
Attachement aux personnages
par Phoenix-blanc il y a 2 ans
La relation lecteur/personnage me paraît vraiment importante dans une histoire. Me voilà donc avec des questions. :)
Qu’est-ce qui fait que l’on s’attache à un personnage (au point de pouvoir pleurer pour lui) ? Que l’on parvient à en haïr profondément un autre ?
En portant un regard sur vos propres écrits, d’après-vous, quelle est l’origine de l’attachement d’un de vos lecteurs à l’un de vos personnages ?
Merci d’avance pour vos réponses !
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Proche de la réalité... Du coup pour une histoire de fantasy, de SF, cela serait plus difficile de s'attacher au personnage ?
Merci d'avoir partagé ton avis :)
Merci pour ton avis.
Attention, parfois c'est le personnage qui s'attache, même celui que l'on hait.
Ils aiment ceux qui bousculent, qui balancent, qui cassent tout.
Les personnages trop gentils sont souvent trop lisses et les trop méchants souvent trop clichés.
Un bon personnage représente un parfait équilibre entre les deux, l'anti heros. Le gentil imparfait. À mon sens c'est un personnage qui plaira forcément.
Le héro gris c'est bien, au moins tu ne sais pas toujours sur quel pied danser :)
Merci pour ton avis ;)
On peut avoir un très gentil héros, trop gentil. Un candide qui prend des coups et apprend.
Mais j'aime construire des personnages qui sont des modèles d'incomplétudes et de dilemmes intérieurs.
Un candide qui prend des coups, apprend et peut reproduire le même schéma (donner des coups) par la suite :)
Un personnage exagérément méchant sans aucune qualité, c'est le même principe. Ce serait incohérent et irréaliste, impossible de ressentir de l'attachement à l'égard d'un personnage pareil.
Juste un choix qui nous met tel ou tel personnage contre nous.
Des sujets irréconciliables.
J'ai du mal à être clair à ce propos, mais disons qu'un personnage est plus qu'une apparence, plus qu'un mannequin qui bouge aux envies du narrateur, mais c'est une "discussion". Une "discussion" avec ses expériences, qui peut s'aliéner grâce à d'autres "discussions" et ainsi devenir autre, grandir... se sublimer.
Un personnage sans interaction, sans langage (je compte le langage corporel, ses choix, etc. dans ce terme de "langage") est mort. Plus que mort*, même, car dans une histoire, les personnages peuvent continuer à parler d'un personnage mort et ainsi le développer, nous en apprendre plus sur lui, continuer à nous le faire apprécier, ET aussi, ces personnages peuvent apprendre des expériences du mort. Il y a donc une interaction : un personnage mort peut avoir une influence sur un personnage vivant.
*Plus précisément, il est "inexistant", vu qu'il n'a dans ce cas plus d'influence sur qui ou quoi que ce soit.
Merci d'avoir répondu !
Je dirais comme ça qu'il faut que le personnage (et ses aventures) soit déjà un minimum cohérent, ça me semble être la première base.
Ensuite je pense qu'il y a plusieurs ficelles possible pour faire en sorte qu'on s'attache à un personnage :
- Le plus important je pense : parler de ces sentiments, de ce qu'il ressent, et plus généralement de sa façon de penser, expliquer ses choix de cette façon. Cela rend le personnage humain, compréhensible.
- Ecrire à la première personne (ou dans une moindre mesure adopter un point de vue narratif interne) : ça rejoint le point ci-dessus mais écrire à la première personne, si on fait ce choix, permet là encore de se placer du côté du personnage, c'est plus immersif et on s'identifie plus facilement au personnage.
- Décrire ces galères : petites ou grande, ça permet généralement d'attirer l'empathie du lectorat. (on a tendance à s'attacher à un pauvre type qui fait rien de mal mais qui s'en prend plein la tête qu'à monsieur parfais qui a tout ce qu'il veut et réussit tout (lui on aimera le détester)). Accessoirement, et ça rejoint encore le premier point, décrire les galère d'un perso permet d'aborder ses sentiments (tristesse, honte, timidité, etc)
- Montrer les petits défauts du personnage : là encore ça permet de rendre le perso humain et plus attachant.
Il y a probablement d'autres ficelles mais ça me semble être déjà un bon point de départ.
"on a tendance à s'attacher à un pauvre type qui fait rien de mal mais qui s'en prend plein la tête qu'à monsieur parfais qui a tout ce qu'il veut et réussit tout"
En soit je suis d'accord avec l'idée; cela peut tout de même dépendre de la parole que l'on donne aux personnages.
Après si derrière ce personnage "parfais" on entrevois sa psychologie et qu'il essaye juste de bien faire voir, si on perçoit que de son côté il sens qu'il agace etc, il devient moins lisse et moins parfais. De facto et on va finalement s'y attacher plus facilement.
A contrario, celui a qui il arrive que des bricoles, si on sent que c'est forcé, qu'il les cherches et qu'à côté de ça il est désagréable avec tout le monde, on l'appréciera pas forcément.
Bref, tout dépend du traitement qui est fait du personnage. Il y a des trucs qui vont rendre l'attachement plus facile et d'autres plus compliqué mais ce ne sont jamais que des éléments parmi plein d'autres, à la fin c'est la combinaison de tout ça et la sensibilité du lecteur qui décidera ^^
Puis je les mets à distance, je les construit différemment de moi. Ils ont alors d'autres passés, d'autres forces et faiblesses. Cela va faire un peu ronflant dit comme cela mais j'emploie un processus qu'on retrouve dans les sciences cognitives - les effets du milieu sur l'éducation.
C'est juste que je place mes personnages dans un contexte particulier, une situation familiale, un lieu, un entourage. L'environnement dans lequel nous grandissons nous construit (c'est juste ça au final ce que j'utilise).
Je trouve alors des points de passages (né orphelin, né avec un seul parent, jeunesse heureuse ou non, lieu d'habitation et attachement du personnage à ce milieu, ...)
Je construis mes personnages au plus proche de ce qui ferait et construirait de vraies personnes. Et après j'opère des choix de vies et des réactions. Un personnage aura plusieurs solutions fassent à un point de passage, il subit des effets à leur contact. Mais les caractéristiques du personnage joue aussi et un personnage à caractère fort subira plus ou moins les effets du milieu.
Les personnages très autocentrés, conservateurs et entêtés subissent peu les effets faibles du milieu, sauf en cas de bouleversement où ils seront moins à même de se reconstruire.
Et j'adore faire cela, c'est comme une petite boite d'où on sort des mots au hasard et on pense aux effets de ces mots.
Je ne sais pas ce qui fait que le lecteur apprécie ou non mes personnages. Mais personnellement je prends un plaisir fou à les construire et souvent je les apprécient et pour certains j'y suis très attaché. La chose est pour moi difficile, car j'ai du mal à les évaluer et peut-être que mon ressenti influe sur ma vision d'eux. Ils se ressemblent peut-être tous et forment des groupes de caractères.
Mais j'aime les voir s'affronter dans des dialogues, souvent je joue cela dans ma tête et c'est cela qui me les rend attachant. Ils vivent dans ma tête.
C'est ironique, mais tous les personnages construits à partir de mon caractère n'intéressent que peu le lecteur. Ils préfèrent les personnages plus colorés issues de clichés. Il faut croire que je suis fade, et que cela met en valeur les autres. Toutefois c'est normal, on aime peu les grands naïfs effacés mais bavards.
Ah les clichés…Encore un autre débat ça ^^ Personnellement j’apprécie beaucoup les personnages qui sortent de ces lignes-là et qui ont d’autres facettes à nous faire découvrir. Il faut de tout pour faire un monde, retrouver toujours les mêmes caractères peut devenir lassant. Mais voilà… Tout dépendra du lecteur. Si ces personnages te correspondent continue ainsi ;)
Souvent je m'inspire de ce que je regarde, ainsi certains personnages sont tirés en parti de films, d'autres viennent des mangas et d'autres naissent en rencontrant une personne dans la vie de tous les jours.
J'aime beaucoup retravailler cette base et dans un milieu faisant évoluer le personnage, il ne reste jamais un cliché ou une inspiration.
Dans Game of Thrones on s’attache (du moins pour ma part) très vite aux personnages et pourtant ils meurent aussi vite :) Je conçois bien évidemment que cela dépend de chacun.
Je pense que nous attacher aux personnages représente la possibilité de vivre des vies par procuration, de pleurer, de nous émouvoir, de rire.... Des personnages que nous assimilons parfois à des amis ou plus ;)
Donc son physique, son caractère, ses actions, tout est un ensemble ;)
Ensuite, je pense que... il n'y a pas d'explication ! pourquoi des lecteurs s'attachent plus à un personnage qu'à un autre ?
Je pense qu'entrer dans la psyché du personnage : présenter ce qui lui fait peur, ce qu'il aime, ce qu'il n'aime pas, tout cela créé une sorte d'attachement. Après tu lui fais passer plein de péripéties XD.
J'ai remarqué chez mes personnages que des lecteurs s'attachaient à d'autres quasiment secondaires. Il suffit d'un petit trait de caractère qui fasse boum ! Moi je ne suis pas fan des descriptions ni des détails inutiles. Donc je décris le minimum et le personnage existe par ce qu'il dit ou sa réaction par rapport à un autre personnage. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais cela créé peut-être un effet de "projection" chez le lecteur, qui voit ce qu'il a envie de voir et du coup associe le personnage à quelque chose qui lui plait et s'attache.
J'ai par exemple un tueur à gages, froid, glacial, voilà le mec t'impressionne. C'est tout, puis avec ça chaque lecteur se l'est imaginé à sa façon et quand j'ai demandé à comment elles le voyaient (sorry, son fan club est composé des filles ^^) chacune m'a donné un nom d'un acteur différent et totalement à part de ce que j'avais pensé au départ. Étrangement, les 3 options conviennent parfaitement (Daniel Craig, Gerard Butler et Christopher Walken plus jeune ;P). Voilà ce n'est qu'un exemple, peut être un peu tarabiscoté car je ne sais pas m'exprimer :P
ton tueur à toi, j'imagine Clive Owen
Holalala ! Je suis déçue, je l'imagine plus classe encore que ça mon Het' XD
Je pense effectivement que la psychologie a un grand rôle là-dedans. En fait, la méthode officieuse concernant les péripéties c’est de faire atrocement souffrir les personnages pour que les lecteurs s’attachent par pitié ? XD
Ah ! Intéressant, on est encore sur une autre manière de créer un attachement lecteur/personnage. Tu proposes un univers à tes lecteurs qui l’alimentent/approprient par leur imagination. Comme quoi cela montre la manière de s’attacher à un personnage de chacun ^^
Bon courage pour trouver le représentant parfait de vos personnages ! XD
Et pas besoin de le rendre invulnérable pour autant, genre super héros. Au contraire, il doit rester simple et complexe à la fois, il doit juste être comme une personne à part entière. Des qualités, des défauts, des tics, des aspirations, des moments de doutes...
Donc voilà, le lecteur doir pouvoir s'identifier à lui ou bien le trouver "admirable" (qu'il possède quelque chose que le lecteur désire mais ne possède pas ?)
Du coup j'aurai une autre question :) libre à toi d'y répondre ou non.
Comment expliquerais-tu le fait de s'attacher à un antagoniste ? Il y a des méchants que l'on adore détester et d'autres pour qui l'on est pris d'empathie.
Et je pense que dans ce cas-là, on est dans le côté "admiré". Un antagoniste peut avoir des qualités aussi, de l'assurance, de la répartie... Aimer un antagoniste, c'est un peu comme d'aimer un bad boy. On admire le côté rebelle qu'ils peuvent avoir, le côté "dangereux", qui n'en fait qu'à sa tête ou autre.
Je trouve ça intéressant car mes personnages ne sont jamais vraiment ni méchants ni gentils... Ils sont juste eux ^^ Leurs destins se croisent car ils ont des buts et objectifs liés entre eux, mais sans forcément avoir le Mal et le Bien.
J'avais ouvert un sujet qui parlait du mobile des méchants, tu avais lu ? Beaucoup étaient d'accord qu'il ne fallait pas partir dans une vision trop manichéenne :) Ce côté ni tout à fait blanc ni noir, permet aussi de s'identifier à un méchant ou de l'admirer, selon moi :D
je me mêle, sorry c'est ma spécialité :) mais je pense que c'est parce qu'un méchant fait ce qu'on aimerait faire des fois. C'est un exutoire.
Non mais quelle incruste encore Gigi ! :P <3
Mais ouais, on les aime nos méchants haha
Certains méchants sont si intéressants que sans eux l'histoire devient vide. Certains antagonistes allant nous chercher dans ce que l'on a de commun avec eux, certains sont brillants, drôles, intéressants. Je les aime parfois plus que les héros.
Gigi Fro : Rien que le « mouahahahaha ! » veut tout dire X’D Idée intéressante pour certains cas mais pas tous, non ? Enfin j’espère… Non parce que si un méchant qui tue tout le monde à coups de machette est censé représenter les désirs cachés de son auteur… et bien ce n’est pas très rassurant quand même ^^. Plutôt dans le sens d’acquérir de la puissance, du pouvoir, du contrôle sur les gens ?
GoM : Ah et bien du coup je remets mon exemple ici aussi ^^ : Dark Vador ? ou bien Sauron ? L’histoire sans des personnages comme eux serait bien différente.
Dark vador est lui l'image même du chevalier noir, noble mais cruel, froid mais calme. Il est aussi plus humain que sauron. Les gens le perçoivent différemment ils le craignent avec respect mais aussi une certaine déférence. Au final on s'attache à l'image qu'il nous renvoie un ennemi d'une grande classe.
Je pense qu'un méchant est plutôt représentatif de l'amour pour l'antagoniste, c'est le Joker de Batman.
Toujours à la limite de la folie, un vrai méchant attachant car très humain.
Le Joker est coloré joyeux dans un monde sombre où même le héros ne peut se permettre de la fantaisie. Hilare au milieu des guerres de gangsters mafieux. Il surnage dans l'asile d'Arkam.
J'en ai offert un à ma compagne. ^^
Pour ce qui est de haïr un personnage, je ne sais pas. Cependant un personnage m'a déjà énervé de par son comportement, ce personnage disait une chose et faisait son contraire. Je pense que ça pourrait être quelque chose en soi faire qu'on puisse aimer ou non un personnage vient principalement de son comportement. Je me trompe peut-être, qui sait ?
Si j'ai bien compris, tu t'attaches à un personnage auquel tu t'identifies. Peu importe son physique... Quasimodo dans "Notre-Dame de Paris" en est un bon exemple alors ?
Je pense aussi que le comportement a un grand rôle là-dedans, mais est-ce le seul...?