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Héria Procyon

Lille France.
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Héria Procyon
Sam, astronaute chevronné, décolle pour la mission Octopa Mars One. Objectif : créer la première base humaine sur Mars. Mais pendant le voyage, il va développer une étrange pathologie l'empêchant de dormir. Est-ce que cela mettra en péril la mission ? L'équipage va subir la vie sur Mars, et les coéquipiers sont loin d'imaginer que l'affection de Sam aurait pu tout changer.

(Format nouvelle)

Couverture réalisée par @becat_erina
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Héria Procyon
Petits exercices que je fais en atelier d'écriture.

Là où le crayon glisse sur le papier, l'imagination vole et nous submerge en atelier. Délectez-vous de cette lecture, mais ne vous y trompez pas. Ces textes n'ont pas été retravaillé, ces essais sont des premiers jets écrit en un temps imparti. Ils résultent d'une atmosphère studieuse, d'un climat bienveillant et d'un enseignant appliqué et motivant.
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Héria Procyon
Venez inspirer et expirer ma poésie, qui j'espère vous fera voyager, près ou loin de vous-même.
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Héria Procyon


Des mains me serrent les bras et me secouent doucement. Je suis dans le brouillard total, j'ai l'impression de mourir.
- Réveillez-vous...
Une voix vacillante m'appelle. Je ne réponds pas.
- Maître, réveillez-vous, il est temps...
Je prends sur moi pour tenter d'ouvrir les yeux, impossible. Mon corps rejette ce réveil brutal. Mon estomac est sur le point de s'auto-digérer et mon cerveau se consume.
- Il bouge !
J'arrive à plier les doigts, un exploit. Je retente d'ouvrir les yeux, une faible lueur me parvient. Une ombre est penchée sur moi. Je déglutis et m'arrache la trachée, je n'ai pas dû saliver depuis mille ans.
- Doucement... prenez-votre temps pour vous réveiller maître...
J'essaye de parler mais ma bouche est encore trop sèche, au mieux je grogne, qui donc a osé troubler ma mort ?
Je me redresse en m'appuyant sur l'épaule de l'homme et l'observe. C'est un vieillard. Il porte les marques du temps sur son visage, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi vieux. Je me hasarde à lui adresser enfin la parole :
- Comment osez-vous...
Ça c'est ce que je voulais dire, par contre ce qui est sorti de ma gorge ressemblait plutôt à :
- Crément ôssez-vu...
Je me racle la gorge et arrache quelques sècheresses buccales. Je les crache par terre et recommence.
- Comment osez-vous !
Ah ! Ma voix est enfin revenue, je vais pouvoir insulter ce maudit vieillard. Et quand j'aurais retrouvé assez de force je lui ferais manger ses chaussures d'avoir troublé mon repos éternel.
- Maître, les temps ont changé. Voilà maintenant deux mille ans que vous jouissez du repos de votre âme. Mais si je vous réveille, c'est que votre immuabilité est en danger.
Il me donne mal à la tête. Ne peut-il pas parler avec des mots simples ? Je sors de deux mille ans de sommeil là...
- Et donc ? Qué pasa ?
Le vieillard fronce les sourcils.
- Pardon maître, vous dîtes ? Est-ce de l'ancien égyptien ?
Hein ?! Mais de quoi il me parle, c'est de l'espagnol ! Bref, je crois que je vais l’assommer plus tôt finalement...
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi je suis en danger ?
- Votre pyramide s'étiole maître, des travaux sont nécessaires à son entretien.
Je souffle. Il m'a réveillé pour ce genre de connerie.
- Et que font mes ouchebtis*, ils ne sont pas à leurs tâches ?
- Les pilleurs de tombeaux maître... Ils ont tout volé...

Mon coeur se remet tout à coup à battre, il traverse le vase Canope, frôle la tête du veillard et me donne un violent coup de poing dans la poitrine. Je suffoque, me lève en titubant, et m’agrippe au gâteux qui m'a suivi.
- Impossible, dis-je à bout de souffle.
Mon cerveau carbure à 200 pour cent. J'essaye de trouver une solution.
- Et vous alors ? Pourquoi ne réparez-vous pas l'édifice ?
Le vieil homme secoue la tête.
- J'ai 95 ans maître, je ne sais même plus lever mes bras.

Je donne un coup de pied dans le mur de ma chambre mortuaire, et un tintement attire mon attention.
- Un ouchebtis ! J'en étais sûr il en reste encore !
Trop heureux de pouvoir donner le travail à mon ouvrier, je saisis vivement la statuette et lui redonne forme humaine. Celui-ci se matérialise devant moi, une perruque noire des plus sophistiqué posée sur sa tête inclinée.

- Bonjour Ô noble maître, que puis-je faire pour vous servir ?
Eh merde, le seul ouchebti qu'il me reste est le coiffeur... Ça va pas servir à grand chose...
- Apparemment rien, si ce n'est d'arranger mes bandelettes... Laisse tomber rendors-toi.
Je fais les cents pas dans la pièce, sous les yeux du vieillard à moitié endormi. Je crois qu'il a fait sa BA, il ne va pas tarder à clamser.
- Où est la sortie ?
Il tend lentement sa main vers un petit trou au ras du sol que je n'avais pas remarqué. Je m'y glisse et rampe sur plusieurs mètres quand je vois enfin de la lumière. Alléluia, la lumière au bout du tunnel !
Je me lève et attends un moment que mes iris se stabilisent face à tant de clarté. Des formes mouvantes apparaissent doucement et deviennent de plus en plus nettes. Des personnes errent dans une grande pièce que je ne reconnais pas. Est-ce ma pyramide ? Que font-ils tous là ? Bon au moins ça fait de la main d'oeuvre...
Je m'avance vers l'un d'entre eux.
- Vous faites quoi ici ?
J'ai un mouvement de recul quand la femme se met à hurler sur moi avant de prendre ses jambes à son cou. C'est quoi son problème ? Je me tourne vers un homme, mais celui-ci fait de même. Ils se mettent tous à hurler et courir dans tous les sens. Je reste là, incrédule face à la situation. Mais je ne me laisse pas abattre si facilement. Je vais trouver des gens pour retaper ce fichu tétraèdre et aller me pieuter tranquille ! Je cours alors vers l'amas de gens entassés devant la porte...



Journal Le Monde du Dimanche 8 septembre 2019, le gros titre indique : Une momie à Paris


ouchebtis* : statuettes funéraires qui forment une partie importante du mobilier funéraire égyptien. Ces statuettes représentent les serviteurs funéraires qui devaient répondre à l’appel d’Osiris et remplacer le mort dans les travaux des champs de l’au-delà.
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