
Qu'est ce qu'un éditeur ? Méfiez-vous des imitations !
par Elijaah Lebaron il y a 3 ans
Ce qui me met en colère, c'est que n'importe qui s'intitule "Maison d'Edition" alors qu'ils ne font rien, absolument rien, du travail d'un éditeur.
Un éditeur c'est quelqu'un qui vous propose un contrat selon lequel vous lui cédez l'exploitation commerciale de vos écrits contre un arrangement financier.
Donc un éditeur vous propose en premier lieu de l'argent.
Un éditeur s'occupe de la valorisation de vos écrits. Pour les débutants, il ne s'occupe pas seulement de corriger quelques fautes d'orthographe, il vous demande souvent de réécrire une partie de votre roman pour correspondre à leur ligne éditoriale ou à leurs critère de qualité. C'est une étape un peu déstabilisante pour un écrivain débutant, mais sachez que cela démontre le fait que votre éditeur parie sur votre potentiel.
Votre éditeur s'occupe de la promotion de votre ouvrage. Ce point est critique car une bonne partie de l'arrangement financier qui vous lie à cet éditeur dépend du nombre d'ouvrages tirés puis vendus. Même des éditeurs ayant pignon sur rue ne traitent pas toujours les ouvrages de leur catalogue de la même façon. Si vous êtes édité par Gallimard, vous n'allez surement pas profiter du même effort de promotion que cet éditeur à fait pour Harry Potter. Mais parfois les hasard du calendrier ou la stratégie de l'éditeur font que la promotion de votre roman sera extrêmement succincte et le premier tirage suffira tout juste à payer l'a valoir versé en début de contrat.
Si vous, vous auto-éditez sur les plateformes Amazon ou Fnac et que vous y avez déjà un certain succès, il va falloir que vous compariez les revenus que vous pouvez atteindre si vous signez avec un éditeur pour un tirage relativement limité. Si votre potentiel de clientèle adressable est limité l'édition classique n'est pas forcément une bonne idée. Si vous avez réussi à vous faire un petit succès seul cela demande un peu de réflexion.
Bref un éditeur qui ne vous propose pas une somme d'argent, ne corrige pas votre roman et ne vous parle pas de ce qu'il va faire pour sa promotion, vous devez absolument vous en méfier !
Par exemple je vois actuellement passer sur Twitter les messages désespérés d'une "ME" qui se plaint de ne recevoir aucun manuscrit. Un coup d’œil sur leur site vous fera comprendre très rapidement pourquoi. Car en plus de ne rien vous verser comme argent, ils sont extrêmement difficiles sur la nature des romans que vous devez leur soumettre et ne disent pas un mot sur la promotion ou l’amélioration de la qualité de votre ouvrage. Certes ils ne parlent pas de vous faire payer un minimum d'impression "auteur", mais je pense que vous n'allez pas tarder à vous rendre compte que vous allez également payer un certain nombre d'impression "d'éditeur".
Un éditeur ce n'est pas quelqu'un que vous payez pour faire des impressions de vos ouvrages. Dans ce cas là c'est un imprimeur. Je vous conseille d’ailleurs, si les impression vous intéressent, de faire appel à ce type de professionnel auquel vous n'êtes pas obligé de céder des droits sur vos histoires.
Maintenant, regardez bien votre imprimante personnelle, si vous ne faites pas la différence, elle ne va pas tarder à vous demander une commission sur vos ventes en s'improvisant "Maison d'Edition".
Un éditeur c'est quelqu'un qui vous propose un contrat selon lequel vous lui cédez l'exploitation commerciale de vos écrits contre un arrangement financier.
Donc un éditeur vous propose en premier lieu de l'argent.
Un éditeur s'occupe de la valorisation de vos écrits. Pour les débutants, il ne s'occupe pas seulement de corriger quelques fautes d'orthographe, il vous demande souvent de réécrire une partie de votre roman pour correspondre à leur ligne éditoriale ou à leurs critère de qualité. C'est une étape un peu déstabilisante pour un écrivain débutant, mais sachez que cela démontre le fait que votre éditeur parie sur votre potentiel.
Votre éditeur s'occupe de la promotion de votre ouvrage. Ce point est critique car une bonne partie de l'arrangement financier qui vous lie à cet éditeur dépend du nombre d'ouvrages tirés puis vendus. Même des éditeurs ayant pignon sur rue ne traitent pas toujours les ouvrages de leur catalogue de la même façon. Si vous êtes édité par Gallimard, vous n'allez surement pas profiter du même effort de promotion que cet éditeur à fait pour Harry Potter. Mais parfois les hasard du calendrier ou la stratégie de l'éditeur font que la promotion de votre roman sera extrêmement succincte et le premier tirage suffira tout juste à payer l'a valoir versé en début de contrat.
Si vous, vous auto-éditez sur les plateformes Amazon ou Fnac et que vous y avez déjà un certain succès, il va falloir que vous compariez les revenus que vous pouvez atteindre si vous signez avec un éditeur pour un tirage relativement limité. Si votre potentiel de clientèle adressable est limité l'édition classique n'est pas forcément une bonne idée. Si vous avez réussi à vous faire un petit succès seul cela demande un peu de réflexion.
Bref un éditeur qui ne vous propose pas une somme d'argent, ne corrige pas votre roman et ne vous parle pas de ce qu'il va faire pour sa promotion, vous devez absolument vous en méfier !
Par exemple je vois actuellement passer sur Twitter les messages désespérés d'une "ME" qui se plaint de ne recevoir aucun manuscrit. Un coup d’œil sur leur site vous fera comprendre très rapidement pourquoi. Car en plus de ne rien vous verser comme argent, ils sont extrêmement difficiles sur la nature des romans que vous devez leur soumettre et ne disent pas un mot sur la promotion ou l’amélioration de la qualité de votre ouvrage. Certes ils ne parlent pas de vous faire payer un minimum d'impression "auteur", mais je pense que vous n'allez pas tarder à vous rendre compte que vous allez également payer un certain nombre d'impression "d'éditeur".
Un éditeur ce n'est pas quelqu'un que vous payez pour faire des impressions de vos ouvrages. Dans ce cas là c'est un imprimeur. Je vous conseille d’ailleurs, si les impression vous intéressent, de faire appel à ce type de professionnel auquel vous n'êtes pas obligé de céder des droits sur vos histoires.
Maintenant, regardez bien votre imprimante personnelle, si vous ne faites pas la différence, elle ne va pas tarder à vous demander une commission sur vos ventes en s'improvisant "Maison d'Edition".
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sr FB deux personnes sont venues me contacter en mp se faisant passer pour une maison d'édition . de là ils m'ont demandé de leur envoyer mon scripte une fois fini , que nous passerons un contrat contre une certaine sommes d'argent. N’étant pas née de la dernière pluie j'ai refusé .
et un autre voulait que je lui envoie une parie des mes chapitres pour les lire "euh non pas trop" alors oui il faut se méfier et garder la tête sur les épaules et ne pas s'emballer en se disant chouette je vais être publier et reconnue . ce n'est pas un monde de bisounours
Mon expérience... En 2009 ma fille m'a donné une adresse. j'ai posté mon manuscrit aussitôt accepté moyennant finances... Ils m'ont fourni la couverture que j'ai accepté, et m'ont envoyé le document à corriger par mes soins. la pub fut, à ce que j'en ai su, régionale dans le quotidien Sud Ouest (j'ai eu une interview avec grande photo sur la plage de Royan). J'ai donc fait une promo locale. succès limité question "caisse". Très peu de vente (moins que de lecture précédente sur Léo Scheer). Par contre cet éditeur "Persée" n'a pas voulu me vendre les ouvrages en stock avant pilonnage, même au prix de ce service plus le transport. un peu dur question relation éditeur auteur ! Bon je suis quand même (un peu) lu grâce maintenant à scribay ( titre: comment on devient presque malhonnête !)
Alors je vais faire un essai chez Amazon si c'est gratuit pour moi et payant pour les (éventuels) lecteurs...
voilà c'est mon expérience (que j'estime raté) de l'auto-édition camouflée en édition classique.
bye jab (l'auteur au talent non reconnu, peut être avec raison...)
Et qui fait débat auprès des auto-éditeurs sur Facebook : https://www.facebook.com/groups/2244723345752296/
Pour moi ce qu'il manque c'est un ou plusieurs "grands lecteurs engagés" sur le projet. Sans cela ça me parait compliqué.
Enfin, je dis ça connaissant les points de vue rapidement de ceux que ça intéressent.
Mais en vrai on pourrait initier le projet sans tout cela, pour commencer à réfléchir, débattre en se donnant bien les bases juridiques. [Il faudra un jour...]
Je préfère attendre qu'on ait passé le 25 mars et la mise à jour pour lancer vraiment la chose !
Rêvant un jour de pouvoir publier mes écrits, j'avoue que discuter de ce genre de choses avec des personnes compétentes m'aide grandement.
Néanmoins, j'ai une petite question: avez-vous eu une expérience personnelle dans ce que vous avancez ?
De l'autre coté, ma connaissances des éditeurs, en dehors de la lecture depuis de nombreuses années d'une lecture abondante à leur sujet et le fait que j'en ai côtoyé quelques uns (et parfois sorti un peu d'argent pour leur permettre de faire leur business), est du domaine de la logique. De part mon métier je connais bien le monde de l'impression et du marketing.
Malgré ce que l'on voudrais vous faire croire, une maison d'édition c'est une entreprise comme une autre. Elle fait sa rentabilité sur la différence entre le coût d'achat/de production et le volume/prix de vente de ses productions. Pour cela il faut travailler la fabrication de ses produits selon le bon vieux triangle "Qualité, Coûts, Délais" comme tout le monde et décliner son offre marketing selon les fameux quatre "P" dans le désordre : "Products, Place, Price, Promotion".
*Je n'ai pas le temps de finir mon argumentaire maintenant, je reviens plus tard le complèter.*
**Un éditeur vous propose de l'argent.**
Dans cette optique l'éditeur doit vous payer pour l'acquisition de votre histoire (même un euro symbolique). Lorsqu'il mettra sur papier son bilan comptable il doit pouvoir mettre en avant le coût d'acquisition de la matière première de son activité. Méfiez-vous des structures qui ne sont pas astreintes à ces obligations comptables comme les associations qui peuvent se targuer de fonctionner sur les bases du bénévolat.
Dans de très rares cas (pour un auteur débutant) votre éditeur sait que votre premier opus ne sera pas très rentable mais il parie sur votre potentiel à long terme (votre valeur à vie en temps qu'auteur) Dans ce cas là, il vous proposera une option sur vos futurs manuscrits voire même un contrat vous liant fermement à lui pour l'édition de vos futurs romans. La encore, c'est un arrangement financier. Si il ne paie pas cette possibilité vous avez la possibilité de dénoncer ce contrat et la jurisprudence vous donnera raison.
Bref, même s'il vous paie mal, un véritable éditeur doit vous proposer un arrangement financier.
**Un éditeur travaille la qualité de vos écrits.**
Le fameux triangle "qualité, coûts, délais" lui permet de travailler finement l'aspect "prix" de son offre. Plus il devra travailler la qualité et plus les coûts et les délais vont augmenter et faire baisser sa marge bénéficiaire finale. C'est pour cette raison que les éditeurs préfèrent signer avec des auteurs qui semblent déjà bien sensibilisé à l'aspect qualitatif de leur production. Le talent passe bel et bien second lorsque l'on travaille ses marges. Je vous invite à réfléchir à ce point lorsque vous écrivez. Quelques coquilles orthographiques coûtent nettement moins cher à corriger qu'un problème récurent de concordance des temps ou des tics de langage qui vont demander une réécriture complète de votre prose. Ceux qui refusent de prendre en compte cette réalité sont destiné à devenir un des ces auteurs maudits dont le talent flagrant est ignoré par un monde de l'édition qui préfère signer des tacherons facilement rentabilisables.
Mais plus qu'une correction de l'exactitude orthographique et grammaticale de vos écrits l'éditeur va travailler votre capacité à atteindre et captiver la cible marketing définie dans sa ligne éditoriale. Parfois cela va passer par une réécriture de la fin de votre histoire ou par de nombreux changement dans votre narration. Vous pouvez imaginer que si votre histoire possède quelques scènes de sexe plutôt descriptive elle vont devoir être édulcorées pour un éditeur "jeunesse" et inversement pour une cible "adulte". La littérature "romantique" n'a pas les même codes que la "Fantasy" ou le "frisson" ect...
Je me rappelle d'une discussion avec une auteure qui me disait que son roman jeunesse ne passait pas auprès des éditeurs du genre à cause de son sujet de société un peu épineux (la shoah). Vous ne me croirez pas lorsque je vous dirais qu'elle n'avait pas pensé l'envoyer aux éditeurs de littérature un peu plus adulte et contemporains.
Encore une fois, votre manuscrit n'est sélectionné par un éditeur que s'il correspond à sa cible. Celle qu'il connaît bien et qu'il sait comment atteindre. C'est pour lui une question de rentabilisation de sa démarche de promotion. Méfiez-vous des éditeurs qui visent des lecteurs "tout azimut". Soit ce sont des gens qui n'ont aucune logique industrielle, ce qui est préjudiciable à la pérennité de leur activité (donc de la diffusion de vos romans). Soit se sont des gens pour lesquels c'est vous la cible. Si les auteurs sont leur cible c'est donc eux qui vont payer l'édition et faire vivre l'éditeur.
Enfin l'éditeur dans sa démarche qualitative, s'occupe également de la mise en forme et l'impression de ses ouvrages. Mais c'est seulement la dernière étape de son travail avant sa commercialisation.
**Un éditeur fait la promotion de vos œuvres.**
Même si je viens d'en parler en parlant du ciblage, la promotion fait partie intrinsèque de l'activité de l'éditeur. En fait votre oeuvre c'est leur produit. Comme dans tout commerce si les consommateur ne savent pas que votre produit existe, il ne peuvent l'acheter. L'éditeur doit donc s'occuper de la visibilité de votre prose. Après il existe plusieurs façons pour un éditeur de s'occuper de cette visibilité depuis le référencement de votre ouvrage dans un EDI ( catalogue électronique) permettant aux libraires de le retrouver sur leur ordinateur jusqu'à la mise en place d'événements permettant d'attirer les foules et les journalistes en passant par le bon vieux placement de produit dans les rayons des vendeurs de livres. Plus la promotion est importante, plus il va être difficile de la rembourser en terme de vente Évidement, en tant que nouvel auteur au potentiel non réalisé, vous ne pouvez pas vous attendre à profiter du placement produit du dernier Goncourt ou à l'événement télévisé organisé autour du dernier Harry Potter.
Un bon indicateur du niveau de promotion qui sera fait pour votre ouvrage c'est le nombre d'exemplaire prévus pour le premier tirage. Attention, comme pour un bon nombre d'industries, le prix des exemplaires (le prix de la dernière unité produite) décroit fortement au fur et à mesure du nombre imprimé. Par exemple, si votre roman coûte 6€50 l'unité à produire pour 500 exemplaires tirés il ne coûtera plus que 4€70 pour 5000 exemplaires. Ce qui explique que souvent les éditeurs tirent deux fois plus d'exemplaires qu'ils n'espèrent en vendre. Pour un premier roman votre éditeur ne dépassera pas les 4000 exemplaires, mais vous pouvez plutôt tabler sur 1000 à 1500 exemplaires avec un objectif de vente de 500 à 750 exemplaires vendus. Dans ces conditions n’espérez pas une promotion dépassant le placement de votre livre dans les rayons pendant quelques semaines.
En fait, votre meilleure promotion c'est vos anciens romans et le nombre de vos lecteurs qui s'en rappellent. Bien entendu c'est une promotion dont un premier roman est totalement dépourvus. Évitez de prendre un contre exemple en me parlant d'un "Cygne noir" comme "Harry Potter" ou "50 nuances" ce sont des succès extrêmement marginaux que vous n'avez qu'une chance sur 500 000 d'obtenir.
La visibilité est très importante pour un auteur en quête de reconnaissance et c'est normalement l'un des moteurs qui le pousse à signer chez un éditeur. Vous pouvez imaginer qu'un éditeur qui se prive de ce puissant facteur décisif en ne parlant pas de la promotion qu'il peut faire pour vos ouvrages ne connait rien au marketing, donc ne saura pas comment vendre votre prose. Mais surtout se moque littéralement que votre livre se vende ou pas. Ce qui l'intéresse, c'est que vous vous leurriez-vous même en lisant entre les lignes de son argumentaire bancale que vous allez devenir grâce à lui le nouveau Stephen King. Il vous suffit simplement de l'aider sur les frais d'édition en lui faisant la modeste aumône de 500 ou 1000 €uros.
Un éditeur, qui ne vous parle pas de votre promo ou de leur clientèle, vous devez vous en méfier.
Jusqu'à quel âge penses-tu qu'un auteur soit intéressant pour un éditeur, au niveau de sa rentabilité à long terme ? C'est histoire de savoir s'il faut que je me grouille ou si j'ai encore un peu de temps ;-)
Les business-plan des maisons d'édition doivent (comme toutes les entreprises) être planifié sur 3 ans. Comme le processus productif est assez long peut-être cinq ans mais certainement pas au-delà.
On peut imaginer qu'un centenaire écrivant dans un livre le secret de sa longévité pourra être signé pour le mettre à jour chaque année. Son best seller "Toujours vivant !" devrait se vendre comme des petits pains jusqu'à sa mort. ^^)
Bon, comme je l'ai dit, ce type de contrat à long terme est extrêmement rare, surtout pour un auteur débutant. Mais il existe parfois l'option "premier regard". L'auteur doit soumettre son prochain manuscrit à son éditeur en priorité et en exclusivité pour une période de temps à définir. La jurisprudence pour ce type d'obligation est en votre faveur car s'apparentant à un clause de non-concurrence. Les prud-hommes vous donnerons raison, mais malheureusement plusieurs années plus tard.
Si l'on veut vous imposer cette clause je vous conseille de la vendre très cher. L'éditeur devrais alors la retirer de votre contrat.
A terme, je pense que tu devrais créer une oeuvre chez toi, qui reprendrait tes conseils et visions de l'édition.
Le risque, ici (communauté) c'est que ça se perde dans les discussions (et nous parlons beaucoup).
^^
En tout cas merci pour ce regard très pertinent.
Je vais ouvrir la semaine prochaine un nouveau sujet sur l'autoédition zéro euros.
J'ai une liste sur scribay qui rassemble les réflexions sur l'écriture et l'édition (malheureusement il y en a trop peu, ce serait bien d'en faire un peu plus^^).
En fait suite à notre discussion j'ai décelé deux sous sujets :
• La mise en place d'un projet d'édition collaborative entre auteurs
• La détermination d'une auto-édition indépendante prise en charge à 100% par l' auteur à zéro €euros.
Cela parlerait autant des contrats éditeurs que ce qu'on n'ose regarder en soi et qui nous pousse à signer le papier ?
Qui s'en occupe ?
Est-ce qu'il serait aussi intéressant de mener une réflexion sur l'autre penchant de cette thématique : "Qu'est ce qu'un auto-édité ? Méfiez-vous des imitateurs !" ?
Compte d'éditeur : Qui fait ?
Compte de lecteur : Je propose : https://www.scribay.com/read/text/2108849376/l-edition-a-compte-de-lecteur---une-imposture--
Comment on s'organise ?
Je ne doute pas une seule seconde que certaines d'entre elles le font avec passion et professionnalisme, tout comme d'autres le font par pur appât du gain sans se soucier des artistes. Mais si l'un d'entre-nous a le malheur de se tromper UNE seule fois, il peut se retrouver avec son œuvre prisonnière À VIE d'une boîte sans scrupule.
Je me plaignais dans mon ancien boulot d'être traité comme du bétail, mais c'est pire dans ce cas-ci. Tu deviens littéralement esclave de ta ME si tu as signé n'importe quoi (généralement parce que t'es bien trop content d'être publié). Parce qu'il faut pas se leurrer, un artiste a très rarement les moyens de se retourner contre sa ME. Mais elle, par contre, n'hésitera pas à l'amener au tribunal s'il a publié ailleurs alors que son contrat stipulait que la ME avait la primauté des 5 prochaines publications.
Ça me rend dingue de découvrir régulièrement des témoignages d'auteurs ainsi lésés. Ça devrait être interdit d'avoir autant d'emprise sur la création des autres.
Je m'explique.
Je ne justifie en rien l'existence de ce genre de boîtes qui joue sur la crédulité des auteurs, trop enthousiaste pour faire attention, absolument pas mais je tente d'analyser avec l'autre versant.
On a parlé il y a peu toi et moi de la notion de "bêta-lecteur" versus éditeur, et lorsque je suis allée lire/corriger le texte en question qui était sur le fil "parlons édition" avec cette optique d'avoir toute les cartes en mains pour se donner toutes les chances. Je suis allé voir, annoté, échangé avec l'auteur et je constate qu'il est comme beaucoup d'autres, enthousiaste d'avoir terminer une histoire, incapable de voir l'écart entre un premier jet qu'on publie sur le net et un livre qu'on se passe de main en main.
En creusant un peu avec l'auteur, il y a une notion de loisir, si ça marche c'est un bonus etc... alors oui, ce genre de personnes tomberont facilement dans les filets de gens peu scrupuleux car il n'y a aucune réflexion derrière sur l'écriture, qu'est ce qu'un écrivain, qu'est ce qui fait que des gens si différents que Duras, Camus, Tolkien, Asimov ou encore Céline sont des écrivains ? Qu'est ce qu'il fait qu'un livre existe. On préfère répondre à cette question par : il se vendra et en rester là. Si écrire n'est plus un art... je ne sais pas où on va en effet mais ça fait peur.
Les mêmes auteurs ne prennent pas le temps de regarder ce qui sort dans les librairies, de voir les nouveautés, premier et second roman qui sont publiés par les ME de qualités et se poser la simple question de : comment l'auteur a pu percer ? et surtout prendre du recul sur sa propre production et voir l'écart qu'il peut y avoir.
Aujourd'hui nous sommes tout de même dans une société de satisfaction immédiate, or écrire prend un temps de dingue... là où avant le refus justifier de se remettre en question, de corriger encore et encore jusqu'à ce que ça passe (je pense à Sartre qui a mis 8 ans pour arriver à faire éditer son premier livre, la Nausée, 8 ans de corrections, à supprimer des passages entiers) aujourd'hui je crains que se jeter dans ces ME foireuses, n'est pas juste le reflet d'un égo incapable de se remettre en cause et un manque flagrant d'investissement et de persévérance.
Je comprends alors qu'on y préfère l'auto-édition mais franchement là aussi j'y vois moi une bonne excuse pour contourner le problème.
(je ne dis pas que c'est le cas de tout le monde, et surtout du tien @Grégory Byron j'ai compris que ça dénote plus un vécu et un besoin de liberté, je le conçoit parfaitement, je pense même que du coup tu n'as sans doute pas essayé les ME par convictions personnelle, ça je le respecte parfaitement) mais beaucoup c'est suite à des échecs successifs qu'ils se rabattent sur l'auto-édition au lieu de se rabattre sur le travaille de leurs oeuvres.
Qui mieux que Asimov pour parler de ça : (source Wikipédia) Regardons son Cycle fondation, originellement un recueil de nouvelles :
À l'origine, en 1941, Isaac Asimov envisage la rédaction d'une nouvelle décrivant la chute de l'Empire galactique. Mais John W. Campbell, rédacteur en chef du magazine Astounding Science Fiction, s'enthousiasme pour le projet et le pousse à produire un récit minutieux et détaillé qui décrive intégralement le processus millénaire d'effondrement impérial et les préparatifs psychohistoriques qui permettront sa renaissance. C'est d'ailleurs avec John Campbell que sont « dégrossies […] les grandes lignes » de la psychohistoire1. C'est ainsi qu'entre mai 1942 et janvier 1950 paraissent dans Astounding Science Fiction les huit nouvelles originelles, qui, le temps passant, gagnent en longueur mais connaissent toutes un succès immédiat.
Au tournant des années 1950, Isaac Asimov est las de Fondation et veut se consacrer à d'autres projets. Divers éditeurs ont entre-temps commencé à rassembler et publier ses nouvelles en volumes reliés. Parmi eux, Gnome Press, « petite maison d'édition semi-professionnelle »1 édite la fameuse trilogie.
Selon l'auteur, l'initiative ne lui fut d'aucun profit financier (pas de droits d'auteur perçus), ni professionnel (aucun écho dans la presse) car, de par sa petite stature, Gnome Press n'a pas les moyens d'assurer une promotion efficace. Il faut attendre une longue décennie et la fougue de Thimothy Seldes, directeur littéraire chez Doubleday, pour qu'en 1961 les droits soient rachetés à Gnome Press, face à un auteur blasé : « Ça ne m'intéresse pas, Tim. Je n'ai jamais rien touché sur ces bouquins ». Rassemblant les trois tomes en un seul volume notamment distribué par le Club du livre de Science-Fiction, Seldes se fait ainsi le véritable promoteur de la trilogie, qui connaît dès lors un succès croissant et se revalorise (dans tous les sens du terme) aux yeux de son auteur.
C'est à la suite de ce nouveau succès fulgurant que Doubleday demanda plus tard à Asimov, alors âgé, d'écrire la suite de Fondation, et c'est ainsi que sont nés les deux derniers romans de la série."
__________
Voilà ! Tout est là dedans ! MAIS quand même, n'oublions pas que c'est Asimov derrière, c'est pas le premier pinpin sortie de nul part ! se comparer à lui serait arrogant.
Ce sont des gens que nous rencontrons qui nous élève. Qu'il y ait du fric ou pas derrière, ça n'a aucune importance, l'important est le sérieux ! Et que même si nous ne faisons pas de choses sérieuses, cela n'empêche pas de le faire sérieusement.
Pour ma part, j'ai peur justement du manque de prise au sérieux d'un éditeur, qu'il ajoute un titre simplement à son catalogue et que derrière, il ne fasse rien alors que je lui offre ma confiance avant de lui donner une histoire.
http://www.editionsdiagonale.com/
Catalogue très petit (5), donc centration sur une faible quantité que l'on peut espéré de qualité. (moins d'une 1 sortie par an (premier livre en 2009))
Marketing centré sur le premier avec l'imaginaire qui va avec (élan, neuf, nouveauté) et donc joli tremplin et je trouve qu'il traite leur sujet avec beaucoup de sérieux.
Fonctionnement par contre à l'obligation d'achat, mais qui crée le lien, comme ils disent, et si j'ai pu posé la question "t'as déjà acheté un bouquin chez celui qui t'édite ?" et bien voilà, au moins ce sera le cas ^^ Donc finalement, c'est chouette ! Il invite surtout les auteurs à prendre l'objet de leur démarche au sérieux et de respecter leur propre travail avant de se lancer dans une démarche.
Comme l'auteur "achête" le droit d'envoyer son manuscrit, il gagne en retour le droit d'avoir un retour. Je trouve pas ça cool, c'est juste normal vu qu'il a payer un droit.
Je trouve cette idée très original MAIS c'est belge... (étant français, je trouverais quand même balôo que la distribution ne se fasse que dans 8 librairies dans mon pays MAIS cela peut montrer un rapport de proximité intéressant avec les libraires eux même donc des relayeurs investis).
Donc... comme ça, je dirais : c'est cool !
Gallimard fait pareil, les éditions de minuits aussi : couvertures minimalistes mais reconnaissable, la ME mise sur sa notoriété et son sérieux plus que sur une image, moi ça ne me donne pas une idée de pas sérieux... la couverture n'est pas l'identité du livre mais de la ME car la ME devient une marque et une marque doit pouvoir s'identifier seule.
Mention spéciale pour la couverture et le logo, qui me semblent très esthétiques !
Note : pour un polar, thriller ou de la littérature grand public, faut en effet une couverture un peu pute-à-clic. Là, me semble que c'est pas ça qui est mis en avant. Car étant ouvert presque à tout "genre" c'est le contenu littéraire qui pris au sérieux et non sa forme.
On peut fustiger les démarches commerciales des ME qui pensent qu'au fric, ba là on a la preuve que c'est une démarche a priori éthique dans le rapport avec le lecteur : un titre, un nom, un 4ème de couv, épuré, sans tape à l'oeil mais tape au coeur ^^
Au debut le côté formulaire à retirer en achetant un de leur livres ça m'a fait bizarre... mais finalement, je me suis dit que c'était un moyen de s'assurer que les auteurs font l'effort, pense leur démarche et surtout éviter les afflux massifs de jeunes auteurs enthousiaste tout en promouvant leurs auteurs édités, leur catalogue, leurs ventes, c'est pas incohérent comme idée je trouve et ça permet aussi de les faire vivre je pense.
Après oui, c'est en Belgique... bon... mais ça n'enlève pas le sérieux.
Certains de leurs livres ont reçu des prix littéraire ce qui avouons le booste les ventes et permets de se faire connaître de ME plus grosses évidemment, ce qui veut dire surtout que cette boîte édite une certaine qualité et la mets en avant, la soumet aux concours etc... je pense qu'il y a une jolie démarche assez réglo en effet, et éthique oui. On reste dans une entreprise qui doit faire son pain mais on est pas dans l'arnaque pour autant. Je crois que c'est ainsi que moi j'envisage une ME.
Si t'en a rien a foutre, est-ce que ta démarche est sérieuse ? pourquoi s'adresser à eux en particulier ?
Probablement qu'en lisant un de leur bouquin, tu le sauras ^^
Et plus j'y pense, plus je trouve la démarche vraiment sensé ! Car sinon, l'auteur est lui-même un hypocrite qui ne cherche pas à donner du sens à sa collaboration avec son éditeur.
Pour moi, la priorité des infos importantes et qui doivent marquer, c'est :
1) le nom de l'œuvre
2) le nom de l'auteur
3) le nom de la Me (éventuellement)
Il est 1.000.000 de fois plus important d'entendre quelqu'un dire
"tu as lu tel livre de tel auteur publié chez... je sais plus chez qui"
plutôt que
"tu as lu le dernier bouquin de chez [ME random] ? c'est quoi son titre déjà ?"
L'œuvre et l'auteur peuvent être interchangeable en importance, mais certainement pas la ME.
Mais encore une fois, ça doit être mon ego :P
Si j'achète un livre, c'est parce que j'ai un coup de cœur, parce que j'aime l'histoire, pas à cause de l'éditeur, et certainement pas pour avoir accès au formulaire d'envoi. Ça fait hypocrite. J'achète un roman uniquement pour avoir le formulaire. Je ne vois pas l'intérêt si ce n'est d'obliger à acheter. :/
Si la marque est gage de qualité, ne vas tu pas en tant que consommateur privilégié cette marque par confiance ? et dans le cadre d'un ME, la renommée de la marque se fera aussi par sa ligne éditoriales... une sorte de vase communicant. Quelque part si tu es plébiscité par cette marque, là oui ça fait de toi un auteur de qualité, tu bénéficies de la marque, tu en tire profit en terme de reconnaissance.
Le principe d'une ME est aussi de vendre un objet et là y' a un marketting qui nous dépasse tous je pense.
Toi ce qui te fais chier c'est la notion d'appartenance à quelque chose, moi quand je parle d'égo à réviser c'est qu'on est persuadé que les ME n'éditent QUE de la merde, la preuve on s'est vu reffuser... c'est pas tout à fait la même chose.
Mais une marque se vend bien sûr et plus elle se vend et s'imprime dans la tête du lecteur, plus l'auteur en bénéficiera. Parce qu'au début on dira "tu as lu le dernier goncourt ? " Ou alors "le dernier des éditions de Minuits" ça c'est pour le premier roman, et au bout d'un moment, à force de publications on dit : "tu as lu le dernier marc levy ou le dernier Nothomb ?" là l'auteur est devenu sa marque... mais au bout de plusieurs impression dans la tête des gens..
Ce que je dis, c'est que dans le cas d'une œuvre, c'est elle et son créateur qui doivent être mis en avant face au lecteur. La ME, avec tout ce qu'elle peut impliquer/apporter, doit passer en second.
D'ailleurs, est-ce que ton envie d'être dans une marque et de figurer aux côtés d'autres personnes connues n'est-elle pas plus la manifestation d'un désir d'appartenance que d'une recherche réellement artistique amenant un lien direct auteur-lecteur ?
Ça n'est pas une critique ou un jugement hein. J'essaie juste de comprendre tes motivations à vouloir autant être en ME ^^
"D'ailleurs, est-ce que ton envie d'être dans une marque et de figurer aux côtés d'autres personnes connues n'est-elle pas plus la manifestation d'un désir d'appartenance que d'une recherche réellement artistique amenant un lien direct auteur-lecteur ?
Ça n'est pas une critique ou un jugement hein. J'essaie juste de comprendre tes motivations à vouloir autant être en ME ^^"
j'ai recopié ta question parce qu'elle me plaît.
J'y réponds mais il me faut une chronologie.
1) J'écris non par envie mais par nécessité, c'est ma psychanalyse moins cher que gratuit
2) je publie ici non pour avoir des lecteurs (vu comment je les cueille parfois, crois moi, je cherche pas des lecteurs) mais pour l'élan et pour l'élan, il suffit de peu de personnes (j'hésite d'ailleurs de plus en plus à passer tous mes textes en privé) car je cherche des gens qui m'aident à cracher mes mots et pas des compliments... pire je m'en méfie comme de la peste des compliments. Ceux qui me lisent le savent bien ;-)
3) Au début j'étais déjà tellement contente d'avoir fini mon premier bouquin et d'avoir fini quelque chose pour moi dans ma vie tout court, de moi à moi pour ma petite personne et qui soit parfaitement inutile aux autres et au monde en général (je fais un boulot où on t'explique que tu es tellement indispensable que ça en frise l'esclavagisme psychologique... sauf que concrètement oui je suis utile, donc dur de sortir de là) que l'édition c'était pas un but mais alors pas du tout.
4) prise dans l'élan et comme j'en ai un besoin viscéral, je poursuit sans trop comprendre ce qui m'arrive et je ponds un second bouquin... et un troisième... et le quatrième voit le jour et là je me dit "attends cocotte, quand t'écris pas tu pête une pile, mais le temps pour écrire ça se trouve ailleurs que sur tes insomnies, donc va falloir faire autre chose de ses bouquins... comme les éditer par exemple histoire de pouvoir continuer à écrire..." réflexion très prosaïque je te l'accorde. Mais être édité me permettrait de me sortir un peu de mon esclavagisme professionnel...
Voilà un peu ce qui m'amène à envisager l'édition. Pourquoi une ME, parce que je ne suis pas juge de la qualité de mes oeuvre... je me refuse à l'être. Je ne recherche pas la reconnaissance de mes pairs mais juste être sûr que c'est pas de la merde, c'est pas la même chose... avoir un gage de la qualité de ce que je fais car quand je fais quelque chose, je veux que ce soit bien fait.
La dimension artistique du rapport avec le lecteur... là on rentre dans mon problème majeur, le lecteur je m'en fous comme de ma première chaussette mais alors tu n'imagines même pas à quel point. C'est pas que je le respecte pas, mais là il est question pour la première fois de ma vie d'un mouvement qui ne va pas vers les autres mais de moi à moi... j'écris pour me lire et faire ma psychanalyse moins cher que gratuit.
Paradoxalement, j'ai remarqué que c'est dans mon désintérêt du lecteur que du coup j'étais la plus honnête et que je le touchais le plus, la force de mon écriture réside dans ma nécessité autant que dans mon désintérêt du lecteur. Cela donne à mes textes quelque chose de "vraie" que Montaigne appelle la bonne foi je le cite alors :
"C’est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t’avertit dés l’entrée, que je ne m’y suis proposé aucune fin, que domestique et privée : je n’y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire : mes forces ne sont pas capables d’un tel dessein."
étrangement, ce contrat avec mes lecteurs font qu'ils savent que quand j'écris, je joue pas à l'imposture ou à l'arnaque, je n'écris pas en fonction de ce qu'ils aimeraient, mais de ce que je suis.
Si ça les touchent, tant mieux, ça me dépasse trop pour que ce soit quelque chose que je conçoive pleinement... (même si là dessus, mon idée change petit à petit au contact de certains auteurs qui me font comprendre que mes textes portent des messages très forts et qui peuvent être "utiles" )
Le lecteur n'étant pas ma motivation, son contact direct m'intéresse pas beaucoup je t'avoue...
J'écris parce que ça sert à rien
J'écris parce que j'en ai besoin
J'écris pour me lire et tenter de penser ce que je suis et me comprendre.
Je veux éditer pour pouvoir écrire encore... donc plus qu'une marque, si je cherche un éditeur, je veux un éditeur qui me relise et m'aide à pondre mes textes comme nous en parlions sur la discussion des bêta-lecteurs... je veux un vrai relecteur qui me botte le cul et me force à aller dans mes mots, là où je veux pas aller, là où je vais pas assez... etc.
j'espère avoir répondu à ta question :-)
À mon tour je ne comprends pas le lien dans ta question Grégory Bryon : pourquoi on ne pourrait pas être dans "une recherche réellement artistique amenant un lien direct auteur-lecteur" en étant publié chez une ME ? Je cherche à comprendre, n'étant ni édité chez quelqu'un ni auto-édité, mais j'ai du mal avec ce qui me semble être un raccourci. Est-ce à dire aussi que les musiciens qui sortent un disque via un label ne sont pas dans une démarche artistique avec lien direct auteur-public parce qu'ils ne distribuent pas leur disques eux-mêmes ? À mon avis on mélange les choses ici.
Que ce serait ton l'idéal de la recherche artistique littéraire avec un lien direct auteur-lecteur ? Même si tu distribue toi-même ton livre, en quoi es-tu plus sincère qu'un autre auteur parce que tu créés ton propre circuit d'édition ? Je pense qu'il faut savoir jouer avec toutes les possibilités qui s'offrent à nous, mais indexer la sincérité de l'auteur à son circuit de distribution me paraît exagéré. Si un jour je suis édité, par moi-même ou via une ME, mon écriture aura déjà eu son sens, ma recherche artistique aura été là, bien avant que ne sorte le livre, ce dernier étant justement le lien avec les lecteurs. Bref, un éclaircissement sur ce que tu voulais dire ne serait pas de refus pour que je comprenne bien, merci ;-)
essaime Oula, tu es en train de faire une généralité d'un cas particulier. Je n'ai jamais dit que les 2 n'étaient pas compatibles voire simultanés. Mais ça fait plusieurs fois que Auteur inconnu et moi avons du mal à être sur la même longueur d'onde. Donc j'ai cherché un peu pour mieux la comprendre. Ça n'allait pas plus loin que ça :P
Parce que si nous disons tous des trucs "comme ça" ça ne donne aucun crédit ni à nos mots, ni à nos convictions les reléguant à l'état de croyance dogmatique ce qui ne nous aide en rien à penser un phénomène.
Le risque, c'est que tout ça tourne à la fable, et je suis déjà en train d'écrire le prochain chapitre....
Alors allons plus loin, ne disons pas les trucs "comme ça" quitte à mettre les mains dans la boite noire et la mettre sur la table (à l'instar de K.)
C'est un peu le truc que je reproche à tous les débats, les "comme ça" brise la cohérence d'une pensée ou d'un propos et ne sont en rien argumentaire.
Pourquoi s'auto-éditer Grégory ?
1) Pour garder la main-mise sur tout ce que je produis et être entièrement libre des décisions.
2) Pour ne pas être prisonnier de contraintes telles "avoir la priorité sur les prochaines sorties" et attendre 6 mois avant qu'ils ne se décident.
3) Toucher ma tune de suite !
4) Ne pas être à la merci du bon vouloir de ME plus intéressées par leurs tunes que par ce que j'apporte artistiquement.
5) Rester intègre à moi-même et à mon style, ne pas devoir faire de concession sur ce que j'écris et la façon dont je l'écris.
6) [BONUS] Parce que l'industrie du livre est vieillotte et peine à s'adapter à la génération actuelle (internet, modification des modes de lecture, des temps de lecture, tout ça)
Voilà, je pourrais faire plus long en argumentant davantage, mais c'est un résumé des raisons principales ^^
Mais il faut reconnaître que c'est aussi par principe. Le "contrat" de base ne me parait pas du tout équitable.
Hier, j'aurais énoncé les même points que toi.
Aujourd'hui je ne pense plus du tout comme ça... je me suis rendu compte de ce que c'est "écrire" et cela n'est plus compatible avec l'idée de démarche d'auto-édition, ni même la démarche contributive, ni participative. C'est drôle, mais j'en suis presque totalement revenu (même sur l'idée de la vieillesse du monde du livre inadapté), même si mon cœur bat pour cette philosophie.
Après nous avons tous nos propres définitions de ce que c'est "écrire", et n'avons le même regard sur la mécanique du monde et des choses, qu'importe :-)
Merci pour ta réponse :-)
Ce sujet de l'auto-édition vs édition classique est un débat récurrent ici.
Le fait qu'ils n'aient pas de ligne éditoriale. Je cite : "Nous éditons des premiers romans TOUS GENRES CONFONDUS : policier, jeunesse, nouveau roman, autofiction, littérature blanche,...à l'exception des textes racistes, érotiques et pornographiques."
Mettre en place une ligne éditoriale est la résultante d'une réalité économique pour les maisons d'édition. On ne vend pas de l'autofiction comme des romans policiers et tenter de convaincre les acteurs du marché tout azimut peut coûter extrêmement cher. D'autant plus pour une Maison d'Edition jeune qui ne possède pas, à priori le carnet d'adresse d'un éditeur bien installé.
L'autre alarme qui sonne dans mon esprit c'est cette recherche de "premier roman". Pourquoi signer des romanciers qui n'ont à priori (oui je sais cela fait beaucoup d'à priori) aucune expérience dans l'édition ?
Certes on pourrait voir le verre à moitié plein : "Ils décident de donner leur chance aux jeunes", mais j'ai bien peur qu'il soit à moitié vide : "On peut leur faire signer n'importe quoi et ils sont maintenant lié à nous pour la vie avec ce contrat signé de leur sang. Niark, niark, niark !"
Quand il parlent de la qualité d'édition, leur discours me parait étrange : "....entourés d'artistes et d'imprimeurs passionnés, nous élaborons une maquette professionnelle, un texte soigné et une mise en page cohérente. Nous satisfaisons à l'obligation de dépôt légal et attribuons un numéro ISBN à chacun de nos livres"
La qualité semble être une affaire d'imprimerie plus que de manuscrits.
Le coté promotion me parait plus que succinct avec une simple liste de libraire.
Mais je pense que le meilleur indicateur, celui qui fait hurler cette sirène d'incendie dans mon esprit, c'est la préoccupation principale de leur site. Ils semblent s'occuper bien plus de générer de nouveaux auteurs que de vendre leur catalogue aux lecteurs.
Sur 30 pages ce site en utilise une dizaine (Ecommerce compris) pour vendre leur catalogue. Ce qui veut dire que l'objectif de cet éditeur est bien plus centré sur la recherche des nouveaux auteurs que sur la vente de leurs ouvrages. D'après vous dans ces conditions, quel est le véritable produit ?
- http://www.bragelonne.fr/
- http://www.gallimard.fr/
Essayez de trouver les conditions de soumission de nouveaux manuscrits.
Avec cette motivation vous faites faire n'importe quoi à n'importe qui.
Comme par exemple vous porter candidat pour un mariage à l'aveugle, ou expliquer à la télévision que vous aimez manger le papier hygiénique.
- La marque => Maison d'édition
- Les vêtements => Le livre
La marque est à voir comme le "label rouge" ou "élevé en plein air" sur les oeufs que tu achètes.
Note, c'est une filiale d'une maison d'édition qui, à travers la filiale, [EDIT ce n'est pas une filiale mais montre une affiliation qui a pris ton autonomie] se spécialise non pas dans un genre, mais dans une étape : le premier roman. Aussi en soit c'est une ligne éditorial (tout le monde se plein que le monde de l'édition ne perturbe pas les genre et là on tombe directement - se spécialiser sur le premier roman est en soit une démarche commerciale de niche pas plus louable qu'une autre, juste différente). Donc ils ont une ligne éditorial : la qualité et le premier roman. Et donc ils ont un carnet d'adresse très bien établie, avec réseaux de vente et partenaires institutionnels.
Je crois vraiment qu'on peut les prendre au sérieux !
Rien qu'à voir la presse !
Pour la maquette : il se porte simplement garant de l'objet livre. Et malgré tout, la mise en page d'un livre peut complétement briser le sens même du livre. Exemple : un retour à la ligne mal venue, une phrase qui se finit au chapitre suivant sur un seul mot. Tout ça, ba ça se regarde à la loupe en local et en global (en tout cas c'est ce que j'attendrais d'un mec qui fait une mise en page - qui ne me chie pas le rythme de mon histoire et encore moins l’expérience du lecteur)
Question : quelle est la différence entre les 5 meilleurs romans jamais lu pour chacun ? Le genre ? L'auteur ? La date de parution ? Et qu'est ce qui les rassemble ? La littérature ? La qualité ?
Imaginons que ces 5 livres soient dans la même maison d'édition qui promeut ni un style, ni un genre, ni un sujet, ni un auteur, mais simplement la qualité intrinsèque d'une plume peut importe ce qu'elle trace.
Imaginons et demandons nous en quoi ça change l'histoire en elle-même et sa qualité ?
Note sur l'intention du business derrière (effectivement à ne pas prendre au pied de la lettre) : jouer la qualité, point barre. C'est leur truc. Est-ce vrai ? faudrait lire un premier roman d'une star et leur premier roman à eux (j'ai cité Asimov tout à l'heure, ba son premier roman je l'ai pas fini... (il fait partie de mes rares bouquins abandonné) Désolé Isaac... Mais je suis content de l'avoir dans ma collection ^^).
Pour ce qui est de la liste des libraires : je lis en entre ligne qu'ils ont potentiellement des points relais, un contact direct avec eux, sans passé par un diffuseur ou agent commercial et en ça, je trouve que c'est un plus, car une relation direct de l'éditeur au vendeur et du vendeur à l'éditeur. Peut-être, ou pas.
Peut être qu'ils ont le même mot d'ordre.
En tout cas, je vais acheter un de leur bouquin et je vous dirai ce que j'en pense (le concret c'est toujours mieux plutôt que se raconter des histoires, on s'en raconte tellement déjà ^^)
J'ajoute donc à ma liste une maîtrise du marketing hasardeuse.
Oui, je sais, j'utilise des "gros mots" qui n'ont rien à faire avec l'art.
Si tu achète l'un de ces livres, c'est parce-que la maison d'édition t'a convaincu ou parce-que tu veux lire un nouvel auteur ?
Si le manuscrit que tu vas lire est de qualité, tu le dois à l'auteur ou à la maison d'édition ? En fait tu ne le saura jamais.
Par contre si le livre est bourré de fautes en tout genre, tu saura que la maison d'édition n'as pas fait son travail.
Je vois, comme l'a fait remarquer Grégory Bryon que l'écrin, et la démarche marketing, ne semble pas à la hauteur. Il ne faut pas confondre une "sobriété" qui est l'apanage d'un certain luxe et la "misère graphique" qui n'est que l'expression d'une pingrerie éditoriale (ou d'un auteur qui doit payer le graphiste de son roman). Certes, ce n'est que la couverture et comme le dit le bon vieil adage on ne doit pas juger un livre sur sa couverture. Je ne parlerais pas de la qualité du contenu promotionnel que l'on peut visualiser sur ce site. Sérieusement ces affiches sur fond rouge sont absolument monstrueuses.
Ok, vous allez dire que je suis un vieux grincheux et je vous l'accorde. Mais je vous invite à réfléchir à ceci. Je ne me base pas sur un ou deux indicateurs négatifs pour évaluer cette Maison d'Edition. Cela pourrait être des erreurs et celle-ci sont profondément humaines. Mais quand tous les indicateurs ne sont pas bons ?
Si cela possède un bec de canard, des pattes de palmipède, des plumes de caneton, un cou de colvert et qu'il se balade en faisant "coin coin",...
*Ps : Ha oui, j'ai oublié de parler des stages "non rémunéré" de 3 mois minimum de l’étudiant en graphisme qui aurait du s'occuper du maquettage de cette promotion des auteurs. De toute évidence il ne l'ont pas trouvé...*
*c'est une filiale d'une maison d'édition qui, à travers la filiale, [EDIT ce n'est pas une filiale mais montre une affiliation qui a pris ton autonomie]*
Comment je le devine ?
*se spécialiser sur le premier roman est en soit une démarche commerciale de niche pas plus louable qu'une autre, juste différente*
Pour info l'un des roman proposé est un "second roman".
* ils ont un carnet d'adresse très bien établie, avec réseaux de vente et partenaires institutionnels.
Je crois vraiment qu'on peut les prendre au sérieux ! Rien qu'à voir la presse !*
Ouaip, tout cela n'est pas vendu. Quand aux articles de presse on peut retrouver les même pour des auto-édités. Rien d'exceptionnel.
*Pour la maquette : il se porte simplement garant de l'objet livre. Et malgré tout, la mise en page d'un livre peut complétement briser le sens même du livre. Exemple : un retour à la ligne mal venue, ...*
Je suis tout à fait d'accord. C'est pour cette raison que les imprimeurs vous font parvenir un "bon à tirer" que vous pouvez corriger.
*Imaginons que ces 5 livres soient dans la même maison d'édition qui promeut ni un style, ni un genre, ni un sujet, ni un auteur, mais simplement la qualité intrinsèque d'une plume peut importe ce qu'elle trace.*
Par contre pas un mot sur le travail "éditorial" qui devrait garantir la qualité des écrits. J'aurais du le deviner ? Même le plus talentueux des auteurs fera des erreurs pour un premier roman.
*Note sur l'intention du business derrière (effectivement à ne pas prendre au pied de la lettre) : jouer la qualité, point barre. C'est leur truc. Est-ce vrai ? faudrait lire un premier roman d'une star et leur premier roman à eux (j'ai cité Asimov tout à l'heure, ba son premier roman je l'ai pas fini... (il fait partie de mes rares bouquins abandonné) Désolé Isaac... Mais je suis content de l'avoir dans ma collection ^^). *
Les "stars" ont toute débuté un jour et il est rare que cela ait été au summum de leur art. Je n'ai pas une vue élitiste sur cette question et je lis pas mal de choses (notamment sur Scribay ou en auto-édition) qui ne sont que les prémisses de "stars" en devenir. J'adore le fait que tu as cité Isaac ^^)
*Pour ce qui est de la liste des libraires : je lis en entre ligne qu'ils ont potentiellement des points relais, un contact direct avec eux, sans passé par un diffuseur ou agent commercial et en ça, je trouve que c'est un plus, car une relation direct de l'éditeur au vendeur et du vendeur à l'éditeur. Peut-être, ou pas.*
La encore on en sait rien en fait. C'est peut-être la liste des libraires qui ont vendu au moins un ouvrage (à la famille des auteur). Ok, d'accord, j'exagère. On peux imaginer que c'est la liste des librairies ou ont été faites des séances de dédicaces. Mais rien ne dit ce que sont ces libraires en réalité. le "ils nous connaissent" laisse la place à toutes sortes de suppositions.
Bref, si je laisse tous mes meilleurs arguments de vente être lus entre les lignes ou imaginés c'est une communication "hasardeuse".
Il y a peut être un petit truc qui nous a échappé : leur statut juridique un peu particulier : c'est une association à but non lucratif.
Donc pour leurs stages, j'imagine qu'il n'y a pas de fond pour ça ! Et toute entreprise propose des stages non rémunérés alors brulons l'assemblé nationale qui ose permettre ça ^^ !
La bonne raison à tout ça semble être d'une part leurs objectifs (dont l'atteinte est peut être impossible ou faux, c'est qu'on sait pas, c'est pour ça qu'il faut lire), mais aussi leur relations institutionnelles et on peut imaginé qu'ils reçoivent sans doute des subventions.
Leur statut alors, ne leur permet pas de générer de profit mais une rentabilité suffisante permettant l'autonomie (donc paiement du personnel) et SURTOUT le financement des oeuvres à venir cela sous le regard du bureau de l'association !
Si cela les discrédites alors merde (lol), on a besoin de quoi dans ce monde pour arriver à être content d'un truc ? Et je dis ça alors que je suis le plus gros cynique de la terre. ^^
Les indicateurs, ils clignotent, a priori de façon différentes pour chacun.
(ils ont un distributeur, et une relation directe avec des librairie n'est pas hasardeuse, justement très très loin d'être hasardeux si c'est bien fait)
Quoi qu'il en soit, je trouve les avis contraire toujours enrichissant en ce qu'il m'invite à remettre mon propre avis en question.
Pour revenir encore sur la couverture, tu as raison et tord. Tu trouve que c'est pourri, affaire de gout, je trouve que les couverture pute-à-clic c'est pire pour moi qu'une page blanche.
Article de presse : télé régional et france inter... bon quand même...
Pour ce qui est du texte, je vais en lire un de chez eux, parce que ma curiosité doit s'arrêter et que mon intelligence doit manger. ^^
En attendant : boulot ! :-)
Tu es convaincu, moi pas. Mais que cela ne nous empêche pas d'exprimer notre point de vue.
Mon père a récemment publié son premier roman chez ces arnaqueurs d'Edilivre. Pas de correction, pas d'accompagnement, un prix exorbitant, bref une arnaque. Mais il VOULAIT des livres papiers à offrir à sa famille. Le reste, il s'en branle. Il a écrit son truc, il l'a fait publier, il est heureux, et toute la famille s'éclate à lire son texte (bourré de coquilles pas corrigées bien sûr).
Le choix de l'édition dépend de l'esprit dans lequel on écrit, et pour cela, il y a matière à satisfaire tout le monde. Il faut juste ne pas se tromper : que ceux qui écrivent pour la reconnaissance de leur art n'aillent pas vers les "impriditeurs" ou le compte d'auteur, ils seraient déçus. En revanche, la question de l'auto-édition numérique me semble plus discutable, car le monde évolue vite. En voyage, combien de fois ai-je vu des touristes dans des cars en train de lire sur des liseuses...
Moi je rêve de réussir à écrire une histoire qui soit lue. Donc, même si je n'y arriverai probablement pas, je me dis que mon choix ira d'abord vers l'édition classique. Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus : aide de l'éditeur, milieu littéraire, monde du livre et promotion auprès des lecteurs. Mais si j'échoue et qu'on me ferme la porte au nez, je n'exclue pas l'idée de me faire plaisir en éditant mon bouquin tout seul, un peu comme le laideron de la classe qui se rabat sur le porno du premier samedi du mois ;-)
Ça me rappelle que je te dois une lecture d'ailleurs ;-) je ne t'oublie pas
Pour information, avec CreateSpace, Amazon propose également l'impression papier à la demande. Le format est sympa, la qualité acceptable et ce livre papier peut s'emporter partout.
Après, oui on peut aussi s'interroger sur l'offre d'Amazon et se demander si lui aussi ne fait pas son beurre sur le dos des auteurs. On peux en parler ici aussi.
Oui, on peut aussi parler de l'édition numérique, c'est un sujet d'actualité qui en intéressera plus d'un(e).
Excellente suggestion !