Chapitre XIV 2/2

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- Bonsoir Marion,

- Hello Olivier. Sarah ne va plus tarder. Elle est sur la route.

- Tiens, mets les bulles au frais pour tout à l’heure. Il fait encore bien chaud cette soirée.

Sur ces entrefaites, Sarah arrive. Elle est superbe avec un short en jean moulant, raz les fesses, des baskets blanches et un chandail blanc qui ne descend pas plus bas que son nombril.

- Bonsoir Olivier, Tu me trouves comment ?

- Tu es somptueuse Sarah. J’aime beaucoup et ça colle parfaitement à ta personnalité.

Marion revient de la cuisine d’été.

- Hello ma chérie. Tu es merveilleusement sexy ce soir. Je venais de mettre au frais la bouteille d’Olivier. Si je comprends bien, j’ai plus qu’à y retourner.

- J’en ai amené une moi aussi. Ça va faire l’affaire. Elle est bien fraîche.

Je fais sauter le bouchon et on trinque tous ensemble.

Je propose qu’on fasse comme prévu une incursion boulot d’une vingtaine de minutes et après on referme le tiroir pour ce soir. Marion et Sarah abondent.

Je prends la parole pour annoncer la démission de Jean, les opportunités qu’on pourrait avoir sur Reims et qui renforceraient l’activité de l’équipe actuelle avec bien évidemment des responsabilités accrues et une rémunération en conséquence. Le besoin impérieux que j’ai de conserver Sarah. Le recrutement de plusieurs autres collaborateurs ou collaboratrices pour remplacer Jean dans un premier temps et constituer l’équipe sur Reims par la suite.

Chacun y va de son petit mot avec parfois une pointe d’humour, parfois un brin de complicité, des sourires, des rires entre deux verres. J’aime cette ambiance de travail où les idées fusent et les éléments décisionnels sont amenées d'un commun accord sur le terrain de la collectivité ; les choix qui en sont issus sont toujours souverains.

Sarah me confirme qu’elle reste parmi nous, qu’elle s’ennuie chez elle et qu’elle serait contente de réintégrer à partir de demain. Pour moi, c’est un très grand soulagement. Elle occupera le bureau de Marion pour ne pas perturber l’existence de Jean jusqu’à son départ. Par contre, aller sur Reims pour gérer sur place l’équipe locale ne l’arrange pas. Pas plus que Marion d’ailleurs. Je comprends qu’il faudra aller vers une autre solution.

Je lancerai la campagne de recrutement en remplacement du poste de Jean dans le journal local. Marion et Sarah prendront en charge les entretiens d’embauche. On validera ensemble l’un des deux meilleurs candidats.

Je clos la discussion "boulot" pour passer à d’autres réjouissances.

Marion la première fait tomber sa robe. Elle est nue dessous, ce qui ne surprend plus personne. Son regard de lionne incestueuse est posé sur celui de Sarah qui à son tour dégrafe le bouton de son short. Après quelques contorsions idylliques, il se retrouve en bas de ses pieds, découvrant son joli duvet pubien. Elle ne porte ni culotte, ni maillot de bain. Elle se tourne vers moi en souriant.

- Comme tu m’as déjà vue toute nue … je peux mettre ma pudeur au panier ?

- Ah parce que tu étais pudique toi ? Lui répondis-je non sans une certaine ironie.

Elle retire son chandail et ses baskets et elle vient se coller à Marion en lui prenant la main. Dans le déplacement félin, ses seins d’une fermeté extraordinaire ne prennent pas l’ombre d’un pli tout comme ses fesses d'ailleurs. J’admire les deux femmes nues, l’une à côté de l’autre avec un regard complice sans équivoque. Je suis incapable de dire qui est la plus jolie des deux. Tout ce que je sais, c’est que ce soir, leur corps se rapprocheront immuablement et elles feront l’amour. C’est une certitude et cette simple idée, avec toutes les images qu’elle évoque, me donne des frissons dans le bas du ventre. Les filles se jettent à l’eau en même temps comme si elles voulaient calmer l’incendie qui les ravage. Lorsqu'elles émergent, Marion m’interpelle.

- Tu viens Olivier ?

J’ai senti le piège arriver. Je n’ai pas de maillot de bain ni même de serviette, ce qui en soit n'est pas réellement un problème. Me mettre nu ne me pose pas de soucis particulier même si j’aurais préféré éviter. Et j’ai bien compris que toute esquive au prétexte que je n’ai pas de maillot de bain me fera passer pour un ringard et globalement, ça ne servira à rien parce que je finirai de gré ou de force à la baille. Le seul souci, c’est que, si mon esprit est resté hermétique aux charmes de mes deux collègues, il n’en est pas de même de mon sexe qui a pris des proportions beaucoup plus explicites. Il est donc urgent de temporiser.

- Pas de panique les filles, je fini mon verre et j’arrive. Euh, je n’ai pas de maillot. Je serai comme vous dans mon plus simple appareil.

Les filles applaudissent et viennent se coller au bord du bassin pour être aux premières loges. Pas question de rater une miette du spectacle. Deux têtes toutes mouillées dépassent du rebord de la piscine, quatre yeux rieurs sont rivés sur moi avec une énorme connivence. Je me lève et tout comme l’aurait fait Marion, je me déshabille avec une série de mouvements calculés. Chaque tissu qui tombe par terre suscite une effervescence vocale qui va crescendo. Je suis la vedette de mon strip-tease. Je suis nu, de dos et j’offre mes fesses imberbes à l’avidité des pupilles enthousiastes. Je me tourne, déclenchant une onde de satisfaction et des cris hystériques. Je plonge dans l’eau et je viens rejoindre les filles qui applaudissent.

- Bon les filles, vous n’avez jamais vu un homme tout nu ?

- Si et d’ailleurs on est curieuse de voir dans quel état ça va ressortir.

On s’amuse. On s’arrose. On se calme, on discute dans la bonne humeur générale. Il n’y aucune arrière-pensée ni d’un côté, ni de l’autre. Marion s’est rapprochée de Sarah et quelque part la femme libre me surprend. Elle me semble beaucoup plus éprise qu’elle ne veut bien le laisser entendre. Je lis dans leurs regards respectifs des sentiments passionnés, très forts, proches de ceux que je peux ressentir pour Alice. Je souris dans mon for intérieur. La femme mûre qui voulait rester libre est conquise. Je le sais, je le vois et quelque part, ça me rassure ; j’avais envisagé l’éventualité d’un tout autre scénario dans lequel il m’eut été plus compliqué de m’y soustraire.

On remonte à l’air libre et je m’enroule dans la première serviette venue. On reprend une dernière coupe. Je m’habille et je prends congé de mes hôtes.

- °° -

Je roule vite, très vite. Je suis pressé de retrouver Alice. Je gare ma voiture à côté de la sienne. Je ferme les portières. L’ascenseur, le couloir, sa porte, sa sonnette. Elle ouvre rapidement, comme si elle m’attendait juste derrière.

- J’ai les clés. Je suis super contente. On monte ?

- Ben ! tu as oublié les bonnes manières et mon bisou ?

- Pas le temps. Allez viens ! Je suis trop impatiente et je voulais qu’on soit tous les deux.

- Comment ça pas le temps ? Bisou sacré. Bisou maintenant où je ne monte pas.

- Bisou dans l’ascenseur alors ?

- Bon d’accord. Mais un gros !

- D’accord.

On prend l’ascenseur.

- Tu fais quoi ? Faut monter, pas descendre c’est au troisième !!!

J’enlace Alice et nos lèvres n’ont même pas le temps de se chercher qu’elles sont déjà l’une contre l’autre. Arrivés au rez-de-chaussée.

- Troisième et ne te goures pas cette fois ci. Je vais finir par croire que tu le fais exprès.

Je souris. Je prends un malin plaisir à la faire râler. Et nos lèvres se retrouvent pour s’enchaîner jusqu’au troisième. J’aime regarder son visage quand elle m’embrasse, quand ses yeux sont fermés et qu’elle s’abandonne à ma bouche gourmande. Je la trouve admirable avec ses minuscules taches de rousseur. J’adore. Et si Alice ouvre ses yeux malicieux, je sens son sourire sur mes lèvres pendant que nos langues continuent à se chamailler tendrement.

- On est arrivé. Attends avant d’ouvrir. Un autre bisou d’amour mon chéri.

- Mais, il y a deux minutes, tu étais super pressée ma puce ?

- Oui mais c’était y a deux minutes. Et puis maintenant, on est devant chez nous. Alors il vient ce bisou ?

- Pas question. A l’intérieur.

- Bon ok, à l’intérieur. Ouvre !!!

Je mets la clé dans la serrure. Je tourne. Un tour, deux tours.

- A toi pour le dernier tour.

Alice tourne la clé. La porte s’entre-ouvre légèrement. Elle lève les yeux sur moi. Ils sont immenses. Ils respirent le bien être, le bonheur dans toutes ses composantes. Elle pousse la porte. Elle me regarde encore. Nous prenons conscience tous les deux, à cet instant précis, que notre vie prend un tournant décisif. C’est un nouveau départ, un relai où le couple laisse dans sa traîne nos célibats respectifs. Désormais, nous ne serons plus « un plus un » mais « deux en un ».

- Donne-moi la main et on y va.

Elle prend ma main et on franchit ensemble le pas de la porte.

- La lumière, c’est où ?

- Mince, il n’y a pas de jus.

Alice redescend chercher une lampe torche pendant que j’ouvre les volets. Dehors, il fait nuit. A l'aide du faisceau lumineux, on passe de pièce en pièce. Un grand séjour salle à manger, cuisine et salle de bain un peu plus grande que celles de nos appartements, trois chambres, des toilettes. L’appartement est en bon état, spacieux et suffisamment grand pour héberger notre petit couple.

- Alors ?

- Ça me paraît bien.

- Coté financier, en partageant le loyer, je payerai même moins que maintenant. On le prend ?

- On le prend ma chérie. Et pour le déménagement, ça ne devrait pas être trop compliqué.

- Je suis super heureuse mon amour. Pourquoi il a fallu attendre tout ce temps avant que je te rencontre. Tu te rends compte. Si on s’était connu il y a dix ans, on aurait déjà une décennie de bonheur à notre actif. C’est fou ce gâchis.

- Oui mais l’appartement aurait été trop petit.

- Trop petit ?

- Pour accueillir les sept mioches que tu vas me faire.

- Taratata, si je t’en fais un ce sera déjà bien. Je ne suis pas une vache. Plus sérieusement Olivier, tu as envisagé …

- Chut. … Oui j’ai envisagé toutes les composantes et ça ne change rien parce que j’ai trop envie de vivre avec toi, là maintenant.

- Toute la journée ça m’a rongé. Je me suis dit qu’on devrait peut-être attendre, qu’on va trop vite. Que si ça se passe mal pour moi...

- Ça va bien se passer ma chérie.

- J’ai peur.

- Je sais ma puce mais maintenant tu n’es plus seule. Je suis avec toi.

- Tu n’aurais pas oublié quelque chose ?

- Quelque chose ? non ma chérie, je ne vois pas.

- Et mon bisou alors ?

- °°° -

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