.

  • Tu permets ?

Lou vient de me bousculer, sans aucune douceur, pour saisir le type à qui je tente d'expliquer l'exercice depuis un petit moment déjà, avant de lui attraper les cheveux pour dans un geste aussi rapide que violent, écraser sa tête contre le sol de la salle dans un craquement sinistre.

  • Tu vas écouter quand on te parle, tu piges ça ? Le Chef veut des résultats, alors concentre-toi !

Il tire les cheveux en arrière, pour à nouveau frapper le sol de la tête du pauvre homme résigné à ne pas bouger entre ses mains. Seul son regard trahit la douleur devant le transpercer de part en part, bien qu'aucun son ne franchisse ses lèvres scellées.

Un coup, deux, trois, cinq.

Finalement, au bout d'un certain nombre de coups tous plus brutaux les uns que les autres, Lou finit par le lâcher, tout en considérant ses doigts baignés de liquide carmin avec un léger froncement de sourcil. Il semble presque contrarié de s'être ainsi sali les mains.

  • N'hésite pas à être violent avec eux, me murmure t-il en passant à côté de moi.

Il passe à mes côtés, effleurant ma main de la sienne, et j'entends un léger bruit de gorge de sa part, avant qu'il n'ajoute en s'assurant que je sois le seul à entendre :

  • Il n'y a que ça qui marche ici.

Le soir même, et alors que je suis en train de faire les cent pas dans ma cage bouclée à triple tours, la porte s'ouvre à nouveau sur un visiteur indésirable qui, de sa simple présence, accentue ma mauvaise humeur.

Droit dans ses chaussures cirées, menton levé avec un dédain certain, il tient entre ses mains une page de journal froissée, qu'il me tend sans un mot à travers les barreaux de la cage.

  • Vous m'apportez mon horoscope ? Trop aimable. « Votre vie sera polluée par la présence d'un nuisible, pensez à faire le tri dans votre entourage et à jeter vos ordures », ça vous parle ?
  • Cesse donc d'être insolent, et lis, jeune imbécile.

Son ton est sans appel, et pour une fois, il me semble bien qu'il ne se moque pas de moi dans sa façon de me parler : étrangement, son intonation transpire le sérieux, allant parfaitement de pair avec ses yeux incertains. J'ai la nette impression que le seul et unique directeur en chef de Reborn, se trouve dans une forme d'insécurité plutôt avancée. Se dandinant d'un pied à l'autre alors que je tarde à prendre ma lecture, il semble vouloir me dire tout ce que l'article contient, tout en se retenant avec force : sa place de chef ne lui permet pas de faire ami-ami avec un Reborn détenu, et potentiellement dangereux pour ses affaires.

Quittant mon geôlier des yeux, je laisse mon regard glisser sur la page, et me heurte tout d'abord à la photo illustrant l'article. Face à la caméra, tout sourire, à la fois identique à mon souvenir et tellement changée, se trouve Gloria Kampa, maquillée avec légèreté et souriant avec bienveillance au photographe. Le titre de l'article, tape à l’œil, annonce ceci « Après deux ans de silence due à la disparition de son fils unique, Gloria Kampa revient avec une annonce tonitruante ! ».

Cette simple photo, ce simple titre, me font prévoir le pire pour l'article en lui-même.

Cependant, bien décidé à savoir ce que contiennent ces lignes pour mettre Nodem dans un tel état, je débute ma lecture.

« Il y a de cela deux ans, en novembre, Gloria Kampa, la mannequin et influenceuse en vogue avait disparu après la disparition de son fils unique, Lou, dans un attentat au lycée de sport-étude Liberty. Aujourd'hui, elle revient se livrer avec un témoignage, une interview, un retour aussi brusque que révélateur !

Gloria : Il y a deux ans, en novembre, j'ai été réveillée au matin par un membre des forces de l'ordre, venu frapper à notre porte sur les coups de sept heures du matin. Je me rappelle que, c'est mon mari qui lui a ouvert. Et alors, nous avons compris que quelque chose n'allait pas, lorsqu'il nous a demandé si nous pouvions le suivre au commissariat le plus proche. Javier – mon mari – et moi -même, avons obtempéré, alors bien trop conduits par la peur et la nervosité pour poser la moindre question. Là-bas, nous avons retrouvé des amis à nous, eux aussi ayant été conduits au poste par une mauvaise nouvelle qui nous unissait tous : nos enfants avaient perdu la vie, dans un terrible attentat n'ayant laissé derrière lui, aucun survivant. ( renifle )

Marc Flores : Prenez votre temps, Gloria.

Gloria : Après ça, Javier et moi avons du identifier le corps de notre petit garçon, de notre petit Lou. Les causes de sa mort oscillaient entre une hémorragie interne et un arrêt cardiaque dû au stress, sûrement une combinaison des deux, selon les légistes. Bref, le fait est que nous avons enterré notre enfant, en ce mois de novembre.

Marc Flores : Avez-vous fait votre deuil désormais ?

Gloria : On ne fait jamais le deuil de son enfant.

Marc Flores : Excusez-moi. Et donc, qu'est ce qui vous pousse aujourd'hui, à réapparaître dans les médias, à refaire surface ?

Gloria : Je voulais aujourd'hui revenir avec vous sur un phénomène ayant pris de l'ampleur cette année. Nous sommes tous au courant de l'existence des Reborn, grâce aux nombreuses interventions de ces derniers et aux spots télévisés censés nous rassurer quant à notre protection. Notre monde est défaillant, et pour palier à la peur s'installant chaque jour un peu plus dans nos rues, l’État a répondu en balançant dans nos villes ses dernières armes, les Reborn, ou plutôt des humains génétiquement modifiés, rendus plus forts, plus rapides, par une technologie dont nous ignorons les rouages. Mais moi, j'ai une question aujourd'hui : qui sont exactement ces nouveaux représentant de la loi, de la sécurité et de la justice ?

Marc Flores : Vous le savez bien, Gloria, ce sont des détenus réhabilités avec à la clef de leurs actions, une rémission de peine.

Gloria : Et c'est là que vous vous trompez, Marc. La campagne télévisée nous vend les Reborn comme des adultes consentants, acceptant de se faire ''améliorés'' pour une remise de peine. Sauf qu'en réalité, rien de tout cela n'est vrai. Nous nous sommes faits rouler dans la farine par le groupe Reborn, dirigé par Philippe Nodem.

Marc Flores : Vous m'intéressez, Gloria. Expliquez-vous, n'ayez pas peur, notre journal peut tout entendre, n'ayez crainte.

Gloria : Il y a quelques jours, ma meilleure amie, Sophie Dos, a reçue une visite à laquelle elle ne s'attendait pas : sa fille, Mia, a sonné à la porte. Mia, qui était avec notre fils Lou, à l'internat de Liberty, la nuit où l'attentat a eu lieu. Mia, que sa mère a identifiée, et enterrée. Mia, qui jusqu'à il y a encore quelques jours, était morte.

Marc Flores : … pardon ?

Gloria : Vous m'avez bien entendu. Mia Dos, est morte cette nuit-là à Liberty, comme tous les autres internes, et nous a racontée s'être réveillée dans un hôpital appartenant au groupe de recherche et de protection que nous connaissons bien : Reborn.

Marc Flores : Vous plaisantez.

Gloria : Si seulement. Nous avons eu droit à tous les détails, de leur arrivée au ''centre de formation'', jusqu'à leur diplôme, obtenu il y a de cela deux ans, avant d'être mis en service. Elle nous a parlé des mauvais traitements de la part du personnel de Reborn, ainsi que la façon qu'ils avaient de les traiter comme des animaux, de leur faire payer le fait de n'être désormais, plus que de simples armes bonnes à jeter sur le champs de bataille. Pour être plus claire, et pour que tout le monde comprenne bien : Reborn, n'engage pas des détenus consentants acceptant de se prêter à leur programme. Non, Reborn vole les dépouilles d'enfants et adolescents morts tragiquement, afin de les faire revenir parmi nous en tant que futurs armes vivantes. Ainsi, ils ne manqueront à personne si leur mission venait à les faire périr. Ce ne sont pas des adultes, dans cette histoire, mais des enfants. Ce que fait Philippe Nodem, est ignoble : il utilise les dépouilles de nos enfants, pour son buisness tout aussi immonde. Il profane la mort, interfère dans le déroulement initiale d'une vie.

Marc Flores : Et qui vous dit que cette fille qui vous a raconté tout ça, ne mentait pas ? Qui vous dit qu'elle n'était juste pas folle ?

Gloria : (énervée) Car c'était bel et bien la fille de ma meilleure amie ! Sur son épaule, elle avait le tatouage d'appartenance au groupe Reborn, et avait une précision dans ses paroles qui ne laissait aucun doute quant à la véracité de ses propos. C'est à dire, que mon fils Lou, est encore vivant quelque part, en train de vivre une seconde vie qui lui a été imposée, et sûrement maltraité par les gérants de cette infâme société dite ''révolutionnaire''. Si Philippe Nodem lit ces quelques lignes, qu'il se prépare, car je compte bien retrouver mon enfant et lui faire payer ce qu'il lui a fait. Que tous ceux qui comme moi, ont perdu leurs enfants, s'interrogent : peut-être qu'ils sont toujours ''en vie'', en train de traquer les criminel, pour le compte d'hommes les ayant battus, et ramenés à la vie pour d'obscures raisons. Contactez-moi, et ensemble, nous retrouverons nos enfants, et ferons tomber Reborn, ainsi que son dirigeant. C'est tout pour moi, merci.

Marc Flores : Que de déclarations..., je suis... sonné. Cette affaire va sûrement faire du bruit, alors restés connectés, restés alertés, et ne manquez pas la suite de ce nouveau rebondissement dans la croissance fulgurante du groupe Reborn, car au final : qui sont-ils vraiment ? Les gentils, ou les méchants ? Pas de juste milieu, juste une réponse. À très vite ».

Je termine de lire l'article, et écarquille les yeux, totalement effaré par cette interview de la mère de Lou. Ce que j'en retiens en premier, c'est que Mia est vivante, et qu'elle semble avoir une idée derrière la tête, pour ainsi être retournée voir sa mère malgré l'interdiction formelle de le faire qui lui inflige Reborn. La deuxième chose, c'est que si je sais bien une chose concernant Gloria, c'est que son fils est aussi précueux que la prunelle de ses yeux, et que d'avoir appris la vérité le concernant doit avoir réveillé en elle une furie, un brasier aussi grands que le monde prêt à tout dévorer sur son passage.

Redressant la tête, je tombe nez à nez avec Lou, venu rejoindre Nodem, et me fixant avec une drôle d'expression au visage.

  • Mia, c'est la fille qui était avec toi et Lou, ainsi qu'avec le fils Criada n'est-ce pas ?
  • Peut-être, ou peut-être pas. De toute façon, qu'est ce que ça peut te faire ?
  • Elle vient de me mettre dans la merde, et elle va payer le prix fort pour cet affront.

Je fronce les sourcils en me relevant pour m'approcher des barreaux derrière lesquels se réfugie Nodem, pour lui faire face, menaçant.

  • Tu ne la touchera pas, je martèle avec une colère naissante.
  • Il faut arrêter de croire, s'étrangle t-il, que vous êtes indispensables. Des Reborn, j'en ai à la pelle ! Que je te perde toi, ou Mia, ou Lou, je m'en fiche, je pourrais très vite vous remplacer ! Alors cette fille, qui a joué avec le feu, je vais la retrouver, et lui faire regretter d'avoir gaspiller sa seconde vie pour me chercher des poux.

Mon visage se crispe, perturbé face à son regard totalement illuminé, à son sourire tordu. Il doit comprendre en me voyant, que sa nouvelle gloire, va se transformer en haine farouche de la part de la population. Aux yeux de tous, et grâce à Gloria, il vient de perdre son auréole de sauveur, ses actes ignobles dont nous sommes les résultats, révélés au grand jour. De petites cornes de démons fictives ornent désormais son crâne, mises à la lumière par l'horrible vérité qu'est la nôtre. Peut-être qu'en moi, il se voit, il constate le monstre qu'il est devenu, avide de pouvoir et de richesse, et prêt à tout pour arriver à ses fins. Quitte à agir de la pire des façons, en arrachant des innocents, à leur repos éternel.

Un rire commence à remonter le long de ma gorge, avant d'exploser dans le silence tendu de la pièce. Il a perdu. Cette interview, son attitude, cette ombre de folie furieuse dans son regard apeuré, montre bien, qu'il vient de chuter, destitué de son poste de sauveur de notre société, rétrogradé au rang d'ordure notoire.

Ses yeux exorbités se posent sur moi, et je le vois, dans un excès de colère, attraper Lou par les cheveux, avant de le tirer à ses côtés, sans aucun ménagement.

Mon rire cesse, ma respiration s'accélère, et mon monde se pétrifie, à la vue du visage résigné de mon ami. On pourrait presque croire, à son regard et à sa façon de ne pas réagir, qu'il est... habitué.

  • Cesse immédiatement de te moquer ainsi de moi, ou tu vas...
  • Je vais quoi ? Tu es finis, pauvre type. Dehors, ils doivent déjà être à ta recherche. Alors abandonne, et... lâche-le, maintenant.
  • Tu aurais pu être un grand allié, Léo Pogbal, dommage que ton insolence ne soit pas morte durant les Jeux.

Et, sans crier gare, il se met à frapper Lou, encore et encore, sous mes yeux ébahis et ma bouche scellée par la stupeur. Plus aucune commune mesure de raison ne semble habiter l'homme en face de moi, qui frappe, encore et encore, mon ami d'enfance, jusqu'à ce que ce dernier, au bout de quelques terribles minute de lutte, ne s'effondre dans un choc mou.

  • Vous ne m'êtes, d'aucune utilité, ni toi, ni lui. Au final, j'aurais mieux fais de te laisser mourir durant les Jeux, au lieu de te prendre à mes côtés. Inutile, tu ne sers à rien.

Un dernier coup de pied dans le corps désormais inerte de Lou, avant qu'il ne prenne enfin congé de Lou et moi, non sans ajouter un « Je m'occuperais de vous deux plus tard ».

Peut-être que Mia a agit en souhaitant nous aider, mais sans le vouloir, elle vient de nous condamner aux bons vouloirs de Nodem. Moi-même, je viens de découvrir ce qui se cachait réellement derrière le masque que s'était constitué cet homme d'affaire, cet homme de science : il est fou, tout simplement. De toute manière, pour créer Reborn, il ne devait pas être sain à la base. Pour oser mettre son projet à exécution, il devait déjà baigner dans la folie.

  • Lou... ?

Il ne bouge pas, étalé au sol, face contre terre. Une seconde, son corps ainsi immobile, son absence de réaction et mon incapacité à l'aider, me tétanisent : inutile, inutile, inutile...

D'une main tremblante tendue à travers les barreaux, j'effleure ses mèches éparses avant de sentir une drôle de sensation remonter le long de mon torse.

Durant les Jeux, je n'avais pas peur de mourir, car je me savais bien supérieur à tous les autres combattants. Je savais que ma force, ma simple puissance, viendrait à bout de n'importe qui, de n'importe quoi. Sauf que maintenant, je suis ici, enfermé et exposé aux pires vices d'un homme rendu fou, et qui visiblement, n'hésitera pas à nous tuer Lou et moi, si l'envie l'en prend.

Ma main, douloureusement, se crispe das les cheveux de Lou, avant qu'un râle de colère ne m'échappe : moi vivant, Lou ne mourra pas une seconde fois, pas si je suis en capacité de l'empêcher.

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