Le bruit de la pluie.

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Le tapotement rassurant de la pluie m'endort et m'éveille.

C'est souvent aux alentours de la soirée et de la nuit que l'envie d'écrire se manifeste, ces derniers temps ; mais depuis mon retour ici, c'est encore pire qu'avant. Après une période de dormance trop longue - prix à payer d'un semestre (et demi) assommé par la théorie prépa-rdienne - mes doigts chatouillent les touches, à l'attente des phrases à écrire. Ma tête est un bourdonnement, un bouillonnement continu d'idées qui ne demandent qu'à se laisser sortir.

Seulement voilà, je suis à la fois fière d'être arrivée aussi loin dans mes écrits... et effrayée à l'idée de décevoir. C'est absurde et je ne devrais pas, je le sais. Je suis une perfectionniste qui tente de se défaire, et dans ces moments-là, plutôt que d'avancer de façon incertaine dans mes mots, je préfère coucher ces lignes à vif, à même l'éditeur scribayen, cette sympathique interface qui me libère au fur et à mesure que je la noircis.

Tap tap tap. Clic clac clic. Silence de mort aux alentours excepté pour mon ventre qui me rappelle qu'un demi-bol de soupe ça n'est pas assez pour dîner (tais-toi, estomac, je suis occupée). Dans deux jours, je me retrouverai dans l'univers rassurant de l'appartement maternel, avec la susdite mère, le frère et le lapin (qu'est-ce que Lys me manque !). Quid de l'écriture à ce moment ? J'ai hâte de retrouver le dehors, de me promener dans les rues ensoleillées du sud de la France, hâte de prétendre que le confinement est fini. Mais ce n'est plus 'comme avant', et quelque part j'ai du mal à m'avouer que j'ai peur de cette reprise d'une vie "quotidienne. Et voilà que mon esprit fait des sauts de mouton entre les idées, comme à chaque fois que je suis fatiguée.

La pluie s'est tue depuis voilà quelques minutes déjà, et ses gouttelettes fraîches sont parties se coucher. Les touches ont un écho dans le silence de la nuit, et seul le chuchotement d'un vent qui se heurte aux toits parisiens me tient compagnie.

Il est temps pour moi d'aller dormir, je pense.

Et avec un peu de chance, je pourrais accoucher du quatorzième chapitre du Pendentif demain...

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