
La nuit, la forêt, les lieux "hantés", les lieux vides, venez raconter cette expérience...
Je ne parle pas forcément d'expérience surnaturelle, mystique, ou terrifiante. Pour ceux qui se balladent ou cherchent et explorent des lieux, il y a des expériences, celles qui vous portent vers l'écrit. Je parle de sensations, de sentiments qu'on peut seulement vivre seul ou en petit groupe dans un espace donné où le silence de la civilisation humaine se fait.
Pour ceux qui ont habité en maison et ont passé des soirées seuls, cette impression étrange quand la maison craque, grince à se demander si on est vraiment seul.
Pour ceux qui ont traversé des forêts au petit matin ou à la nuit tombée avec comme seul son votre musique sur le portable.
Pour ceux qui ont trouvé et exploré une ruine, une maison abandonnée, un chateau sans visiteur.
Pour ceux qui se sont arrêtés au bord de la route 3h du matin, ou qui on conduit seul sur une route perdue.
Pour ceux qui ont pu vivre l'instant hors du temps, en mer, à la montagne.
Je vous laisse vous replongez dans ces moments, triste, mélancolique, agréable, exitant, inquiétant ou terrifant, raconter vos profonds ressentis. Cet instant de vie particulier confronté à vous et cette absence momentanée de la société.
Pour ce qui est expérience perso... quand j'étais petit, j'ai trouvé avec mon petit frère une sorte de grande entrée bizarre en remontant un ruisseau au bord d'une rivière histoire d'explorer. L'eau du ruisseau coulait depuis l'intérieur de l'entrée, qui formait comme une sorte de temple, assez bas de plafond. Seulement j'ai eu un peu la frousse de rentrer à l'intérieur, sachant qu'on était au milieu de nulle part, et j'ai préféré rebrousser chemin. Je suis revenu quelques années plus tard, bien décidé à en découdre, seulement voilà, l'entrée, et le temple avec, avait complètement disparu. Ce serait pas la première fois que mon imagination me joue des tours, mais ce qui m'a vraiment marqué pour cette fois-là, c'est qu'on est deux à l'avoir vu et à s'en souvenir.
Sinon, vu que j'ai grandi pas loin de la montagne, des champs, des forêts, des rivières et même de deux maisons abandonnées, j'ai un paquet de souvenirs du genre.
Il y a une rivière où on allait souvent se baigner, et un jour j'ai eu l'idée de remonter le courant pour voir où ça menait. Sauf que plus je remontais, moins j'avais pieds, plus les rebords de la rivière faisaient des a-pics d'un ou deux mètres, et je devais tout remonter à la nage. J'ai fini par arriver à un endroit où la rivière faisait plusieurs coudes assez violents entre des petites montagnes de galets, et donc je devais la traverser franchir les collines de galets, la retraverser de l'autre côté, au milieu de courants très violents, le genre qui se traversent centimètre par centimètre en menaçant à chaque pas de se faire emporter en aval sur plusieurs mètres. Et à ma grande surprise au final il y a eu une accalmie dans le parcours du combattant, je me suis retrouvé dans un petit paradis, complètement entouré de végétation beaucoup trop haute pour être visible de l'extérieur. Il y avait une longue plage de sable très très fin, et des kilomètres de plaine totalement vide, avec seulement de la végétation sauvage. Pratiquement aucune trace humaine, le seul moyen d'accès à l'endroit c'est en fait de remonter la rivière depuis l'aval ou de descendre depuis l'amont, l'endroit est complètement cerné par des barrières naturelles partout ailleurs (et même le passage par la rivière ça demande beaucoup). Et du coup je me suis prélassé sur ma plage secrète pendant des heures, sans personne à l'horizon, ce qui a pas mal inquiété mes parents qui n'avaient aucune idée d'où j'étais. Je crois que la découverte de cette plage m'a marqué surtout parce que je venais de galérer à traverser des obstacles pendant une heure, trempé des pieds à la tête, et que d'un coup je me retrouvais devant une sorte d'el dorado du solitaire, une pure étendue de nature.
Quand j'y repense c'était quelques kilomètres en amont de là où j'ai trouvé le "temple".
D'ailleurs je vais peut-être écrire sur cet endroit-là aussi tiens
Il y a un certain nombre d’années, j’étais nounou. Avant cela, j’étais peureuse. Très. J’étais fille au pair chez une famille, avec une grande et vieille maison.
Un soir (peut être d’orage?), il n’y avait que les 3 gamines de 6 à 10 ans et moi, lorsque PLOUF ! Plus de lumière ! Donc, j’ai dû faire ce que j’ai toujours vu faire aux adultes : trouver le panneau de répartition et réenclencher le disjoncteur (bref, vous comprenez). Le panneau de répartition était au sous-sol.
Tant pis, étant la seule « adulte » j’ai dû rassembler mon courage et descendre. Les filles, affolées, m’ont toutes suivie (même le chien). Une fois au sous-sol avec une triste bougie, la plus grande des filles me demanda : « Comment tu fais pour ne pas avoir peur ? » et j’ai voulu lui répondre « Parce que vous êtes avec moi », mais là, elles auraient eu vraiment peur !:P
Sinon, moins « surnaturel ». Lorsque j’étais animatrice des séjours linguistiques en Angleterre, jeune et insouciante, je profitais des weekends pour découvrir les alentours. Je prenais le train au petit matin pour aller dans une autre ville ou village et y passer la journée.
En attendant que la vie reprenne, je me baladais dans ce qui pouvait être ouvert (foret ou grand parc). Pas une âme. Bon, tant pis, j’ai continué un peu, histoire de marcher, lorsque j’ai vu devant moi, au loin, un type surgi comme dans les films. Des films de quoi ? Bonne question !? Entre look punk et taulard. Vêtu comme un motard, tatouages et piercings. Un look de « méchant » dans ma petite tête. Je me suis dit que je si je faisais demi tour et partais en courant, le type allait croire que j’avais peur et déclencher sa rage. Non ?
Bref, j’ai fait comme lorsque je rencontre un chien, profil bas et continuer à avancer. Je me disais que j’étais peut être en train de vivre mes dernières secondes. Lorsque l'on se « croisa » il m’a dit un très poli « Good morning » et poursuivit son chemin pépère. Ouf !
C'était lorsque j'étais à Cannes. Il y a là-bas les murs peints. Ce sont des fresques murales, inspirées du septième art mettant en scène les grandes figures du cinéma français et mondial, tels que Marilyn Monroe, Jean-Paul Belmondo etc.
Errer entre ces différents visages a le don de plonger dans une nostalgie et une allégresse particulières.
Par ailleurs, le paysage est tellement joli au coucher de soleil. Nous ne pouvons qu'être inspirés devant un tel spectacle.
Ce qui a été mon cas.
En lisant ce sujet, la première chose qui me vient à l'esprit c'est quand on est allés aux Baléares avec des amis. On est passés par une route super étrange où tout était fermé à cause des zones militaires ou je ne sais trop quoi. On a fini par atterrir dans un petit village de pêcheurs... Complètement désert... C'était super bizarre. Seul un magasin de sandwich était ouvert avec deux personnes dedans (8€ le sandwich au jambon beurre haha)...
On a fait le tour, il y avait quelques petites maisons à la façade de chaux blanche, presque mitoyennes, et un restaurant tout vide. Plus loin, dans la mer, deux énoooormes rochers semblaient jaillir de l'eau presque verticalement. Ces sortes d'îles étaient super bizarres. Après, je ne sais plus si c'est mon imagination qui me joue des tours mais je crois qu'il y avait un gros bateau aussi.
Bref, toujours est-il que dès qu'on a découvert ce lieu, j'ai tout de suite pensé à mon histoire, qui n'était pas encore en cours d'écriture à l'époque. Je me suis dit que ce décor serait idéal pour y faire intervenir mes personnages et je sais que je vais intégrer tout cela à mes écrits maintenant que je suis lancée haha