Épilogue

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15 ans plus tard


Dans un grand atelier, Hemrik travaille le bois, entouré de multiples meubles, sculptures et jouets. Satisfait de son ouvrage, il le pose sur la table, se secoue et sort prendre l'air. Au moment où il s'étire au soleil, une gamine lui saute à la taille.

  • Papa, je te cherchais ! (Elya)

Hemrik se penche et soulève Elya comme une plume pour la caler dans ses bras.

  • Ah oui, ma chérie, et pourquoi donc ? (Hemrik, qui lui grattouille le ventre)
  • Arrête, ça chatouille (Elya, riant et se tortillant dans les bras de son père)
  • Ah, maître ! C'est moi qui venait vous chercher en fait, mais Elya court plus vite que moi. (Asma, une servante)
  • Asma, je t'ai déjà dit que tu étais affranchie, tu n'as pas à m'appeler maître. (Hemrik, déposant Elya au sol)
  • Je sais, maître. (Asma)
  • Bien, qui a-t-il ? (Hemrik, désabusé)
  • Une jeune fille voudrait vous voir, elle dit bien vous connaître. (Asma)
  • Une jeune fille ? Qui ? (Hemrik)
  • Je l'ignore, elle n'a pas voulu me donner son nom. C'est une Helvyenne, je crois. Elle est couverte de tatouages. Je l'ai fait attendre sur la terrasse. (Asma)

Asma, Hemrik et Elya traversent la maison.

  • Dis Papa, quand est-ce que Maman et frère rentreront ? (Elya)
  • Et bien, ta mère doit faire le tour des mines avec son père, donc pas avant une neuvaine sans doute (Hemrik)
  • Ils me manquent (Elya)
  • Je sais ma chérie, moi aussi Torihime et Mitsuru me manquent, mais ils seront vite de retour, je te le promets. (Hemrik)

Ils arrivent dans la véranda. De là, Hemrik remarque la jeune fille rousse accoudée à la balustrade, tournée vers les jardins. Elle porte un haut dont le dos est dénudé et laisse voir un dragon noir sur sa peau.

Asma, garde Elya avec toi, je vais voir ce qu'elle veut. (Hemrik)

Hemrik s'approche. Arrivé à quelques mètres, il lui lance :

  • Bonjour ! Qu... (Hemrik)

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que la fille se retourne en dégainant son épée et frappe de taille. Hemrik plonge sur le côté pour éviter la lame. Il n'a que le temps de rouler sur le sol qu'un deuxième coup manque de l'atteindre.

  • Asma, mon épée ! (Hemrik)

Vive, la servante la décroche du mur et lui envoie. Hemrik l'attrape et pare un coup, lui donnant le temps de se relever. La fille est rapide, elle ne lui laisse pas le temps de réfléchir et enchaîne les coups. Asma assiste impuissante au duel, la petite Elya cachée dans sa robe. Les épées sifflent dans l'air, les étincelles jaillissent à chaque heurt.

D'un moulinet, Hemrik parvient à faire voler l'épée de la fille dans les airs. Il amène la pointe de sa lame sur la gorge de la fille, mais elle est plus rapide : elle entre dans sa garde, lui fait lâcher son épée à son tour, lui fait une clef de bras, se retrouve dans son dos et pose sa dague sur la gorge de Hemrik. Ils s'immobilisent tous les deux.

Asma retient son souffle, une main devant la bouche, et Elya se pétrifie. Soudain, la fureur enfle dans ses yeux et elle se précipite vers les deux combattants. Asma n'a pas le temps de l'attraper que la gamine arrive à leur hauteur.

  • Lâche mon Papa ! Méchante ! (Elya, qui tambourine de ses petits poings la jambe de la fille rousse)
  • Elya, non ! Recule ! (Hemrik)

Mais, à sa grande surprise, la jeune fille retire sa dague et s'accroupit devant la fillette, qui s'est arrêtée de frapper, mais la regarde avec fureur.

  • Ne t'inquiète pas, je ne vais pas faire de mal à ton Papa. Je voulais juste savoir si la vie de famille l'avait empâté. (La fille rousse)
  • Ça veut dire quoi empâter ? (Elya, curieuse à présent)
  • Ça veut dire devenir faible et lourdaud (La fille rousse)
  • Papa n'est pas faible ! (Elya)
  • Non, en effet, je voulais juste le vérifier (La fille rousse, en ébouriffant les cheveux d'Elya)

La jeune fille se releva, toujours en tournant le dos à Hemrik.

  • Elle est forte, comme j'aurais dû m'y attendre de la fille de Torihime, et de toi. (La fille rousse) J'ai cru que ce serait difficile de te retrouver, mais en fin de compte, pas du tout. Tu en as fait du chemin depuis les mines de Ragorna. (la fille rousse, en se retournant vers Hemrik, qui écarquille les yeux)
  • Non, c'est impossible... tu ne peux pas être... (Hemrik)
  • Et pourtant si (la fille rousse)

Elle est à présent bien face à Hemrik. Un sourire carnassier courbe ses lèvres, et dans ses yeux vairons brille une force sans pareil.

  • Salut gamin, je t'ai manqué ?


------------------------------------------------------- FIN ----------------------------------------------------------

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